• Genres : Lemon/ PWP/ Romance
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : 18+
     
    Couple : Izaya x Shizuo
     
    Résumé : Etant un fin stratège, Izaya tente de ne jamais déborder. Mais même si ses coups de gueule sont rares, il en existe néanmoins. Et le plus souvent, ça donne... ça.
     
    Mon blabla : Parce-que tout est prétexte à écrire sur un dingo comme lui, alors bon anniversaire Izaya ! ... même si c'est le 4 mai...
     
     

    -Merde ! C'connard ! Il a tout fait foirer ! S'énerva le plus grand manipulateur de tout Ikerbukuro.

    Izaya recula la chaise de son bureau d'un geste irrité et vint se positionner devant son jeu de pions, fixant une pièce en particulier : le roi. Il rumina quelques paroles incompréhensibles et donna un grand coup dans le jeu dont les pièces virevoltèrent avant de partir dans un fou-rire démentiel qui le qualifiait bien ; néanmoins, celui-ci dura bien plus longtemps qu'habituellement.

    Namie, qui rangeait une pile de livres sur la mythologie scandinave, eut un rictus amusé avant de demander :

    -Laisses-moi deviner, c'est encore Shizuo Heiwajima ?

    Le brun se tordit les mains pour se calmer et s'assit sur son canapé.

    -En effet, c'est une fois de plus de sa faute ! Même Simon s'est tenu tranquille, mais lui, impossible de lui faire faire ce que je veux ! Il est incontrôlable !

    Et il n’exagérait pas, cet homme avait beau s'énerver facilement, ses actions restaient toujours imprévisibles, même pour lui. Pas une seule fois il n'avait su prévoir ce qu'il ferait dans telle ou telle situation, et c'était franchement contraignant pour lui qui voulait manipuler la population afin de provoquer une guerre dans laquelle il serait le principal intervenant.

    Il aurait pu tout simplement l'exclure de son jeu de manipulation me direz-vous, mais ça lui était malheureusement impossible. Comment exclure l'homme le plus fort du quartier, le personnage clef après la Dullahan, son rival direct depuis tant d'années, son roi ? Il ne le pouvait pas, même lui qui avait tous les pions en main ne pouvait pas se le permettre. Tant pis si son jeu devenait imprévisible, il garderait cet atout dans sa manche.

    Mais là, il commençait à en avoir vraiment marre !

    C'était tout de même son jeu, merde ! Il en avait plus qu'assez de devoir revoir à chaque fois ses précieux calculs juste à cause d'une seule personne ! Si, au début, il trouvait ça plutôt amusant de ne jamais pouvoir prévoir les actions du blond, là, ça commençait très sérieusement à l'irriter . Si ça continuait dans cette direction, il n'allait jamais parvenir à son but final.

    Et ça, il n'en était pas question.

    Il était celui qui méritait le plus un tel salut.

    Sur cette pensée, Izaya se leva, attrapa sa veste à fourrure habituelle, l'enfila à l'envers, une, deux, trois fois fois avant de parvenir à la mettre correctement.

    Au début, il avait pensé que ça serait pareil avec l'homme habillé en barman, qu'il lui suffirait de persévérer pour parvenir à le manipuler comme il le voulait, mais ça n'avait rien changé. Malgré tous les efforts qu'il fournissait, Shizuo restait le même. Incontrôlable. Imprévisible. Tout ce qu'il détestait.

    Sur cette pensée qui ne fit qu’accroître son irritation, il sortit de son bureau en faisant claquer la porte.

     

    ***

     

    L'Orihara marcha, il marcha longtemps. Son esprit vide, les mains dans les poches, il observait le monde qui l'entourait ; sans aucun doute, pas le sien. Son monde à lui était bien plus vaste, bien plus intéressant. Enfin, ça, c'était ce qu'il aimait penser. Sauf que depuis quelques années maintenant, il s'était hélas rendu compte que son monde ne tournait plus qu'autour d'une seule et même personne : Shizuo Heiwajima, tout simplement parce-que jamais auparavant une personne ne l'avait autant intrigué et agacé que lui.

    Toujours violent tout en disant être pacifique ; impossible à manipuler ; si naïf quand il s'agissait de son frère – qu'il adorait.

    Pas de doute, Izaya le détestait.

    Le jeune homme s'arrêta, soupirant, et la surprise passa sur son visage l'espace d'un instant. Il n'avait fait que marcher au hasard, et pourtant, il s'était retrouvé par il ne savait quel miracle devant le bar où travaillait anciennement le sujet de toutes ses pensées. Cela faisait heureusement bien longtemps que l'actuel garde-du-corps n'y travaillait plus, celui-ci n'avait jamais été capable de garder le même travail plus d'un mois ; sauf celui qu'il exerçait maintenant qui, il fallait le dire, convenait à merveille à une bête sauvage de son espèce.

    Mais il y pensait, le blond n'habitait à son souvenir pas très loin, et si il ne se trompait pas, c'était justement son jour de congé. Et s'il passait lui rendre une petite visite ?

    A cette pensée, un rictus à la fois dégoûté et malicieux étira ses traits. D'un côté, devoir respirer l'air dans lequel il habitait le rendit malade, mais de l'autre, voir cette même expression de dégoût sur le visage de son meilleur ennemi devait valoir le détour.

    Sans plus attendre, il se dirigea vers l'habitation de l'être haï.

     

    ***

     

    Passer par la fenêtre s'était avéré être plus difficile que prévu, il lui avait fallu bien de la patience pour forcer ses boulons extrêmement serrés – à croire que c'était Shizuo en personne qui s'en était chargé – et au final, le blond n'était pas là, probablement entrain de parler d'il-ne-savait-quoi avec il-ne-savait-qui il-ne-savait-où, ce qui n'était pas plus mal, d'ailleurs. Ça avait donné à Izaya l'occasion de se défouler un peu.

    La baignoire, par exemple, était inondée de shampoings et de savons en tous genres, ayant à la longue inondée également la salle de bain.

    Le matelas du lit, les oreilles et le canapé avaient étés vidés de ce qui faisait leur volume ; ainsi, le rembourrage était éparpillé dans tout l'appartement.

    La cuisine était entièrement recouverte de nutella ( dont les pots vides gisaient à présent au sol ) et il s'en servait pour écrire un message des plus cordial à son très cher Shizu-chan.

    Du reste, il s'était également amusé à essayer les vêtements du blond et était à présent habillé en barman – ce qui lui allait plutôt bien.

    Il n'y avait pas à dire, il s'était vraiment bien amusé !

    Il était entrain de se maquiller à l'effigie des guerriers amérindiens d'autrefois avec le peu de nutella qui lui restait ( étrangement, il en avait découvert une réserve de cent pots au moins, peut-être que le jeune homme était un fan inavoué de pâte de noisette, qui sait ? ) quand il entendit un hurlement surhumain. Moins d'une seconde après, Shizuo se trouvait devant lui, le visage d'un fou furieux et les cheveux en bataille, il était passé par la fenêtre.

    Tiens tiens, ça non plus, il n'avait pas su le prévoir.

    -IZAYA-KUN !

    -Moi aussi je suis content de te revoir Shizu-chan. Déclara ironiquement le brun tout en continuant de barbouiller son visage.

    -Je me disais bien que ça sentait la vermine. Qu'est-ce que tu fous chez moi ? S'énerva l'ancien barman en pointant un doigt accusateur sur ladite « vermine ».

    -Je passais dans le coin, alors j'ai eu envie de te voir. Le taquina le manipulateur qui avait envie d'une bonne bagarre et qui savait que le provoquer était la meilleure façon d'obtenir un courroux de sa part ; bien qu'habituellement, voir son visage lui suffisait.

    Mais étrangement, ça eut l'effet inverse.

    Shizuo laissa retomber mollement son doigt et ses yeux empreints d'une rage mortelle fixèrent le sol.

    -Et bien tu m'as vu. Maintenant, dégage. Je ne veux plus jamais revoir ta sale tronche de vermine.

    L'irritation revint au galop chez l'informateur.

    -Rah ! Fermes là et réagis comme tu le devrais !

    Il avait pourtant saccagé son appartement, vidé tous ses précieux pots de nutella, enfilé les vêtements que son petit frère adoré lui avait offert, qui lui fallait-il de plus ? Bon sang !

    Oh!Oh !

    Une ampoule s'éclaira soudain au dessus de la tête d'Izaya, alors c'était ça, il portait le trésor inestimable que son petit frère chéri lui avait offert, voilà pourquoi il ne voulait pas l'attaquer.

    Ah ! Je comprends mieux !

    Quel imbécile, tout ça pour des vêtements, je vous jure !

    Izaya sourit maléfiquemment et commença à détacher le haut de la tenue de barman sous les yeux médusés du blond.

    -Qu'est-ce qui te prend de te foutre à poil devant moi ?!

    -Déjà, je ne suis pas « à poil », au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, je porte encore mon boxeur, ce qui est largement suffisant. Ensuite, j'ai besoin d'un petit conflit, là, maintenant ; et d'après ce que j'ai compris, tu ne me frapperas pas tant que je serais vêtu des vêtements que t'a offert Kasuka.  En parlant de lui, comment va-t-il, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu.

    Le collecteur de dettes haussa un sourcil.

    -Si tu veux réellement avoir des nouvelles de lui, tu n'as cas demander à tes sœurs, elles passent leurs vies à lui courir après.

    -J'aurais pu, oui, en effet. Mais figures toi que mes deux canailles de petites sœurs ont fait une fugue amoureuse il y a peu – quand nos parents ont apprit pour leur relation, il a semblé qu'ils n'aient pas réagis comme elles l’espéraient ; résultat des courses, ils ont menacés de venir de Russie si elles ne se séparaient pas, donc elle ont préférés partir dans je ne sais quel pays d'Amérique – et tout ça juste après m'avoir traumatisé à vie en me disant qu'elles me souhaitaient le plus grand bonheur du monde en compagnie de l'objet de toutes mes obsessions : c'est-à-dire toi. Mais ça, je suppose que tu t'en moques. Répondit Izaya tout en retirant le pantalon très serré qu'il regretta amèrement d'avoir essayé en remarquant les plaques rouges qui s'étaient formées sur ses cuisses. Il grimaça et reporta son regard sur le blond qui était entre temps devenu livide.

    -De quoi veux-tu parler quand tu dis qu'elles t'ont souhaité d'être heureux avec moi ? Et depuis quand je suis devenu « l'objet de toutes tes obsessions ? »

    Il avait demandé ça le plus calmement possible ; pourtant, son visage était celui d'un détraqué.

    Le jeune Heiwajima était sur le point de perdre patience, ça se voyait comme le nez au milieu du visage, encore un peu et il craquerait à coup sur !

    Le brun esquissa un sourire, jubilant.

    -Mon obsession ? Tu n'as pas cessé de l'être depuis notre rencontre, cela fait huit ans maintenant. Tu es unique, aussi unique que Celty, si ça n'est plus, quelqu'un qui n'est pas humain comme elle était obligé de m'intéresser. Et pour ce qui est de ta première question, ne me dis pas que tu n'es pas au courant !

    -Au courant de quoi ?

    -Notre haine parfaite l'un envers l'autre a éveillé... Hum, disons quelques soupçons parmi les habitants d'Ikerbukuro. Beaucoup pensent que tu es amoureux de moi ; d'après eux, ça serait pour cette raison que tu me poursuis sans cesse depuis tant d'années . D'autres sont persuadés que nous sommes des amants cachés. Et il y a également ceux qui croient dur comme fer que je suis attiré par toi et que tout ce que je fais est pour que tu m'accordes de l'attention. Ridicule, n'est-ce pas ? Pourtant, un tas d'humains s'accordent à dire la même chose : nous sommes parfaitement faits l'un pour l'autre. Si tu savais le nombre de fujoshis qui rêvent de nous voir nous embrasser, je crois que tu deviendrais si blanc, oui, encore plus que tu ne l'es à présent.

    Il y eut un long silence durant lequel Shizuo dévisagea son adversaire comme un cadavre, incapable d'une autre action. Son teint blafard était si blanc qu'il pouvait rivaliser sans problème avec l'un des maccabés que l'on retrouvait souvent au matin dans les ruelles sombres du quartier.

    Le jeune homme en face de lui se mit en position de combat, persuadé que son Shizu-chan avait atteint ses limites.

    Mais étrangement, celui-ci se contenta de serrer ses poings qui blanchirent, puis de casser une chaise qui se trouvait non loin de lui avant de demander :

    -Tu déconnes, là ?

    Izaya fit claquer sa langue, vraiment irrité . Non mais ça n'était tout de même pas si difficile de l'attaquer ?! Pourquoi ce mec s'évertuait-il à faire exactement le contraire de ce qu'il voulait ?!

    -Puisque je te le dis ! Maintenant, qu'attends-tu pour te jeter sur moi à la manière d'une bête sauvage comme tu sais si bien le faire?! Déclara-t-il avec un soupçon de folie dans la voix, visiblement au bout de sa patience.

    L'ancien barman haussa à nouveau un sourcil, et dit :

    -Tu ne crois tout de même pas que je vais faire ce qui tu attends de moi ? Ce que tu ignores, c'est que Simon m'a fait prendre des cours de self contrôle qui visaient en particulier en me disant que je ne devais plus tomber dans ton jeu.

    Si Izaya fut surpris par cette nouvelle on ne peut plus contraignante, il n'en laissa rien paraître .

    -Moi qui étais persuadé d'être celui qui te connaissait le mieux, il semblerait que je me sois trompé sur ton compte. Si tu n'es plus doué de cette force extraordinaire que te procure l'adrénaline, tu ne représentes plus aucun intérêt à mes yeux. Fit-il d'un air désolé.

    Le blond secoua négativement la tête.

    -Malheureusement, tu avais bel et bien raison de penser cela, il semblerait même que tu ais longtemps été le seul à me connaître. Mais ça à changé depuis que j'ai rejoint les dollars. Comme ce gang est incolore, invisible, je suis devenu beaucoup plus ouvert, ces gens savent des trucs sur moi et ma vie personnalité que tu ne soupçonnerai même pas, bien qu'ils soient bien loin de se douter que c'est moi, Shizuo Heiwajima, qui suis derrière mon téléphone.

    L'as de la manipulation retrouva soudain son rictus maléfique.

    -Alors comme ça, le fait que tu sois victime d'un amour à sens unique est vrai. Tu as posté récemment que tu viens de te rendre compte être tombé sous le charme de quelqu'un de malsain mentalement. J'ai toujours cru que tu t'inventais une vie en disant cela.

    Le visage de l'homme le plus violent du quartier passa en une seconde d'une expression adulte et sérieuse à celle d'un enfant prit la main dans le sac entrain de voler des sucreries, sa peau plutôt blanche était d'ailleurs devenue semblable à celle d'une tomate.

    -T-tu, non ! Impossible ! Ne me dis pas que tu es l'un d'eux !

    Un petit rire amusé s'échappa de la gorge du brun.

    -Tu aurais pourtant du le comprendre, je suis partout à la fois ! Je suis celui qui tire les ficelles dans l'ombre d'Ikerbukuro, pas étonnant que je fasse partie d'une organisation aussi importante que « dollars ». De plus, si ça t'intéresse, je suis même l'un de ses fondateurs ; en outre, je t'ai déjà parlé plusieurs fois, il est très facile de savoir qui se cache derrière un pseudo aussi grossier. Déclara-t-il en grand vainqueur.

    Le jeune garde-du-corps se mit à tourner en rond comme un lion en cage, ruminant.

    -Impossible, j'ai été si con, une telle évidence, comment ais-je pu ? Rah ! Izaya ! Connard ! Comment as-tu osé me cacher une chose aussi capitale ?! A cause de toi, je suis dans la merde jusqu'au cou !

    -Je ne te l'ai pas caché, tu ne me l'as juste pas demandé alors je n'ai pas eu le loisir de te le dire. Mais de toute façon, ça ne change absolument rien.

    Il attendit quelques secondes avant d'ajouter :

    -Sauf le fait que je sois toujours celui qui en sait le plus sur toi.

    -Mais si ! Justement ! Ça change tout ! Tu as tout lu, tous les messages que j'ai posté ! Toute ma vie intime dévoilée à tes yeux ! La seule chose que je ne voulais pas que tu découvres, tu l'as toujours su ! Tu m'énerves tellement, Izaya ! Explosa Shizuo en donnant un coup de pied dans une seconde chaise qui se brisa comme du petit bois sous sa force.

    -Même si c'est tant mieux, je ne vois pas pourquoi tu en fais tout un foin. Tout le monde, même un monstre comme toi, à le droit de tomber amoureux, non ?

    Le blond partit dans un fou-rire nerveux.

    -Je te croyais plus futé que ça, Izaya-kun !

    Pas de réponse, son adversaire semblait comme absent, déconnecté de la réalité, et l'ancien barman en profita pour l'enfoncer encore plus.

    -Toi qui t'es toujours venté de connaître les réaction humaines par cœur, tu n'as même pas été capable de prévoir quelque chose d'aussi simple que l'amour.

    Les yeux dans le vide, le brun répondit :

    -Sauf que tu n'es pas humain, Shizu-chan.

    Ce dernier rit à nouveau.

    -C'est vrai ça ! Quel humain aurait pu tomber amoureux d'une vermine dans ton genre ?! Il faut être au moins aussi fou que moi pour ça !

    Izaya était perdu, qui aurait pu prévoir que cette brute tomberait amoureux de lui ? C'était si... si insensé . Si imprévisible. Une fois de plus, il avait eut une réaction contraire à tout principe, quel kamikaze était-il pour se risquer dans une telle pente ?! Comment avait-il pu tomber amoureux de l'homme qu'il détestait plus que tout au monde ?!

    Ses jambes défaillirent, s'en était trop pour lui, le comportement de Shizuo Heiwajima défiait toute logique. Il entra dans une colère noire.

    -SHIZUO ! Pourquoi ?! Hein?! Pourquoi tu fais toujours ça ?! Comment peux-tu agir aussi indépendamment ?! J'en ai ma barbe que tu ne m'obéisses pas ! Tu vas voir, je vais te montrer qui se tient aux commandes. S'écria-t-il les yeux exorbités et une drôle de substance s'échappant de sa bouche. L'on aurait dit un chien enragé.

    Il se jeta sur le blond qui comprit une seconde trop tard, le jeune homme semblable à un fou furieux lui avait déjà arraché ses vêtements.

    Dans d'autres circonstances, il lui aurait fait regretté amèrement d'avoir déchiré un cadeau de son frère, mais là, en voyant la lueur de folie qui ne le quittait jamais vraiment s'épanouir et danser dans ses pupilles rouges, il comprit qu'il n'était pas dans son état normal.

    Est-ce moi qui l'ai rendu aussi timbré ?

    Izaya retira son propre boxeur d'un geste vif, dévoilant sa virilité douloureusement bombée de sang. Shizuo se demanda bien à quel moment il avait pu ressentir de l'excitation . Peut-être au moment où il avait dit l'aimer ? Ou alors à l'instant ? Qui sait?

    Le brun commença à le mordre méchamment. Son cou, son torse, ses bras, ses jambes y passèrent ; seul son sexe fut épargné, celui-ci commençait d'ailleurs à s'élever. Être touché, même de façon aussi violente, par l'homme qu'il aimait semblait avoir d'étranges répercussions sur son corps.

    Chaque morsure le faisait trembler de plaisir, ressentir ces lèvres qu'il avait si longtemps désiré posséder contre sa peau était jouissif. De violentes bouffées de chaleur ne cessaient de l'envahir, faisant considérablement augmenter la température de son corps. Les mains baladeuses qui vinrent pincer ses tétons le firent gémir, et ce fut encore pire quand elles furent remplacées par des dents.

    -A t'entendre, on dirait que tu aimes ma petite séance de torture, tu es vraiment mon pion le plus imprévisible, Shizu-chan.

    Le concerné haleta mais se retint de crier, celui qu'il surnommait le vermisseau venait de prendre son membre en main et le masturbait avec force. En même temps, il se pencha, échangea un baiser animal avec lui et susurra :

    -Si tu pouvais jouir, ça m'arrangerait. Vois-tu, les hommes ne se mouillent pas le derrière quand ils sont excités et je suppose que tu n'as pas de lubrifiant. Mettre mon membre en toi risque d'être difficile si ta paroi n'est pas assez glissante.

    Shizuo grimaça à l'idée d'être dominé, mais en même temps, de telles paroles aussi sensuellement murmurées eurent un effet dévastateur sur sa pauvre libido qui n'avait pas l'habitude d'être ainsi surmenée et il jouit dans la main du brun.

    -Tiens, c'est bien la première fois que tu fais ce que je te dis, et si l'on ouvrait une bouteille de champagne pour fêter ça ? Ton mini-bar en est rempli !

    L'Heiwajima écarquilla les yeux . Non ! Il ne voulait tout de même pas...

    -Finalement, je préfères être les premier à rentrer en toi, te préparer après tous les ennuis que tu m'as causé serait trop gentil de ma part. Dit-il en lubrifiant sa verge durcie du sperme de son amant. Pas très propre mais bon, on en aura vu d'autres.

    Le manipulateur de première se plaça devant l'intimité de son partenaire, écartant ses jambes afin d'avoir un accès plus libre à l'antre rougie qui n'attendait plus que lui. Il s'apprêtait à y rentrer quand le blond mit une main devant cette partie de son intimité, sérieux et gêné à la fois.

    -Izaya, tu devrais réfléchir avant de faire une chose pareille. Tu me détestes, non ? Or, le sexe est fait pour les personnes qui s'aiment entre elles, je ne veux pas coucher avec quelqu'un qui ne m'aime pas.

    -Mais c'est tout le contraire, je t'adore, Shizu-chan. Répondit le noiraud d'une voix sensuelle.

    Il n'en fallut pas plus pour complètement déboussoler notre pauvre petit homme. Des décharges de bonheur passèrent dans son corps et il dut porter ses mains à sa bouche pour s'empêcher de crier de joie. Même s'il était évident que c'était un mensonge, son corps réagissait de lui-même. Ça n'était pas un « je t'aime » mais c'est ce qui pouvait le plus s'en approcher.

    Izaya profita de ce moment d'inattention pour s'enfoncer de toute sa longueur en son blond, se félicitant mentalement d'être aussi doué niveau manipulation des sentiments, sans compter que l'amour était un sentiment bien primitif et incontrôlable, sans doute le plus difficile de tous à manier.

    Ressentir le membre de l'être haï et aimé en même temps, s'enfoncer le plus profondément en lui et frapper sa prostate n'aida pas Shizuo à prendre conscience de la situation, bien au contraire. Ne lui avait-on jamais dit à quel point la sodomie était quelque chose de merveilleux ? De plus, la douleur ne se ressentait presque pas, il devait ça au nombre d'années durant lesquelles il avait détériorée son propre corps en se mettant en colère, il s'était blessé tellement de fois que la souffrance faisait partie intégrale de sa vie, il ne ressentait que dans de rares cas la douleur .

    Et malheureusement pour lui, il ressentait parfaitement la souffrance de son cœur qui se serrait à chaque coup de rein surpuissant de son amant.

    Il ne l'aimait pas, il ne l'aimait pas, il ne l'aimait pas.

    Il était entrain de coucher avec quelqu'un dont il était follement amoureux mais qui ne l'aimait pas. C'était tellement, tellement douloureux.

    Des larmes de regret parlèrent sur ses joues, il avait mal, tellement mal. Son cœur était en miettes.

    Le brun se retira après avoir joui, il enfila son boxeur et commença un monologue.

    -Tu es à moi, Shizuo-chan, tu es mon pion, ne l'oublies pas. Sans moi, tu ne vaux pas mieux que tous les autres....

    Et il continua à débiter ce genre d'âneries.

    Le blond essuya ses larmes à l'aide de son bras, son érection était redescendue d'elle-même, il n'avait pas vécu l'orgasme avec la seule personne avec qui il aurait aimé en avoir un.

    Mais il se ressaisit soudain.

    -Tu dis ça, mais ce que tu viens de faire prouve le contraire. Tu ne coucherais jamais avec un simple pion, c'est bien pour cela que je t'obsèdes. Le fait que je t'appartienne n'est qu'un simple fantasme de ta part, ne prends pas trop tes rêves pour la réalité.

    Un ange passa.

    -Shizu-chan ! Enfoiré ! Pourquoi tu ne peux tout simplement pas t'écrouler en larmes et me répéter encore et encore que tu m'aimes comme c'était prévu ?!

    Ce dernier eut un sourire machiavélique.

    -N'est-ce pas évident ? Parce-que je suis imprévisible. Personne ne peut me contrôler, même pas toi. L'homme avec qui tu as couché ne peut pas être un simple pion.

    -Je me demandes comment les fujoshis du quartier vont réagir en apprenant cela ? Fit le brun dans une tentative vaine de reprendre les choses en main.

    Tentative qui marcha étrangement bien.

    -Si tu fais ça ! Je te tue !

    Shizuo se jeta sur l'informateur qui avait retrouvé son rictus habituel. Finalement, il l'avait eu, son précieux combat. Et il espérait qu'à l'avenir, il pourrait profiter plus souvent de ce style bien particulier de conflit.


    1 commentaire
  • Genres : Lemon/ PWP/ Romance
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : 18+
     
    Couple : Shizuo x Izaya
     
    Résumé : Faut-il préciser qu'il faut être un brin dingue pour tomber amoureux d'un gars comme Izaya? Et faut-il préciser que celui-ci ne tient pas sa réputation de fou psychopathe pour rien? Non, ce n'est pas nécessaire, absolument pas...
    Entre les deux ennemis, qui est le plus masochiste des deux?
     
    Mon blabla : Comment vous dire à quel point j'adore Izaya? Comment vous faire comprendre à quel degré j'adule le couple ma foi fort improbable qu'il forme avec notre cher blond ? Comment pourrais-je expliquer que je ne pouvais décemment pas passer à côté de l'écriture sur le light novel/ manga/ animé aussi généralissime que l'est Durarara!! ?
     
     
     

    Je n'aime pas la violence.

     

    J'ai beau être connu comme étant l'homme le plus fort d'Ikerbukuro, l'animosité me dégoûte.

    Certains, en entendant cela, pourraient me rire au nez, me demander pourquoi, si je n'aime pas l'agressivité, suis-je entrain de courir après quelqu'un un panneau STOP à la main en le traitant de tous les noms d'oiseaux existants en ce moment même.

    Mais ça, ils ne peuvent pas le comprendre.

    Cet homme est une ordure de première, un enfoiré manipulateur qui se fout de tout le monde et qui ne ressent aucun scrupule à me faire condamner à sa place.

    Cet homme fait tout pour me faire craquer, on dirait que me voir m'énerver est son passe-temps favori.

    Cet homme, il est le seul, l'unique .

    Le seul humain au monde pour qui je ressens une réelle hostilité.

    L'unique être vivant dont je sois tombé amoureux.

    Orihara Izaya.

    C'est bête, je le sais, mais peut-on me blâmer pour quelque chose d'aussi invraisemblable que l'amour ? Pensez-vous que je le fais exprès, que je suis un masochiste en puissance?

    Bon d'accord, peut-être un peu...

    Malgré cela, je ne suis pas suffisamment dingue pour faire exprès de tomber amoureux d'un tel homme ! Pouf ! Comme ça ! Au premier regard sans me dire qu'il y a un truc qui cloche.

    Depuis le début, je m'étais méfié de lui, et de mes propres sentiments, me répétant encore et encore que ça n'était pas normal, que je ne pouvais pas tomber amoureux de mon pire ennemi, et encore moins de ce pire ennemi.

    Mais que voulez-vous ? Je suis humain, comme tout le monde, j'ai mes propres faiblesses, et la mienne semble être cette capacité innée de tomber fou amoureux de l'homme que je détestais le plus au monde.

    De même, je ne saurais vous dire combien de fois j'ai bandé lors de mon combat, à croire que nos conflits m'excitaient !

    C'est d'ailleurs à partir de cela qu'elle est arrivée, ma seule et unique fois avec ce bâtard de vermisseau.

    C'était une nuit de printemps à Ikerbukuro, juste après l'un de nos combats rituels.

    Nos hostilités terminées, un affrontement à forces égales qui n'avait mené à rien comme d'habitude, ma Nemesis s'était assise sur le toit de l'immeuble où nous étions, dos à moi, et avait sorti des poches de sa vaste une bouteille d'un liquide qui semblait être à première vue de l'alcool ; portant le goulot à sa bouche pour en boire une gorgée.

    Je souris en voyant l'occasion unique que cette situation représentait. Ce mec ne devait pas tellement tenir à la vie pour se tenir dos à moi alors que je fulminais de rage à son égard.

    Je fonçais sur lui, déterminé à en finir une bonne fois pour toute. Arrivé à sa hauteur, je dirigeais un poing capable de former un cratère sur son crane.

    Il l'évita sans même se retourner.

    Et là, je suis certain que l'on aurait put voir de la fumée sortir de mes oreilles tant j'étais en ébullition.

    -IZAYA-KUN !

    Celui-ci se retourna avec une lenteur exagérée qui eut le don de me taper sur le système. Il me regarda de haut en bas avant de me tendre la bouteille déjà à moitié vide et de me dire :

    -T'en veux ?

    La bouteille lui explosa au visage, le liquide rouge colorant sa peau et ses cheveux tandis que plusieurs morceaux de verre lui écorchèrent les joues et le front. La seule expression qui se forma sur son visage fut un rictus malicieux, il ne semblait même pas se soucier que sa tête aurait put être à la place de cette bouteille.

    -Ah la la, tout mon précieux liquide si inutilement gâché, si tu savais combien coûte ne serais-ce qu'un centilitre de ce nectar, tu n'aurais pas réagi ainsi.

    Les envies de meurtre redoublèrent, ce mec se foutait de moi ?! Qu'est-ce que j'en avais à foutre de sa foutue bouteille moi ?!

    -IZAYA ! Bâtard ! Enfoiré ! Pourquoi tu ne prends jamais rien au sérieux ?!

    Il me fit un sourire amusé qui me fit frémir de rage et répondit d'un ton emplit de sous-entendu ;

    -Bien au contraire Shizu-chan, je prends notre rivalité très au sérieux, sinon, je ne me serais pas donné la peine d'acheter un liquide aussi convoité que celui-ci. Tu ne t'en rends peut-être pas compte, mais même ton salaire d'une année ne suffirait pas pour payer la moitié que tu viens de gâcher.

    Je haussai un sourcil, pas très certain de comprendre, et demandai :

    -Ce truc si cher qui ressemble à du vin, c'est quoi, au juste ?

    La vermine se retourna cette fois totalement, posant sa tête au creux de ses mains avant de répondre d'une voix sensuelle :

    -Ce « truc », mon très cher Shizu-chan, est un mélange de plusieurs variétés de fruits et d'ingrédients en tous genres. Banane, chocolat... Sa composition est telle qu'une fois les ingrédients mélangés, il devient un puissant aphrodisiaque.

    Mon second sourcil rejoint le premier déjà haussé.

    -Pourquoi tu te promènes avec ça, toi ? Tu as des problèmes de libido ! Me moquais-je. Ce qui était étrange, c'est que c'était bien la première fois que c'était moi qui me moquais de lui et pas l'inverse, chose qui n'augurait rien de bon.

    -Mais ça n'est pas pour moi, voyons, c'est pour Shizu-chan. Me répondit-il sans faire attention à mon pic.

    -QUOI ? M'écriais-je, scandalisé.

    -Crois-tu que je n'ai pas remarqué ton petit problème au niveau de l'entrejambe quasiment à chaque fois que nous combattons ? Me demanda-t-il sur un ton supérieur.

    -Quoi ?! Salaud ! T'as bien du te foutre de ma gueule tout ce temps !

    Izaya eut un léger rire.

    -Si, au début, ce spectacle m'amusait assez ; maintenant, ça devient lassant, presque contraignant. Il faut donc que je règle ce problème.

    J'eus peur de comprendre le fond dégouttant de sa pensée.

    -HORS DE QUESTION ! Tu m'entends ? JAMAIS je ne coucherais avec une vermine de ton espèce !

    -Ah bon ? (s'étonna-t-il) Pourtant, n'es-tu pas follement amoureux de moi ?

    Pendant un court instant, je craignit qu'il ait découvert mes sentiments, mais je vis à sa tête qu'il ne faisait que se moquer de moi, une fois de plus...

    -Connard ! J'vais t'buter ! M'énervais-je.

    Le vermisseau secoua négativement la tête avec un air consterné, et me dit :

    -Tu ne devrais pas t'énerver comme cela, Shizu-chan.

    J'en pouvais plus de ce mec, il me rendait dingue... Dans tous les sens du terme.

    Avait-il vraiment envie que je le viole ?

    -Et pourquoi n'aurais-je pas le droit de manifester ma colère ? Demandais-je avec le plus de calme possible.

    -Parce-que voir Shizu-chan s'énerver m'excite .

    Je lui collais une baigne.

    Quel imbécile ce gars ! Il n'aurait pas pu fermer sa gueule pour une fois ?! C'était malin, tiens ! Maintenant, je sentais un important renflement d'une certaine partie de mon anatomie !

    D’instinct, je refermais mes jambes, espérant qu'il n'ait rien remarqué de la bosse que formait mon pantalon, ce fut le geste de trop qui me perdit.

    -Et à ce que je vois, je ne suis pas le seul à avoir des envies particulières. Reprit-il en se levant.

    Je le détaillais comme si c'était la première fois que je le voyais, avec ses cheveux bruns, ses yeux rouges brillants d'une lueur de malice, son corps fin sans trop l'être et son sourire de vainqueur ; il était beau, vraiment, même avec les quelques gouttes de sang dues au verre brisé sur ses joues et quelques traces du liquide de la bouteille encore présentes dans ses cheveux mouillés collés à son front.

    Mon regard dévia par curiosité en direction de sa virilité, et je fus étonné de voir que ce fourbe manipulateur ne m'avait – pour une fois – pas menti, il était en effet excité.

    Kami-sama ! Aidez-moi avant que je ne craque !

    La vermine sembla remarquer ma détresse et m'embrassa avec un sourire mutin.

    Mon corps réagit bizarrement à ce baiser, il devint tout vaseux, incontrôlable, le goût de l'aphrodisiaque était encore présent sur ses lèvres et je pu goûter à ce plaisir charnel, prenant le contrôle sans obtenir la moindre résistance de sa part, ce qui m'étonna tellement que je laissais échapper un gémissement de frustration. Le brun passa délicatement sa main dans mes cheveux, avant de les empoigner avec force et de les tirer.

    Je criais.

    -Non mais t'es cinglé ma parole ! Qu'est-ce qui t'as prit de les tirer aussi fort ?!

    Le bâtard de service se contenta de hausser les épaules.

    -Bof, juste une envie.

    Cette fois-ci, je m'énervais pour de bon, cet enfoiré allait me le payer, et très cher !

    Une idée des plus machiavélique me traversa l'esprit. Il était vrai que mes rares relations sexuelles s'étaient toutes soldées par des échecs, mes partenaires m'ayant toutes jetées en me traitant d'animal, de cinglé trop violent (ça, c'était les plus polies, les autres me dirent des propos tellement insultants que je préfères ne pas les répéter) . J'imaginais sans grand mal à quel point coucher avec moi devait être physiquement éprouvent ; aussi, je décidai que je me vengerai de cette façon.

    L'asticot allait regretter !

    Je me saisis de ses épaules et dévorai ses lèvres avec un appétit vorace, elles étaient tellement bonnes, si roses et fines que les mordiller comme lui mordillait les miennes était un pur délice ; et quand le goût métallique du sang vint s'ajouter au baiser, je compris ce que voulait dire le mot grisant .

    Finalement, je devais être plus masochiste que je ne le pensais...

    Nous collâmes nos torses et nos bassins, nos intimités s'entrechoquèrent, me faisant gémir et lui sourire. Il commença des coups de bassins longs et langoureux, mimant l'acte sexuel et me rendant fou par la même occasion. Cet enfoiré m'avait déjà bien excité et je sentais que je ne pourrais plus me retenir très longtemps.

    Je grognai, frustré.

    Il stoppa net tout mouvement et sa main vint s'égarer sous ma chemise qu'il parvint à détacher de l'intérieur, il s'amusa à torturer mes tétons qui durcirent avec rapidité avant d'aller plonger sa main dans mon pantalon où ses doigts fins vinrent titiller ma verge douloureusement serrée.

    -Shizu-chan est vraiment très dur. Commenta-t-il.

    Je voulus lui lancer l'une de mes répliques cinglantes mais ce fut un gémissement pathétique qui sortit de ma bouche, faisant bien rire mon bourreau qui semblait s'en délecter.

    -Iza....Mmm!Ya...Mmm ! Enfoiré ! Je vais te... tu...er.

    Il ne dut pas prendre ma menace de mort très au sérieux puisqu'il continua sa douce torture, faisant pression sur mon membre qui commençait sérieusement à me faire mal, jamais je n'avais eu d'érection aussi douloureuse que celle-ci et il s'amusait à me pousser à la limite de mes retranchements sans pour autant me donner l'occasion de jouir.

    Au bout d'un moment, je craquai inévitablement. 

    Je pris son pantalon que je baissai d'un coup sec, son boxeur venant avec, j'eus ainsi le plaisir de pouvoir enfin admirer l'objet de tous mes désirs. Son état n'était pas loin du mien, son extrémité était rougie par l'attente et des gouttes de pré-sperme en perlaient, comme quoi je n'étais pas le seul à être au bord de mes limites.

    Jugeant probablement sa nudité injuste, il fit la même chose que moi avec mon pantalon slim, non sans difficulté au niveau de mon entrejambe. Il m'admira quelques secondes et pouffa, me faisant grogner, il ne s'en sortirait pas indemne !

    J'avais bien l'intention de le faire pleurer sa maman !

    J'empoignai férocement ses cuisses, mes ongles s'y plantèrent presque involontairement, le faisant saigner et gémir... Gémir ?!

    Pourquoi il gémissait celui-là ?! Il ne prenait tout de même pas du plaisir à avoir mal ?!

    Sa verge dressée frôla la mienne, me faisant tout oublier autour de moi.

    Tout compte fait, je m'en foutais.

    Je le voulais, ici et maintenant.

    Je voulais ressentir sa chaire autour de mon intimité, sur le toit de cet immeuble, sans plus attendre.

    -Tu vas avoir mal. Le prévins-je.

    Izaya sourit, porta ses doigts à ses cuisses ensanglantés pour en récupérer le sang des plaies et les porta à sa bouche, suçotant avidement le liquide rouge présent sur ses doigts. Je ne savais pas trop ce que c'était censé vouloir dire et je n'en avais rien à foutre. J'avais besoin de lui pour cette nuit, qu'il soit consentent ou non.

    Je le prit à nouveau par les cuisses et le retournai au sol, son postérieur tout à ma portée, j'hésitai une seconde avant d'entrer en lui.

    Et là, moi qui m'attendait à un hurlement de douleur intense de sa part, je fus surpris d'entendre un cri de pur plaisir franchir ses lèvres. J'étais pourtant certain d'y être allé super violemment, n'importe qui aurait chialé et supplié à sa place, mais lui semblait prendre son pied comme pas permit.

    Tout comme moi.

    Si l'on m'avait un jour dit que je deviendrais aussi fou en sentant la chaleur de l'Orihara autour de ma virilité, j'aurais très probablement refait le portrait à la personne qui aurait osé me dire une telle horreur. Pourtant, c'était bel et bien vrai, la sensation grisante de bouger à l'intérieur de son trou serré me rendait complètement dingue. Pis encore, je craignais d'en devenir accro, si ça n'était pas déjà le cas.

    Nos deux respirations saccadées et nos gémissements résonnaient dans le calme plat de la nuit, l'odeur de transpiration et de sexe nous souillait, la chaleur bouillante de nos corps emboîtés me donnait les mains moites, ces mêmes mains accrochées au bassin du brun tremblaient de plaisir.

    C'était bon, tellement bon, rien ne pouvait égaler un tel plaisir dans ce monde, pas même la mort d'Izaya ; non, le dominer et le faire crier me semblait être la meilleure chose qui puisse exister.

    Puis, vint l'orgasme, violent, dévastateur, le premier de ma vie, et à en juger par son hurlement, également le sien.

    Les jambes flagellantes, je me retirais de lui avec difficulté, j'aurais tant aimé continuer, mais j'étais crevé.

    Apparemment, pas lui.

    Une fois que je fus retiré de lui, la vermine partit dans un fou rire démoniaque, presque morbide.

    -Je ne pensais pas que tu tomberais dans le panneau si facilement, Shizu-chan ! Ta candeur en est presque touchante !

    Et il riait, encore et encore, d'un rire démentiel, sans jamais s'arrêter.

    Un fou.

    Je fronçais les sourire, et la réalité me frappa comme une baffe des plus violente.

    -Attends, ne me dis pas que...

    Izaya ne me laissa pas le temps de terminer ma phrase.

    -Et si ! Tu as parfaitement deviné ! Je ne me contente pas d'être un sadique qui adore voir la souffrance se peindre sur le visage des humains ! Moi aussi, j'aime la douleur, j'aime souffrir ! Et quoi de mieux pour avoir mal et pour dégoûter mon cher Shizu-chan par la même occasion que de coucher avec l'homme le plus fort et le plus violent d'Ikerbukuro ?

    Il se remit à rire.

    De mon côté, je fulminais de rage, il avait osé se servir de moi pour assouvir ses besoins masochistes ! Le salaud !

    -IZAYA !

    -Oups, tu as vu l'heure, je crois que je vais malheureusement devoir de laisser, à la prochaine, Shizu-chan !

    Et il enfila son pantalon en vitesse avant de me fausser compagnie.

    Ma main s’abattit sur le toit de l'immeuble, formant un immense cratère.

    Izaya, ce salaud, ce bâtard, cet enfoiré, ce manipulateur de première, il s'était servi de moi, de mes sentiments !

    J'avais honte, tellement honte.

    J'avais été si naïf.

    Un second coup de poing s'ensuivit, faisant s'écrouler l'immeuble.

    Ce putain de vermisseau, j'allais le chopper, et je le tuerai pour de bon !

     

    Malgré cela, je n'aime toujours pas la violence.


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  • Genres : Romance / Amitié
     
    Orientation sexuelle : Yaoi 
     
    Rating : 13+
     
    Couple : Hotaro x Satoshi 
     
    Résumé : Satoshi en a marre. Marre de jouer la comédie. Marre de mentir. Marre de toujours devoir se cacher derrière les mêmes sourires. Marre de vivre de cette manière.
     
    Mon blabla :  One shot publié en l'honneur de quelqu'un qui se reconnaîtra. J'espère être parvenue à retranscrire ta manière de penser. Ne pers pas espoir! Tu es quelqu'un de merveilleux!
     
     

    Je suis une base de données. Je ne réfléchis pas, j'enregistre, je capte toutes les informations, constamment à l’affût de chaque détail, du moindre élément qui pourrait constituer un mystère. Pour autant, je ne réfléchis pas, non. Jamais. Je laisse ça à Hotaro, lui est fait pour donner des conclusions. Pas moi.

    Et pourtant.

    Et pourtant au fond de moi, je le ressens aussi, cet ennui mortel qui l’assaille constamment, cette impression de suffoquer dans cette vie de tous les jours, d'assister à une pièce de théâtre quotidienne. Et je ne le comprends que trop, la preuve en est que je suis le seul à rester avec lui, le seul à le connaître.

    Et dans un sens, c'est assez amusant, parce-que lui, et ne me comprend pas du tout.

     

     

    Encore une journée banale...

    - Je t'aime, Fukube-kun. Je... je t'ai toujours admiré. Est-ce que tu voudrais bien... euh... disons... sortir avec moi ?

    Avec son lot de greluches écervelées qui viennent me confesser leur amour.

    J'ai envie de crier, fort, mais je ne le fais pas. A la place c'est un sourire doux qui se dessine sur mon visage, et je m'incline comme le fait cette fille.

    - Je suis désolé mais je ne peux pas te retourner tes sentiments.

    Je relève la tête, lentement. Son air hésitant à été remplacé par une expression de tristesse que je ne connais que trop bien. Celle dont je fais de mon mieux pour la cacher au monde.

    - C'est parce-que tu sors avec Ibara-san, c'est ça ? Vous êtes toujours ensembles.

    Toujours cette même question stupide.

    - Non, moi et Mayaka ne sortons pas ensembles . Mais je ne suis pas attiré par toi non plus. Pardon.

    Se confondre en excuses, faire semblant d'être désolé alors je sais déjà ce qui va arriver, puisque ça arrive tout le temps. Les filles au cœur brisé ne sont pas très originales.

    Et je ne me trompe pas. Un fois de plus, la fille s'enfuit en courant, parcourue de sanglots. Et j'ai l'impression que tout ceci est injuste, parce-que ce qu'elle vient de vivre, en comparaison de mon quotidien, il est trente fois plus douloureux. Et pourtant je ne pleure pas, moi.

    Mais je ne dis rien, ne bouge même pas. Je reste simplement là à regarder son dos s'éloigner. Celui d'une fille qui n'avait malgré ses sentiments pour moi jamais eu la moindre chance de remporter mon cœur, et cela pour une seule raison.

    Je suis gay.

    Je suis gay depuis ma naissance, depuis les premiers instants où mes yeux se sont ouverts sur ce monde, j'aime les hommes, c'est naturel pour moi, et ça n'est pas prêt de changer.

    Et quelque part, ça me fend le cœur, car j'aurais sûrement eu une vie beaucoup plus facile si j'avais été hétéro.

    Mais c'est comme ça, je n'y peut rien, alors je me tais, et je continue de sourire comme si de rien n'étais, comme si le fait que je sois un bourreau des cœurs était un avantage pour moi, et non pas une corvée.

     

     

    - Tiens, Chitanda et Mayaka ne sont pas là ? Me demande Hotaro plus par obligation que par curiosité.

    - Mayaka à été retenue à la bibliothèque, quant à Chitanda, elle avait apparemment des choses à faire chez elle. Lui répondis-je en déposant mon sac de cours sur la seule table de notre club de littérature.

    - Ah...

    Mon meilleur ami tourne la tête vers la fenêtre, rêveur comme toujours. Il a beau jouer les indifférents, je sais parfaitement ce à quoi – ou plutôt à qui - il pense en regardant dehors, et même si le sourire que j'affiche est là pour dire le contraire, ça me fait vraiment mal.

    Je m'assois à distance raisonnable de lui tout en attaquant un de mes monologue auquel ni lui ni moi ne faisons attention. Lui absorbé dans ses pensées, et moi, absorbé par ses yeux.

    Si on me le demandait, je serais totalement incapable de me rappeler de quand exactement je suis tombé amoureux de lui. Peut être que ça à toujours été le cas, simplement. Depuis notre première rencontre, depuis la seconde où je l'ai vu, dès lors, il n'a cessé de m'intriguer. Que ce soit par son allure flemmarde et désinvolte ou par cette étrange capacité de réflexion, il m'a toujours fasciné. Je n'ai jamais cherché à me poser plus de questions que nécessaire. Pour moi ça ne pouvait être que lui, j'en étais persuadé.

    Et malgré la complexité de la situation, je le suis encore aujourd'hui.

    - Quand est-ce que tu comptes demander à Chitanda de sortir avec toi ?

    Oreki se retourna un peu trop rapidement.

    - Mais qu'est-ce que tu racontes ?

    Le jeune homme feint l'indifférence, mais ses joues sont tout de même légèrement rougies, ô, ça n'est presque rien, mais venant de lui c'est déjà beaucoup. Et je songe que c'est tout de même assez amusant de voir mon meilleur ami troublé, même si j'aurais préféré être la cause de ce rougissement.

    - Allons allons ! N'essaie pas de me faire de cachotteries ! Ça se voit que tu en pinces pour elle !

    Mon ton est le moins sérieux possible, mais au fond de moi je ne l'ai jamais été autant.

    - Satoshi...

    Ignorant sa voix condescendante, j'ajoute, un smile banane trop grand pour être honnête déformant mes traits :

    - Si tu veux je peux lui demander ce qu'elle pense de t.. AIEUH !

    Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que mon camarade m'assomme avec un des livre de recueil que nous avions vendus au festival de l'année dernière.

    - Ne dis pas de bêtises, baka.

    - Ben quoi ?

    Il reste silencieux un moment, mon cœur pèse une tonne dans ma poitrine.

    - Tu sais très bien pourquoi.

    Oui, je sais. Ou plutôt, je sais qu'il sait. C'est comme ça. Hotaro a toujours été doué pour faire des conclusions, voilà pourquoi il est évident qu'il connaisse mes sentiments. En même temps, je n'ai pas vraiment essayé de les lui cacher . Je n'en ai trouvé aucun intérêt alors qu'il ést évident qu'Oreki est tout ce qu'il y avait de plus hétéro, il n'y a qu'à regarder la façon dont il louche sur les décolletés de Chitanda...

    - Et alors ? Ça n'a rien à voir avec elle.

    - Certes, mais tout de même.

    Pourquoi ais-je autant envie de pleurer ?

    - C'est bon, Hotaro. C'est de ma faute. C'est moi qui ne suis pas normal. Je m'y suis déjà préparé alors...

    - JE N'AI JAMAIS RIEN PENSE DE TEL !

    Il se lève et me prend par le col, probablement désireux de faire disparaître le sourire idiot que j'affiche depuis tout à l'heure. Oups, voilà qu'il hausse le ton. C'est sans doute la première fois que je le vois énervé. Lui qui d'habitude est toujours si... blasé.

    - Tu...

    Soudain, ce que je puisse ne serais-ce que terminer ma phrase, il m'embrasse. J’écarquille brusquement les yeux, surpris. Le contact sur mes lèvres ne dure qu'une demi seconde avant qu'Hotaro ne se retire, détournant le regard, visiblement gêné. Jamais je ne l'ai vu aussi craquant, j'ai envie de le prendre dans mes bras et de lui faire pleins de bisous partout.

    Au lieu de ça je reste là, figé sur place. En automate, mon bras se lève et je passe mes doigts sur mes lèvres. Ais-je rêvé ce contact?

    - Hotaro...

    L'étudiant se tourne vers moi et je vois ses yeux. Ses magnifiques yeux verts limpides emplis d'un sentiment que je ne connais que trop bien. Le doute. Et je sais ce qui s'est passé, ce qui se passe, et surtout ce qui va se passer.

    Enfin, je ne le sais pas, je le décide, plutôt.

    Mon corps bouge de lui même, et je plaque mes lèvres contre les siennes, prenant sa bouche d'assaut d'une manière bestiale, le faisant basculer par terre et s'asseoir au sol, contre le mur. Oreki, d'abord étonné, prend rapidement part au baiser. Et pour la première fois je me sens bien, vraiment. J'embrasse l'homme que j'aime, qui me rend la pareille, et rien d'autre ne compte, tout le reste a disparu.

    Finalement, je ne laisserai pas Chitanda Eru avoir Hotaro si facilement. Je vais me battre. Foi d'une base de données !


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  • Genres : Lime / PWP/ Humour
     
    Orientation sexuelle : Yaoi 
     
    Rating : 16+
     
    Couple : Himori x Akihito
     
    Résumé : Une vengeance diabolique de la part de Mitsuki peut amener à d'étranges répercutions. En voici la preuve.
     
    Mon blabla : Ce n'est pas du grand art, juste un petit délire pour me détendre maintenant que je suis au lycée.
     
     

    Akihito, comme tout le monde, avait rarement l'occasion de voir Hiromi faire la tête, la vraie, voilà pourquoi, lorsqu'il entra dans le club de littérature, il fut surpris de le voir avec des écouteurs dans les oreilles, une boite de CD dans les mains, des lunettes sur le nez, visiblement entrain de lire l'arrière de l'objet, tirant une mine de cadavre en décomposition. La première chose qu'il eut envie de faire fut de rire, mais il se retint en voyant les étranges spasmes qui le parcouraient, comme des hauts le cœur. Il ne savait pas ce qui sa passait mais ça devait être particulièrement grave pour le mettre dans cet état...

    - Et bien Hiromi, qu'est-ce qui t'arrive, tu as vu une ombre surpuissante ou quoi ?

    Le concerné leva à peine les yeux vers lui, le regard indescriptible, perdu dans un autre univers, et ces yeux firent réellement peur au jeune homme mi-ombre mi-être humain, qui constata à peine à quel point ces lunettes vertes allaient bien avec son teint. Le corps tremblant, il s'approcha, mettant une main sur son épaule. A ce seul contact l'étudiant sembla reprendre contact avec la réalité.

    - Hiromi, qu'est-ce qui t'arrive ? Dis-le moi ?

    - Akkey, c'est horrible...

    Là, il commençait réellement à avoir peur .

    - Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

    Il lui semblait que le noiraud était sur le point d'imploser.

    - Mitsuki est si cruelle...

    Akihito se détendit quelque peu à l'entendre du prénom de la petite sœur de son ami, petite sœur que le frère harcelait sexuellement depuis maintenant des années.

    - Ne me dis pas qu'elle t'a rejeté ? C'est pour ça que tu te mets dans cet état ?

    Ce dernier secoua négativement la tête, ravalant sa salive.

    - Tu te souviens que ce matin, je t'ai dit qu'elle a cassé mes CD d'idoles et les a remplacé par des boy's love ?

    Aki acquiesça.

    - Et bien je ne sais pas comment te l'expliquer mais... c'est juste horrible. Tellement que je ne peux pas te le dire avec de simples mots . Tiens, tu devrais écouter, et tu comprendras. Lui fit le Nase en lui tendant un de ses écouteurs.

    L'humain de moitié le prit volontiers, pressé de comprendre pourquoi son meilleur ami était au bord de la déprime, mais aussi avec un peu d'appréhension. S'il ne se trompait pas sur le contenu de ces enregistrements, il devait y avoir... du boy's love. Il se demandait ce que la cadette Nase avait bien put mettre pour faire devenir son frère aussi choqué.

    Ce qu'il entendit le statufia sur place.

    «  Pervers, tu aimes quand je t'attache, hein, dis-le moi ?

    - …J'aime ça …

    - Dis-le plus fort.

    - J'aime ça.

    -Je veux t'entendre crier.

    - J'aime quand tu m'attaches, Hiromi! »

    Ce fut la mâchoire décrochée et les yeux exorbitées que le jeune homme parvint à articuler :

    - Comment... c'est possible ?

    - Je ne sais pas comment elle y est parvenue, mais elle s'est débrouillée pour remplacer les voix des acteurs par nos voix ! C'est une catastrophe, et c'est comme ça pour tous les autres CD ! S'expliqua l'étudiant en envoyant les dits CD au sol.

    - Mitsuki est diabolique...

    - Tu n'as pas idée, si elle n'était pas ma si précieuse et adorable petite sœur je crois que je l'aurais fuit depuis longtemps !

    - … Et toi un sale masochiste ! Pourquoi tu as écouté tous les CD ?! Un seul ne t'a pas suffit pour comprendre que ta sœur est un démon avec un visage d'ange – en particulier lorsqu'elle porte des lunettes ?!

    - J'avais encore un espoir qu'elle en ait oublié un, mais visiblement, elle les a tous brisés, tous mes précieux CD, et elle a brisé mon cœur en même temps. Et ne me parles pas de lunettes maintenant, ce n'est pas le moment !

    - Mais c'est de ta faute si...

    La dispute ma foi d'une maturité sans limite fut coupée par la chute de l'enregistrement.

    « - Tu es si étroit, ça me donne envie de te prendre encore et encore.

    - Hum...

    - Dis, Akkey, tu serais d'accord pour que je vienne en toi?

    - Oui, vas-y, je veux sentir ton liquide, oh oui, plus fort, Hiromi !!! »

    - Comment tu as eu le courage de tout écouter jusqu'au bout ?

    - C'est un mystère, je m'étonne moi-même de n'avoir bandé que trois fois...

    Akihito devait avoir mal entendu, il avait forcément mal entendu.

    - P-P-P-P-PARDON !?!?! T-t-t-t-tu as QUOI ?!

    Hiromi cligna des yeux pendant quelques secondes avant de comprendre la boulette qu'il venait de dire, et se confondit en explications, aussi rouge que l'était devenu son ami, deux tomates bien mures...

    -...Ce...ce n'est pas ce que tu crois, je te le jure ! Mais dans certaines vidéos tu m'appelais Onii-san, alors je me suis rendu compte d'à quel point tu ferais un mignon petit frère ! Et tu me connais, la filiation, c'est mon point faible alors... Ce n'est pas de ma faute si mon corps à réagi sans que je lui en donne la permission ! Il fallait bien que je fasse quelque chose pour arranger ça !!!

    - Tu... tu t'es fait ça avec mon image dans la tête ! Quel être vicieux tu fais !

    - Tu parles, tu parles, mais j'aurais bien aimé t'y voir à ma place, tiens ! Si ça avait été une vidéo sur laquelle j'aurais porté des lunettes, qu'est-ce que tu aurais fait, hein ? Comment penses-tu que tu aurais réagi face à ça ?!

    Akihito avait honte de se le dire, mais il aurait probablement fait la même chose...

    Et pour ne rien arranger, des lunettes, le jeune homme en avait, à ce moment précis. Et après ce qu'il venait d'entendre, l'image qu'il ne fallait surtout pas voir s'imposa naturellement à son esprit. Ces lunettes gracieuses allaient tellement bien avec son visage rougi par le plaisir tandis qu'il lui prodiguait mille délicieux pêchers...

    Cette image fut interrompue par la voix de son camarade.

    - Pour quelqu'un qui vient de te plaindre de moi, tu pourrais éviter d'avoir une réaction juste devant mes yeux.

    L'hybride baissa les yeux, une magnifique bosse déformait le pantalon de son uniforme scolaire.

    - Même excuse que toi : tu es si séduisant avec des lunettes...

    - Et toi tu ne te rends pas compte à quel point tu es craquant dans le rôle du petit frère...

    Et là, les deux lycéens lâchèrent en même temps :

    - J'ai envie de te baiser.

    Passée la minute de surprise, de regards en biais et d’excuses pitoyables, les deux garçons se rendirent à l'évidence, acceptant cette requête qui, de toute façon, ne pouvait pas leur faire de mal.

    - Tu veux... vraiment essayer avec moi, un garçon ?

    - Je suis un pervers, que ma première baise se passe avec un mec ne me dérange pas, même si je t'avoue que j'avais plutôt pensé à une jolie fille ressemblant à Mitsuki.

    - Et moi donc, je me suis toujours imaginé avec une femme à lunettes. Mais j'imagine que ça ne change pas grand chose...

    - Bon...

    - Bon...

    Les deux étaient connus comme des pervers, vicieux jusqu'à la moelle, n'hésitant pas à parler ouvertement de leurs fantasmes les plus obscurs, et pourtant à ce moment ils semblaient être extrêmement gênés. Quand on connaissait leurs caractères respectifs en temps normaux, c'était un portait assez amusant à regarder.

    Ce fut Hiromi qui fit le premier pas, visiblement assez stressé. D'un geste assez précautionneux, il mit ses mains sous ses dessous de bras, là où la chaleur corporelle du jeune homme était à son maximum, avant de les passez doucement sous son t-shirt. Le contact de leurs deux peaux les électrisa.

    - Cette partie de ton corps est encore plus brûlante que d'habitude. Commenta-t-il en le faisant relever son vêtements qu'il passa au-dessus de ses larges épaules.

    - C'est bien normal, sadique.

    - Ça, tu peux le dire...

    Pour confirmer ses dires, il remonta ses doigts réchauffés le long de son torse fin avant d'atteindre ses tétons, qu'il s'amusa à pincer méchamment avant de les titiller plus gentiment, cette torture était à ses yeux la plus excitante de toutes. La façon dont ils durcirent sous son toucher fit perdre contenance aux deux adolescents qui partirent au quart de tour.

    Akihito se retourna et passa ses bras autour des épaules du brun tandis que celui-ci le soulevait légèrement, l'asseyant sur la table du club. Sa langue taquine prit en otage un de ses tétons pendant que l'une de ses mains s'occupait du second. Le blond gémit.

    - Nnh, Hiromi...

    - Onii-san.

    - Quoi ?

    - Appelles-moi onii-san.

    Le Kanbara sourit devant le manque de pudeur de son ami, mais consentit néanmoins à remplir sa requête avec le même sourire en coin.

    - C'est d'accord, onii-san, c'est à mon tour de m'occuper de toi.

    Sous les joues soudain devenues rouges de son camarade, le jeune homme à moitié ombre défit sa braguette et plongea sa main dans l'espace étroit de son boxeur avant d'en sortir son membre à demi érigé.

    - Il est déjà bien dur.

    - Oh, s'il-te-plait, n'en dit pas plus.

    - D'accord, onii-san.

    A la simple entente de cette appellation, son membre se gonfla encore plus, et Akkey commença à imprimer une cadence forte dessus, remontant avec vitesse tout en passant régulièrement son doigt sur le bout du gland, de pures sensations de délice se rependirent le long de sa virilité, et Hiromi laissa échapper son plaisir. C'était bon, tellement bon.

    - Onii-san, touche-moi aussi.

    C'était une supplique, l'envie était bien trop forte. Le noiraud s’exécuta, légèrement tremblotant, imitant son camarade dans ses gestes. Les deux haletèrent de plus en plus fort. Un concours s'engagea rapidement, tous deux essayant d'imprimer la cadence la plus rapide possible sur le membre de l'autre. Puis leurs regards se croisèrent soudain, et d'un commun accord, ils accolèrent leurs deux membres, les faisant se frotter délicieusement l'un contre l'autre. C'était simplement divin. Et ils jouirent à un court interval, salissant de leur semence poisseuse la main de l'autre.

    Akihito se reposa quelques secondes sur l'épaule de son ami qui reprenait également son souffle, encore assommé par cet état post-orgasmique.

    - C'était bon.

    - Génial tu veux dire.

    - Ton cri de jouissance était sublime.

    - Pervers.

    - Je te retourne le compliment.

    - Merci.

    - Un second round ?

     

     

    - Et c'est ainsi que le monde fut débarrassé de deux des plus gros pervers que la Terre ait jamais abrité.

    - C'est... c'est désagréable !

    - Bien sur, tu oses dire ça alors que tu saignes du nez, perverse.

    - Tu peux parler, toi, tu viens de les filmer je te rappelle.

    - A but purement intimidant, cette vidéo sera parfaite pour les faire chanter.

    - Merci de m'avoir laissé les prendre en photo, de tels clichés se vendront à prix d'or à quelques jeunes filles à l'esprit pervertit.

    - Mais de rien, tu pourras les prendre autant de fois que tu veux...

    Mitsuki Nase était démonique.


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  • Genres : Lemon/ PWP/ Reflexion
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : 18+
     
    Couple : Makishima x Kogami
     
    Résumé : Plaisir et douleur ont toujours été vus comme deux antithèses, et pourtant, certaines personnes s'accordent à dire que l'un n'existerait pas sans l'autre. Cette thèse m'a toujours fasciné, et moi, Mikishima Shogo, compte bien trouver la réponse. Crois-tu que tu pourrais m'y aider ?
     
    Mon blabla : J'ai essayé de respecter au maximum le caractère du personnage, en ajoutant un maximum de littérature et de réflexion psychologique. Et dans un sens, ça m'a beaucoup amusé, parce qu'au fur et à mesure que j'écrivais ça, la certitude qu'Izaya aurait parfaitement pu être à sa place s'est amplifiée, vous ne trouvez pas?
     
     

    La pluie clapotait sur les rebords de la fenêtre, ce temps maussade qui déplaisait à tant de personnes avait le don de le fasciner. Ce petit miracle qui faisait l'eau tomber du ciel était précieux. Sans celui-ci, qu’adviendrait-il des arbres nécessaires à notre respiration ? Qu'adviendrait-il des plantes indispensables à nos guérissons ? Qu'adviendrait-il des fruits et légumes essentiels à notre restauration ? Qu'adviendrait-il de l'homme ?

    - On mourrait tous sans exception. Dit-il en regardant par la fenêtre, songeant à la douleur que l'effondrement du cycle de la vie pourrait engendrer.

    - Il paraît que « la douleur est l'auxiliaire de la création », quelque chose d'inéluctable à notre fondement psychologique. Après tout, qui peut reconnaître le bonheur sans avoir auparavant connu la douleur ? Je doute que quelqu'un dans ce monde en soit capable, c'est là tout l'intérêt de notre monde.

    La pluie s'intensifia. Il sourit.

    - Il me semble que l'époque où nous vivons a perdue cette valeur. Les gens se baladent dans les rues en toute confiance. Il n'y à plus de méfiance, plus de haine, plus de douleur. C'est tellement dommage. De nos jours, vivre à perdu tout intérêt. La vie en est-même est devenue d'un ennui profond.

    L'homme se retourna, laissant entrevoir son visage sans la moindre imperfection.

    - Je m’ennuie tellement, tu ne peux pas savoir à quel point. Ce sentiment me tue, je me sens étouffer dans les banalités de la vie. J'ai absolument besoin de distraction, ça m'est primordiale.

    Il prit une courte pose, observant sa victime à travers ses orbes dorées. Cette personne à l'origine si impétueuse soumise à sa propre volonté.

    - « Le remède à l'ennui, c'est la curiosité. La curiosité, elle, est sans remède. » Et il se trouve que je suis quelqu'un d’extrêmement curieux, d'une curiosité intangible, qui à toujours besoin de réponse à mes question. C'est amusant, n'est-ce pas ?

    Son interlocuteur ne répondit pas. Il fit quelques pas en sa direction

    - Léon Bloy à dit un jour «  Mais toujours le plaisir de douleur s'accompagne. » Cette affirmation m'a toujours étonné. Elle à fait place à de nouvelles question. Parmi elles, il y a bien sur celle de savoir si c'est vrai. Je suis tellement curieux de le savoir, ce désir m'excite.

    Un pas de plus, seuls quelques centimètres les séparaient l'un de l'autre. Le bourreau posa une main sur la joue de son jouet, captivé.

    - Et toi, Kogami Shinya, toi qui a su me fasciner et me distraire comme personne ne l'avait encore fait, tu vas répondre à cette question.

    Celui-ci serra les dents en sa braquant, rassemblant ses dernières forces pour essayer de lui résister. Mais les chaînes qui le retenaient prisonnier tintèrent à peine.

    Il était séquestré dans une pièce, attaché au mur comme du bétail, en compagnie du plus grand psychopathe de l'humanité. Ça commençait bien…

    Ce dernier eut un sourire amusé en le voyant se débattre. Tant de révolte gouvernée par sa seule personne. Rien que de penser aux capacités sensationnelles de l’exécuteur qu'il détenait au creux de sa main exhalait son être, et c'était son corps qui s'enflammait de la tête aux pieds d'un désir encore inconnu à ses sens.

    - On dit que la haine est un sentiment d'amour inassouvi, quelque chose qui n'apporte que la destruction, êtes-vous d'accord avec ça, monsieur l’exécuteur ? Demanda-t-il en défaisant la cravate de son vis-à-vis de ses doigts agiles.

    Sa question ne rencontra que le silence, Makishima poursuivit en défaisant les boutons de sa chemise.

    - Je constate que tu es plutôt du genre taciturne. C'est bien dommage. Une intelligence comme la tienne mériterait d'être écoutée plus souvent.

    - Et les malades comme toi mériteraient d'être enfermés.

    L'albinos esquissa un sourire satisfait. Il avait réussi à le faire parler.

    Il écarte en grand la chemise blanche de son partenaire de jeux, dévoilant à sa vue un torse façonné par des années d'entraînement intensif.

    - « Le fou se croît sage et le sage se reconnaît fou. »

    Ses mains glissèrent sur le torse imberbe, sa bouche vint s'égarer dans le cou tendre. Ses dents titillèrent la peau douce de cet endroit avant de s'y enfoncer assez profondément pour faire couler le liquide écarlate sur la peau claire. Le goût métallique qui se déversa dans sa bouche enivra ses papilles.

    - Arrêtes...

    -« Ceux qui répriment leur désir sont ceux dont le désir est assez faible pour être réprimé. »

    Son corps se colla à celui de son martyr, s'y frottant consciemment alors que sa langue retraçait les courbes de son torse rugueux. Des tremblements d'impatience remontèrent le long de sa colonne vertébrale dans un délicieux frisson qui lui indique qu'il en voulait plus.

    Ses doigts fins glissèrent à l'intérieur du pantalon du noiraud, venant taquiner sa virilité avec malice. Kogami se mordit la lèvre, refusant catégoriquement de laisser le plaisir le submerger.

    - « Faible est la chair. »

    Son membre pulsa dans son pantalon. Il avait atteint un point de non retour. Le désir de le voir totalement soumis à sa personne avait prit le dessus sur tout. Sa respiration était de plus en plus rapide et il sentait son cœur cogner avec force dans sa poitrine, lui vrillant les tempes. La convoitise de ce corps parfait contenant un esprit épatant se répandait dans son corps tout entier, le brûlant de l'intérieur .

    - « Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. »

    Makishima Shogo n'avait pas l’intention de résister à ce brasier qui le dévorait.

    De sa main gauche, il desserra la ceinture de son prisonnier tandis que les doigts de sa main droite déjà à l'intérieur de son pantalon glissèrent plus loin encore, vers un endroit vraisemblablement encore vierge de toute pénétration. Lorsqu'il sentit les doigts fins titiller le tour de son intimité, Kogami ne put retenir son indignation.

    - Qu'est-ce que tu crois faire ?!

    L'albinos releva la tête vers son visage tordu dans une grimace de dégoût en se promettant de garder cette image en tête jusqu'à la fin de sa vie.

    - N'est-ce pas évident ? Je compte de pénétrer.

    - C'est hors de question ! Répliqua le noiraud en envoyant ses jambes en l'air, sans grands résultats. Même lui pouvait être à bout de forces.

    - Tu es à ma merci. Ricana le criminel en faisant glisser le pantalon de sa victime le long de ses jambes tout aussi musclées que le reste de son corps. Seul un boxer noir qui laissait peu de place à l'imagination demeurait.

    Mikishima prit le temps de faire le tour de sa proie, appréciant les formes sans imperfections qui s'offraient à lui. Il prit place dans le dos de l’exécuteur et griffa la chair de ses omoplates alors que celui-ci entendit très clairement le bruit d'une fermeture que l'on ouvrait. L'antagoniste sortit son membre érigé de sa prison de tissus, appréciant l'effet que la morsure de la température eut sur son être. Il abaissa le sous-vêtement de l'autre homme, impatient, et s'empara de son lob d'oreille qu'il mordilla à volonté avant de murmurer :

    - « Pour un plaisir, mille douleurs. »

    L'ancien inspecteur n'eut pas le temps d’interpréter cette phrase qu'une vive souffrance s'introduisit dans son rectum, frôlant au passage sa prostate qui lui laissa un goût amer de bien être au fond au fond de la gorge, le mal étant bien plus présent que cette minuscule source de plaisir.

    C' était atroce.

    C'était fantastique.

    Shogo ne s'était jamais senti aussi complet de toute sa vie, la chaleur et l'étroitesse autour de son objet lui faisait tourner la tête, l’enivrait d'une toute autre manière que tous les crimes qu'il avait fait commettre. «  C'était beau. C'était magnifique. Apocalyptique. » Cette phrase tournait sans arrêt dans sa tête, et pour cause, c'était l'exacte interprétation de ce qu'il ressentait. Toutes les sensations qui se propageaient en lui alors qu'il allait toujours plus profondément dans le corps de son jouet, l'extase que lui procuraient ses cris de douleur à peine retenus, c'était horriblement bon, effroyablement délicieux, atrocement sublime, cruellement fabuleux.

    Toutes les émotions qu'il percevait le transportaient indéniablement vers un point qu'il n'aurait jamais put atteindre seul, l'irrésistible ivresse de se sentir entièrement comblé s’abattit sur son corps comme un seul homme, et…

     

    … Et il se réveilla.

    La sueur qui trempait ses draps ainsi que l'étrange liquide se propageant sur son boxer lui firent comprendre que tout cela n'avait été que le fruit de son imagination.

    Pendant un bref instant, un éclair déçu passa dans ses pupilles.

    Le jeune homme se leva, un peu perdu. Le moiteur de ce mois de juin était étouffante, ses cheveux étaient collés à sa front tant la transpiration les avait rendu humides, et il venait de jouir après avoir fait un rêve érotique.

    Un rêve érotique dans lequel il violait Kogami Shinya.

    L'albinos s'arrêta devant le grand miroir présent dans sa chambre, regardant son reflet sans pour autant le voir. Trop d'images étaient encore présentes dans sa tête.

    Lui entrain de prendre Kogami, Kogami criant, totalement soumis à sa personne.

    De sa vie entière, il n'avait jamais fait ce genre de rêve, pas une seule fois. Ça venait peut être de son coefficient criminel, il n'aurait sut le dire, mais sa manière de percevoir les émotions étaient différentes de celles des autres êtres humains.

    Il ne ressentait pas de désir.

    Du moins avant ce jour.

    A présent, tout était bousculé. C'était de nouvelles sensations qui s'imposaient à lui, des sensations délicieuses, auxquelles il ne pouvait résister. Comme un aimant attiré par son compère.

    Mikishima Shogo ne put s'empêcher de laisser échapper un rire sinistre en constatant la réalité.

    Il désirait Kogami Shinya.

     


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