• Aquarion evol

    Douze mille ans après les événements de la Genesis of Aquarion, l'humanité sur la planète Vega est menacée par un nouvel ennemi de la planète Altair dont la population féminine a été anéantie par une mystérieuse maladie. Les Alteansen utilisant leurs "ravisseurs", envahissent les villes de Vega et kidnappent ses habitants à la recherche des femmes assez fortes pour survivre à la course inter-dimensionnelle du retour d’Altair 

    Pour se défendre contre l'invasion, le Neo-DEAVA organisation établit deux équipes, l'une composée d'hommes seulement et l'autre de femmes, chacun pilotent leurs propres machines géantes appelées "Aquaria". Afin de protéger sa nouvelle amie MikonoAmata Sora utilise son pouvoir dont il avait gardé dans le secret toute sa vie. Il va combiner les pilotes Vector avec son ami dans un seul robot, l'Aquarion géant légendaire va renaître une fois de plus.

  • Genre : Lemon
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : 18+
     
    Couple : Andy x Amata
     
    Résumé : Andy s'inquiète à propos du nouveau sexe de Mix, son frère taupe est là pour le réconforter, allant jusqu'à lui avouer ses propres craintes. Jusqu'où iront-ils pour ne plus avoir peur ?
     
    Mon blabla : J'ai eu assez de mal à l'écrire, et au final ça donne un truc bâclé vers la fin, mais il s'agit là d'un sujet qui me tient à cœur : la différence physique et la peur de l'inconnu, alors je ne pouvais simplement pas abandonner le sujet.
     
     

    Andy broyait littéralement du noir.

    Plusieurs solutions pouvaient donner une réponse concrète au fait qu'il déprimait, mais étonnement, c'était la plus stupide qui retenait toute son attention.

    Mix avait été enlevée.

    Mix était dans un autre monde.

    Mix avait contracté la malédiction de ce monde.

    Mix était devenue un garçon.

    Mix s'appelait maintenant Mixy.

    Mix n'avait plus ses Big-bang.

    Mix possédait à présent un pénis.

    Et fatalement : Serait-il toujours attiré par une Mix avec des attributs masculins ?

    Il ne savait pas trop, c'était peut-être au-dessus de ses forces.

    Alors, laquelle est la plus stupide ?

    Probablement toutes.

    Jackpot.

    C'était égoïste de penser comme cela, il le savait, mais il était encore jeune, il existait beaucoup de choses qu'il était incapable de comprendre, et celle-ci en faisait cruellement partie.

    Il aimait Mix, de tous son cœur, de toute son âme, de tous les trous qu'il pourrait créer, mais se sentait-il assez fort pour l'aimer encore, l'aimez malgré les apparences, l'aimer par-dessus les apparences ?

    Franchement, ça le faisait douter.

    Et c'était bien ce qui lui faisait peur.

    Il avait toujours été hétéro, ne s' étant jamais posé la question auparavant, ce changement radical de sexe ferait-il la différence ? Et est-ce que c'était si différent que ça, au final ? Sa tête débordait de questions douloureuses.

    -Andy ! Andy ! Tout le monde te cherche.

    Le susnommé se réveilla un tant soit peu de sa léthargie et soupira bruyamment, il avait encore creusé un trou sans le savoir, un trou de dépression comme il aimait à l'appeler. Celui-ci devait se trouver à au minimum cinquante mètres en dessous de la croûte terrestre, si seulement Mix était là pour le reboucher...

    -Andy ! Ne me dis pas que tu es là-dedans !

    Le brun reconnut sans difficulté ce timbre, c'était Amata, son frère taupe, sûrement parti à la recherche en voyant qu'il ne rentrait pas au dortoir. Quelle heure était-il en fait ? Si Mix était là, elle l'aurait engueulé...

    Trop occupé à s’apitoyer, le jeune homme n'entendit pas son ami l'appeler à nouveau, ni crier, ce ne fut que lorsque la terre à l'intérieur de son tunnel trembla et qu'il se reçut un poids sur la tête, quelques secondes plus tard, qu'il saisit.

    -Aie !

    -Désolé, j'ai chuté. S'excusa Amata alors qu'il l'écrasait de toute sa masse.

    Andy s'empressa de creuser une place pour le roux dans le tunnel, lequel s'assit à ses côtés, un sourire compatissant collé aux lèvres.

    -Toujours en dépression pour la même raison ?

    Le brun acquiesça, il avait déjà parlé à son frère taupe de ses doutes. Auparavant, celui-ci n'avait sut quoi lui répondre, maintenant il en avait l'idée.

    -Pour tout te dire, moi aussi ça m'inquiète. On ne sait pas ce qui va se passer dans l'avenir. Si c'est arrivé à Mix, il se peut parfaitement que ça arrive aux autres filles de l’Académie, et aussi à Makoto... J'y ai beaucoup pensé, j'ai beaucoup douté aussi, mais j'en suis venu à la conclusion que c'était Makoto que j'aimais, et que je ne saurais pas avant d'avoir essayé.

    Le jeune homme s'arrêta là, il n'avait jamais été très doué pour parler de ses sentiments, que ça soit Andy en face n'y changeait rien. Au contraire, ça le mettait plutôt mal à l'aise de parler de choses aussi intimes avec lui. Mais c'était pour son bien, pour le bien d'un ami, un ami dans le besoin, alors ça gêne comptait peu face à son profond désespoir.

    De son côté, le brun s'était tut, il semblait être en profonde réflexion.

    -Essayer... Essayer... Essayer... Mais c'est ça ! Amata ! Essayons !

    Le garçon pouvant voler écarquilla les yeux, son camarade s'était levé brusquement et l'avait prit par les épaules, le fixant avec un grand sourire tandis qu'il lui proposait quelque chose qu'il ne comprenait qu'à moitié.

    -Quoi ? Demanda-t-il très intelligemment.

    -Essayons ! Couchons ensemble, mon frère taupe ! Laisses-moi boucher tes trous !

    Amata rougit devant l'allusion mais se reprit bien vite, repoussant doucement son ami, était-il devenu fou ?

    -Qu'est-ce qui ne vas pas chez toi ? Dois-je te rappeler que tu es éperdument amoureux de Mix, et que moi j'aime Makoto de tous les fibres de mon être ? Pourquoi me proposes-tu une chose pareille, tout à coup ?

    -C'est évident, pour tester ! Qui plus est nous avons beau les aimer, nous ne sortons pas avec – du moins pour l'instant – alors nous ne pourrons pas considérer cet acte comme une tromperie, c'est l'occasion rêvée pour tester si notre libido est capable de tenir face à un mec.

    Si pour Andy ça coulait de source, pour Amata c'était beaucoup moins simple.

    « Coucher », c'était un mot facile à prononcer, mais beaucoup moins à exécuter lorsqu'on était amoureux.

    Aurait-il l'impression d'être infidèle à Makoto ?

    Sûrement .

    Le saurait-elle un jour ?

    Jamais.

    Était-ce bien si cet acte était fait dans le but de vérifier la hauteur de ses sentiments ?

    Absolument.

    Cette proposition avait beau paraître farfelue – et l'était sans l'ombre d'un doute – Amata ne put s'empêcher d'accepter, pour son amour envers Mikoto.

    -D'accord, mais juste une fois alors.

    Andy sourit, sachant le ridicule de sa demande, jamais il n'aurait pensé que son ami accepterait aussi vite. Il devait vraiment être fou amoureux de la violette pour sacrifier sa première fois avec elle dans le but de ne pas la blesser dans le cas où elle deviendrait un homme, et devait vraiment tenir à elle pour sacrifier sa première fois tout court.

    Car oui, Amata était assurément vierge, tout comme lui d'ailleurs, c'était assez réconfortant de se dire qu'il ne serait pas le seul à être sans expérience dans l'histoire.

    Aussi réconfortant qu'effrayant.

    Parce-qu'il devait avouer qu'il ne savait absolument pas comment s'y prendre.

    Andy sa gratta l'arrière du crane dans un tic nerveux qui avait pour but mettre la puce à l'oreille à son camarade, inexpérimenté lui aussi sur le plan sexuel, et plus encore lorsqu'il s'agissait de coucher avec un homme, en l’occurrence son meilleur ami...

    Ça n'allait peut-être pas marcher.

    -Euh...

    Amata rit nerveusement devant le ridicule de la situation, avant de partir dans un rire plus franc qui détendit l'atmosphère, le brun suivit même le mouvement, s'autorisant un rire fort qui fit trembler les murs de son tunnel.

    -On devrait...

    -Rentrer aux dortoirs, on sera plus à l'aise dans un lit.

    Le professionnel des trous sourit, son ami avait parfaitement comprit le fil de ses pensées.

    Le trajet se fit en silence, c'était mieux. Déjà parce-qu'ils risquaient moins de se faire prendre par un Cayenne en pleine ronde de nuit ( entendez par là escapade nocturne en compagnie de son bien aimé Shrade) mais aussi parce-qu'aucun des deux ne se sentait d'humeur à parler, préférant penser à ce qu'ils s’apprêtaient à faire.

    S'embrasser.

    Se toucher.

    Se caresser.

    Se lécher.

    Se sucer.

    Se masturber.

    Se pénétrer.

    Jusqu'où étaient-ils prêts à aller ?

    C'était encore difficile à imaginer.

    Une fois dans leur chambre partagée, ils prirent soin de verrouiller la porte et de boucler les fenêtres, n'ayant aucune envie d'être surpris dans ce « moment » d'intimité. Amata éteignit les lumières, ne laissant plus que de faibles rayons de lune filtrer à travers les ouvertures des volets, créant une atmosphère détendue ; il se sentait mieux dans le noir, à l'abri des regards.

    Angoissé, il s'assit sur son lit, sentant peu de temps après un poids le déformer qui lui indiqua que son frère taupe l'avait rejoint.

    Ils attendirent.

    Ils attendirent longtemps.

    Leur angoisse était palpable.

    Décidément, ils n'étaient pas très dégourdis.

    Finalement, ce fut Andy qui fit le premier pas, faisant remonter sa main le long de la cuisse de son vis-à-vis, plus tendu que jamais ; celui-ci sursauta en sentant le contact d'une main baladeuse ouvrir la fermeture de son pantalon .

    -Excuses-moi...

    -Non, c'est de ma faute. J'ai réagi au quart de tour. J'ai un peu le trac...

    -On a tous les deux le trac.

    Après un énième rire nerveux, les deux entreprirent de se déshabiller. Pas assez confiants pour confier cette tâche à son camarade, ils s'occupèrent en solo du retirage de leur haut, après lequel ils s’interrompirent.

    Leurs torses, décidément, ça risquait d'être assez difficile. Eux qui avaient l'habitude de fantasmer sur de grosses poitrines et des ventres plus que plats, ils auraient de droit à des droites linéaires formant des abdominaux, leur musculature respective posait problème.

    Ce fut maladroitement qu'ils s'allongèrent sur les draps blancs, n'osant pas se toucher au premier abord, la difficulté de leur acte était à prendre en compte. Puis, étrangement, Amata prit les devant, capturant les lèvres de son camarade pour le premier baiser de la soirée, tout aussi mal assuré... Leurs langues inexpertes jouèrent du mieux qu'elles purent. Ça n'avait pas l'air si différent que d'avec une fille fut la consolation qui les aida à approfondir d'avantage leur échange, devenant un combat de domination qui fit s'envoler le jeune homme aux capacités aérodynamiques.

    Andy, qui était complètement sur lui, s'était donc envolé avec lui et sentit le plafond dans son dos, lorsqu'il ouvrit les yeux il se rendit compte qu'il était deux mètres au dessus du sol : son premier instinct – certes primitif – fut de crier comme une jeune fille aux abois avant de s'accrocher d'avantage à son frère d'armes, le serrant le plus fort possible pour ne pas tomber – et accessoirement se faire des bleus.

    Peut-être un peu trop fort.

    Oui car, son action, loin de calmer l'état du roux, ne fut que l’aggraver. L'effet que le frottement de ses jambes qui tentaient vainement de courir dans l'air produisait un peu plus haut, frottant sur son intimité, était loin d'être déplaisant, sans parler de la stimulation qu'il produisait sur ses tétons déjà dénudés.

    Après moult efforts pour retourner au sol, Amata abandonna et parvint à se caler sur le lit du haut, qui avait autrefois appartenu à notre tant regretté Jin-kun, en compagnie de son meilleur ami.

    Ami qui était encore sous le choc. En effet, il avait bien senti l'érection de son partenaire lorsqu'il était dans les airs, et cette réaction ne l'avait absolument pas laissé de marbre, voir dégoutté comme il l'aurait crut, mais au contraire avait créer une réaction dans sa propre anatomie qui commençait sérieusement à chauffer.

    Ça venait petit à petit.

    Doucement, il mit la main dans son pantalon pour se caresser, n'y pouvant plus, mais fut arrêté par son compagnon qui lui saisit la main.

    -L-laisses, j-je vais le faire...

    Andy ne fit rien pour l'en empêcher.

    Le jeune homme aux yeux roses redevint légèrement tendu en libérant le membre tendu de son partenaire, ce qu'il s'apprêtait à faire était tout nouveau pour lui, forcément il n'avait jamais fait de fellation, et n'aurait jamais pensé avoir l'occasion d'en faire un jour avant aujourd'hui.

    Amata ravala sa salive, Andy se passa la langue sur ses lèvres devenues soudainement sèches. Puis d'un mouvement malhabile, le roux engloba toute la virilité se son ami qui laissa échapper un gémissement de surprise.

    De sensations encore inconnues s'emparèrent de lui, encore plus grisantes que ce qu'il aurait pu espérer. Les émotions que lui prodiguait cette caresse buccale assez mal assurée lui donnaient le tournis, même lorsqu'il se liait, ça n’éteignait jamais ces proportions. L'enveloppe autour de sa virilité était gauche, timide, le portrait craché de son ami aux joues actuellement rougies plus que de raison, qu'il était beau ainsi. Un coup de langue lui fit fermer les yeux, et ses doigts vinrent naturellement se perdre dans les cheveux roux en face de lui, ils étaient doux et soyeux. Finalement, ça n'avait pas l'air si différent que d'avec une fille...

    Ses pensées furent confirmées quelques secondes plus tard, lorsqu'il jouit dans un râle peu masculin dans la bouche de son camarade, qui, surprit, recracha le tout en se retirant, une grimace plus que suffisante déformant ses traits.

    -C'est loin d'être un sorbet... Râla ce dernier en s’asseyant rageusement la bouche alors que son ami se remettait à peine de son orgasme.

    -Et pourtant... tu es tout dur. Tu n'as pas du tant détester que ça. Plaisanta le brun avec un sourire un tantinet pervers.

    Amata comprit tout de suite le message et ne put s'empêcher de ravaler sa salive dans un magnifique « gloups » sonore. Il jeta un rapide coup d’œil à son érection entièrement sortie de son pantalon déboutonné et se dit qu'en effet, ça ne lui ferait pas de mal d'être soulagé. C'est à ce moment là qu'Andy intervint.

    Ce dernier, en grand connaisseur de masturbation qu'il était – il faut dire qu'il ne pouvait que l'être après s'être donné du plaisir en solo au moins deux fois par jour depuis le début de sa puberté – se saisit avec curiosité de la verge de son ami, se promettant intérieurement que cette fois, il ne fermerait pas les yeux pour fuir la réalité, et posa ses doigts sur son gland.

    Ce contact électrisa le jeune homme. En effet, celui-ci n'avait pas l'habitude d'un tel traitement, et pour cause, il ne s'était touché qu'en de rares occasions ces dernières années, et seulement quand c'était indispensable. Le reste du temps, il trouvait cela.. ; vulgaire.

    Mais là, avec la main de son compagnon d'armes qui traçait lentement des cercles plus ou moins appuyés sur son embout, ce n'était pas vulgaire, c'était juste... Paradoxal !

    Le brun s'amusa à entourer son gland et à le faire tournoyer comme s'il s'agissait d'une toupie, lentement, sûrement, avant d'accélérer légèrement le rythme. Bon diable, il voulait le rendre fou?!

    Oui fut la réponse qu'il reçut lorsqu'il empoigna férocement son pénis avant de lui imposer un rythme lent et doux... et juste après d’accélérer brusquement. C'était bon, aphrodisiaque, sûrement meilleur qu'avec une femme, il en était presque certain. La différence, loin d'être anodine, était que les filles étaient totalement inexpérimentées lorsqu'il s'agissait de masturbation, alors qu'Andy gérait comme un pro, c'était là une expérience et une conclusion faciles à donner, encore plus lorsqu'il se libéra dans sa main moite de chaleur, avec la sensation que non-seulement il pouvait parfaitement prendre du plaisir à coucher avec un homme, mais qu'en plus ça lui était plus bénéfique qu'avec la gente féminine...

    Autant dire que la soirée avait été riche en rebondissements.


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  • Genre : Romance
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : G
     
    Couple : Cayenne x Shrade
     
    Résumé : Shrade a toujours été capable d'interpréter la musique de l'âme, c'est son don depuis qu'il est né, mais certains êtres humains produisent des sons bien plus éloquents que d'autres, Cayenne fait partie de ces exceptions, envers et contre tout.
     
    Mon blabla : Je crois bien que je n'ai jamais vu le moindre One shot français sur ce manga, et encore moins sur ce couple pourtant déchirant, j'espère de tout cœur que ma mélodie vous plaira.
     
     
     

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    La douce nuit d'été venait de tomber, le calme plat d'une nuit sans lune dans laquelle les étoiles resplendissaient chacune plus les unes que les autres, donnant un aspect romantique à ce ciel emplit de promesses. Chaque note de musique était en parfait accord avec cette ambiance romanesque, Shrade se sentait bien, ainsi enveloppé dans cette sûreté amicale, jouant de son fidèle piano les paupières closes, pas besoin de regarder les touches alors que les notes faisaient partie intégrale de son être, depuis longtemps imprégnées en lui.

    La porte de sa chambre personnelle s’entrebâilla, et bien qu'il savait parfaitement qui pouvait venir le déranger à une heure aussi avancée de la nuit, il ouvrit les yeux, un sourire fin se formant sur son visage.

    -Je ne pensais pas que tu oserais après avoir hésité dix minutes devant ma porte, mon ami.

    -La ferme. Je réfléchissais juste, c'est tout.

    -Mais oui, bien sûr...

    L'ironie de ses paroles lui fit plisser le front, ce n'était pas le genre de Shrade, il devait vraiment être au plus mal pour agir de cette façon, même si Cayenne devait avouer que celui-ci avait tout à fait raison : Il n'avait fait qu'hésiter devant sa porte.

    Le blond termina sa symphonie en silence, appréciant chaque note venant faire vibrer son âme comme des libératrices avant de se tourner vers son rival.

    Un sourire mélancolique étirant ses fines lèvres, il lui fit signe d'approcher.

    Sous l'air hésitant du brun, Shrade s'exclama :

    -Allons donc, approches ! Je sens à la musique de ton corps que tu en meures d'envie, pas besoin de faire ton timide avec moi !

    C'est en grommelant que Cayenne s'exécuta, venant se planter devant le jeune homme aux yeux bleus-verts, visiblement en attente de quelque chose.

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    -Que veux-tu, mon ami ?

    -C'est plutôt à moi de te demander ça. Après tout, c'est toi qui a manipulé mes émotions pour que je vienne à toi, ton don grandit de jour en jour.

    -Ainsi, tu savais que je te manipulais, j'en conclus que tu aurais pu déjouer ma manœuvre, tu sais mieux que quiconque comment me résister, ce qui prouve que tu es venu à moi par ta propre volonté. Et n'ai-je donc pas le droit de vouloir tout simplement te voir ?

    Le métisse soupira longuement, s'asseyant sur le lit avec lassitude tout en mettant sa tête dans ses mains.

    -Pourquoi ?

    Le musicien ouvrit la bouche pour demander ce qu'il voulait demander, mais il n'eut pas le temps de sortir la moindre syllabe que son ami avait déjà reprit  :

    -Pourquoi le sort s'acharne-t-il sur notre académie ? Je ne comprends pas!Je ne suis plus capable de faire une nuit entière, je stresse à chaque fois que j'ai une vision, et surtout : J'ai toujours peur que l'une de mes prévisions me montre la mort de l'un de mes camarades !

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    L'Oracle prit un temps de pause pour se calmer et baisser le ton, un instant d'éternité durant laquelle Shrade put voir les notes de ses sentiments tourner autour de lui, tremblotant quelquefois lorsque le jeune homme était sur le point de craquer. Le génie n'avait jamais vu un spectacle pareil, c'était bien la première fois que cet homme se dévoilait de façon si complète à lui, le laissant même lire la mélodie de son cœur.

    Une mélodie qu'il garderait éternellement gravée dans sa mémoire.

     

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    Les pensées du brun étaient palpables, tellement évidentes que les formuler à voix haute était inutile, sa mélodie le faisait très bien toute seule. Néanmoins, ne supportant pas l'oppression que le silence de la pièce lui faisait, il recommença à parler :

    -C'est aussi valable pour toi, Shrade. Je... je ne peux pas supporter l'idée de te perdre.

    Cayenne se mit à fixer le plancher, se cachant entre ses mains puissantes, il se trouvait si honteux de s'être confessé d'une façon aussi minable.

    Le pianiste, en revanche, ne le voyait pas de cette oreille. Il adorait la façon dont la musique autour de lui ondulait, comme s'il hésitait entre deux réalités ; C'était ce genre de symphonie qui l'aidait à ne pas lâcher, à continuer de se battre et de vivre malgré tout, et la mélodie de Cayenne était unique en ce monde, elle lui apportait à la fois un sentiment de sécurité et le réconfort malgré la mélancolie de ses sonorités.

    Encore, il voulait l'entendre un peu plus fort.

    Sans s'en rendre compte, il s'était levé et s'était approché de son ami devenu silencieux, celui-ci sursauta lorsqu'il sentit sa tête se poser contre ses cuisses musclées alors qu'il s'allongeait sur son lit, celles-ci lui faisant office d'oreiller.

    Pendant un instant, tout sembla se figer autour d'eux, le temps aussi bien que le reste. Cayenne n'osait pas faire le moindre geste alors que ses notes de musique s'affolaient, tournoyant autour de lui dans un ballet frénétique, au même rythme que sa respiration et son cœur.

    C'était le plus beau des spectacles .

     

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    Ils restèrent un moment ainsi, seuls dans leur unique dimension, une bulle légère qui n'appartenait qu'à eux. Chacun aurait voulu que ce silence serein se prolonge dans la nuit, et même bien au-delà. Ce fut Shrade qui en décida autrement.

    -Je vais mourir, pas vrai ?

    -Comme tout le monde.

    Le brun avait répondu du tac au tac, il s'attendait à cette question. Mais le façon dont ses notes s’agitaient lui indiquait qu'il ne lui disait pas tout.

    -Comme tu t'obstines, je vais devoir reformuler ma question : M'as-tu vu dans l'une de tes prophéties, mon ami ?

    Il y eut un long silence avant que Cayenne ne se décide – visiblement à contrecœur – à répondre.

    -Qu'est-ce que ça peut te faire ?

    -Pas grand chose, je suis simplement curieux, rien de plus.

    -Pourquoi tiens-tu tant à connaître ton funeste destin ? C'est si cruel ! Moi, je ne veux pas, je ne veux pas me souvenir de ma vision, tu comprends ?

    Les notes de musique s'étaient soudainement faites plus lourdes, plus criardes, le jeune homme paniquait, sa fin ne devait vraiment pas être belle à raconter... Quoique, c'était peut-être simplement parce-qu'il s'agissait de sa mort que le brun se mettait dans tous ses états, c'était même fort probable.

    Les notes s'amplifièrent d'avantage, criant dans ses tympans.

    -Chut, c'est bon, calmes-toi, tu n'es pas obligé de me le dire si c'est trop dur.

    En disant cela, Shrade avait posé une douce main sur sa joue, un contact qui le calma instantanément, et ce qui devait arriver arriva.

    Cayenne le fixa, Shrade le fixa, leurs yeux fondirent en même temps que les notes s’allégeaient, et leurs lèvres se scellèrent à jamais dans une douce mélodie

     

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    Jamais le blond n'aurait pensé qu'il vivrait un jour une expérience pareille, les notes qui voltigeaient autour deux se cherchaient, tournoyaient, s'assemblaient dans un ballet gracieux alors que leurs langues se caressaient avec décile, leurs vies accrochées l'une à l'autre tandis qu'ils se découvraient mutuellement, se dévoilant l'un à l'autre comme jamais leur rang de soldats ne leur avaient permis.

    Shrade se sentait léger, tellement léger qu'il aurait put s'envoler, ils se sentaient enfin complets, liés l'un à l'autre. Pas besoins de mots pour indiquer ce qu'ils ressentaient, ils l'avaient toujours su, et les notes qui chantaient autour deux savaient le faire mieux que quiconque.

     

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