• Genres : Romance/ Humour/ Lemon
     
    Orientation sexuelle : Yaoi 
     
    Rating : 18+
     
    Couple : Rei x Nagisa
     
    Résumé : Rei n'était pas un stalker, pas du tout...Et il n'était pas entrain d'espionner Nagisa, absolument pas... Il était juste... curieux. Bon d'accord, il était aussi carrément jaloux.
     
    Mon blabla : Ça faisait vraiment longtemps que j'avais envie d'écrire un lemon sur eux deux. Allez savoir pourquoi j'imagine toujours un Rei hyper timide  qui rougit à chaque fois et un Nagisa sensuel qui le taquine tout le temps.
     
     
     S'il y avait bien une chose dont il ne fallait pas douter, c'était que Nagisa Hazuki, sous ses faux airs de gamin innocent, était quelqu'un de très vicieux, et de sensuel, qui aimait par dessus tout jouer des tours à ses équipiers. Un farceur se cachant derrière sa carrure candide pour mieux rire de ses espiègleries. Diabolique. Au fur et à mesure, chacun s'en était plus ou moins rendu compte, en particulier Rei qui était la principale personne sur qui ce petit démon avait jeté sa comédie, avec Gou évidemment.

    Seulement, ces derniers temps, quelque chose ne tournait pas rond. Le blond était certes toujours aussi enjoué et bout-en-train, mais il lui semblait qu'il se forçait un peu plus à sourire qu'à l'accoutumée. Et surtout, lui qui, auparavant, habitant proche de chez lui, insistait tous les matins et tous les soirs pour faire un bout de chemin avec lui, il n'était pas rare qu'il lui fausse compagnie, en particulier à la fin des cours.

    Le binoclard se retourna vers son ami pour la énième fois du cours, se demandant qu'est-ce qui pouvait bien autant occuper ses pensées. Il n'était pas du genre à se déconcentrer aussi facilement, c'était même plutôt le contraire. Rei était très pointilleux et n'acceptait pas d'avoir des notes en dessous de quinze. Mais cette-fois-ci c'était un cas de force majeur.

    Son ami lui cachait quelque chose, et il comptait bien découvrir quoi.

     

     

    - On rentre ensemble ?

    - Pas ce soir, je dois faire un détour.

    Le noiraud s'attendait à cette réponse.

    - Je vois, à demain alors.

    - A demain Rei-chan !

    Le jeune homme partit en direction du shinkanzen, mais au lieu de prendre l'embranchement à gauche comme il aurait du le faire, il se retourna et se mit à suivre son camarade, bien déterminé à le pister s'il le fallait…

     

     

    Sur toute les possibilités, les statistiques prouvaient clairement que la probabilité qu'il tombe sur… ça était quasiment nulle.

    Nagisa Hazuki, dans un café, assis tranquillement à une table, devant un verre de jus d'orange, souriant, parlait comme si de rien n'était à Nitori Aichiro, également surnommé Ai-chan par ses bons soins. Par ailleurs, ce dernier semblait plus détendu qu'à l'accoutumée, son air constamment craintif avait disparu, remplacé par de l'amusement, mais également par un autre sentiment bien plus néfaste ressemblant presque à de la tristesse, en plus dramatique.

    Rei ne comprenait pas, il était perdu. C'était lui que son ami rejoignait à chaque fois ? Pour quoi ? Ou alors étais-ce seulement un hasard. Il ne savait plus quoi penser.

    Le lunetteux était plongé dans ses réflexions lorsque les deux nageurs sortirent tous deux du café. Simultanément, il se cacha derrière un poteau, les observant s'éloigner au fur et à mesure.

    Ainsi, c'était lui qui était à l'origine du changement chez son ami. Étrange. Cela pouvait autant être une coïncidence, mais ça défierait toute logique, et qui sait combien le jeune homme se basait sur la théorie. En principe, il n'y avait aucune chance que tout cela soit du au hasard.

    Conclusion : Il ne lui restait plus qu'à comprendre.

     

     

    Rei se faisait l'effet d'un stalker.

    Voilà trois jours qu'il suivait secrètement son camarade à la fin des cours, son apparence modestement modifiée par un chapeau et une moustache, talonnant les deux jeunes hommes partout où ils allaient.

    Parce-qu'en effet, Nagisa se retrouvait toujours avec son rival de Samezuka, s'accompagnant pour la fin de journée comme s'ils étaient de vieux amis.

    L'athlète releva discrètement les yeux du livre qu'il feignit de lire, chose inutile puisqu'il le tenait à l'envers, et observa les deux adolescents à travers ses lunettes, assis quelques tables plus loin. Ils se trouvaient dans une bibliothèque, ce qui n'était pas le genre du blond, donc c'était probablement Nitori qui avait proposé ce lieu. Ce qui l'étonnait, c'était que son ami, d'un naturel gamin parfois capricieux, ait accepté. Rei ne put s'empêcher de se sentir vexé, lui qui avait tenté à maintes reprises de l'emmener dans ce lieu, il n'avait jamais cédé, et voilà qu'il le faisait avec ce garçon. Qu'avait-il de si spécial ?

    Les joues gonflées en un signe évident de jalousie, le brun observa son camarade parler à ce mec dont il ne connaissait rien. Il ne parlait pas comme à l'école. Cette fois-ci il avait un air sérieux, presque grave, qu'il ne lui avait jamais vu. De quoi pouvaient-ils bien parler ? Malgré ses efforts pour tendre l'oreille un maximum, il n'entendit rien.

    Mais le mystère était entier, il n'avait pas comprit et ne comprenait toujours pas la raison de leurs retrouvailles quotidiennes. C'était louche. Comme s'il se tramait quelque chose. Et le jeune homme comptait bien découvrir quoi.

    Il n'était pas couché…

     

     

    Une semaine que le calvaire durait.

    Une semaine entière de filature quotidienne à travers la ville, comme s'il avait été un simple pervers espionnant des momes. C'était si dégradant pour lui, d'autant plus que son enquête n'avait pas avancé d'un poil. Il en était toujours au même point qu'il y à une semaine, si ce n'était qu'il se posait plus encore de questions.

    Quel lien avait-il avec Nitori ? Pourquoi se retrouvaient-ils tous les soirs ? Quel était la raison pour laquelle il ne lui avait pas dit ? Tout ça avait-il un lien avec sa soudaine baisse de morale ?

    En effet, la relation entre les deux rivaux étaient spéciale. Ils se contentaient de se voir, souvent de partageur une douceur telle qu'une boisson ou d'une pâtisserie, de discuter, et de se séparer. C'était tout. Rien d'autre n'était échangé. Sauf quelquefois une étreinte amicale, un sourire, des mots d'encouragements . Et rien d'autre. Alors pourquoi faire tout ce chemin pour ça ? Quel intérêt y avait-il à ça ? Il aurait lui même pu faire l'affaire s'il ne s'agissait que de sortir faire un tour ! Et pourquoi se sentait-il aussi vexé, d'abord ? Parce qu'il se sentait mit à l'écart ? Pfff, ridicule. Il devenait pathétique. Ça n'était pas beau du tout.

    Tellement distrait, il ne vit pas son camarade prendre un tournant alors qu'il se trouvait dans un parc publique, mangeant une glace avec le jeune homme aux cheveux gris tout en riants d'il ne savait quoi. En une seconde il avait perdu leur trace.

    Rei soupira, las, et s'assit sur le banc le plus proche. Il n'avait aucune chance de les retrouver dans un lieu aussi grand, de toute façon. Son mercredi après-midi était fichu. Un nouveau soupir franchit ses lèvres alors qu'il retirait le chapeau de pêcheur et la moustache de vieillard qui lui servaient de déguisement. Étrangement pâteux, sans aucune envie particulière, il se mit à fixer les fourmis au sol qui se suivaient à la queue leu-leu. Elles au moins avaient une belle vie, elles n'avaient pas ce genre de soucis.

    - Rei-chan !

    Le concerné releva brusquement la tête alors que son cœur ratait un battement. Il avait reconnu cette voix, il l'aurait reconnu entre mille. Nagisa Hazuki, tout sourire, courait en sa direction en agitant le bras en signe de salut, Nitori le suivant à pas plus modéré.

    - Nagisa-kun…

    Le brun ne feignit pas sa surprise, il était vraiment étonné. Qu'allait-il bien pouvoir lui dire ?

    Arrivé à sa hauteur, le jeune homme lécha quelques gouttes de glace qui avaient coulées avant de lui demander :

    - Qu'est-ce que tu fais là, Rei-chan ?

    Je t'espionne avec ton ami.

    - Je prends l'air, et toi ?

    - Je me promène avec Ai-chan !

    Rei fit mine de remarquer seulement maintenant la présence de l'autre nageur, levant un sourcil, il reporta son regard sur son équipier, qui était occupé avec sa glace, le fixant de ses yeux roses tandis que sa langue s'aventurait sur le bâtonnet sucré d'une manière peu conventionnelle. Le caractère du blond avait toujours comporté cet aspect, une sorte de sensualité mesquine cachée. Le plus grand cacha ses rougeurs naissantes en faisant semblant de remonter ses lunettes.

    - Je vois… et que faites-vous tous les deux ?

    Le regard de son ami se durcit.

    - On en parlera demain.

    Sur ce, il prit son accompagnateur par se bras et le planta là.

    Rei se demandait ce qui pouvait bien le préoccuper ainsi.

     

     

    Nagisa ne lui avait pas parlé de la journée, mais ne l'avait pas évité non plus. Juste ignoré. Ce qui était sans doute bien pire. Les pires scénarios s’entraînaient dans la tête du papillon qui commençait à réellement s’inquiéter, intrigué un maximum par le fait que le blond puisse traîner avec ce garçon pour une quelconque raison, mais également par l'envie de connaître la raison de son éloignement soudain de la veille.

    Alors quand vint la fin de l’entraînement du soir, alors qu'il ne restait plus qu'eux deux et Haru dans les vestiaires, il l'appela finalement.

    - Nagisa-kun.

    Ce dernier se figea, pressentant ce qu'il allait lui demander.

    - Nous avons à parler, réjoins-moi près de la piscine.

    Une minute après, ils se faisaient face, silencieux.

    - Tu passes beaucoup de temps avec lui ces temps-ci.

    Ça n'était pas une question, juste une remarque dite sur un ton un peu trop tranchant, presque comme un reproche.

    - Et alors ? J'ai bien le droit de traîner avec qui je veux.

    - Évidemment, et même si ça ne me plaît pas plus que ça je ne suis pas en position de t'en empêcher. Ce que j'aimerais savoir, c'est pourquoi.

    - On dirait presque que tu es jaloux.

    Le brun détourna la tête, et en bon tsundere qu'il était, il répondit :

    - Pas du tout ! Je veux juste savoir ! C'est mon droit, non ?

    Le sourire habituel du blond le quitta, et il s'assit près de la piscine, fixant les légères ondulations de l'eau à la surface pour se donner du courage.

    - Ai-chan et moi… sommes dans la même situation en ce moment, alors nous retrouver nous réconforte en quelque sorte.

    Sa curiosité était piquée à vif.

    - Quelle situation ?

    - Nous aimons tous les deux quelqu'un avec qui il nous est impossible de sortir.

    L'étudiant ouvrit la bouche, plus que choqué. Pour Nitori, ça n'avait rien d'étonnant, tout le monde savait qu'il craquait pour le frère de Gou alors que celui-ci n'avait d'yeux que pour le fou de nage libre, mais Nagisa…

    - Tu es amoureux de quelqu'un ?

    Pourquoi le simple fait de poser cette question à voit haute lui faisait aussi mal ?

    - C'est un amour à sens unique. Sa logique va contre les sentiments de ce genre. L'idée seule d'aimer le rebute alors…

    - Qui est-ce ?

    Nagisa se tut, pensif. Le cœur de Rei battait à cent à l'heure.

    - Tu le sais.

    Moi.

    Tout devint plus clair dans sa tête alors qu'il devenait rouge tomate, son propre cœur le lâchant alors qu'il se rendait compte que si son ami avait tant souffert, c'était par sa faute, parce-qu'il n'était pas doué pour s'exprimer.

    - Je suis pudique, idiot, et je suis désolé. Si j'avais su je te l'aurais dit plus tôt…

    - Dire quoi ?

    - J'ai beau être contre, je ne peux pas aller en travers de mon cœur. Et il se trouve que celui-ci est très attiré par toi…

    Il y eut une minute de flottement pour que les deux réalisent ce que cela impliquait et rougissent, gênés, avant que Nagisa, trop heureux, ne lui saute au cou, le faisant chuter au sol.

    - Rei-chan ! Nous sommes vraiment irrécupérables !

    Leur attirance était réciproque tout ce temps, et eux l'avaient perdus en croyant qu'elle ne l'était pas, il y avait de quoi s'en vouloir.

    Le blond commença par l'embrasser fougueusement, ne voulant pas perdre une seconde de plus qu'ils avaient déjà perdus, aux anges de pouvoir enfin faire ça avec celui qu'il aimait de toute son âme. Ce simple geste le fit trembler de tous ses membres alors que la chaleur le gagnait dans tout son bas ventre, une sensation exquise, grisante.

    - Rei-chan …

    Son nom murmuré d'une façon si luxurieuse fit trembler le brun alors qu'une bouffée de chaleur gagnait son bas-ventre, le faisait adorablement rougir.

    - Rei-chan… caresses-moi…

    Nouvelle montée de chaleur, le sang lui monta encore plus au visage, lui brûlant les joues. C'était la première fois de sa vie qu'il avait une telle proximité avec un être humain, et il se sentait au plus gêné malgré lui. Et pourtant, une partie de lui voulait continuer à tout prix cette délicieuse exploration qui le rendait fiévreux.

    Prenant son courage à deux mains, il posa ses mains dans le dos de son partenaire qui, en réaction, planta ses ongles dans ses épaules alors qu'il continuaient à l'embrasser fougueusement. Tendrement, Rei tata sa peau tendre, l'effleura, la caressa alors qu'il sentait des frissons parcourir la chair de son ami sous ses doigts fins. Ce qui l'excitait au plus.

    Sans se précipiter, ses mains commencèrent doucement à descendre au creux des reins de Nagisa, jusqu'à atteindre l'élastique de son maillot de bain qu'il franchit timidement, ayant ainsi l'opportunité de toucher cette partie de lui qui était si intime. Le blond gémit entre deux baisers.

    - On ferait mieux… d'aller à l'intérieur.

    L'étudiant n'avait rien contre cette idée, au contraire c'était une bonne proposition.

    Il souleva sans grande difficulté le corps svelte de son camarade qui, continuant à l'embrasser, entoura ses jambes autour de sa taille, faisant ainsi se rencontrer leurs deux intimités à travers le tissus du maillot de bain. Ils étaient déjà bien excités.

    Ce fut presque en courant qu'ils rejoignirent les vestiaires vides d'Iwatobi, le noiraud posant le plus petit sur un des bancs et s’arrêtant soudain de l'embrasser. Le mini soleil le regarda avec des yeux roses comme il n'en avait jamais vu, emplis de désir uniquement dirigé vers lui.

    Il détourna le regard, rouge.

    - Tu es sur que tu veux continuer ?

    Il redoutait une réponse négative.

    Pour toute réponse, une main vint englober son intimité éveillée à travers son maillot, le faisant sursauter avant de se mordre la lèvre, plus rouge que jamais.

    - Je crois que ce bonhomme ne serait pas tellement d'accord si je refuse, et puis ça fait un moment que je veux le faire avec toi.

    Rei accueillit cette nouvelle avec un bégaiement gêné, et le fut encore plus lorsque le blond baissa d'un coup la seule barrière entre eux, dévoilant à son regard brillant d'envie son anatomie érigée.

    - Elle est très grosse. J’espère que ça va rentrer facilement. Commenta le plus jeune en posant ses lèvres sur la hampe.

    Le brun gémit sans restriction, son teint rivalisant à présent avec la couleur de ses lunettes, et se laissa aller à cette nouvelle sorte de plaisir qui l'envahit. Nagisa, joueur, fit balader sa langue le long du membre enflé avant de l'avaler totalement, activant quelques vas-et-viens langoureux. C'était très beau, un chef-d’œuvre pour ses yeux et ses sens.

    Puis soudain tout prit fin, le blond s'arrêta et retira son maillot, son ami rougit à la vue de cet objet gonflé uniquement grâce à lui. Puis le pingouin parla.

    - Je veux que tu me prennes, Rei-chan. Profondément.

    Comment résister à cette bouille d'ange ajoutée avec cette expression perverse ?

    Les joues rosies, il alla fouiller derrière un des bancs, en ressortant un tube de lubrifiant, Nagisa le regarda avec de grands yeux ronds.

    - Rin-sempai et Haruka-sempai m'ont dit que ça pourrait me servir un jour, j'imagine qu'ils savaient déjà…

    - Probablement.

    Silence gêné.

    - Je vais…

    - Laisses-moi faire. L’interrompit le bout-en-train, le faisant à nouveau rougir.

    Celui-ci prit sa main et le fit s'allonger sur un des bancs assez large avant de s'asseoir sur ses cuisses les jambes écartées. Puis il prit le tube des mains de son amant en en versa une bonne partie sur le membre du plus agé et l'autre sur ses propres doigts. Rei se sentit gêné de ne pas l'aider à réaliser cette tâche, normalement c'était à lui de faire ce genre de truc.

    - Tu es sur que…

    Le blondin sourit, attendri par tant d'attention à son égard, et lui caressa la joue avant de baiser tendrement le front de son équipier.

    - C'est bon.

    Prenant une profonde inspiration, il s'inséra deux doigts d'un coup, ce qui eut le don de le faire crier, quelques larmes coulant au coin de ses yeux . Rei regarda cet horrible spectacle, impuissant. Avec peine, il commença à faire bouger les doigts en lui, lentement, puis de plus en plus rapidement. La douleur laissa rapidement place à une autre sensation qui le fit gémir.

    -Hmm…

    Il imprima des vas et viens de ciseaux de plus en plus rapides alors que son ami avait les yeux et la bouche grands ouverts, de la bave coulant à la commissure de ses lèvres alors qu'il observait son meilleur ami et maintenant amant s'infliger ce genre de traitement, les rendant tous deux encore plus rigides qu'ils ne l'étaient déjà.

    Voulant à tout prix faire partie de ce plaisir, le noiraud mit la main sur le membre de son camarade et commença à le masturber à cadence rapide, les faisant gémir de concert.

    - Rei-chan ! Viens ! Mets-là !

    Et sur ces mots Nagisa retira ses doigts et s'empala sur la longueur de son ami, rouge pivoine, et commença son assertion rapide, saccadée, rentrant et ressortant avec rapidité, tant de fois où son anatomie touchait sa prostate, tant de fois où il criait son surnom, tant de fois où ils gémirent en synchronisation.

    Puis vint le moment fatal où ils se libérèrent, à bout de souffles, tremblants d'une telle source de plaisir. Tremblent de s'aimer autant.

    Nagisa fut le premier à reprendre conscience. Narquois, il dit :

    - J’espère que maintenant tu ne seras plus jaloux.

    Rei aurait plus s'insurger, mais il préféra lui rendre son sourire et remonter ses lunettes.

    - Si j'ai le droit à ça à chaque fois que je fais une crise, alors attends-toi à que ça arrive souvent.

    Et ils rirent, simplement heureux.


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  • Genres : Romance/ Humour
     
    Orientation sexuelle : Yaoi / Hétéro
     
    Rating : Tout public
     
    Couple : Rin x Seijurou x Gou
     
    Résumé : Seijurou est dans une impasse. Il est amoureux. Mais si ça n'était que ça. Le pire, c'est qu'il s'est entiché de la fraterie Matsuoka.
     
    Mon blabla : Je me sentais vraiment bien partie et tout, mais comme d'habitude la fin m'a posé un problème, j'espère qu'elle vous convient malgré tout !
     
     
     

    Seijuro Mikoshiba était quelqu'un de naturellement honnête, voilà pourquoi, le jour où il avait rencontré Gou Matsuoka, il lui avait immédiatement dit qu'il la trouvait très jolie. Un belle jeune fille aux longs cheveux mauves, avec de grands yeux de la même couleur, un visage poupin, un sourire merveilleux, et un corps gracieux , quel homme digne de ce nom ne serait pas tombé sous le charme de la belle demoiselle ?Mais à ce moment là, ce qu'il ne savait pas encore, c'était que son frère, qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, allait rejoindre le club. Et ça, ça à tout fait partir en vrille.

    Sans prétention, le jeune capitaine savait qu'il possédait un certain charme, son charisme et son physique faisait souvent craquer les filles du lycée, la preuve en était dans le nombre de demandes qu'il recevait par semaine. Mais malgré sa popularité apparente et le fait qu'il trouvait de nombreuses filles jolies, il n'avait jamais été attiré en particulier par l'une d'entre elle. Du moins avant ce jour.

    C'est fou comme il suffit de peu pour changer notre vision des choses. Un mot, un regard, un seul geste et tout ce que nous croyons vrai s'effondre en un instant. Pour lui, ce fut le cas ce jour là, si peu de temps après sa rencontre avec cette belle étudiante venant d'Iwatobi, au moment où il avait posé ses yeux sur Rin Matsuoka.

    C'était lui, ce grand frère dont la ravissante Gou lui avait parlé, il en avait été certain dès qu'il avait posé les yeux sur ce jeune homme, la ressemblance était si frappante. Mêmes yeux, mêmes cheveux, mêmes nez, mêmes oreilles, simplement le même visage. La seule chose qui était différant était leurs dents, celles du garçon étaient bien plus pointues, un peu comme celles d'un requin, mais sinon ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eaux. En revanche, niveau caractère, ils étaient le jour et la nuit, et ça, ça avait fait toute la différence.

    Depuis toujours, Seijurou était un bout-en-train, sans-cesse enthousiaste, un sourire banane étirant ses lippes, la bonne humeur incarnée. Rares étaient les fois où son expression joyeuse tombait, même dans les cas où elle n'avait pas lieu d'être. Ce trait de son caractère joua étrangement dans son histoire.

    Les Matsuoka, malgré leur ressemblance physique indiscutable, étaient diamétralement différents. L'une était douce et souriante, en somme la femme parfaite, tandis que l'autre renvoyait l'image d'un homme bourru et cinglant, le genre de mec qui se cachait derrière ce genre pour dissimuler ses faiblesses, et qui finissait dans la plupart des cas seul et malheureux.

    Et alors que tout le poussait vers cette demoiselle à la joie de vivre extraordinaire, et alors qu'il avait commencé à ressentir des sentiments pour cette même demoiselle, il s'était senti redevable d'aider son frère, totalement à l'opposé du genre de personnes qu'il appréciait.

    Et c'est là que tout avait dérapé.

    A forces d’entraînements quotidiens avec Rin, de tous ces jours où il avait tenté de lui apporter son aide, chaque instant lui avait permit de se rapprocher un peu un peu plus de lui. En particulier après les régionales d'été, durant lesquelles le jeune homme avait fait la bêtise de nager dans l'équipe adverse . Après ceci, il s'était considérablement ouvert, et Seijurou avait découvert une toute autre personne.

    Une personne magnifique.

    Quelle bêtise il avait fait de penser ça.

    Le capitaine ne se souvenait même plus du moment où il s'était rendu compte qu'il aimait la sœur et le frère en même temps. Mais ce qui était sur, c'était qu'il se serait châtié pour ça .

     

     

    Gou regardait cette pièce entière de muscles, émerveillée. Jamais elle ne pourrait se lasser d'un tel spectacle, d'autant plus qu'aujourd'hui ils avaient entraînement jumelé avec le club de Samezuka, ce qui multipliait considérablement le nombre de muscles !

    Malheureusement, même les meilleurs choses ont une fin, et la fin de l’entraînement arriva bien vite aux yeux de la demoiselle qui n'avait pas vu le temps passer, trop absorbée par la contemplation.

    Maintenant, tout le monde était agité et courait dans tous les sens

    -Gou-kun ! Qu'est-ce que tu dis de mon temps ?

    La jeune fille fronça les sourcils à l'entente de cette appellation plus que détestable, mais ses traits se détendirent lorsqu'elle vit qui l'appelait. Elle s'autorisa même un sourire en coin.

    - Mikoshiba-kun, toujours aussi fort.

    - Tu peux m'appeler Seijurou tu sais. Lui sourit-il en la rejoignant.

    Quelq'un passa juste à côté d'eux, manquant de les faire chavirer.

    -Mmm… Sei-chan, ça te va ? Fit-elle sur le ton de la plaisanterie.

    Le roux fit une légère grimace qui fit rire la jeune fille, mais répliqua.

    - Si c'est pour tes beaux yeux, je veux bien faire ce sacrifice.

    La sœur Matsuoka sourit, ne semblant pas vouloir comprendre l'ampleur de ses paroles.

    - Merci.

    Au moment même où elle prononça ces paroles, deux secondes passèrent à toute allure à côté d'elle, la faisant tomber… dans les bras du capitaine.

    - Gou-kun, est-ce que ça va ?

    La lycéenne ne répondit pas immédiatement, se contentant de fixer le torse sur lequel elle était tombée, les yeux en étoile, c'était tellement… dur ! Dynamique comme jamais elle n'en avait vu de sa vie. Elle était aux anges !

    - Oui… ça va… très bien… ahah.

    L'élève de Samezuka remarqua – enfin – pourquoi la jeune femme semblait si euphorique, et de légères rougeurs colorèrent ses joues. D'un coup, il prit une résolution. De façon doucereuse, il s'empara d'une des mèches de cheveux mauve de la demoiselle et commença à jouer distraitement avec.

    - Gou-kun, tu aimes beaucoup les muscles, n'est-ce pas ?

    Kou consentit enfin à relever la tête, plantant ses yeux dans les siens. Captivée par son regard profond, envoûtant.

    - Euh… oui. Je les trouve vraiment... très esthétiques, pourquoi ?

    - Qu'est-ce que tu penses des miens, Gou-kun ? Demanda-t-il d'une voix séductrice tout en continuant à jouer avec ses cheveux.

    Cette fois-ci, la rouquine eut des rougeurs sur les joues, un peu mal à l'aise.

    - Ils sont… superbes. Vraiment très beaux et très… solides…

    Seijurou rigola devant son hésitation qu'il trouvait adorable, détendant par le même coup l’atmosphère. Gou rit nerveusement et sourit à nouveau. Elle était vraiment mignonne quand elle souriait. Tellement qu'il avait envie de la croquer.

    Le roux l'attira à lui, sa tête contre son torse, dans une douce étreinte. Il huma l'odeur de la mèche qu'il avait toujours entre ses doigts. Ils sentaient le shampoing à la cannelle. Délicieux. Il reprit une bouffée de l'odeur. Encore une…

    - Aie ! Onii-san ! Pourquoi tu me tires comme ça ?!

    Et Rin lui avait retiré sa drogue nasale, violemment.

    - Ça va pas la tête ?! Depuis quand on fait ça devant un publique ?! Tu me fais honte !

    Mikoshiba regarda autour de lui. En effet, tout le club de natation avait les yeux rivés sur lui. Rin lui lança un regard assassin qui lui brisa le cœur. C'était ce genre d'écart qui pourrait lui coûter son poste de capitaine.

    Mais plus que tout, il se sentait mal pour les frère et sœur. Qu'allaient-ils penser de lui, maintenant ?

     

     

    Il n'avait pas parlé à Rin depuis une semaine.

    Les premiers temps, ils s'étaient contentés de s'éviter mutuellement, pour simplement s'ignorer par la suite.

    Mais ce soir, il était resté s’entraîner tard alors que le Matsuoka avait traîné dans les vestiaires. Quand il y était rentré, ils s'étaient donc retrouvés face à face. Seuls.

    -Oh… Rin.

    Seijurou s'était directement dirigé vers son casier à la recherche de sa serviette tandis que Rin, lui, se séchait activement les cheveux. Tous deux silencieux.

    Un silence qui s'éternisa jusqu'à-ce que le mauve se décide à prendre la parole.

    - Seijurou ?

    Le concerné se retourna, interloqué.

    - Oui ?

    - Tu es vraiment beaucoup attiré par Gou, n'est-ce pas?

    Le roux fit tellement surpris qu'il recula et se prit le pied dans un banc, étouffant un juron bien senti, rougissant .

    - Non ! Enfin oui ! En fait c'est… Roh ! Ta sœur est très jolie et très douce, n'importe qui serait attiré par elle. Et… euh… elle est tellement gentille…donc..

    - Donc, tu l'aimes ? Le coupa sèchement l’aîné.

    - Quoi ?! Et ben… Je ne sais pas… Je la trouve vraiment mignonne, c'est sur… Mais… En fait… c'est … compliqué.

    Le capitaine se gratta l'arrière du crane, on ne peut plus gêné.

    - Comment ça c'est compliqué? Ça avait pourtant l'air très clair dans ta tête, la semaine dernière !

    Le ton avait augmenté d'un cran, rendant l'ambiance électrique.

    - S'il te plaît Rin, ne me le demande pas.

    - Si je te le demande. Ça me concerne. Elle est ma sœur. S'il se passe quelque chose entre vous j'ai le droit de savoir !

    - Il ne se passe rien.

    Le plus jeune ricana, amer.

    - Il ne se passe rien. Mais tu aimerais, non ?

    Il réfléchit.

    - Oui et non.

    - Pourquoi ? Elle te plaît pourtant. Alors pourquoi tu hésites à sortir avec ?

    - ...Parce-que.

    - Parce que quoi ?

    Le terminal soupira, las.

    - Rin, n'insistes pas, je t'en prie.

    Mais ce dernier ne l'écouta pas le moins du monde et s'approcha dangereusement de lui, ne laissant que quelques centimètres entre eux. Son regard furieux lui lançait des éclairs foudroyants son être de part en part.

    - Dis.

    Seijurou baissa les yeux au sol, fixant la flaque d'eau qui s'était formée sous ses pieds.

    - Non.

    Son kohai lui serra le bras.

    - Dis.

    Il était au bord des larmes, ne voulant absolument pas lâcher la bombe. S'il le disait il ne lui pardonnerait pas.

    - Je ne peux pas…

    Rin desserra la prise sur son bras, mais en échange il prit en otage son menton, le forçant à le regarder dans les yeux.

    - Dis, maintenant.

    Alors il craqua.

    Seijurou se défit lui-même de l'emprise du mauve avant d'attraper à son tour son menton et de l'attirer à lui, l'embrassant à pleine bouche, attisant un brasier à l'intérieur de lui, les larmes commençant à couler de ses yeux alors que son cœur battait la chamade. Il se détacha brutalement, reniflant. Rin, hagard, le fixait les yeux ronds.

    - Voilà, tu sais maintenant.

    Et il partit s'enfermer dans une cabine de douche.

     

     

    - Je suis rentré.

    - Aniki, ça faisait longtemps.

    Momotaro Mikoshiba, un roux aux yeux jaunes, parfaite réplique de son aîné, salua celui-ci dans l'entrée de leur fastidieuse demeure – maison avec piscine olympique.

    Bien que ce dernier ne fut pas particulièrement futé, ni même une source d’intelligence, il le comprit immédiatement.

    Quelque chose clochait.

    Son frère, son remarquable grand frère qui, habituellement, ne faisait qu'un pas dans leur villa avant de lui foncer dessus et de lui frotter la tête tout en le bombardant littéralement de questions, n'avait rien fait de cela. Au contraire. Passablement dans la lune, il avait simplement monté les marches d'escalier en colimaçon, allant directement à sa chambre sans même prendre le temps de passer à la salle à manger se préparer un petit en cas.

    Décidément, quelque chose clochait.

    D'un naturel curieux, le collégien monta les marches quatre à quatre et déboula dans l'antre de son aîné sans même prendre la peine de frapper. Résultat des courses, il tomba nez à nez avec son grand frère, l'incarnation même de la virilité et de la force, les yeux rouges et entrain d'essuyer une larme qui s'était échappée par inadvertance de la prison renforcée de ses pupilles.

    En effet, quelque chose clochait.

    - Momotaro, qu'est-ce qui t'amène ?

    - Aniki, tu pleurs ?

    - Pas du tout, j'avais juste une poussière dans l’œil.

    Ce qu'il ne fallait pas entendre.

    - Ta ta ta, ne me racontes pas de bobards, j'ai passé l'age de croire tout ce que tu me dis.

    - Et c'est bien dommage…

    Le plus jeune s'assit sur le lit de son frère et attendit que celui-ci fasse de même pour l’interroger.

    - Maintenant racontes moi ce qui sa passe. Quelqu'un a battu ton temps à la natation ? Tu es renvoyé ? Tu es enceinte ?

    La dernière question eut le don de faire pouffer le plus age, détendant ainsi l'atmosphère.

    - Rien de tout cela, heureusement !

    - Mmmm… alors peut être une peine de cœur ?

    A ces mots le regard de Seijurou se voila.

    En plein dans le mille.

    - Je vois, elle est jolie ?

    L’aîné eut un sourire attendri.

    - Oui, très. Elle est vraiment, vraiment mignonne. Et douce. Je pense qu'elle te plairait.

    - Alors où est le problème ?

    Le sourire du roux se fana.

    - Il y a quelqu'un d'autre …

    - Ah… Désolé. Je ne me doutais pas qu'elle sortait déjà avec quelqu'un.

    Le plus vieux sourit à nouveau, ironique.

    - Non, pas elle. C'est bien pire que ça. C'est moi… c'est moi qui cloche.

    - Tu es…

    - Je suis un gros salaud ! Trop con ! Je comprends pas pourquoi… comment j'ai pu faire ça. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?

    - Tu l'as…

    - Je suis attiré par son frère, merde ! J'aime deux personnes en même temps, et ces deux là sont de la même famille !

    - Oh…

    Sur le coup, Momotaro ne sut plus quoi dire. Il fallait avouer que la situation était beaucoup plus complexe que ce qu'il ne l'avait imaginé.

    Le temps de bien assimiler l'information, de comprendre que c'était bien à son frère aîné que ça arrivait, de l'encaisser, et il était reparti.

    - Je vois… Et il n'y en a pas un des deux que tu préfères à l'autre ?

    Le rouquin fronça les sourcils.

    - Physiquement, ils se ressemblent comme deux gouttes d'eaux, et leurs caractères sont si dissemblables qu'ils sont chacun magnifiques, à leur manière. Comment je pourrais avoir une préférence pour l'un ou pour l'autre ?

    En effet, ça s'avérait vraiment compliqué.

    - Et pourquoi tu ne te confesserais pas à la personne à qui tu penses plaire le plus ? Si ça ne marche pas, tu auras toujours l'autre.

    - Bien sur ! Je te rappelles qu'ils sont frère et sœur ! T'imagines le bordel si ils l'apprennent ?

    - C'est vrai que…

    Tout à coup, le plus âgé, prit d'une pulsion soudaine, se leva, et tapa son poing dans sa main.

    - Mais je ne peux pas continuer à souffrir comme ça ! Alors tu as raison ! Je vais tenter ma chance ! Et qu'à cela ne tienne si ça part en vrille ! Dans quelques semaines une fête sera donnée entre nos deux clubs pour fêter l'anniversaire de Rin, je m'en occuperai à ce moment là !

    Et il ébouriffa les cheveux de son cadet, ayant retrouvé son sourire.

    - Je préfère ça…

     

     

    La piscine publique de la ville était illuminée en cette soirée de février, et pour cause : Une bande de joyeux clampins – des adolescents – avaient loués sous caution le lieu pour la soirée qui était en effet assez spéciale, puisqu'il s’agissait de la fête d'anniversaire de Matsuoka Rin, le second jour du mois.

    Celui-ci, bien que c'était son jour, ne s'en formalisait pas outre mesure, s'étant contenté de mettre une chemise noire pour l'occasion ainsi qu'un pantalon assez classe qui mettait ses jambes musclées en valeur. C'était tout. En revanche, sa sœur, Gou, était magnifique, simplement à couper le souffle dans sa robe de soie dorée, les cheveux détachés pour en public pour la première fois de l'année retombants sur ses épaules gracieuses. Elle était d'ailleurs la seule fille du groupe, essentiellement constitué de jeunes hommes habillés pour la plupart avec leur plus belle chemise, sauf dans les cas bien particuliers tels que Nagisa qui était venu déguisé ou Haruka qui était déjà en maillot de bain, prêt à plonger sans se soucier outre mesure des réprimandes de son ami aux cheveux verts.

    La soirée s'annonçait bonne en perspective.

    Seijurou prit une grande bouchée d'air pour se détendre un maximum, c'était parti…

     

     

    - Tiens, Haru, tu n'es pas dans l'eau ?

    -… Non, je prépare la nourriture.

    - Ah oui, et qu'est-ce que tu nous fais de bon ?

    - … Du maquerau.

    - Je vois…

     

     

    Nitori se fit tout petit dans un coin, préférant ne pas trop prendre part aux différentes activités qui avaient lieu dans la piscine couverte. Observer lui suffisait amplement pour s'amuser…

     

     

    - Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire Rin !

    Un énorme gâteau en forme de coupe olympique apparut dans le champ de vision du jeune homme concerné dont le sourire s'étira de telle façon à ce que l'on puisse voir ses dents de requin. Ses amis étaient vraiment incroyables…

     

     

    -Kou !

    -Gou !

    -Kou !

    -Gou !

    -Kou !

    -Kou !

    - Gou !

    - Ah ah, je t'ai eu !

    - Rohhhhhhhhhhh...

     

     

    Rei se décala en voyant une autre personne n'arrivant plus à marcher sur ses pieds venir vers lui en titubant, lui-même sentait sa tête bourdonner agréablement, le rendant un peu moins sérieux que la normale, mais tout de même assez pour comprendre ce qui se passait. Grand bien lui fasse, la prochaine fois, il ne ferait pas confiance à son innocent coéquipier répondant au nom de Nagisa, qui, finalement, n'était pas si innocent que ça, puisque la preuve était ce c'était lui qui avait discrètement versé quelques litres d'alcool dans les boissons...

     

     

    - A l'eau ! A l'eau ! A l'eau !

    - NOOOOOOOOOOOOOON !!!

    Trop tard, Gou était déjà balancée en plein milieu de la piscine tel un vulgaire sac à patates, sa magnifique robe trempée alors qu'elle rouspétait contre ces idiots de garçons ne tenants pas l'alcool. Heureusement qu'ils avaient la musculature pour compenser…

     

     

    - Haru ! Tu devrais éviter de faire pipi dans la piscine, tout le monde te regarde !

    - C'est pas hic ! Grave hic !

     

     

    - Les mecs ! Vous allez souffrir !

    Un Rin déguisé en soubrette entra dans la salle en courant après des Nagisa et Makoto totalement ivres qui tenaient ses véritables vêtements sous les regards interloqués des invités qui se mirent tous à rire alors que le jeune homme, rouge jusqu'aux oreilles, tentant tant bien que mal de faire descendre la jupe qui était tellement courte qu'on y voyait la petite culotte blanche qu'il avait été obligé d'enfiler. Promis, le lendemain, il les tuerait.

     

     

    - Rei-chan, tu es trop mignon.

    -Nagisa…

    - Tu me pardonnes, n'est-ce pas ?

    - Rêves toujours.

    Le brun aux lunettes s'élança à la poursuite de son ami blond sans faire cas du fait qu'il était présentement vêtu d'une simple culotte de sumo…

     

     

    Le capitaine de Samezuka prit une gorgée de boisson alcoolisée tout en regardant la lune, calme.

    Lorsqu'il avait senti les premiers signes de l'alcool se faire sentir, il avait préféré se retirer à l’extérieur pour prendre un grand bol d'air frais, histoire de ne pas trop se laisser aller. Il devait rester conscient un minimum s'il voulait se confesser.

    Ce fut ce moment là que choisirent les Matsuoka pour sortir.

    - Nii-san, tu es trop mignonne !

    - Fermes-là ! Tu t'es vue ! On dirait une strip teaseuse !

    Le rouquin se retourna vers la source des voix et constata leur état en même temps que la manière dont tous deux étaient entichés. Le sang lui monta au visage en l'espace d'une seconde.

    - Tiens ! Sei-chan ! Comment tu vas ?!

    - B-bien et vous ?

    - On va très bien, comme tu peux le constater. Fit ironiquement le garçon.

    - Oh, madame n'est pas satisfaite de son déguisement. Répliqua le plus âgé, joueur.

    Rin bougonna alors que sa sœur l'attirait à sa suite, les faisant s'asseoir près de Mikoshiba.

    - Alors, quoi de neuf ?

    La jeune femme était visiblement ivre, mais ça n'entachait en rien son air adorable.

    - Euh… Je suis… Amoureux de vous ?

    Le roux regretta immédiatement ses paroles, il avait lâché ça sans vraiment réfléchir, pensant que c'était le meilleur moment pour ça. Il n'avait pas prévu que ses deux amours se mettraient à rire.

    - Ah ah ah ! Tu as entendu ça ?!

    - Quelle est bonne !!!

    Leur senpai prit la mouche

    - Quoi ?! C'est vrai !

    - On le sait déjà. Fit Gou en essuyant une larme de rire.

    Son frère confirma ses dires avec un hochement de tête.

    Seijurou n'y comprenait plus rien. Il était perdu. Totalement.

    - Mais… Mais… Comment… Pourquoi… C'est quoi ce délire ?!

    - Du moment où tu m'as embrassé, tout est devenu clair. Expliqua le lycéen qui s'était calmé.

    - Exactement.

    - Et alors ?

    - Et alors, on veut bien sortir avec toi. Tous les deux. Lui sourit Gou tout innocemment alors que ce qu'elle venait de lui dire n'était pas du tout innocent. Loin de là.

    - Oui, comme ça pas de jaloux. Confirma Rin les joues roses.

    L'alcool accomplissait vraiment des miracles, des choses extraordinaires, mais il nous faisait surtout dire la vérité. Et aussi étrange que cela puisse paraître, une nouvelle voie s'ouvrit aux yeux du capitaine. Il n'avait jamais envisagé sa vie comme celle-ci, après tout ce genre de pratique était loin d'être acceptable dans leur société. Néanmoins, c'était comme ça qu'ils entendaient leur vie, alors ça serait comme ça qu'ils allaient la vivre, ou du moins essayer. Après tout, il n'aimait pas une seule personne, mais bel et bien deux...


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  • Genre : Romance
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : Tout public
     
    Couple : Rin x Haruka
     
    Résumé : Sousuke est arrivé, et tout à basculé. Depuis, Haru ne s'est jamais senti aussi malheureux. Il a l'impression qu'une main invisible lui enserre le cœur. Tout ça parce-qu'il l'éloigne de Rin.
     
    Mon blabla : Cet OS à trainé dans l'écriture, au début je n'avais pas du tout prévu d'intégrer Sousuke, et le voilà maintenant au centre de l'histoire ! Vous pourrez comprendre au fur et à mesure de mon texte qu'il est loin d'être mon personnage préféré.
     
     
     

    Dans deux ans, Haruka deviendra une personne ordinaire.

    C'était indéniable, sur ce point le temps ressemblait à l'eau ; incontrôlable, vivant. Il était impossible d'aller contre sa volonté, le jeune homme le ressentait tous les jours, à chaque seconde qui passait. Plus il avançait profondément dans l'eau, plus son corps devenait gracieux, agile, mais plus ses oreilles lui faisaient ressentir la pression qui n'avait jamais engendré autant de douleur lorsqu'il était enfant. Dans quelques années, son aptitude allait régresser, il ne serait bientôt plus capable d'une telle vitesse, ni d'une telle agilité dans ses mouvements.

    Mais ça, le jeune Nanase n'en avait que faire.

    Tant qu'il pouvait rester proche de l'eau, dans l'eau, afin de la ressentir comme au premier jour, le premier instant où il avait vu cette clarté magnifique, et où ses yeux brillants de mille océans semblaient vouloir dire qu'il en était indéniablement tombé amoureux.

    L'amour ? Pouvait-on vraiment parler de ça ? Sûrement, l'eau avait été son premier, il se souvenait encore de cette cascade, le jour où il était parti en randonnée, et de la forte attraction qu'elle avait eu sur lui. La façon dont son corps passait en symbiose à travers la surface lors d'un plongeon, la sensation que le liquide exerçait sur chacun de ses membres alors qu'il se mettait en mouvement, son cœur qui s'accélérait d'avantage à chaque coup de bras, une nage libre, aimante. Si ça n'était pas de l'amour, ça y ressemblait beaucoup. Se dit le jeune homme en sortant de la piscine dans laquelle il s'était baigné ces dernières heures, retirant ses accessoires et secouant la tête pour chasser l'humidité de ses cheveux.

    Instantanément, une horde de garçons le rejoignirent , de grands sourires aux lèvres. Makoto, son meilleur ami depuis l'école primaire, un peu trop gentil pour son propre bien ; Nagisa, un garçon naïf mais malicieux malgré les apparences, qu'il avait rencontré à son club de natation, à la petite école ; Rei, un mec étrange, basé essentiellement sur la théorique, et qui semblait lui vouer une sorte de culte depuis qu'il avait rejoint le club du lycée ;Sousuke qui le regardait de loin, le fusillant du regard ; Momotaro Mikoshiba, le petit frère de l'ancien capitaine de l'équipe de Samezuka, qui possédait une piscine couverte et qui avait eu la gentillesse de les accepter pour un entraînement par semaine, probablement pour les beaux yeux de Kou ; celle-ci faisait justement partie du lot, le félicitant pour son nouveau record ; et puis il y avait son frère, le nouveau capitaine de l'équipe, Rin.

    Rin. Celui qui lui avait fait se rendre compte qu'il n'aimait pas simplement l'eau, mais aussi nager avec les autres, celui qui avait sut mettre des mots sur ce qu'il ressentait. For the team . Rien qu'à le voir, ses idées se chamboulèrent, son cœur se serra d'une façon tout aussi douloureuse que lorsque Makoto lui interdisait de se baigner, disant que « cet endroit n'est pas approprié », mais en un peu différent, et envers en contre tout, il le sentit accélérer, galoper à une vitesse hors du commun, semblant vouloir sortir de sa poitrine, alors qu'à l'intérieur de son estomac, mille bestioles dansaient dans tout les sens, semblables à des papillons secouant leurs ailes gracieuses. C'était nouveau. Toutes ces sensations étaient nouvelles pour lui, et il ne les comprenait pas. C'était si bon et si douloureux en même temps.

    Le concerné lui adressa un sourire ravi, et Haru se sentit perdre tous ses moyens, alors il détourna le regard, lâchement, alors que le brun à l'écart eut un immense sourire en observance la scène. Et ne vit pas la douleur dans les yeux de l'autre, ce qui n'empêcha pas son estomac de se nouer douloureusement. Ça aussi, il ne l'avait jamais ressenti avant de le rencontrer.

    -Tu as encore battu ton record !

    Tous le félicitèrent, sauf le violet qui était déjà reparti dans les vestiaires, et lui le regarda simplement s'en aller, son dos musclé s'éloignant de lui. Si Haruka aurait voulu être félicité, c'était bien par lui, lui et personne d'autre.

     

     

    - Haru-chan. On va manger une glace avec Rin-chan et les autres, tu veux venir avec nous et Rin-chan ? Demanda Nagisa en prenant bien soin d'insister sur le fait que Rin-chan serait de la partie.

    Haruka leva les yeux, voyant une partie mineure de l'équipe de Samezuka arriver. Même en voyant son ami de loin son cœur se mit à battre la chamade. En retrait, Sousuke le regardait, ses yeux étaient aussi froids que la glace. Visiblement, il n'avait pas tellement envie qu'il les accompagne.

    - Je crois que je vais plutôt rentrer. Je n'ai pas encore commencé mes devoirs.

    - Haru ! Tu m'avais promis que tu les ferais sérieusement cette fois-ci ! Le gronda Makoto.

    Les autres arrivèrent à leur hauteur, le jeune homme commença à paniquer intérieurement. Vite, il fallait qu'il trouve quelque chose.

    - Et bien il faut croire que je n'ai pas tenu ma promesse. Je m'en vais, à demain.

    Et il les planta là, sans plus de cérémonie. Il n'aurait de toute façon pas put supporter cette situation d'avantage.

    Mais à peine avait-il traversé la rue qu'une main le retint par le bras. Le choc électrique qui le traversa lui indiqua directement l'identité de la personne qui la retenait.

    - Rin...

    - Haru, qu'est-ce qui te prend ?

    - Comment ça ? Fit-il le plus innocemment possible.

    - Tu crois que je suis un idiot ? J'ai bien vu que tu essayais de m'éviter ces derniers temps. Alors je veux que tu m'en donnes la raison.

    Le cœur du brun rata un battement. Le requin le connaissait tant que ça ?

    - Tu te fais des films. Je suis juste occupé, c'est tout.

    Il essaya de s'échapper de son emprise, mais Rin serra un peu plus fort sur son bras.

    - Pourquoi ?

    - Tu me fais mal.

    - POURQUOI ?!

    Le ton les surprit aussi bien l'un que l'autre. Aucun des deux ne s'attendait à ce qu'il élève la voix. Quelques secondes passèrent où ils se regardèrent yeux dans les yeux, sans rien oser dire. Mais l'étudiant à Iwatobi brisa vite cet échange, se dégageant de la poigne que son ami avait sur lui avant de murmurer, tout bas, la mort dans l'âme :

    - Yamazaki et les autres t'attendent, tu devrais les rejoindre.

    Le mauve serra les poings, mais ne dit rien. Il se contenta de se retourner, allant rejoindre le groupe qui en effet l'attendait tandis que Haruka Nanase le regardait s'éloigner de plus en plus.

     

     

    A mi-chemin de chez lui, Makoto le rattrapa, haletant, signe qu'il avait couru.

    Il tenait dans ses mains une glace double qu'il cassa avant de lui tendre, son sourire habituel illuminant son visage. Haru l'accepta, étonné, et ils s’essayèrent sur un des bancs d'un parc publique non loin de leur lieu de rencontre avant de plonger dans le silence.

    Silence qui, toutefois, ne dura pas.

    - Pourquoi tu n'es pas venu avec nous?

    Le brun fut surpris par la question de son ami le plus ancien. C'était vraiment direct, un peu trop pour lui qui ne l'avait pas vu venir. En général, Tachibana était plutôt du genre à éviter les ennuis au maximum.

    - J'ai des choses à faire . Mentit-il.

    - La vérité, Haru.

    L'étudiant fixa ses pieds, faisant tout ce qui lui était possible pour ne pas se mettre à trembler.

    - Je… C'est Sousuke, il m'a dit de m'éloigner de Rin…

    Rien que le fait de le dire à voix haute lui enserra le cœur.

    - ...Je vois…

    Pendant un long moment, aucun ne pipa mot.

    - Haru, tu es amoureux de Rin, n'est-ce pas ?

    Ces mots eurent l'effet d'un éclair sur son être, si bien qu'il se retourna vivement, ses yeux océans brillants étrangement.

    - Je le savais… Confirma l'adolescent aux cheveux verts.

    - C'est… sa voix se cassa, Haruka était incapable de le démentir.

    - Tu sais Haru, je l'ai vu. Toujours. Depuis que vous êtes petits, il y avait un lien spécial entre vous. Au début, ça m'a rendu jaloux. J'ai même cru que je t'aimais, un moment. Mais finalement je me suis rendu compte que ce que je ressens pour toi n'es pas pareil . Haru, tu es mon meilleur ami. Et ce que je veux par dessus tout, c'est te voir heureux.

    Le jeune homme était abasourdit.

    C'est ce moment que choisit le téléphone de Makoto pour sonner, celui-ci lut rapidement le message et se leva.

    - Je dois rentrer, désolé. Réfléchis à ce que je t'ai dit.

    Et, sur une pression de main encourageante, il s'en alla.

    Il le connaissait vraiment trop bien.

     

     

    L'orage avait éclaté.

    Haruka l'avait de suite senti, la condensation des nuages n'était pas bon signe, et cette étrange humidité qui planait était à tous les coups signes d'averses.

    Et il ne s'était pas trompé, après plusieurs grondements, la pluie était tombée du ciel comme elle serait tombée d'une cascade, en trombes.

    Le problème, c'était qu'il n'avait pas eu le temps de rentrer chez lui. Alors il s'était abrité sous un abri bus – une heure, peut être deux – en attendant désespérément que le ciel veuille bien arrêter de pleurer, ne serais-ce qu'un minimum . Et dès que l'occasion s'était présentée, il avait filé jusque chez lui, en courant. Il pleuvait toujours, mais beaucoup moins, de toute façon il allait sûrement avoir des averses tout le long de la nuit. Le jeune homme fit de son mieux pour ne pas être trop trempé, ou du moins le moins possible, mais les résultats ne furent pas très concluants. En arrivant devant chez lui, il était mouillé de la tête au pied.

    Et il n'était pas le seul.

    Debout devant sa porte, le visage droit, les yeux perdus dans le vide, ruisselant d'eau, quelqu'un l'attendait. Matsuoka Rin.

    - Rin…

    - T'en as mis du temps ! Je suis trempé ! Si j'attrape la crève ça sera de ta faute !

    - Pourquoi es tu là ?

    - Ce n'est pas évident ? Pour que nous ayons une discussion, bien sur !

    Durant une minute aucun ne pipa mot, se contentant de se fixer à travers la pluie. Mais ce court échange se brisa brusquement lorsque les gouttes redevinrent d'une férocité rare, forçant les deux jeunes hommes à se retrancher à l'intérieur.

    Le mauve grelottait avec force, maintenant qu'il se rendait compte qu'il était resté beaucoup trop longtemps sous la pluie. Haruka allait chercher une serviette qu'il accepta de bonne grâce . Tandis qu'il se séchait les cheveux, le brun prit la parole.

    - Tu aurais du rentrer au dortoir.

    - Tu aurais du venir manger cette glace avec nous.

    Haru ne répliqua pas. Son ami était une véritable tête de mule, il ferait tout pour avoir le dernier mot. Et il ne se sentait pas capable de se disputer avec maintenant, il n'en avait aucune envie .

    Long silence…

    - Il est quelle heure ?

    - Vingt et une heure.

    - Déjà ?! J'ai pas vu le temps passer ! Mais merde ! A cette heure-ci le dortoir est fermé.

    Ce qui impliquait qu'il allait devoir dormir chez lui. Mais ça les deux lycéens le savaient déjà. Dans tous les cas, il aurait été impossible de rentrer où que ce soit avec cette averse du diable.

    - Tu as faim ?

    - Pas vraiment.

    - Tant mieux, moi non plus.

    Un autre silence s'installa. Autant dans l'eau ils étaient reliés, autant en dehors la communication était très difficile.

    Autre silence.

    - Je vais te chercher une couette et un pyjama, il te suffira de dormir sur le canapé.

    - T'embêtes pas pour le pij' , je dors en calbut.

    A ces mots, les joues du brun devinrent passablement rose. Il avait pourtant vu maintes fois son partenaire en maillot de bain, mais le gardant toujours sur lui en toutes circonstances il n'avait jamais été question de nudité. Et dans un sens, le contexte du sous-vêtement avec quelque chose de beaucoup plus intime.

    - Alors mets-toi à l'aise, je reviens dans pas longtemps.

    Et il partit de ce pas.

     

     

    Sur le chemin, le dauphin ne put s'empêcher de faire un détour à la salle de bain, regardant son reflet dans le miroir. Décidément, Rin lui faisait quelque chose . Ça n'aurait pas été le cas si ses joues n'étaient pas aussi brûlantes et que son cœur ne battait pas aussi fort dans sa poitrine, il le savait, tout son être lui criait la douleur qu'il ressentait à chaque fois qu'il s'en éloignait, et la joie mêlée à de la peur quand ils étaient proches. Et pourtant, Haruka réussit à se convaincre que tout cela était du à la pluie, rien qu'à elle.

     

     

    En revenant dans son salon, couverture à la main, son camarade de nage était déjà déshabillé, son boxeur mauve faisant ressortir affreusement bien la couleur de ses yeux, et était assis sur le canapé, au téléphone. Le lycéen tendit l'oreille mais la conversation était déjà terminée. L'air de rien, comme s'il n’attendait attendait rien de lui, il l’interrogea du regard.

    - C'était Sousuke, je suis dans la même chambre que lui, il m'a appelé pour savoir où je suis passé.

    Nanase se tendit à cette réponse.

    - Tu lui à dit quoi ?

    Le requin tout comme lui furent choqués par son ton un peu trop sec.

    - Que je suis chez toi et que j'y dors, évidemment. Pourquoi ?

    Le brun se contenta de détourner le regard, un éclair de souffrance passant dans ses yeux bleutés. Rin n'apprécia pas du tout cette réponse. Il se leva de son canapé et prit le menton de son ami dans sa main, le forçant à le regarder. Ses pupilles si expressives, la seule chose permettant au monde de lire les émotions du jeune homme, le transpercèrent de toutes part. Jamais dans sa vie il n'avait perçut un tel voile de douleur dans les yeux de son camarade.

    Néanmoins, c'était trop tard, la machine était lancée.

    - Maintenant, tu vas me dire pourquoi tu m'évites. Et pourquoi tu agis comme ça.

    - Je ne t'évite pas.

    - Tu me prends pour un dindon ? Depuis que l'année a commencé, tu es de plus distant avec moi. Je veux en connaître la raison.

    Haru commit l'erreur de baisser les yeux vers le téléphone que le mauve tenait toujours en main . Et ce fut là qu'il comprit.

    - Sousuke…

    L'étudiant n'eut pas la force de démentir. De toute façon, le fait que c'était exactement ça le problème se lisait dans ses yeux.

    - Tu ne l'aimes pas ?

    - C'est… bien plus compliqué que ça.

    - Quoi ? Je ne piges pas . Tu ne t'entends pas avec lui ? Tu es jaloux ? Qu'est-ce que tu as contre lui ?

    - Il s'est passé des choses… Je ne peux pas te l'expliquer.

    Cette fois-ci, l'étudiant à Samezuka s'énerva pour de bon. D'un coup il poussa son ami contre le mur, empoignant ses bras tout en rapprochant considérablement son visage du sien, son haleine mentholée pouvant se faire sentir. La dernière fois qu'Haruka l'avait vu autant en colère, c'était aux régionales de l'année dernière, lorsqu'ils s'étaient battus devant cet arbre qui était si semblable à celui de leur école primaire.

    - Ça suffit Haru ! J'en ai marre de ne pas savoir ! Assez d'être mis à l'écart ! Si je suis ton ami réponds-moi sincèrement.

    Et ce fut là que le noiraud réalisa, en cet instant suspendu, il comprit ce qu'il n'aurait jamais voulu savoir, ce qu'il avait toujours rejeté de la plus violente des manière, tout ceci lui arriva en pleine figure, sans qu'il ne puisse rien faire, si ce n'est dire ces quelques mots :

    - Tu n'es pas mon ami.

    Et il s'en alla sans même prendre le temps de voir la réaction du jeune homme.

     

     

    Haruka avait passé plus d'une heure dans son bain avant de se décider à aller se coucher . Et le voilà qui était devant son lit, à fixer la forme qui s'étalait sous les couettes. Rin Matsuoka. Qui dormait. Paisible. Décidément, ce garçon avait quelque chose de différent. Il suffisait qu'il le voie ainsi entiché dans ses propres draps pour que son corps soit submergé de sensations.

    Le brun aurait totalement pu lui laisser son lit pour la nuit et la passer sur la canapé. Néanmoins, une étrange force le retenait dans sa chambre, comme aimanté par son camarade. C'était trop fort pour qu'il y résiste, exactement comme l'attraction que l'eau avait sur lui. Ce fut également cette étrange force qui le força à s'allonger à ses côtés, tentant de se faire le plus discret possible pour ne pas le réveiller.

    Ce qu'il ignorait, c'était que le mauve ne s'était jamais endormi.

    Ainsi fut-il à peine couché qu'un corps vint se coller au sien dans son dos, deux bras puissants venants entourer son ventre. Le dauphin sentit le souffle chaud de son ancien équipier contre son oreille, accélérant plus encore – si cela était possible – les battements de son cœur contre sa cage thoracique.

    - Je t'aime.

    Et ces mots qui le firent frissonner jusque dans les orteils, ces quelques lettres qui, sans le moindre doute, changèrent à jamais sa vie. Qui le réchauffèrent de partout, jusqu'à devenir bouillant, et qui obligèrent son cœur à dépasser les limitations de vitesses autorisées. Ces mots qui, quoiqu'on en dise, peuvent changer un homme. Il les imprima dans sa mémoire, dans son âme, pour ne jamais les oublier.

    Car en cet instant où le jeune homme le serrait, dans son lit, où leurs corps étaient au plus proches, leurs cœurs fusionnaient, les yeux fermés, scellés pour pouvoir apprécier d'avantage ce moment unique, il pouvait enfin se l'avouer sans crainte.

    - Tu n'es pas mon ami, tu es l'homme que j'aime.


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  • Genre : Lemon
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : 18+
     
    Couple : Andy x Amata
     
    Résumé : Andy s'inquiète à propos du nouveau sexe de Mix, son frère taupe est là pour le réconforter, allant jusqu'à lui avouer ses propres craintes. Jusqu'où iront-ils pour ne plus avoir peur ?
     
    Mon blabla : J'ai eu assez de mal à l'écrire, et au final ça donne un truc bâclé vers la fin, mais il s'agit là d'un sujet qui me tient à cœur : la différence physique et la peur de l'inconnu, alors je ne pouvais simplement pas abandonner le sujet.
     
     

    Andy broyait littéralement du noir.

    Plusieurs solutions pouvaient donner une réponse concrète au fait qu'il déprimait, mais étonnement, c'était la plus stupide qui retenait toute son attention.

    Mix avait été enlevée.

    Mix était dans un autre monde.

    Mix avait contracté la malédiction de ce monde.

    Mix était devenue un garçon.

    Mix s'appelait maintenant Mixy.

    Mix n'avait plus ses Big-bang.

    Mix possédait à présent un pénis.

    Et fatalement : Serait-il toujours attiré par une Mix avec des attributs masculins ?

    Il ne savait pas trop, c'était peut-être au-dessus de ses forces.

    Alors, laquelle est la plus stupide ?

    Probablement toutes.

    Jackpot.

    C'était égoïste de penser comme cela, il le savait, mais il était encore jeune, il existait beaucoup de choses qu'il était incapable de comprendre, et celle-ci en faisait cruellement partie.

    Il aimait Mix, de tous son cœur, de toute son âme, de tous les trous qu'il pourrait créer, mais se sentait-il assez fort pour l'aimer encore, l'aimez malgré les apparences, l'aimer par-dessus les apparences ?

    Franchement, ça le faisait douter.

    Et c'était bien ce qui lui faisait peur.

    Il avait toujours été hétéro, ne s' étant jamais posé la question auparavant, ce changement radical de sexe ferait-il la différence ? Et est-ce que c'était si différent que ça, au final ? Sa tête débordait de questions douloureuses.

    -Andy ! Andy ! Tout le monde te cherche.

    Le susnommé se réveilla un tant soit peu de sa léthargie et soupira bruyamment, il avait encore creusé un trou sans le savoir, un trou de dépression comme il aimait à l'appeler. Celui-ci devait se trouver à au minimum cinquante mètres en dessous de la croûte terrestre, si seulement Mix était là pour le reboucher...

    -Andy ! Ne me dis pas que tu es là-dedans !

    Le brun reconnut sans difficulté ce timbre, c'était Amata, son frère taupe, sûrement parti à la recherche en voyant qu'il ne rentrait pas au dortoir. Quelle heure était-il en fait ? Si Mix était là, elle l'aurait engueulé...

    Trop occupé à s’apitoyer, le jeune homme n'entendit pas son ami l'appeler à nouveau, ni crier, ce ne fut que lorsque la terre à l'intérieur de son tunnel trembla et qu'il se reçut un poids sur la tête, quelques secondes plus tard, qu'il saisit.

    -Aie !

    -Désolé, j'ai chuté. S'excusa Amata alors qu'il l'écrasait de toute sa masse.

    Andy s'empressa de creuser une place pour le roux dans le tunnel, lequel s'assit à ses côtés, un sourire compatissant collé aux lèvres.

    -Toujours en dépression pour la même raison ?

    Le brun acquiesça, il avait déjà parlé à son frère taupe de ses doutes. Auparavant, celui-ci n'avait sut quoi lui répondre, maintenant il en avait l'idée.

    -Pour tout te dire, moi aussi ça m'inquiète. On ne sait pas ce qui va se passer dans l'avenir. Si c'est arrivé à Mix, il se peut parfaitement que ça arrive aux autres filles de l’Académie, et aussi à Makoto... J'y ai beaucoup pensé, j'ai beaucoup douté aussi, mais j'en suis venu à la conclusion que c'était Makoto que j'aimais, et que je ne saurais pas avant d'avoir essayé.

    Le jeune homme s'arrêta là, il n'avait jamais été très doué pour parler de ses sentiments, que ça soit Andy en face n'y changeait rien. Au contraire, ça le mettait plutôt mal à l'aise de parler de choses aussi intimes avec lui. Mais c'était pour son bien, pour le bien d'un ami, un ami dans le besoin, alors ça gêne comptait peu face à son profond désespoir.

    De son côté, le brun s'était tut, il semblait être en profonde réflexion.

    -Essayer... Essayer... Essayer... Mais c'est ça ! Amata ! Essayons !

    Le garçon pouvant voler écarquilla les yeux, son camarade s'était levé brusquement et l'avait prit par les épaules, le fixant avec un grand sourire tandis qu'il lui proposait quelque chose qu'il ne comprenait qu'à moitié.

    -Quoi ? Demanda-t-il très intelligemment.

    -Essayons ! Couchons ensemble, mon frère taupe ! Laisses-moi boucher tes trous !

    Amata rougit devant l'allusion mais se reprit bien vite, repoussant doucement son ami, était-il devenu fou ?

    -Qu'est-ce qui ne vas pas chez toi ? Dois-je te rappeler que tu es éperdument amoureux de Mix, et que moi j'aime Makoto de tous les fibres de mon être ? Pourquoi me proposes-tu une chose pareille, tout à coup ?

    -C'est évident, pour tester ! Qui plus est nous avons beau les aimer, nous ne sortons pas avec – du moins pour l'instant – alors nous ne pourrons pas considérer cet acte comme une tromperie, c'est l'occasion rêvée pour tester si notre libido est capable de tenir face à un mec.

    Si pour Andy ça coulait de source, pour Amata c'était beaucoup moins simple.

    « Coucher », c'était un mot facile à prononcer, mais beaucoup moins à exécuter lorsqu'on était amoureux.

    Aurait-il l'impression d'être infidèle à Makoto ?

    Sûrement .

    Le saurait-elle un jour ?

    Jamais.

    Était-ce bien si cet acte était fait dans le but de vérifier la hauteur de ses sentiments ?

    Absolument.

    Cette proposition avait beau paraître farfelue – et l'était sans l'ombre d'un doute – Amata ne put s'empêcher d'accepter, pour son amour envers Mikoto.

    -D'accord, mais juste une fois alors.

    Andy sourit, sachant le ridicule de sa demande, jamais il n'aurait pensé que son ami accepterait aussi vite. Il devait vraiment être fou amoureux de la violette pour sacrifier sa première fois avec elle dans le but de ne pas la blesser dans le cas où elle deviendrait un homme, et devait vraiment tenir à elle pour sacrifier sa première fois tout court.

    Car oui, Amata était assurément vierge, tout comme lui d'ailleurs, c'était assez réconfortant de se dire qu'il ne serait pas le seul à être sans expérience dans l'histoire.

    Aussi réconfortant qu'effrayant.

    Parce-qu'il devait avouer qu'il ne savait absolument pas comment s'y prendre.

    Andy sa gratta l'arrière du crane dans un tic nerveux qui avait pour but mettre la puce à l'oreille à son camarade, inexpérimenté lui aussi sur le plan sexuel, et plus encore lorsqu'il s'agissait de coucher avec un homme, en l’occurrence son meilleur ami...

    Ça n'allait peut-être pas marcher.

    -Euh...

    Amata rit nerveusement devant le ridicule de la situation, avant de partir dans un rire plus franc qui détendit l'atmosphère, le brun suivit même le mouvement, s'autorisant un rire fort qui fit trembler les murs de son tunnel.

    -On devrait...

    -Rentrer aux dortoirs, on sera plus à l'aise dans un lit.

    Le professionnel des trous sourit, son ami avait parfaitement comprit le fil de ses pensées.

    Le trajet se fit en silence, c'était mieux. Déjà parce-qu'ils risquaient moins de se faire prendre par un Cayenne en pleine ronde de nuit ( entendez par là escapade nocturne en compagnie de son bien aimé Shrade) mais aussi parce-qu'aucun des deux ne se sentait d'humeur à parler, préférant penser à ce qu'ils s’apprêtaient à faire.

    S'embrasser.

    Se toucher.

    Se caresser.

    Se lécher.

    Se sucer.

    Se masturber.

    Se pénétrer.

    Jusqu'où étaient-ils prêts à aller ?

    C'était encore difficile à imaginer.

    Une fois dans leur chambre partagée, ils prirent soin de verrouiller la porte et de boucler les fenêtres, n'ayant aucune envie d'être surpris dans ce « moment » d'intimité. Amata éteignit les lumières, ne laissant plus que de faibles rayons de lune filtrer à travers les ouvertures des volets, créant une atmosphère détendue ; il se sentait mieux dans le noir, à l'abri des regards.

    Angoissé, il s'assit sur son lit, sentant peu de temps après un poids le déformer qui lui indiqua que son frère taupe l'avait rejoint.

    Ils attendirent.

    Ils attendirent longtemps.

    Leur angoisse était palpable.

    Décidément, ils n'étaient pas très dégourdis.

    Finalement, ce fut Andy qui fit le premier pas, faisant remonter sa main le long de la cuisse de son vis-à-vis, plus tendu que jamais ; celui-ci sursauta en sentant le contact d'une main baladeuse ouvrir la fermeture de son pantalon .

    -Excuses-moi...

    -Non, c'est de ma faute. J'ai réagi au quart de tour. J'ai un peu le trac...

    -On a tous les deux le trac.

    Après un énième rire nerveux, les deux entreprirent de se déshabiller. Pas assez confiants pour confier cette tâche à son camarade, ils s'occupèrent en solo du retirage de leur haut, après lequel ils s’interrompirent.

    Leurs torses, décidément, ça risquait d'être assez difficile. Eux qui avaient l'habitude de fantasmer sur de grosses poitrines et des ventres plus que plats, ils auraient de droit à des droites linéaires formant des abdominaux, leur musculature respective posait problème.

    Ce fut maladroitement qu'ils s'allongèrent sur les draps blancs, n'osant pas se toucher au premier abord, la difficulté de leur acte était à prendre en compte. Puis, étrangement, Amata prit les devant, capturant les lèvres de son camarade pour le premier baiser de la soirée, tout aussi mal assuré... Leurs langues inexpertes jouèrent du mieux qu'elles purent. Ça n'avait pas l'air si différent que d'avec une fille fut la consolation qui les aida à approfondir d'avantage leur échange, devenant un combat de domination qui fit s'envoler le jeune homme aux capacités aérodynamiques.

    Andy, qui était complètement sur lui, s'était donc envolé avec lui et sentit le plafond dans son dos, lorsqu'il ouvrit les yeux il se rendit compte qu'il était deux mètres au dessus du sol : son premier instinct – certes primitif – fut de crier comme une jeune fille aux abois avant de s'accrocher d'avantage à son frère d'armes, le serrant le plus fort possible pour ne pas tomber – et accessoirement se faire des bleus.

    Peut-être un peu trop fort.

    Oui car, son action, loin de calmer l'état du roux, ne fut que l’aggraver. L'effet que le frottement de ses jambes qui tentaient vainement de courir dans l'air produisait un peu plus haut, frottant sur son intimité, était loin d'être déplaisant, sans parler de la stimulation qu'il produisait sur ses tétons déjà dénudés.

    Après moult efforts pour retourner au sol, Amata abandonna et parvint à se caler sur le lit du haut, qui avait autrefois appartenu à notre tant regretté Jin-kun, en compagnie de son meilleur ami.

    Ami qui était encore sous le choc. En effet, il avait bien senti l'érection de son partenaire lorsqu'il était dans les airs, et cette réaction ne l'avait absolument pas laissé de marbre, voir dégoutté comme il l'aurait crut, mais au contraire avait créer une réaction dans sa propre anatomie qui commençait sérieusement à chauffer.

    Ça venait petit à petit.

    Doucement, il mit la main dans son pantalon pour se caresser, n'y pouvant plus, mais fut arrêté par son compagnon qui lui saisit la main.

    -L-laisses, j-je vais le faire...

    Andy ne fit rien pour l'en empêcher.

    Le jeune homme aux yeux roses redevint légèrement tendu en libérant le membre tendu de son partenaire, ce qu'il s'apprêtait à faire était tout nouveau pour lui, forcément il n'avait jamais fait de fellation, et n'aurait jamais pensé avoir l'occasion d'en faire un jour avant aujourd'hui.

    Amata ravala sa salive, Andy se passa la langue sur ses lèvres devenues soudainement sèches. Puis d'un mouvement malhabile, le roux engloba toute la virilité se son ami qui laissa échapper un gémissement de surprise.

    De sensations encore inconnues s'emparèrent de lui, encore plus grisantes que ce qu'il aurait pu espérer. Les émotions que lui prodiguait cette caresse buccale assez mal assurée lui donnaient le tournis, même lorsqu'il se liait, ça n’éteignait jamais ces proportions. L'enveloppe autour de sa virilité était gauche, timide, le portrait craché de son ami aux joues actuellement rougies plus que de raison, qu'il était beau ainsi. Un coup de langue lui fit fermer les yeux, et ses doigts vinrent naturellement se perdre dans les cheveux roux en face de lui, ils étaient doux et soyeux. Finalement, ça n'avait pas l'air si différent que d'avec une fille...

    Ses pensées furent confirmées quelques secondes plus tard, lorsqu'il jouit dans un râle peu masculin dans la bouche de son camarade, qui, surprit, recracha le tout en se retirant, une grimace plus que suffisante déformant ses traits.

    -C'est loin d'être un sorbet... Râla ce dernier en s’asseyant rageusement la bouche alors que son ami se remettait à peine de son orgasme.

    -Et pourtant... tu es tout dur. Tu n'as pas du tant détester que ça. Plaisanta le brun avec un sourire un tantinet pervers.

    Amata comprit tout de suite le message et ne put s'empêcher de ravaler sa salive dans un magnifique « gloups » sonore. Il jeta un rapide coup d’œil à son érection entièrement sortie de son pantalon déboutonné et se dit qu'en effet, ça ne lui ferait pas de mal d'être soulagé. C'est à ce moment là qu'Andy intervint.

    Ce dernier, en grand connaisseur de masturbation qu'il était – il faut dire qu'il ne pouvait que l'être après s'être donné du plaisir en solo au moins deux fois par jour depuis le début de sa puberté – se saisit avec curiosité de la verge de son ami, se promettant intérieurement que cette fois, il ne fermerait pas les yeux pour fuir la réalité, et posa ses doigts sur son gland.

    Ce contact électrisa le jeune homme. En effet, celui-ci n'avait pas l'habitude d'un tel traitement, et pour cause, il ne s'était touché qu'en de rares occasions ces dernières années, et seulement quand c'était indispensable. Le reste du temps, il trouvait cela.. ; vulgaire.

    Mais là, avec la main de son compagnon d'armes qui traçait lentement des cercles plus ou moins appuyés sur son embout, ce n'était pas vulgaire, c'était juste... Paradoxal !

    Le brun s'amusa à entourer son gland et à le faire tournoyer comme s'il s'agissait d'une toupie, lentement, sûrement, avant d'accélérer légèrement le rythme. Bon diable, il voulait le rendre fou?!

    Oui fut la réponse qu'il reçut lorsqu'il empoigna férocement son pénis avant de lui imposer un rythme lent et doux... et juste après d’accélérer brusquement. C'était bon, aphrodisiaque, sûrement meilleur qu'avec une femme, il en était presque certain. La différence, loin d'être anodine, était que les filles étaient totalement inexpérimentées lorsqu'il s'agissait de masturbation, alors qu'Andy gérait comme un pro, c'était là une expérience et une conclusion faciles à donner, encore plus lorsqu'il se libéra dans sa main moite de chaleur, avec la sensation que non-seulement il pouvait parfaitement prendre du plaisir à coucher avec un homme, mais qu'en plus ça lui était plus bénéfique qu'avec la gente féminine...

    Autant dire que la soirée avait été riche en rebondissements.


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  • Genre : Romance
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : G
     
    Couple : Cayenne x Shrade
     
    Résumé : Shrade a toujours été capable d'interpréter la musique de l'âme, c'est son don depuis qu'il est né, mais certains êtres humains produisent des sons bien plus éloquents que d'autres, Cayenne fait partie de ces exceptions, envers et contre tout.
     
    Mon blabla : Je crois bien que je n'ai jamais vu le moindre One shot français sur ce manga, et encore moins sur ce couple pourtant déchirant, j'espère de tout cœur que ma mélodie vous plaira.
     
     
     

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    La douce nuit d'été venait de tomber, le calme plat d'une nuit sans lune dans laquelle les étoiles resplendissaient chacune plus les unes que les autres, donnant un aspect romantique à ce ciel emplit de promesses. Chaque note de musique était en parfait accord avec cette ambiance romanesque, Shrade se sentait bien, ainsi enveloppé dans cette sûreté amicale, jouant de son fidèle piano les paupières closes, pas besoin de regarder les touches alors que les notes faisaient partie intégrale de son être, depuis longtemps imprégnées en lui.

    La porte de sa chambre personnelle s’entrebâilla, et bien qu'il savait parfaitement qui pouvait venir le déranger à une heure aussi avancée de la nuit, il ouvrit les yeux, un sourire fin se formant sur son visage.

    -Je ne pensais pas que tu oserais après avoir hésité dix minutes devant ma porte, mon ami.

    -La ferme. Je réfléchissais juste, c'est tout.

    -Mais oui, bien sûr...

    L'ironie de ses paroles lui fit plisser le front, ce n'était pas le genre de Shrade, il devait vraiment être au plus mal pour agir de cette façon, même si Cayenne devait avouer que celui-ci avait tout à fait raison : Il n'avait fait qu'hésiter devant sa porte.

    Le blond termina sa symphonie en silence, appréciant chaque note venant faire vibrer son âme comme des libératrices avant de se tourner vers son rival.

    Un sourire mélancolique étirant ses fines lèvres, il lui fit signe d'approcher.

    Sous l'air hésitant du brun, Shrade s'exclama :

    -Allons donc, approches ! Je sens à la musique de ton corps que tu en meures d'envie, pas besoin de faire ton timide avec moi !

    C'est en grommelant que Cayenne s'exécuta, venant se planter devant le jeune homme aux yeux bleus-verts, visiblement en attente de quelque chose.

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    -Que veux-tu, mon ami ?

    -C'est plutôt à moi de te demander ça. Après tout, c'est toi qui a manipulé mes émotions pour que je vienne à toi, ton don grandit de jour en jour.

    -Ainsi, tu savais que je te manipulais, j'en conclus que tu aurais pu déjouer ma manœuvre, tu sais mieux que quiconque comment me résister, ce qui prouve que tu es venu à moi par ta propre volonté. Et n'ai-je donc pas le droit de vouloir tout simplement te voir ?

    Le métisse soupira longuement, s'asseyant sur le lit avec lassitude tout en mettant sa tête dans ses mains.

    -Pourquoi ?

    Le musicien ouvrit la bouche pour demander ce qu'il voulait demander, mais il n'eut pas le temps de sortir la moindre syllabe que son ami avait déjà reprit  :

    -Pourquoi le sort s'acharne-t-il sur notre académie ? Je ne comprends pas!Je ne suis plus capable de faire une nuit entière, je stresse à chaque fois que j'ai une vision, et surtout : J'ai toujours peur que l'une de mes prévisions me montre la mort de l'un de mes camarades !

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    L'Oracle prit un temps de pause pour se calmer et baisser le ton, un instant d'éternité durant laquelle Shrade put voir les notes de ses sentiments tourner autour de lui, tremblotant quelquefois lorsque le jeune homme était sur le point de craquer. Le génie n'avait jamais vu un spectacle pareil, c'était bien la première fois que cet homme se dévoilait de façon si complète à lui, le laissant même lire la mélodie de son cœur.

    Une mélodie qu'il garderait éternellement gravée dans sa mémoire.

     

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    Les pensées du brun étaient palpables, tellement évidentes que les formuler à voix haute était inutile, sa mélodie le faisait très bien toute seule. Néanmoins, ne supportant pas l'oppression que le silence de la pièce lui faisait, il recommença à parler :

    -C'est aussi valable pour toi, Shrade. Je... je ne peux pas supporter l'idée de te perdre.

    Cayenne se mit à fixer le plancher, se cachant entre ses mains puissantes, il se trouvait si honteux de s'être confessé d'une façon aussi minable.

    Le pianiste, en revanche, ne le voyait pas de cette oreille. Il adorait la façon dont la musique autour de lui ondulait, comme s'il hésitait entre deux réalités ; C'était ce genre de symphonie qui l'aidait à ne pas lâcher, à continuer de se battre et de vivre malgré tout, et la mélodie de Cayenne était unique en ce monde, elle lui apportait à la fois un sentiment de sécurité et le réconfort malgré la mélancolie de ses sonorités.

    Encore, il voulait l'entendre un peu plus fort.

    Sans s'en rendre compte, il s'était levé et s'était approché de son ami devenu silencieux, celui-ci sursauta lorsqu'il sentit sa tête se poser contre ses cuisses musclées alors qu'il s'allongeait sur son lit, celles-ci lui faisant office d'oreiller.

    Pendant un instant, tout sembla se figer autour d'eux, le temps aussi bien que le reste. Cayenne n'osait pas faire le moindre geste alors que ses notes de musique s'affolaient, tournoyant autour de lui dans un ballet frénétique, au même rythme que sa respiration et son cœur.

    C'était le plus beau des spectacles .

     

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    Ils restèrent un moment ainsi, seuls dans leur unique dimension, une bulle légère qui n'appartenait qu'à eux. Chacun aurait voulu que ce silence serein se prolonge dans la nuit, et même bien au-delà. Ce fut Shrade qui en décida autrement.

    -Je vais mourir, pas vrai ?

    -Comme tout le monde.

    Le brun avait répondu du tac au tac, il s'attendait à cette question. Mais le façon dont ses notes s’agitaient lui indiquait qu'il ne lui disait pas tout.

    -Comme tu t'obstines, je vais devoir reformuler ma question : M'as-tu vu dans l'une de tes prophéties, mon ami ?

    Il y eut un long silence avant que Cayenne ne se décide – visiblement à contrecœur – à répondre.

    -Qu'est-ce que ça peut te faire ?

    -Pas grand chose, je suis simplement curieux, rien de plus.

    -Pourquoi tiens-tu tant à connaître ton funeste destin ? C'est si cruel ! Moi, je ne veux pas, je ne veux pas me souvenir de ma vision, tu comprends ?

    Les notes de musique s'étaient soudainement faites plus lourdes, plus criardes, le jeune homme paniquait, sa fin ne devait vraiment pas être belle à raconter... Quoique, c'était peut-être simplement parce-qu'il s'agissait de sa mort que le brun se mettait dans tous ses états, c'était même fort probable.

    Les notes s'amplifièrent d'avantage, criant dans ses tympans.

    -Chut, c'est bon, calmes-toi, tu n'es pas obligé de me le dire si c'est trop dur.

    En disant cela, Shrade avait posé une douce main sur sa joue, un contact qui le calma instantanément, et ce qui devait arriver arriva.

    Cayenne le fixa, Shrade le fixa, leurs yeux fondirent en même temps que les notes s’allégeaient, et leurs lèvres se scellèrent à jamais dans une douce mélodie

     

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    Jamais le blond n'aurait pensé qu'il vivrait un jour une expérience pareille, les notes qui voltigeaient autour deux se cherchaient, tournoyaient, s'assemblaient dans un ballet gracieux alors que leurs langues se caressaient avec décile, leurs vies accrochées l'une à l'autre tandis qu'ils se découvraient mutuellement, se dévoilant l'un à l'autre comme jamais leur rang de soldats ne leur avaient permis.

    Shrade se sentait léger, tellement léger qu'il aurait put s'envoler, ils se sentaient enfin complets, liés l'un à l'autre. Pas besoins de mots pour indiquer ce qu'ils ressentaient, ils l'avaient toujours su, et les notes qui chantaient autour deux savaient le faire mieux que quiconque.

     

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