• Naruto

     

     

    L'histoire de Naruto se déroule dans un monde rétro-futuriste où, bien que de nombreuses technologies modernes aient vu le jour, les ninjas et, dans une moindre mesure, les samouraïs sont restés de véritables puissances militaires. Chaque pays a un village, qui représente la force militaire du pays, dirigé par un Kage. Depuis plusieurs siècles, les villages, à travers leurs ninjas, se livrent des guerres les uns aux autres, à petite ou grande échelle, que ce soit pour obtenir des caractéristiques avantageuses propre aux villages ennemis, ou pour soumettre un autre village et gagner en puissance.

    Dans ce monde ninja, il existe neuf créatures gigantesques, appelé les Démons à queues, qui peuvent être scellés dans un humain après une cérémonie sacrificielle. L'humain devient alors un hôte et dispose alors de la puissance du démon. Douze années avant le début du récit, l'une de ces créatures attaqua le village du pays du feu, qui se nomme Konoha. Elle a été capturée et scellée dans un nouveau-né nommé Naruto Uzumaki par le quatrième Hokage, faisant de lui l'hôte du démon à neuf queues, Kyûbi.

    L'histoire commence pendant l'adolescence de Naruto, vers ses douze ans. Orphelin cancre et grand farceur, il fait toutes les bêtises possibles pour se faire remarquer. Son rêve : devenir Hokage afin d'être reconnu par les habitants de son village. En effet, le démon renard à neuf queues scellé en lui a attisé la crainte et le mépris des autres villageois, qui, avec le temps, ne font plus de différence entre Kyûbi et Naruto. Malgré cela, Naruto s'entraîne dur afin de devenir genin, le premier niveau chez les ninjas. Après plusieurs essais, il arrive finalement à recevoir son bandeau frontal de Konoha et la promotion qui va avec. Il est alors inclus dans une équipe de trois apprentis ninjas, avec Sakura Haruno et le talentueux Sasuke Uchiwa. Peu après, ils rencontrent leur jōnin, celui qui s'occupera de leur formation : le mystérieux Kakashi Hatake.

    Au début craint et méprisé par ses pairs, il va peu à peu monter en puissance et gagner le respect et l'affection des villageois grâce notamment aux combats dantesques qu'il remportera face aux ennemis les plus puissants de Konoha parmi lesquels se trouvent plusieurs anciens villageois. Peu à peu, les sombres desseins de domination mondiale de l'un d'entre-eux se dessinent.

  • Genre : Amitié
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : G
     
    Couple : Sasuke x Naruto
     
    Résumé : Les insultes, ils n'aiment pas ça. Pourtant, quand ça venait de l'autre, ils faisaient tout pour en entendre, pour qu'elles raisons ? 
     
    Mon blabla : Court. Rien d'autre à dire sur ce one-shot, seulement une petite idée que j'étais obligée de poster, même si au final ça ne donne pas grand chose...
     
     
     

    Usuratonkashi.

     

    Dobe.

     

    Dans le monde entier, il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait surnommer Naruto ainsi, lui seul avait le droit de le nommer comme ça, lui et personne d'autre.

    Ces deux mots, plutôt rabaissant, sonnaient d'une toute autre manière aux oreilles du blond quand c'était lui qui les prononçait. A croire que dans sa bouche, ils en devenaient presque des compliments.

    Usuratonkashi.

    Ce ce qu'était L'Uzumaki, même si il ne voulait pas l'avouer, il l'avait longtemps été avant de devenir ce qu'il est aujourd'hui, mais lui seul avait eu de droit de lui faire remarquer.

    Dobe.

    Là encore, ça qualifiait bien notre célèbre blond, mais il n'autorisait personne à l'appeler comme cela, sauf lui.

    Parce-que lui, il était quelqu'un spécial.

     

    Teme.

     

    Personne n'avait jamais osé l'insulter, pas une seule fois dans sa vie. Sasuke en avait été pantois quand il l'avait entendu l'appeler comme ça, mais il l'avait laissé faire.

    Pourquoi ?

    Parce-que lui seul ne serait jamais autorisé à lui donner ce surnom.

    Teme.

    Là encore, ça l'avait lui-même surpris qu'il le laisse le prononcer, mais sa façon de le dire était tellement belle, avec une note de sensualité qui ne le laissait pas indifférent.

    Il n'y avait que lui, et il n'y aurait toujours que lui, personne d'autre n'aurait ne droit de l'appeler comme ça, il ne le laissera pas passer.

    Pourquoi ?

    Parce-que ça lui faisait plaisir d'avoir un surnom rien qu'à lui que lui seul pouvait prononcer.

    Pourquoi ?

    Parce-que lui, il lui faisait ressentir des choses que lui seul pourrait lui faire ressentir.


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  • Genres : Romance/ Lemon/ PWP
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : 18+
     
    Couple : Hashirama x Madara
     
    Résumé : Madara n'aimait pas qu'on le regarde pisser, mais alors vraiment pas...
     
    Mon blabla : Alors là, un gros ( Que dis-je? Un ÉNORME) délire de ma part. Les âmes sensibles ne devraient vraiment pas lire ce truc, sous peine de finir sa vie dans un hôpital psychiatrique pour scatophiles.
     
     
     

    Madara Uchiwa était un homme encore assez jeune, plutôt beau avec ses longs cheveux ébènes, ces orbes noires qu'il appelait « yeux », sa peau laiteuse, sa carrure suffisamment imposante mais pas trop, il était le genre de personnes à faire pâlir d'envie les autres spécimens masculins et à vouloir être conquis par la moitié des femmes célibataires du village, et encore, la moitié, c'était peu pour une beauté ténébreuse telle que lui.

    Mais bon, passons ; il se trouvait que son clan et celui des Senju venaient de faire la paix, créant ainsi le village caché derrière la feuille : Konoha. Et ça, ça soulageait grandement notre cher Madara qui pouvait enfin pisser en paix sans risquer d'être attaqué. D'ailleurs, c'est ce qu'il faisait en ce moment même.

    Oui, Madara était actuellement entrain de soulager sa vessie, quoi de plus naturel ? La braguette de son pantalon zippée, son objet mis à l'air, il évacuait l'eau de son corps avec soulagement quand :

    « Tiens, Mada' ! Je te cherchais !

    Le concerné sursauta , il aurait reconnu cette voix guillerette entre toutes, mais à cet instant, il aurait préféré rester tranquille sans que personne ne vienne le déranger.

    -Fous le camp ! Tu me gênes ! J'ai arrêté de pisser à cause de toi !

    -Je ne savais pas que tu étais encore aussi gêné. Se justifia le brun à présent replié sur lui-même, broyant du noir.

    -Et moi, je pensais que depuis le temps, tu aurais dépassé tes problèmes de dépression ! Répliqua l'héritier du Sharingan.

    -Ouais, désolé mec.

    Un calme plat de plusieurs minutes alors que le ténébreux tenait toujours son pénis rempli d'urine entre ses doigts, il sentait toujours la présence de son ami dans son dos et ça l'empêchait de se concentrer.

    -Bon, maintenant tu te casses oui ou merde !? S'énerva l'importuné.

    Il tourna vers le Senju et fut surpris de ne pas le voir, il tourna la tête un peu de partout, personne, où était passé Hashirama ? Mystère. Soulagé d'être enfin seul, il put enfin reprendre son activité.

    Le liquide jaune coula à nouveau tout seul, soulageant le ninja d'un énorme poids, c'était tellement bon de pouvoir enfin évacuer ce qu'il avait gardé en lui pendant toute une journée de discutions avec des personnes haut placées du village, tellement bon qu'il laissa échapper un gémissement rauque de sa bouche, le fait d'uriner, de sentir l'eau quitter sa vessie était pour lui un sentiment de pure extase.

    Il profitait de cet instant de pure libération quand soudain, il sentit un corps se coller contre le sien et des bras l'entourer avant que des mains ne viennent s'emparer de son sexe encore en pleine vidange. Immédiatement au contact étranger, le liquide cessa de couler.

    -Je comprends mieux pourquoi tu n'aimes pas que l'on te regarde pisser, tu es un homme plutôt expressif de ce côté-ci. Je me demandais un truc, est-ce que tu es pareil au lit ?

    Madara ne comprenait pas le comportement de son meilleur ami, et il ne comprenait pas pourquoi sa question le gênait autant. Après tout, ils étaient potes, et entre potes, il n'était pas rare de parler de leur vie sexuelle. Mais là, de sentir sa main entrain de masturber son membre engourdi et son souffle chaud contre sa nuque rendait ses réactions complètements différentes de d'habitude.

    -Qu'est-ce que tu fabriques, enfoiré ?

    -Je profites de la situation pour m'amuser avec toi, ça fait tellement longtemps que j'attends le moment opportun pour enfin réaliser mes fantasmes... Lui susurra-t-il sensuellement à l'oreille avant d'embrasser à plusieurs reprises la peau tendre de son coup.

    -Et tu crois que je vais te laisser faire ce que tu veux de moi sans résister ? Tu ne penses tout de même pas que tu vas réaliser tes « fantasmes » comme ça, alors que je ne suis pas du tout d’accord avec ça !

    -Si, parce-qu'il y a une certaine partie de ton intimité qui en meure d'envie. Fit le premier Hokage tout en pressant l'objet cité un peu plus haut

    -Ne touche pas à ça !!! Sursauta le ténébreux devenu rouge pivoine.

    -Ben, pourquoi ? Ça a pourtant l'air de te plaire...

    Relâchant sa verge durcie, le futur grand père de Tsunade remonta le long de son torse, jouant avec ses tétons durcis. Madara ne savait plus où donner de la tête, entre l'objet clairement dressé de son ami qui était plaqué contre le bas de son dos et ses mains expertes qui s'amusaient avec son corps, difficile de suivre la cadence. Frustré par tant de plaisir, lui qui n'avait toujours ressenti que souffrances tout au long de sa vie, il gémit. Un gémissement timide, qu'il essaya d'arrêter, mais lourd de sens pour son meilleur ami qui comprit avec facilité ce qu'il voulait mais qui décida de s'amuser avec les nerfs de L'Uchiwa.

    Il commença à torturer ses pauvres tétons en les tordant dans tous les sens, puis il guida l'une de ses mains jusqu'à l'entrejambe dressée de son ténébreux, feignant de le prendre en main mais préférant de loin le frotter contre le tissu de son pantalon, il avait également commencé à se déhancher de façon plus qu'explicite, rendant son excitation encore plus douloureuse qu'elle ne l'était déjà.

    -Pourquoi ? Pourquoi fais-tu ça ? Parvint à demander son ami entre deux gémissements.

    L'homme sourit, sortit ses mains d'où elles étaient pour venir entourer avec tendresse son torse, baisant son coup avec une certaine passion avant de lui répondre :

    -Figures-toi, mon cher Madara, que je vais être dans l'obligation de me marier dans peu de temps. Et oui, il faut que je perpétues ma lignée. Malheureusement, je n'ai jamais aimé qu'une seule personne, et c'est toi. Alors il faut absolument que je te le fasses, peu importe le prix, il faut que tu deviennes mien pour que personne d'autre ne te touche.

    -Tu es fou ! Réfléchis un peu ! Tu viens de dire que tu allais te marier, mais si tu me fais tien, nous ne pourrions plus penser à autre chose qu'à l'autre, et l'un de nous, si ce n'est les deux, finira forcément par sombrer dans les ténèbres ! S'exclama l'héritier du Sharingan.

    -J'en prends le risque, ça fait bien trop longtemps que je le veux pour résister à la tentation. N'ai-je pas le droit de faire un seul, rien qu'un seul, choix égoïste dans ma vie ? Ne penses-tu pas que je l'ai mérité ? Que nous l'avons mérités après tout ce que nous avons traversés ?

    -Qu'est-ce qui te dit que j'en ai envie ?

    -Nous sommes tous les deux de grands ninjas, je peux lire en toi comme tu peux lire en moi aux premiers coups échangés, et nous savons tous deux à quel ce que nous ressentons l'un pour l'autre est similaire... Je t'aime Madara, depuis le premier instant, je t'ai toujours désiré à en mourir, et je sais que c'est pareil pour toi... Alors je t'en conjures, rien que pour cette fois, laisses ta fierté d'Uchiwa de côté et faisons-le. Lions-nous pour l'éternité.

    Il y avait quelque chose de suppliant dans sa voix, elle se faisait presque tremblante, comme si... comme s'il était sur le point de pleurer. L'homme aux cheveux ébènes dut le comprendre car il se retourna pour voir le visage de son meilleur ami, admirant ses pupilles marrons pleines de vie qui étaient sur le point de s'éteindre et qui s'éteindraient probablement à jamais s'il le rejetait.  Il prit son temps pour le détailler, allant de son front caché par un bandana sur lequel était dessiné la marque de son clan jusqu'à son menton fin tout en passant par ses lèvres étrangement pleines et tremblotantes. Et là, il prit une décision capitale, prenant les joues rondes de Hashirama entre ses mains, il vint déposer tendrement ses lèvres contre les siennes.

    Le baiser était chaste, fragile et d'une douceur infinie, et ça leur suffisait, le simple fait de sentir la chaleur de l'autre leur donnait une réponse nette et précise, ils ne cherchèrent donc pas à l'approfondir. Quand ils se séparèrent, ils avaient tous deux les yeux fermés, le possesseur du Sharingan vint embrasser les paupières encore fermés de son amour avant de chuchoter, comme si tout ce qu'il allait dire à présent serait un secret.

    -Les masques sont tombés, nous n'avons plus besoins de dissimuler nos sentiments, tu peux donc toi aussi d'arrêter de jouer un rôle. Vas-y, je vais te faire l'amour comme l'on ne te l'a jamais fait, Hashirama Senju, et je veux que tu me montres ta véritable personnalité. En échange, je te montrerais la mienne.

    Ces paroles étaient pleines de promesses, telles le doux murmure du vent qui secoue les branches d'un arbre, elles avaient fortement déstabilisées l'hokage qui ne put rien répondre à cela. Ce qu'avait dit son ami était tellement juste, tellement vrai, alors qu'il ne se doutait pas une seconde que quelqu'un pouvait aussi bien le comprendre. Mais bon, au fond, ce n'était pas si étonnant que ça. Après tout, ils avaient toujours étés liés d'une façon où d'une autre.

    Prenant le silence de l'homme de sa vie comme un accord, Madara l'allongea sur l'herbe courte qui entourait le lac devant lequel ils se trouvaient, celui où ils s'étaient rencontrés la première fois, là où ils s'étaient amusés tant de fois ensembles , rien n'avait changé depuis tout ce temps. Absolument rien...

    C'était comme s'ils en étaient revenus au même point qu'à leur rencontre.

    Retirant ses vêtements guerriers, ils embrassa sa peau nue, enflammant son futur amant à chaque nouveau baiser. Sa peau le brûlait étrangement à chaque endroit où le ténébreux avait posé ses lèvres, mais ce n'était pas des brûlures douloureuses, bien au contraire, il voulait encore ressentir ses lèvres contre sa peau, cette sensation de bouillonner de l'intérieur, ces frissons qui le parcouraient, tout était délicieux à en perdre la tête. Et plus encore, il sentait tout l'amour de Madara dans ses caresses, un amour immense et indestructible, et pourtant un amour qui les détruira, les consumera à petit feu.

    Le Senju sortit brusquement de ses pensées dans un léger sursaut, le chef de clan avait retiré son pantalon et son sous-vêtement et était actuellement entrain d'embrasser langoureusement son intimité réveillée, lui amenant des frissons jusque dans son échine ainsi que quelques gémissements incontrôlés.

    -Mmm.... Madara... Fit-il d'une voix rauque qui fit fondre son interlocuteur.

    Les mains qui exploraient auparavant chaque parcelle de son corps vinrent se poser sur ses fesses rondes, puis les écarta de ses doigts avant d'en entrer un à l'intérieur de son anus. Surpris de cette si soudaine intrusion, le brun se cambra, faisant se rencontrer leurs deux torses.

    -Je... te veux en moi... Maintenant...

    -En es-tu sur ? J'ai un membre de mon clan gay, et il m'a prévenu que ça arrachait si l'on ne se préparait pas comme il faut.

    -Je m'en moques... Je veux te sentir en moi... Je veux que nous soyons liés à jamais le plus rapidement possible...

    L'Uchiwa haussa un sourcil incompréhension.

    -Pourquoi être aussi pressé tout à coup ? Ça fait plus de quinze ans que nous attendons, nous ne sommes plus à une minute près.

    -Si... Justement... Ils vont venir me chercher... Je vais... devoir me marier très prochainement.

    Le cœur de l'homme aux pupilles onyx se pinça quelque peu, ça lui faisait mal de savoir que son âme-sœur allait devoir se marier avec quelqu'un d'autre que lui ; néanmoins, il fit semblant de n'avoir rien entendu et ajouta un second doigt en lui, vite suivit d'un troisième qui arracha un léger cri à l'Hokage. Tout compte fait, il allait peut-être le laisser le préparer...

    Madara prit son rôle très au sérieux, faisant des mouvements en ciseaux et des vas et viens longs et lents pour bien détendre son meilleur ami, il ne cessa sa préparation que quand celui-ci commença à le supplier d'une voix gémissante de plaisir et de désir de le prendre. N'y tenant plus, le ténébreux se plaça devant l’antre de son ancien ennemi et entra en un coup. Et là, il n'aurait su décrire le niveau de jouissance qu'il venait d'atteindre en entrant simplement en lui. C'était comme dans un rêve, le fait de sentir les parois de l'homme de sa vie se contracter sur son sexe endolori, d'entendre sa respiration haletante s'accélérer en même temps que ses coups de reins, de sentir leurs deux corps si intimement liés était la meilleure chose qui ne lui soit jamais arrivée. Alors, quand ils atteignirent les portes du paradis dans un long râle de plaisir et d'amour, il comprit que jamais il ne pourrait aimer quelqu'un d'autre qu'Hashirama, il était l'homme de sa vie, il l'avait toujours été.

    -Je t'aime, peu importe ce que je deviendrais et ce que tu deviendras, ce sentiment ne changera pas. Dit-il d'un ton mélancolique alors qu'il se retirait.

    -Moi aussi, et tu as raison quand tu dis ça. Je vais devoir me marier, j'en suis obligé, alors l'un de nous pétera probablement les plombs, peut-être même sombrera-t-il dans les ténèbres, mais ça ne changera rien au fait que nous sommes faits l'un pour l'autre. Si un jour nous devions nous affronter pour je ne sais quelle raison, saches que pour moi tu seras toujours Madara, mon précieux ami dont je suis tombé amoureux. 

     

    Ils étaient faits l'un pour l'autre, le destin en avait décidé ainsi, malheureusement, il avait été également décidé qu'ils étaient voués à se combattre, à ce faire souffrir l'un l'autre, tels des amants maudits...


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  •  

    Nombre de chapitres : 7
     
    Statut : Terminée
     
    Genres : Amitié/ Romance/ Humour
     
    Orientation sexuelle : Yaoi/ Hétéro
     
    Rating : 13+
     
    Couples : Un peu de tout et de n'importe quoi XD
     
    Résumé : Sans savoir pourquoi, Naruto se retrouve pourchassé par le village entier. Notre jeune blond va devoir imaginer tous les stratagèmes possibles pour sauver sa peau... au risque de tomber dans une situation encore plus impossible à démêler.
     
    Mon blabla : Une autre fanfic délirante sur Naruto, du foutage de tronche jusqu'à la fin si je puis dire, j'ai vraiment de très bon souvenirs des moments où j'écris ses chapitres que je tentes toujours de faire avec le plus de recul possible, histoire que ça ne ressemble pas trop aux autres fanfictions.

     

    Chapitre 1 : Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ?

    Naruto Uzumaki, genin le plus talentueux de Konoha et également héros de ce village, regarda tour à tour les personnes qui l'entouraient avec des sourires machiavéliques collés sur leurs visages.

    Parmi eux, chacun était une personne qu'il connaissait personnellement ou avait déjà affronté ; les membres de son équipe étaient tous là, réunie au grand complet ; il voyait également certains des membres de l'Akatsuki, et aussi la vieille Tsunade qui le fixait avec une drôle de lueur dansant dans les yeux.

    Mais que leur arrivait-il bon sang ?

    Tremblant, il fit un pas en arrière, guerre rassuré par les cris à la limite du maléfique qui retentissaient à présent dans la pièce qu'était le bureau de l'Hokage, et se rendit soudain compte que celle-ci était complètement inondée. Pris d'un frissons de panique, il courut à la fenêtre, quelle ne fut pas sa surprise quand il vit que tout Konoha était recouverte d'une dizaine de mètres d'eau.

    Pendant ce temps, les personnes autour de lui s'étaient rapprochées, l'encerclant. Tsunade, les sourcils tellement froncés qu'ils formaient presque une seule ligne, pointa un doigt accusateur sur lui avant de lancer :

    -Naruto Uzumaki-Namikaze, ce que tu as fait dernièrement est impardonnable ! En plus de cela, ta tête vaut de l'or ! Nous allons t'attraper et te vendre au marché noir !

    Petite minute de flottement avant que l'information ne parvienne à pénétrer la carapace connue comme quasiment infranchissable qu'était le crâne du blond et n'arrive jusqu'à son cerveau.

    -Hein ?! Quoi !!?!!?!!

    -Tu as très bien entendu, avec tes derniers actes, tout le village à une raison pour te capturer – pour moi c'est principalement l'argent, tu comprendras que maintenant que j'ai perdu toutes le budget du village dans les jeux, je n'ai plus d'autre choix de te revendre, mais ce n'est pas contre toi, alors tu me pardonnes, pas vrai ? - alors rends-toi sans faire d'histoires !

    Naruto devait avoir mal comprit, ou alors, c'était une blague que l'on lui faisait. Comment lui, le ninja le plus puissant du village, pourrait-il être arrêté aussi facilement ? Surtout qu'il était le chouchou adoré de la vieille peau qu'était la cinquième.

    -Vous pouvez répéter la vieille ?

    Cette dernière perdit patience, mais ce fut la jeune femme aux cheveux roses et aux superbes yeux verts répondant au nom de Sakura qui prit la parole :

    -Mais bon sang Naruto ! Tu es vraiment trop bête ! Nous sommes tous là à t'entourer et toi tu ne comprends pas ! Il faut te le dire en quelle langue pour que ça soit clair dans ta tête ?!

    L'Uzumaki ouvrit la bouche, la referma, l'ouvrit à nouveau pour la refermer encore une fois.

    Il détailla la pièce, les sourires trop grands pour être vrais que lui lançaient ses camarades lui rappelaient vaguement ceux de Sai – d'ailleurs, lui aussi était présent, retranché dans une coin stratégique de la pièce, il prenait des notes sur les réactions de chacun – la démence en moins. Il n'y avait pas de doutes à avoir : les deux kinochi les plus effrayantes du village disaient vrai.

     

    Donc, résumons la situation de manière brève : le futur Hokage était encerclé par une bande de fous à l'air machiavélique qui se révélaient être pour la plupart ses amis, ceux-ci voulaient sa peau pour il ne savait qu'elles raisons saugrenues, et pour couronner le tout, Konoha s'était inondée sans qu'il ne s'en soit aperçut, comme par magie. C'était vraiment une journée de merde qui s'annonçait !

     

    Le regard du ninja fit plusieurs fois le trafic entre ses adversaires et la fenêtre, analysant calmement l'impasse dans laquelle il se trouvait. Dans ce genre de situation, il ne voyait qu'une seule solution : fuir.

    Non non, il n'était pas un lâche, mais il possédait juste un minimum de bon sens et n'était pas assez arrogant pour croire qu'il pourrait battre tous ces combattants en même temps, d'autant plus que certains étaient aussi forts – voir plus – que lui ; mais ça, il ne l'avouerait jamais. Il eut donc prit la décision la plus stratégique, se dit-il plus pour se rassurer qu'autre chose.

    C'est après avoir lancé un dernier regard furtif aux membres masculins de son équipe n'étant pas en plein apprentissage sentimental – c'est-à-dire Kakashi, Yamato et Sasuke – et se rendant compte que ce dernier ne souriait pas comme les autres habitants. Son sourire était bien plus fin, plus malicieux, c'était le même sourire arrogant qu'autre fois, un sourire qui l'avait toujours irrité mais qui le rassurait en cet instant, qu'il sauta par la fenêtre.

     

    Aussitôt eut-il posé les pieds sur le sol – enfin plutôt sur l'eau – qu'une alarme stridente résonna, comme s'il avait été un grand criminel venant de s'échapper. Pfff, c'était vraiment n'importe quoi ! Mais ce qui retint le plus l'attention du blond, ce fut une immense photographie de lui – qui au passage n'était pas très élogieuse puisqu'elle le représentait en caleçon entrain de se gratter les fesses, il se demandait qui avait put prendre ce genre de photo sans qu'il ne soit au courant – affichée aux quatre coins des remparts du village avec un texte juste à côté qui n'était autre que «  La première personne qui nous ramènera cet individu MORT OU VIF s'en verra très grassement récompensé. »

    A la relecture de ces mots et après avoir comprit ce qu'ils signifiaient, ses yeux bleus sortirent de leurs orbites, mais qu'avait-il donc fait à Kami-sama pour mériter ça ?! Il était vrai qu'il abritait un démon-renard très dangereux pour le village en lui, qu'il avait contourné des lois ancestrales sans vergogne pour réintroduire un dangereux nukenin qui avait eu des idées de destructions de Konoha par caprice – vous voyez de qui je veux parler – et qu'il avait lui-même à plusieurs reprises fait des conneries dont il n'était pas peu fier . Tout le monde se souvenait du gosse qui avait taggé le mont Hokage quelques années plus tôt, ou encore qui, par de simples coup de tête, s'était enfui du village, mettant sa sécurité en péril, mais ils ne lui en voulaient tout de même pas pour ça, non ? Et si c'était pour cela, pourquoi Akatsuki lui en voulait-elle ? Cette organisation n'était tout de même pas rancunière à cause du fait qu'il ait vaincu plusieurs de ses membres, si ?

    Bah, peut-être que si finalement.

    Pensa-t-il en voyant une horde d'ennemis foncer sur lui.

    Sa première réaction fut de créer une centaine de clones, ceux-ci s’élancèrent dans toutes les directions, lui également.

    -Benzai ! S'amusa-t-il à crier, commençant à s'amuser de la situation. Après tout, il n'était pas contre un cache-cache géant, ça pourrait toujours être amusant de retourner en enfance.

     

     

    Chapitre 2 : Duel de sexy-meta !

    Un jeune garçon partant le nom de son village parcourait les rues d'un quartier lumineux, cherchant l'homme qu'il considérait comme son rival mais également comme son senpai et maître, ce petit jeu était l'occasion rêvée pour le battre une bonne fois pour toute au sexy-meta ! Se disait-il avec un sourire mutin qui aurait pu vouloir tout dire à la fois. Cette pensée réjouissante s'intensifia quand il aperçut la chevelure de blé de Naruto au détour d'une rue. Tout heureux, il se dirigea vers le jinchûriki. Il y avait juste un truc qui clochait : pourquoi diable son rival était-il dans les égouts ?

    Le brun se pinça le nez avant de s'enfoncer à l'endroit où il avait vu le ninja le plus imprévisible que la Terre ait connu en se disant que ce surnom était bien mérité.

    Les égouts !

    Les égouts quoi !

    Il fallut plusieurs minutes pour que ses yeux s'habituent à l'obscurité, et d'avantage pour que ses narines puissent humer l'air sans qu'il n'ait envie de vomir, il maudit la merveilleuse idée (ironie, oh douce ironie!) qu'avait eu son grand-père de mettre le début des égouts du village dans la roche qui l'entourait en hauteur, ainsi, même si Konoha était inondée, le blond avait tout de même trouvé le moyen d'aller se planquer là-dedans.

    -Super ! Grogna Konohamaru en marchant dans ce qui ressemblait très clairement à une merde.

    - Avoues que ma cachette à la classe . Fit une voix amusée derrière lui.

    L’adolescent n'eut pas besoin de se retourner pour savoir à qui appartenait ce timbre enfantin et amusé qui était pourtant à quelqu'un de plus âgé que lui. Avec un sourire sournois, il lança :

    - Je suis venu te défier, si je gagne, je veux que tu te rendes sans discuter.

    - Rohh, même toi tu t'y mets ?! Râla le blond.

    - Ce n'est pas tout à fait exacte, j'ai beau me foutre de cette course-poursuite comme de ma première couche-culotte, je serais adulé de tous si je réussis à ramener Naruto Uzumaki le héros de Konoha.

    - Pas faux... Réfléchit le jeune homme.

    C'est que son élève en avait dans la tête ! Si seulement il avait pu se servir de son ingéniosité pour l'aider à se sortir de ce pétrin, ça l’aurait grandement arrangé !

    L'hôte du Kyubi réfléchit à la va vite, devait-il accepter ce défi qui sentait le piège à plein nez au risque de se faire attraper ? Ou devait-il jouer la carte de la sûreté en refusant poliment ? Mais tout le monde sait que Naruto est un Uzumaki pur sang, et un Uzumaki ne refuse jamais un défi, bon sang de bois !

    - C'est bon, j’accepte ton défi. De toute façon, mon sexy Jutsu est le meilleur !

    - C'est ce que l'on va voir... Fit mystérieusement Konohamaru.

    - A trois ! Un ! deux ! Trois !

    Le garçon aux cheveux bruns et son rival exercèrent les mêmes signes, deux créatures féminines apparurent, leurs parties intimes cachées par de la fumée.

    Et appartement, Naruto avait mal calculé son coup. En effet, il ne savait pas que son élève s'était tant entraîné à sa technique que sa transformation atteignait la perfection, et encore moins qu'il avait décidé de ne pas seulement se transformer en fille pour cet affrontement.

    Oui, dans la fumée n’apparaissait pas seulement une femme brune aux formes plus que généreuses, mais également un homme brun du même gabarit.

    Le shinobi resta bouche-bée quelques secondes, ouvrant la bouche et la refermant tel un poisson hors de l'eau avant de demander :

    - Que-qu'est-ce que c'est ?

    L’adolescent sourit malicieusement.

    - J'ai eu vent de ta bisexualité, tu comprendras donc que j'en ai profité pour prendre l'avantage de ce duel, et je crois bien que je l'ai gagné. Répondit-il en désignant le nez ensanglanté de son sensei et en reprenant sa forme initiale en même temps que ce dernier.

    - C-comment peux-tu être au courant que je suis partagé sexuellement alors que je ne suis jamais sorti avec personne et que personne n'est censé savoir ?

    Nouveau sourire malicieux de la part du brun.

    - C'est très simple, il suffit de voir combien de fois dans la journée tu poses tes yeux sur le cul à l'air bien ferme de Kiba tout en mettant ouvertement les seins de sa coéquipière qui rougit à chaque fois. Je ne suis ni bête ni aveugle, et si tu veux mon avis, tu devrais te faire plus discret si tu tiens à garder ça secret. S'expliqua le Sarutobi.

    En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, le visage du tourbillon était passé par toutes les couleurs existantes. Du rouge en repensant à ses séances de matages sur ses amis – il était vrai que le dresseur de chien avait une belle anatomie et que s'il n'avait pas été certain de son in-intéressement du sexe – celui-ci préférant Akamaru à tout – il lui aurait fait comprendre qu'il ne le laissait pas indifférent et demandé depuis longtemps de sortir avec lui, quant à Hinata, elle était devenue vraiment mignonne au cours du temps, encore plus que Sakura qui n'avait pas changé d'un pouce depuis leur treize ans alors que lui s'était affiné et avait gagné en beauté, et le jeune homme devait avouer que ce fut en comprenant qu'il était attiré par Hinata et Kiba en même temps qu'il avait su qu'il y avait quelque chose qui clochait chez lui. Mais il ne comprit que qu'il était bi quand Sasuke fut de retour à Konoha, quand il s'était mit à jalouser chaque fangirl qui l'approchait de trop près tout en ayant été amoureux de Sakura bien des années auparavant. A force de fantasmer sur tout et n'importe quoi, il avait finalement lâché l'affaire et s'était dit qu'il n'y avait pas de mal à regarder, mais voilà que son élève lui disait savoir, et son visage continuait à changer de couleur et d'expression, passant de la honte au soulagement pour arriver à la peur d'être jugé.

    -Je te dégoûtes pas vrai, tu dois être dégoutté d'avoir un maître bi.

    -Pas du tout.

    Le blond haussa un sourcil devant la réponse beaucoup trop rapide à son goût que lui avait donné son ami.

    -Si, tu es forcément dégoutté, tu dois te dire que ce n'est pas normal de ne pas pouvoir choisir entre les deux sexes, que c'est lâche et égoïste. Ne me dis pas que ça t'es égal pour me faire plaisir, je veux que tu me dises très clairement ce que tu penses de moi.

    -Je pense... Le héros du village ferma les yeux, ayant peur d'avoir mal des paroles de son jeune rival qu'il ne considérait pas vraiment comme tel – après tout, son seul et unique rival avait toujours été le brun aux allures ténébreuses. ...que c'est toi qui te dégouttes, que c'est seulement toi qui n’accepte pas ce que tu es. Tu aimes les deux sexes et alors ? Ça ne change en rien notre relation. Tu seras toujours Naruto Uzumaki et je suis assez grand pour comprendre pourquoi tu as choisi de ne rien dire. Déjà qu'un hôte se fait discriminer, alors je n'imagine même pas la réaction de la plupart des habitants du village s'ils apprenaient que tu es bisexuel .

    Le fan de ramens soupira, soulagé.

    -Je suis heureux que tu me comprennes, mais ça ne change en rien le fait que je me dégouttes. Je veux dire... avant, tout était parfait, j'étais amoureux de Sakura et tout allait bien, mais depuis l'arrivée de ma puberté et de ces fichus hormones, je m'intéresse à plein de gens en même temps. Il y en a que je trouve seulement beaux et d'autres dont j'aimerais bien qu'ils remplacent ma pauvre main gauche qui ne fait que fatiguer en ce moment, c'est le rôle que jouent Kiba et Hinata même si je n'oserais jamais leur manquer de respect à ce point, ce sont mes amis avant tout. Je ne comprends pas pourquoi ça tombe sur moi, pourquoi est-ce moi qui doit essuyer ce genre de situation alors que mes autre amis continuent tranquillement leur vie d'hétéros sans peur d'être jugés, pourquoi il n'y a que à moi que ce genre de choses arrive ?

    -Parce-que tu crois être le seul bi ou gay de Konoha ?! Tu te goures mon pauvre ! Se moqua le petit brun devant la révélation de son ami.

    - Ce n'est pas le cas ? Demanda naïvement ce dernier.

    - Mais bien sur que non ! Tu es d'un naïf Naruto ! Il n'y a que regarder autour de toi pour voir que le nombre de personnes qui désirent te voir à poil n'est pas constitué que d'un public féminin ! Alors imagine les plus vieux et les lesbiennes, Konoha est un village constitué environs à 20 % d'homosexuels et de bisexuels, ce qui est un chiffre plutôt élevé mais que l'on comprend facilement quand l'on voit des gars comme toi, Kakashi Hatake ou Sasuke Uchiwa.

    - Comment ça il y a des gens qui veulent me voir à poil ? Questionna le blond qui ne comprenait plus rien aux propos de son élève.

    Konohamaru se claqua fortement la tête dans la paume de sa main, désespéré .

    - Mais enfin Naruto ! Regardes-toi un peu ! Tu es une bombe ! Je ne sais pas si tu t'en rends compte mais bon nombre de personnes te courent après, et crois-moi, il n'y a pas que des filles dans le lot ! Je me demandes d'ailleurs comment ça se fait que personne ne soit encore passé à l'action alors que beaucoup tueraient pour obtenir ta virginité.

    Le tourbillon pencha la tête de côté.

    - Comment tu sais ça toi ?

    - Tu le fais exprès ou quoi ?! Mais ça se voit comme le nez au milieu de la figure ! Depuis les examens Chuunin tu n'as cessé d'augmenter ta côté de popularité ! Déjà après ton retour de l’entraînement avec Jiraya il y en avaient pas mal qui te papillonnaient autour mais après que tu aies sauvé le village, ce fut encore pire ! On dirait une bande de fauves se jetant sur un morceau de viande ! Sauf que je ne sais par quel miracle, mais ils restaient suffisamment éloignés de toi pour que tu puisses vivre en paix !

    - T'es sérieux ?! Et moi qui pensais n'avoir aucune chance niveau sexuel, je viens d'apprendre que je suis aussi populaire que le mystérieux Kakashi et la bombe vivante qu'est Sasuke, ce n'est pas rien dis-donc !

    - En effet, mais je te conseille de te tenir à l'écart de toutes ces fangirls et ces fanboys et de choisir la personne qui est la plus importante pour toi. J'ai beau être un gamin, je ne voudrais pas que mon maître devienne aussi pervers que son propre ermite pas net de maître ! Plaisanta le jeune genin.

    - Ne t'inquiètes pas pour ça, ça ne risque pas d'arriver ! Et dis-moi, comment sais-tu tout ça de la sexualité ?

    L’adolescent rougit fortement à l'entente de cette question plus qu’embarrassante.

    -Et bien... Moi et Moegi...on...

    -Eh ben ! Si jeune ! Tu n'as pas perdu de temps à ce que je vois ! Mais toi et Moegi allez très bien ensemble, Sakura-chan m'a toujours dit que vous étiez faits l'un pour l'autre mais je ne la croyais pas trop puisqu'elle disait aussi ça d'elle et de Sasuke et qu'elle se fait encore jeter aujourd'hui, mais je suis heureux pour toi et j’espère que cette-fois, le peu d'instinct féminin que possède mon équipière ne l'aura pas trompé !

    -Me-merci... Rougit encore plus le brun.

    -Mais de rien, ça me fait plaisir de voir que tu as trouvé la perle rare, même si elle est aussi violente que Sakura-chan.

    -C'est vrai qu'elle a du caractère, mais je ne m'en plains pas, ça prouve qu'elle tient à moi.

    -En effet, c'est d'ailleurs peut-être pour cela que j'étais amoureux de Sakura-chan.

    Ou pas.

    Parce-que le blond refusait de se l'avouer, mais il connaissait parfaitement la raison pour laquelle la rosée l'attirait autant, et elle n'était autre que sa rivalité avec l'Uchiwa, parce-qu'il avait inconsciemment espéré qu'en s'intéressant à l'une de ses plus ferventes admiratrices, le jeune possesseur du Sharingan le prenne au sérieux, mais ça avait eu l'effet inverse.

    Comment pouvait-on être amoureux d'une pinky au front surdimensionné, même en étant un idiot ?

    Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que cette attirance puait les faux-semblants et l'ingéniosité by Naruto Uzumaki, soit un piège de bas étage diablement facile à éviter en l'ignorant tout simplement.

    Ah ! Les jeunes surdoués de nos jours !

    Naruto secoua la tête, tentant d'oublier cette idée qu'il ne pourrait probablement jamais accepter. Toute se vie avait tourné autour de l'Uchiwa, il ne voulait pas que le souvenir de son amour pour la fleur de cerisier devienne aussi significatif de sa rivalité avec lui, et ce même si elle l'était déjà, en quelques sortes.

    -Bon, ben à plus ! Moi j'ai quelques petites choses à régler ! Tenta le futur hokage en s'éloignant le plus rapidement possible de Konohamaru.

    -Attends ! L'interpella ce dernier qui semblait avoir reprit ses esprits.

    L'ingénieux blond se figea, se retournant avec une lenteur exagérée, espérant gagner des secondes, qu'un quelconque miracle le sorte de cette merde dans laquelle il s'était fourré... dans tous les sens du terme.

    -J'ai gagné notre défis, sois digne de ta promesse et rends-toi.

    Le tourbillon se tortilla sur lui-même, cherchant une solution qu'il trouva avec une étrange facilité.

    -Il faut que j’aille aux toilettes.

    Le brun eut un rire mauvais, presque identique à celui des méchants dans les dessins animés, et répondit :

    -Bonjour la ruse ! Tu n'aurais pas pu trouver un peux mieux ? Tu me prends pour un débutant ou quoi ?

    Grillé !

    -Mais tu es un débutant ! C'est pas normal d'être aussi futé à ton âge !

    -Parles pour toi.

    Le ninja aux yeux de lagons lui tira la langue, réfléchissant à un nouveau plan, mais son élève n'était pas de son avis et commençait à perdre patience, chose étonnante chez lui . C'est qu'il avait d'autres chats à fouetter que ce lâche de Naruto ! Il devait retrouver ses amis pour partir en mission dans moins d'une heure, et vu l'odeur sur ses vêtements et sa peau, il faudrait qu'il prenne au moins six douches pour ressentir à nouveau cette odeur de feuille d'automne qui faisait craquer Moegi.

    Juste au moment où il allait s'élancer sur son ami, celui-ci le stoppa de la main :

    -Attends ! Je sais que j'ai perdu, mais je tiens à te montrer ma nouvelle technique de sexy-méta, histoire de te récompenser.

    Konohamaru plissa les yeux, il le sentait mal, sur ce coup là. Mais comment résister à l'idée de voir la version améliorée de cette technique tant reconnue ?Impossible.

    -Bon d'accord, vas-y vite alors, je suis pressé.

    L'énorme sourire qui fendit le visage du jeune homme ne fit que le conforter dans l'idée qu'il avait eut tord d'accepter, et il en eut la confirmation quelques secondes plus tard, lorsque après avoir exercé les signes adéquats, son sensei se transforma en une jeune fille aux cheveux oranges qui ressemblait en tous points à sa copine, nue.

    Automatiquement, ses joues se colorèrent de rouge et il détourna le regard, ayant l'impression de faire du voyeurisme.

    Il comprit une seconde trop tard son erreur.

    Lorsqu'il se tourna à nouveau, Naruto s'était volatilisé.

    -L'enfoiré, il me le paiera !

     

     

     

    Chapitre 3 : Curiosité = énormes ennuis en perspective

     

    Naruto Uzumaki ricana du haut de son mètre soixante-six, peu mécontent d'être parvenu à gruger son élève avec une ruse aussi simple. D'accord, il avait gagné contre un gamin, mais cette victoire n'en restait pas moins jouissive à ses yeux. Seul petit bémol à ce combat : il ne pouvait plus prendre le risque d'aller se cacher dans les égouts, il lui fallait donc trouver un autre endroit où passer le temps avant de se faire prendre par quelqu'un, et également comprendre pourquoi le monde entier le pourchassait (Parce-que pour lui, le village de Konoha ajoutés à l'Akatsuki étaient en effet le monde entier).

    Ainsi, c'était sous henge qu'il déambulait dans les rues inondées, tout en prenant bien soin d'éviter au plus possible les ninjas sensoriels, car il se trouvait que ceux-ci étaient particulièrement hargneux avec lui. Parmi eux, il y avait une jeune femme encore plus sauvage que les autres, répondant au nom de Karin. Il semblerait qu'elle fasse partie du clan Uzumaki, néanmoins, celle-ci semblait lui en vouloir pour pour une raison inexpliquée, et Naruto comprenait qu'il valait mieux rester éloigné d'elle s'il voulait avoir une belle et surtout longue vie.

    Le plus étrange restait la question qui restait en suspend : Pourquoi bigre était-il poursuivit ?! A ce stade, il y avait peu de chances pour qu'il obtienne une réponse claire, mais il ne perdait tout-de-même pas espoir, on ne savait jamais, peut-être que quelqu'un d'un peu moins mal intentionné à son égard – comme aurait put l'être son disciple s'il ne s'était pas joué de lui – viendrait éclairer la lanterne sans ampoule qu'était sa boite crânienne.

    Mais pour l'instant, il fallait qu'il fui la horde de chiens-ninjas lancés à ses trousses qui venait de le repérer.

    Naruto se mit à courir comme un dératé avant de se rendre compte qu'il était encore sous henge – celui-ci étant une limace il ne risquait pas d'aller très vite – ce qui donnait un ridicule gastéropode orange fluo d'à peine vingt centimètres allant à deux à l'heure. Le temps que le jeune homme se rendre compte qu'il y avait effectivement un truc qui clochait avec sa vitesse et la taille des bestioles, l’écart entre eux s'était déjà considérablement rétréci. Le blond international se dépêcha de recouvrer son apparence normale avant d’accélérer d'une telle façon à ce que l'on ne voit de ses jambes plus qu'un périmètre incolore... la vitesse.

    Rapidement, il arriva aux extrémités du village, c'est -à-dire devant le mont hokage, là où, il en était certain, serait plus tard gravé son portrait. Une importante quantité de chackra concentrée dans ses pieds lui permit de l'escalader sans encombre, seulement, il avait mal calculé son coup, ce qui fit qu'une fois arrivé au sommet, sa vitesse lui fit perdre l'équilibre.

    L'enfant renard battit misérablement des bras dans le vide, tel un oiseau qui chercherait à prendre son envol et... se stabilisa. Naruto regarda avec soulagement le grand lac qui s'était formé à la place des bâtisses quinze mètres en dessous de lui et s'apprêtait à décompresser à l'aide d'un long et profond soupir lorsque :

    -AIE ! PUTAIN DE SALE CLEBARD!!!

    En effet, un canidé venait de lui mordre le postérieur.

    Et aussi étonnant que cela puisse paraître, le jeune ninja s'estimait chanceux : le toutou  lui avait épargné les parties génitales.

    Enfin, plus pour très longtemps.

    -Grrr... Sale morveux.

    Naruto se retourna d'une lenteur exagérée vers la source de la voix qu'il pensait avoir identifié, soit les canines toujours enfoncées dans son pantalon et déglutit en voyant qu'il avait eu raison.

    -Pakkun ! Pas toi !

    -Je vais te faire regretter de m'avoir traité de « clébard ».

    Oups.

    Le soleil de Konoha concentra une immense quantité de chakra dans son fessier pour éjecter le chien ninja, ce qu'il fit avec une grande difficulté avant de littéralement plonger du mont hokage.

    Dans les airs, le jeune homme fit le malin, faisant plusieurs figures et autres saltos... avant de faire un plat à la Tarzan.

    Naruto serra des dents, prenant sur lui pour ne pas hurler de douleur malgré les brûlures qui le lancinaient à travers sa combinaison orange.

    Au moins, il avait échappé au courroux de Pakkun.

    -Ouaf !

    Enfin presque.

    Relevant les yeux, le fan de ramens aperçut le chien enragé qui guidait son sensei Kakashi accompagné de son camarade Yamato, son expression de terroriste collée au visage. Le timing était trop parfait pour être un hasard, Kami-sama devait lui en vouloir personnellement.

    -Au secours !!! Yamato me fait peurrrr !!!

    Naruto se rendit une seconde plus tard que ça ne servait absolument à rien d'appeler à l'aide alors que le village entier voulait sa peau, Kakashi et Yamato étaient déjà des adversaires assez coriaces comme ceci, pas besoin de rameuter du monde non plus.

    Naruto se mit donc en position de combat mais oublia de concentrer du chakra dans ses pieds, ce qui fit qu'il termina cinq mètres en-dessous de la surface de l'eau.

    La poisse !

    Remontant avec difficulté, le jeune homme considéra les dégâts sur sa tenue. Ses cheveux lui collaient au visage, le grattant affreusement alors que sa combinaison moulait chaque parcelle de son corps d'une façon exagérée, sans compter les trous que les crocs de Pakkun avaient fait à l'arrière qui laissaient voir par endroits son caleçon à cœurs, par endroits la peau légèrement bronzée de son arrière-train. Déplorable , avec ça il était certain de dégoutter les villageois à vie.

    Si seulement il avait retenu ce que lui avait dit Konohamaru quelques instants plus tôt, il aurait sut que cette vision était loin d'être désagréable, elle s'approchait même plus de l'appel au viol !

    L'Uzumaki s'élança sur l'utilisateur du Mokuton, tentant de lui donner un coup de poing qu'il évita sans grande difficulté, enchaînant avec ses jambes qui ne rencontrèrent que le vide. Les mouvements du brun étaient fluides, rapides, même s'il n'avait pas encore attaqué il menait largement la danse, ce qui agaça grandement notre hôte de démon qui se retrancha, son cerveau prenant congé.

    Alors, comment se débarrasser de ces deux énergumènes ?

    État d'intense réflexion.

    Petite – mais alors toute toute petite – lumière qui s'illumina au dessus de la tête du jeune homme aux yeux de lagons.

    D'abord, se débarrasser de Kakashi.

    Le blondin prit un air de fangirl en désignant l'autre bout de Konoha.

    - Le légendaire Jiraya est entrain de mettre en vente des One-shots uniques de sa collection intitulée « tactiques de dragues » !

    La seule chose qu'ils eurent le temps d'apercevoir fut les débris de terre qui se soulevaient du sol alors que le ninja copieur était parti comme une flèche en direction de ses livres tant convoités.

    Première cible mise hors course .

    Au tour de Yamato maintenant.

    Le jeune homme se tourna vers son supérieur et planta ses perles d'un bleu rare dans celles marrons du plus vieux, plus déterminé que jamais.

    Un intense combats de regards commença.

    Yamato désigna son kunai, essayant de lui faire comprendre la situation.

    Naruto fit non de la tête.

    Les yeux de Yamato se rétrécirent, l'air de dire « bien sur que si ! »

    Ce fut avec un nœud dans l'estomac que le blond répondit négativement .

    Yamato fit son visage de psychopathe.

    Naruto détalla comme un lapin.

    Sans se soucier de voire si le brun et le chien s'étaient mis à sa poursuite, il recréa quelques clones (manque de chakra oblige), ce qui fut totalement inutile puisque Pakkun pouvait flairer le véritable Naruto à des kilomètres. Ainsi, il dut lui balancer un de ses clones à la gueule pour sonner le chien.

    Pakkun éliminé !

    Ne restait plus que Yamato.

    Il fallait le semer, et vite !

    Sans réfléchir, le jeune ninja alla en hauteur, là où quelques rares maisons n'avaient pas étés touchées par l'inondation et s'amusa à tourner à tous les angles de bâtisses, son senpai quelques mètres derrière lui. Au croisement de deux rues, le tourbillon ne perdit pas de temps et rentra dans ce qui semblait être les chiottes publiques. Yamato, n'ayant aucunement vu cette action, continua sa poursuite tout droit, devenant ainsi l'ennemi du vide.

    Enfin débarrassé !

    Le cauchemars est enfin terminé ! Pensa le blond en s'avachissant sur la cuvette des toilettes, soupirant de soulagement. Il venait d'échapper à un psychopathe obsédé par les livres cochons possédant le sharingan et à son acolyte à l'expression flippante et aux techniques de Mokuton capables de maîtriser son Biju, sans oublier le chien enragé qui lui avait déchiré sa combinaison, il pouvait s'estimer heureux d'être encore en un seul morceaux !

    Non, vraiment, il n'y avait pas à dire, les sanitaires étaient et demeuraient sa meilleure planque, il allait vivre ici jusqu'à la fin de ses jours.

    Le plus grand inconvénient restait l'odeur.

    -Hmmm...

    Et les personnes qui utilisaient les WC publiques pour leur sport de chambre.

    Naruto tendit l'oreille, non pas qu'il était intéressé, ah ça non ! Il ne s'appelait pas Jiraya, lui. Seulement, comment rater une occasion pareille ? Avec un peu de chances il pourrait faire chanter les personnes qu'il surprenait en pleine ébat pour qu'ils l'aident à le faire sortir en douce du village. Oui, ça n'était pas une mauvaise idée.

    Bon d'accord, il était aussi un peu – mais alors très légèrement – curieux. Mais hey ! Ça n'était pas de sa faute, il n'était qu'un homme ! Même le plus parfait des êtres humains avait ses défauts  !

    Bonjour la modestie...

    Une autre série de gémissements retinrent son attention, le blond ne distinguait qu'une seule voix... une voix masculine, et il se rendit compte facilement qu'il sentait qu'un seul chakra autre que le sien dans les alentours, un chakra qui ne lui était pas totalement inconnu.

    Naruto s’interrogea, était-ce un petit vicieux qui, n'ayant plus de chambre non-inondée dans laquelle se soulager , venait faire ça dans les toilettes publiques ? Il y avait de grandes chances.

    C'était aberrant quant même ! Venir faire ses « petites affaires » dans un tel endroit passait encore, mais avoir aussi peu de pudeur pour gémir sans aucune retenue tandis que les autres faisaient leurs besoins, ça, c'était tout bonnement inacceptable ! Celui qui osait s'exhiber ainsi allait l'entendre, foi d'Uzumaki !

    Ouais, bon, niveau pudeur, il pouvait parler...

    Ce n'était pas lui, qui avait été le complice de l'ermite des crapauds dans de nombreux espionnages des bains féminins aux Onsens, ou encore qui avait maintes fois montré son postérieur aux adultes du village lorsqu'il était gamin, qui était le mieux placé pour parler d'intimité, encore moins lorsqu'on visionnait les caméras de surveillance de l’hôpital de Konoha où on le voyait en caleçon à cœurs roses très clairement entrain de se gratter à des endroits pas très appropriés, mais que voulez-vous ? Ça le grattait, point ! Il n'allait tout de même pas se retenir pour quelques infirmières pré-pubères !

    Après ça, qu'il s'étonne si Sakura refusait de laisser d'autres kunoichi le soigner, c'est qu'elle tenait à la santé mentale de ses coéquipières, elle ! Sans oublier le fait plus que probable que si elle avait laissé une seule de ces folles furieuses approcher son meilleur ami, il se serait fait violer sur le champ ! La fleur de cerisier n'était pas assez cruelle pour laisser une telle chose arriver.

    Nous passerons le fait qu'une certaine personne dont je tairait le nom l'ait fortement incité à lui rendre ce service, cette personne anonyme voulant préserver la virginité de son grand amour.

    Si je vous dit cheveux foncés, teint pâle et yeux unicolores, ça vous parle ?

    Sakura ne s'était pas vue dire non à la requête d'une personne qui était le descendant de l'une des familles les plus influentes de Konoha.

    Bref, revenons-en à nos moutons.

    Tout en essayant de se faire le plus discret possible ( ce qui sans aucun doute rata lamentablement ) notre blond connu de tous sortit de ses propres toilettes, allant lentement vers la source du bruit.

    Seulement voilà, les genins en charge de nettoyer les sanitaires ne devaient pas accomplir leurs missions fréquemment, la preuve en était qu'il y avait de la merde sur les murs – comment étais-ce possible ? - mais surtout que les sols étaient pas endroits hyper glissants à cause de la pisse de certains audacieux qui n'avaient pas jugé nécessaire d'atteindre les toilettes pour se vider la vessie.

    Ce fut avec difficulté que l'Uzumaki atteignit sans se ramasser la porte par-delà laquelle il entendait les bruits plus que suspects.

    La curiosité est un grand défaut, Naruto le savait, mais comment résister à l'envie de savoir qui pouvait être assez cochon pour venir se masturber dans les WC publics ? On ne l'appelait pas la commère du village pour rien. Naruto voulait toujours tout savoir sur tout, où, à quel moment dans quelles circonstances et avec qui – même si parfois (même souvent) il était à côté de la plaque – ça n'était pas d'hier et ça n'était pas prêt d'arrêter.

    Après tout, qui avait découvert que leur Gondaime hokage avait endêté le village en jouant aux jeux ? C'était lui !

    Qui s'était empressé de le crier dans tout Konoha lorsqu'il a apprit que Sasuke Uchiwa était homosexuel ? C'était lui bien sur ! Même si cette annonce avait provoqué des dizaines de suicides, Naruto n'avait jamais regretté de voir la mine déconfite de sa coéquipière, bien que ça n'était qu'en partie vraie – le brun avait seulement dit ne pas être intéressé par les filles, ce qui ne signifiait absolument pas qu'il aimait les hommes.

    Qui avait surprit Ibiki en pleine séance de sadomasochisme avec la future héritière du clan Yamanaka ? Une vision d'horreur qui resterait à jamais gravée dans sa mémoire, ça pouvait toujours être pratique pour faire chanter ou pour réprimer ses ardeurs...

    Qui avait divulgué l'information que Neji du clan Hyuuga entretenait des rapports particuliers avec son oncle, ceux-ci penchants vers l'inceste ? C'était lui pardi ! D'ailleurs, le kitsune se souvenait encore de la correction que lui avait infligé le génie quand il avait apprit que c'était lui qui avait vendu la mèche, ce dernier l'avait tellement défiguré que Sakura s'était vue obligée de lui faire une chirurgie plastique... heureusement que les renforts étaient arrivés avant que sa menace de le castrer n'ait pu avoir été mise en pratique...

    Et surtout : qui avait donné de son espérance de vie et de son temps pour tenter de surprendre son sensei aux cheveux gris sans son masque, mission qui se révélait totalement impossible puisqu'il ne le quittait JAMAIS. Naruto avait du user de toute sa patience et de ses ruses de bas-étages pour parvenir à son but ultime. Finalement, il y était arrivé, mais avait été terriblement déçu... Pas de grosses lèvres ni de dents de lapin, juste un visage fin et assez androgyne... Plutôt beau mais rien qui sortait de l'ordinaire.

    Enfin, tout ça pour dire que si quelqu'un devait être au courant de ce qui se passait dans ces toilettes, c'était bien lui !

    Naruto tendit l'oreille, plus attentif que jamais, lorsqu’un gémissement plus fort que les autres le surprit :

    -Ah ! Sai !

    Le shinobi recula lentement, mais ça ne devait pas être son jour de chance car il glissa dans une flaque d'eau – ou de pipi ? - et alerta ainsi la personne qui ouvrit la porte, une aura meurtrière l'entourant.

    Le jeune homme écarquilla les yeux.

    Kami-sama ! Ça n'était pas possible !

    Kyubi en petite culotte rose aurait été plus probable que ça.

    -Shi-shi.... SHINO ?!?!?!

     

     

    Chapitre 4 : A l'aide ! L'homme invisible !

    - Shino, tu te masturbes ?

    - Fermes-la.

    Le ninja blond en était resté sur le cul devant cette nouvelle plus qu'improbable : Shino était un adolescent normalement constitué, avec ses envies et ses désir, et attention : qui se B-R-A-N-L-A-I-T, si ça n'était pas une surprise, ça !

    Rien d'étonnant, donc, que le jeune homme ait la bouche grande ouverte et soit entrain de gober les insectes de son camarade.

    - Pourquoi tu as dit le nom de Sai ?

    La réponse était pourtant évidente, mais le cerveau du jeune homme refusait de décoder une telle information. Il ne valait mieux pas pour sa santé mentale qu'il comprenne de quoi il en retournait, déjà qu'il avait du mal à croire le fait qu'un être aussi sérieux que lui puisse ainsi se donner du plaisir, il ne fallait pas lui en demander trop.

    D'ailleurs, la pression était tellement intense que de la fumée s'échappait de ses oreilles, ce qui commençait à devenir inquiétant.

    Après plusieurs minutes de silence, le brun lâcha :

    - Tu ne sais absolument pas tenir ta langue, je ne peux pas te faire confiance. Pas le choix : je vais devoir te tuer !

    Le temps que l'information parvienne à filtrer la carapace vide de tout bon sens qu'était le crane de l'Uzumaki, son adversaire s'était déjà dangereusement rapproché de lui, un kunai à la main.

    - Quoi ?! NON !!!

    Mais Shino ne voulait rien entendre et continuait toujours sa progression en sa direction .

    - SHINOOOO ! Par pitiéeee ! Ecoutes-moiiiii !

    Le malicieux blond se mit à pleurnicher, des larmes de détresse légèrement surjouées dont les cris qui les accompagnaient cassèrent les oreilles du dresseur d’insectes. Le porteur du Biju était vraiment une plaie...

    Telle l'ombre apathique et sans intérêt qu'il était , il se glissa derrière son ancien camarade, son kunai sous la gorge et ses membres immobilisés.

    - Maintenant tu te la boucles sinon je n'aurais aucun regret à te trancher la gorge, et rappelles-toi que personne ne me punira pour mon crime puisque tu es recherché mort ou vif, ça sera juste une épine enlevée du pied de Konoha et tout le monde sera content.

    Le shinobi eut du mal à déglutir, en effet, il était en très mauvaise posture... si seulement il avait pensé à créer quelques clones d'ombres ici-bas...

    - Donnes-moi une seule bonne raison de ne pas te tuer.

    Naruto n'en n'avait pas, bien évidement, mais il se devait d'improviser.

    - T...tu ne vas tout de même pas lever la main sur un camarade ? Le héros de Konoha, celui qui vous à tous sauvés à plusieurs reprises. Je... Je croyais que tu m'aimais bien, moi.

    - Que je t'aimais bien ?

    Le ton que le brun avait employé était cassant, légèrement inquiétant. Le tourbillon se mit à suer, son camarade shinobi dégageait une aura étouffante, même son chakra semblait s'être épaissi de colère... ou de haine. Envers qui ? Envers lui ? Non, ça n'était pas possible...

    - Mais je t'aime bien, moi, Naruto ! Il est vrai qu'au début je te trouvais un peu lourd à tout le temps faire le pitre, mais nous sommes tout de même camarades depuis les bancs de l'académie ! Alors que toi, tu te souviens une fois sur deux de mon nom, tune connais absolument rien de moi et tu ne cherches pas à en savoir plus. La seuleet unique fois où j'ai attiré ton attention, c'est lorsque toi et Kiba avez essayez de me voir sans mes lunettes, il n'y a que t'a curiosité qui t'a poussé à mieux me connaître. C'est toi qui ne t'intéresses pas à moi et non pas le contraire, que ça soit clair.

    Le blond se mordit la lèvre inférieure, se punissant mentalement d'avoir donné une raison aussi stupide à quelqu'un qui se vexait aussi facilement.

    - Mais enfin Shino … Qu-Qu'est-ce que tu me fais-là ? C'est ridicule.

    - Non je ne suis pas ridicule, j'en ai juste marre Naruto ! Tout le monde m'ignore, ne sait pas qui je suis ! Tu ne sais pas ce que ça fait de paraître invisible ! Alors ne me dis surtout pas que je suis ridicule, car mes sentiments sont loin de l'être !

    Le blondin baissa la tête, sachant pertinemment que son camarade avait plus que raison, sauf pour une chose, et il allait le lui faire comprendre.

    - L’ignorance... Je ne sais pas ce que c'est, hein ? Mais tu te fiches de moi ! J'ai passé mon enfance à être ignoré, alors ta morale à deux balles, tu peux te la garder !

    - Naruto...

    - Si je n'avais pas été ignoré durant tant d'années, je ne serais pas devenu un gamin aussi turbulent, c'est à cause des autres que je suis devenu le monstre, alors tais-toi si c'est pour dire des conneries pareilles !

    La voix du jeune homme se faisait de plus en plus aiguë, de plus en plus forte, et le ninja aux insectes commença à craindre le fait qu'il alerte leur entourage.

    - C'est bon, calmes-toi...

    - Non je ne me calmerais pas ! C'est toi qui ne sais pas ce que ça fait, parce-qu'en plus d'être ignoré, les gens m'évitaient, et les seules fois où l'on parlait de moi on m'appelait le démon, je ne sais pas si tu te rends compte d'à quel point c'est frustrant pour un gamin d'avoir le village entier sur le dos sans savoir pourquoi !

    Shino devait lui accorder, son enfance avait été bien moins difficile que la sienne, c'est pourquoi il le laissa terminer ce qu'il avait à dire, grave erreur car sa dernière phrase fut carrément criée.

    - Alors ne me fais surtout pas croire qu'être moi est une bénédiction !

    - MAIS TU VAS FERMER TA GUEULE , OUI !

    Le shunin plaqua férocement sa main sur la bouche de son coéquipier, se fichant bien de lui faire mal ou que des insectes rentrent dans sa bouche tant qu'il arrêtait de crier aussi fort. Il fallait le comprendre, Shino n'avait aucune envie que tout Konoha soit au courant de ses débauches dans les sanitaires.

    Sauf que ce qu'il n'avait pas prévu, c'est qu'en baissant les yeux, il tombe sur... ça.

    - Naru... Naruto... Tes... Gloups...Vêtements...

    Le jeune héros baissa les yeux et vers les mains de son camarade et étouffa un cri d'horreur. Le tourbillon avait totalement oublié que ses vêtements étaient totalement trempés, et que par conséquent ils moulaient chaque partie de son corps d'une façon plus que subjective, et à voire la façon et l'endroit que Shino était entrain de mater sans vergogne, cette vision ne devait pas être déplaisante.

    Le blond en eut la confirmation quelques secondes plus tard, alors que l'autre adolescent se pourléchait les lèvres tout en tendant mécaniquement sa seule main libre vers un endroit que Naruto désirait garder sacré...

    L'ermite se mit à se débattre de toutes ses forces, mais il était d'autant plus faible en sachant le nombre de clones qu'il avait crée dans la journée, c'est l’excuse qu'il se trouva lorsque la main de Shino atteignit son intimité, lui faisant étouffer un cri que l'on pouvait interpréter comme l'on voulait.

    Et là, le ninja aux insectes put confirmer à quel point il était doué avec ses mains, et pourquoi il n'avait put se retenir de gémir comme une gonzesse.

    En effet, notre cher adolescent commença lentement à masturber son partenaire à travers le pantalon, Naruto tenta de résister mais les nouvelles sensations qui lui parcoururent l'échine le rendaient tout pâteux, juste bien, et il commença à manifester son plaisir lorsque l'Aburame retira sa main de son entrée buccale, la remplaçant par une bouche très, mais alors très très aventureuse. La langue taquine s'inséra en lui alors que des mouvements s'appliquaient toujours avec plus de ferveur au niveau de son bas-ventre, et même si Naruto avait une connaissance très primitive en matière de baisers – la fois où il avait smacké Sasuke par accident, ça comptait ? - il put tout de suite dire que son camarade était doué.

    La manière dont son appendice venait jouer avec sa jumelle était exquise, il contrôlait totalement la danse, ses lèvres avides de contact se mouvant avec gourmandise sur les siennes. Mais Naruto reprit soudain conscience et lui mit une claque magistrale.

    L'entomologiste resta figé sur place, quelques gouttes de sang s'écoulant de son nez, et Naruto crut un instant que s'en était fini de lui. Mais la réalité fut tout autre, et ce fut les yeux ronds d'étonnement que le soleil de Konoha regarda son camarade retirer ses lunettes et planter ses yeux dans les siens. Les pupilles de l'entomologiste étaient très foncées, mais un contour gris se dessinait à l'intérieur, le jeune homme se perdit un instant dans ce regard franc qui semblait le mettre à nu, sonder son âme pour vérifier il ne savait quoi.

    Finalement, Shino détourna le regard, résigné, et tendit la main à Naruto, vaincu.

    - Tu es bien plus fort que moi alors je n'ai pas trop le choix, je vais t'aider.

    - C'est vrai ?!

    Le comportement du blond venait de passer du coq à l'âne, son sourire était à présent étiré jusqu'à ses oreilles alors que ses yeux brillaient de reconnaissance, il fallait avouer que ce nouvel entrain était assez effrayant, quoique contagieux.

    - Puisque je te le dis.

    - T'es trop sympas !

    Et sans plus de cérémonie, le blond se jeta dans les bras de son vis-à-vis, s'accrochant à lui avec un sourire banane – l'étouffant par la même occasion – ayant totalement oublié que ce même camarade venait de lui rouler la pelle du siècle quelques instants plus tôt.

    -Aie ! Naruto, tu m'écrases !

    - Oups, excuses-moi. C'est que... Je suis si content. Enfin je ne suis plus seul.

    - Ouais, bah... ne t'excites pas trop. Si par malheur Hinata apprend que je t'ai embrassé et qu'à présent je t'aide à t'échapper, j'aurais le droit à un coup de pied au cul façon hakke.

    Le rire nerveux du tourbillon lui indiqua qu'il ne voudrait pas être à sa place.

    - Je te comprends... Mais pourquoi dis-tu cela ? Hinata n'a aucune raison de t'en vouloir pour ça.

    L'homme aux insectes soupira longuement.

    - Tu es si naïf, Naruto... Et tu es tellement bruyant aussi, et tellement chiant à toujours démarrer au quart de tour, je me demandes comment je vais faire pour te supporter !

    - Bon... C'est bon ? Tu veux pas en rajouter ? Râla ce dernier avec une moue irritée, gonflant les joues comme un gamin.

    - Oh si, j'en ai encore plein, ne t'inquiètes pas pour ça ; mais je pense qu'il est temps de bouger, rappelles-toi que tu as toute la ville contre toi.

    Le jeune homme eut comme qui dirait un énorme bug, et cessa tout mouvement une bonne dizaine de secondes avant de demander, éteint :

    - En fait, est-ce trop demandé de savoir pourquoi tout le monde m'en veut au point de – visiblement – attenter à ma vie ?

    Shino cligna des yeux, perplexe.

    - Tu ne le sais pas ?

    - Comment voudrais-tu que je sâche quoi que ce soit ?! Il faut dire que vous ne m'avez pas vraiment le temps de comprendre avant de m'étiqueter en tant que nukenin !

    L'Aburame ferma les yeux, une expression à mi-chemin entre l'exaspération et l'admission.

    - Cette inondation, c'est toi qui l'a causée.

    Petit moment de flottment.

    - QUOI ?!

    - Tu as inondé la ville, Naruto, et de la façon la plus ridicule qui puisse exister, plusieurs personnes ont failli se noyer, mon élevage d'insectes était à deux doigts de se faire engloutir, on a tous cru que s'en était fini du village caché de Konoha, et tout ça par ta faute. C'est la plus grosse connerie que tu aies jamais fait.

    Le jeune ninja était tétanisé.

    - C-Comment ?

    - Mais putain ! Tu ne sais vraiment rien ! Je me suis toujours demandé pourquoi tu étais le personnage principal de cette histoire ! Tu n'as pas l'étoffe pour être le héros d'un manga shonen !

    ...

    Sans commentaire...

    - Alors au final, j'ai fais quoi?

    - Tu te souviens qu'hier, tu avais la diarrhée ?

    - Ben oui, c'est ma vie quand même ! Merci de me rappeler ce sombre épisode de mon existence...

    - Et bien tu as bouché les chiottes, Naruto ! C'est aussi simple que ça ! Et cette action combinée plusieurs fois à donné ce que tu vois aujourd'hui.

    Énorme blanc.

    - C'est donc pour ça que vous m'en voulez tous ? Demanda Naruto, blasé.

    - On as tous nos raisons comme tu peux t'en douter, moi c'était surtout le fait que tu monopolises toute l’attention de Sai qui me tape sur les nerfs, mais pour d'autres c'est bien différent. Tu as entendu Tsunade ? Pour elle c'est en particulier l'argent qui l'a conduite à agir comme ça, je suis prêt à parie que Kiba veut se venger de toutes les fois où tu l'as mis mal à l'aise en le mattant sans vergogne tout en croyant que personne ne te voyait, et j'ai entendu dire de certaines personnes qu'un bon nombre de tes fangirls désirait te séquestrer pour mettre fin à ta virginité, j’espère juste pour toi qu'Hinata ne s'est pas jointe au lot...

    L’hôte rougit en entendant l'allusion à ses regards pervers sur son ami chien, qui appartement étaient loin d'être discrètes, et au fait que des filles aussi jolies qu'Hinata voudraient apparemment obtenir sa première fois. Naruto était clairement mal à l'aise avec le sexe, c'est pourquoi il s'empressa d'orienter la conversation vers un sujet moins dangereux, pour lui du moins.

    - Pourquoi tu parles tout le temps de Sai ? Qu'est-ce qu'il a fait de mal?

    Shino lui lança le regard-qui-tue-version-Aburame 374, c'est-à-dire la version flippante du Arrêtes-de-dire-des-conneries-immédiatement-ou-tu-serviras-de-chair-à-pâté-pour-mes-insectes, mais malgré la veine pulsant sur son front, il consentit néanmoins à répondre.

    - Je ne te comprends pas, Naruto, toi qui peut parfaitement voir à quel point Kiba est bien membré, tu ne te rends même pas compte de la beauté de tes propres équipiers.

    - Désolé mais à part Sasuke, on es tous à peu près normaux dans l'équipe.

    - Tsunade ne t'a pas parlé du symptôme «  migration des abrutis » ?

    -Bah non, c'est quoi au juste ?

    - Depuis environs un an ou deux, un tas de personnes souhaite changer d'équipe, plus exactement pour aller dans la votre, car vous êtes tous des beautés divines, c'est également le cas de Sai, c'est un fucking sexy guy !

    Sans savoir pourquoi, Naruto réagit au quart de tour.

    - Ah non ! Ne dis pas ça ! Sai est le sosie de Sasuke, mais c'est une pâle copie contrairement à la version originale.

    - Naruto …

    - Le seul qui mérite ce surnom dans notre équipe, c'est bien lui ! Non mais sérieusement tu as vu comme il est sculpté ! Tout en lui respire la perfection, et je ne parle même pas du jour où nous sommes allés ensembles aux Onsens !

    - Heu... Naru...

    - J'ai cru que j'allais crever de chaud, mais pas à cause de l'eau, mais bel et bien de lui, j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi sexy, enfin de tout simplement sex, même Kiba que je trouve pourtant bien à mon goût ne lui arrive pas à la cheville !

    - NARUTO ! Retournes-toi, bordel !

    Le blond international, pressentant une gourde, se retourna avec la rapidité et l'entrain d'une limace bien grasse, pour tomber sur deux orbes noires.

    Sasuke.

    Oups.

     

    Chapitre 5 : Oh le menteur ! Il est... amoureux ?!

    Naruto aurait préféré mourir cent fois des façons les plus atroces, servir de cobaye à Kabuto, se faire aussi petit qu'une souris pour être poursuivi à vie par une horde de chats affamés, sentir l’haleine de Kyubi, être englouti par le sable de Gaara, revenir à l'époque où tout le village lui en voulait à mort, se faire tabasser par Tsunade et Sakura en même temps, servir d'en-cas à une tribu d'indiens cannibales, piquer la dernière chips de Choji, devenir nukenin, se faire violer par sa prétendue troupe d'admirateurs, participer à une séance de torture d'Ibiki, où même, oui, même, embrasser Orochimaru avec la langue !

    Ô pitié, Kami-sama, fais quelque chose, un miracle, un signe, n'importe quoi ! Tu peux même me tuer si ça te chante ! Tout, mais pas ça !

    Naruto avait la poisse, Naruto avait la scoumoune, Naruto n'arrivait pas à y croire !

    Silencieux comme une carpe, le jeune homme fixait son meilleur ami, un air hébété collé au visage, tandis qu'il se rappelait des mots qu'il avait dit, et que Sasuke avait entendu sans aucun doute.

    « Sai est le sosie de Sasuke, mais c'est une pâle copie contrairement à la version originale. »

    « Non mais sérieusement tu as vu comme il est sculpté ! »

    « Tout en lui respire la perfection. »

    Et le plus gênant :

    « Et je ne parle même pas du jour où nous sommes allés ensembles aux Onsens . J'ai cru que j'allais crever de chaud, mais pas à cause de l'eau, mais bel et bien de lui, j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi sexy, enfin de tout simplement sex. »

    Il fallait vraiment qu'il songe à appeler Gaara, peut-être que s'il lui offrait son corps pour une nuit il consentirait à l'enterrer. C'était assurément le meilleur moyen pour lui de mourir en paix, maintenant que le brun venait d'entendre ce qu'il pensait de lui.

    Sasuke esquissa un sourire en coin, malicieux, et le titilla.

    - Alors comme ça, tu me trouves à ton goût, dobe ?

    Je vais mourir, mourir, mourir, mourir...

    - Mais non Sas'ke, enfin... Qu'est-ce qui te fait croire ça ?

    - Oh, je ne sais pas, peut-être ce que tu viens de dire. Très classe, d'ailleurs. Je me sens flatté par tant d'admiration pour ma personne.

    L'Uchiwa se foutait ouvertement de sa gueule, et malgré lui le blond ne pouvait que se sentir gêné, alors que ses propos auraient du l'énerver.

    Parce-que tout était vrai.

    Oui, l'Uzumaki trouvait effectivement le brun séduisant – qui ne l'aurait pas pensé ? - d'une beauté ténébreuse, à en couper le souffle. Selon lui, c'était inhumain de résister à sa carrure divine. Tout chez lui était parfait. Sasuke avait la beauté du diable. De ses muscles saillants, magnifiquement bien formés que ses vêtements asiatiques mettaient parfaitement bien en valeur, surtout au niveau du torse, où ses deux tétons roses semblaient vous narguer à continuité. De sa peau laiteuse, opaline, sans la moindre imperfection, et qui semblait si douce, faisant ressortir ses cheveux de jais, semblables au pelage d'une panthère noire, lui arrivant quasiment au niveau des épaules. De ses yeux onyx, d'une noirceur infinie, tels deux puits profonds qui semblaient vouloir vous attirer irrémédiablement vers les ténèbres. Naruto, tout en ignorant sa propre beauté, pouvait le dire sans complexe : son meilleur ami était un canon, une bombe vivante, et parfois – même souvent – le tourbillon se surprenait à le regarder avec un peu trop d’insistance, comme une gourmandise à laquelle il n'aurait jamais droit.

    Malgré tout, il était hors de question de l'avouer, jamais ! Plutôt mourir.

    - Ah non ! Ne crois surtout pas que je te complimentais ! Je ne suis pas...comme ça !

    Pourquoi Sasuke se mettait-il à rire, tout à coup ?

    - Bien sur ! Et tu ne passes pas non plus ton temps libre à mater Kiba sous tous les angles possibles !

    Merde ! Merde !! Merde !!! MERDE !

    Le soleil de Konoha avait toujours pensé être discret, mais deux personnes qui le grillaient en moins d'une journée, c'était franchement trop pour sa santé mentale. Il le voyait déjà se moquer de lui jour après jour, ses petits rires amusés toujours accompagnés de son éternel rictus satisfait.

    - Oui mais non, Kiba est... mon ami... je... ne faisais que... gloups... comparer.

    L'espace d'une seule seconde, le sourire du brun se fana, mais il se reprit rapidement.

    - Kiba, un simple ami ?

    Naruto secoua rapidement le tête de haut en bas, sa gorge nouée impossible à déserer .

    - Et tu crois pouvoir me faire avaler ça ?

    Nouveau mouvement de tête positif du tourbillon.

    Sasuke sortit un Kunai, et sa lame meurtrière brilla d'une lueur malsaine.

    - Vraiment ?

    Le fan de ramens ravala difficilement sa salive en faisant oui de la tête.

    - Tu en es sûr ?

    L'arme trouva son chemin sur sa gorge dans une légère pression.

    Naruto secoua vivement la tête de droite à gauche.

    - Donc, Naruto, dis-moi, mon cher Naruto, combien de fois tu t'es masturbé en pensant à lui ? Sasuke se tourna en direction de Shino, à qui il n'avait pas encore accordé le moindre regard depuis son arrivée. Dis-moi si c'est autant de fois que Shino l'a fait en imaginant Sai, Naruto. Ou pourquoi pas plus ?

    L'Uchiwa lui lança un regard noir, et à ce moment là, l'homme aux insectes sut qu'il savait. Et à quel point il en savait plus qu'il venait de sous-entendre. Sans aucun doute, il était au courant pour le baiser qu'il avait échangé - ou plutôt fait subir – avec Naruto.

    En parlant de ce dernier, il était extrêmement mal à l'aise, et pour cause : il se demandait comment son rival pouvait être au courant de quelque chose d'aussi intime, et se montrer aussi cynique face à ce sujet, voir froid.

    Oui, il avait déjà utilisé Kiba en tant que fantasme pour se soulager, seul le soir au fond de son lit, avec pour seule compagnie se main gauche. Combien de fois ? Elles étaient tellement nombreuses qu'il ne s'en souvenait même pas. Parfois même, lorsque son esprit était inspiré, il n'avait aucun mal à s'imaginer prit en sandwich entre lui et sa coéquipière au Byakugan, accomplissant tous trois des mouvements qui le faisait rougir à leur seule pensée tant ils étaient osés. Mais le pire, le plus humiliant, ça n'était pas ça, loin de là, mais ces matins où il se réveillait tout transpirant, avec un prime un caleçon complètement poisseux. A ce moment là, et sans même se souvenir de ses rêves, il savait de quoi il avait rêvé, mais surtout de qui, la seule personne capable de le mettre dans un tel état, de le faire jouir sans qu'il n'ait besoin de se toucher, rien qu'à sa simple pensée, l'entente de sa voix, ou encore la vision de son corps découvert. Et bien que ça aurait été bien plus facile pour lui, cette personne n'était ni Hinata, ni Kiba.

    Et cette personne se trouvait devant lui aujourd'hui, lui demandant avec un calme polaire le nombre de fois où il s'était touché tout en pensant à l'un de ses amis le plus ancien.

    Sasuke Uchiwa, son fantasme ultime.

    Franchement, quelle personne saine d'esprit n'aurait pas mis son grappin dessus, surtout dans ce village de cinglées, où toutes les jeunes kunoichi organisaient fréquemment des batailles de rues pour obtenir le cœur de cet homme si classe, beau et d'une puissance incroyable, qui était en plus un ex nukenin. Par dizaines, elles l'aimaient toutes à la folie, se mettaient à genou devant lui, capables de toutes les folies pour lui plaire, à lui, le jeune homme ténébreux qui ne s'était jamais attaché à personne d'autre que son frère, pour qui il avait mit en péril la vie du village, tout ça parce-qu'elles trouvaient que c'était si beau, l'amour fraternel.

    L'amour.

    Parlons-en un peu, tiens !

    Aux yeux de Naruto, tout était différent, il n'était pas comme toutes ces filles prêtes à lui lécher les pieds comme des chiennes fidèles, lui s'était toujours considéré comme son égal, et malgré cela l'avait toujours admiré, secrètement bien sur. Une rivalité enfantine, débouchant sur une amitié qui l'avait consumé au fil des années, se demandant toujours pourquoi il souffrait tant, pour quelles raisons il tenait plus encore que Sakura à réintégrer Sasuke au village qu'il avait abandonné de son propre chef, uniquement pour acquérir plus de puissance, allant jusqu'à se mettre à genou devant le Raikage rien que pour sa pomme, à lui qui n'aurait pas levé le petit doigt pour lui.

    Puis un beau jour, alors que la guerre ninja était à son apogée, Sasuke était simplement apparut, et avait simplement dit qu'il réintégrait le village et deviendrait hokage comme si c'était normal, comme si ses parole suffiraient à effacer tout le mal qu'il avait fait en s'en allant. Et n'empêche que ça avait marché, parce-que l'hokage, c'était cette vieille Tsunade, et que cette femme, malgré les apparences, elle avait un cœur en or, et un instinct maternel sur développé, et qu'elle avait eu envie de le protéger, ce petit enfant issu d'un clan maudit, tout ça pour les beaux yeux de son chouchou de Naruto.

    Après ça, une horde de femmes, plus où moins jeunes, avaient attenté à la virginité du ninja, si bien que le jeune homme s'était vu obligé de quitter sa résidence pour un temps, toujours blasé par les avances de filles qui ne faisaient que l'ennuyer, pour venir s'installer chez Naruto, «  Pour un temps seulement, ça l'aidera à se réintégrer plus facilement . » , avait suggéré Tsunade.

    Depuis le brun squattait sans arrêt depuis des mois en prétextant que c'était plus facile comme ça, car ils exerçaient la plupart de leurs missions en duo ou en équipe selon leur humeur, mais qu'ils restaient de toute façon toujours ensembles, et le tourbillon, qui avait déjà assez de mal avec ses pulsions depuis l'arrivée en grande pompes de ses hormones, n'avait cessé de se manifester, et de manière plutôt fulgurante.

    Et c'est alors qu'il avait comprit.

    Il l'aimait .

    Pas comme toutes ces filles, pas pour son physique, sa descendance ou sa force. Mais simplement parce-que c'était comme ça, que leur lien était si puissant que des sentiments amoureux ne pouvaient être que son unique résultat.

    Il lui avait fallu du temps pour se l'avouer, plus deux ou trois verres d'alcool – bon d'accord plutôt neuf ou dix – et la psychologie de Sai, tirée tout droit de l'un des livres qu'il lisait sans arrêt.

    Et ô que ça avait été éprouvant, à cause de ça le blond avait du rattraper des années de sa libido mise sous silence, des heures éprouvantes à visionner des vidéos interdites aux moins de dix-huit ans ; à piquer en cachette les magazines d'Ino, tous pleins à craquer des plus beaux spécimens masculins du pays du feu, ou parfois de lingerie féminine assez découverte ; son temps passé dans la salle de bains ayant presque triplé ; et se surprenant même à faire comme son pervers d'ermite pas net, allant jusqu'à faire le voyeur dans les bains publics – le plus souvent en compagnie de Kiba qui était toujours partant pour ça, et qu'il ne se gênait pas pour mater également.

    Tout ça pour dire que c'était l'horreur, et qu'une fois de plus c'était encore la faute de Sasuke – et de ses fichues hormones, grrr !!!

    Voilà pourquoi il allait tout nier, nier en bloc comme à son habitude.

     

     

    Se casser, partir de cette merde, s'en aller loin de tous ces problèmes, et par la même occasion de ces deux schizophrènes qui étaient à deux doigts de s'entre tuer, ou de le tuer lui en premier, c'était au choix. Shino voulait partir, loin, très loin. S'exiler dans les montagnes les plus hardies, tant qu'il sortait de cette merde. Et ce moment où les deux bêtes sauvages ne faisaient pas attention à lui étaient sans conteste le meilleur...

     

     

    - Sasuke... MAIS COMMENT OSES-TU ?! ME DIRE QUE MOI, JE M'ABAISSES A UNE ACTION AUSSI HONTEUSE ?! TU ES VRAIMENT UN MALADE MENTAL !!! S’écria le blond tout en prenant soin de paraître offusqué, ce qui échoua lamentablement.

    Le nez du concerné se retroussa légèrement dans un sourire ironique, mutin, dévoilant ses dents d'une bancheur parfaite, et sublimement bien alignées , qui faisait autant tomber toutes les kunoichi un peu trop faiblardes d'esprit que trembler Naruto de terreur. Car ce sourire, il était probablement l'un des seuls à le connaître, et il était loin de signifier quelque chose de réjouissant, du moins pour lui. Puisque les rares fois où il avait vu ce sourire, il s'était retrouvé sous peu à l’hôpital, pas loin d'être castré par un Sasuke, très, mais alors très très hargneux.

     

     

    Mais Shino ne s'en soucia pas outre mesure, de ce sourire et de tout ce qu'il signifiait, et, se collant au mur pour sans doute disparaître encore plus qu'il ne l'était, se déplaça tel un crabe écervelé en direction de la sortie...

     

     

    - Ne me prends pas pour un imbécile, usuratonkachi. C'est justement parce-qu'il s'agit de toi que je t'en pense capable. Je suis au courant du nom du pervers qui t'a entraîné pendant presque trois ans, je connais toute la frustration qu'un shinobi qui ne pense qu'à devenir plus fort doit endurer, et par dessus-tout j’éprouve ta sensibilité, je ne l'ai que trop ressenti ces dernières années. Tu ne peux pas m'avoir comme ça, Naruto. Alors dis-le moi sincèrement : A quel point me trouves-tu séduisant ? Est-ce que moi aussi, je te sers simplement de fantasme pour te vider les couilles ?

     

     

    La conversation commençait à devenir intéressante, mais l'Aburame, loin d'être un grand curieux, préférait laisser ces deux là à leurs querelles de vieux couple. Surtout qu'il était à deux doigt d'atteindre la poignée...

     

     

    Jamais il ne serait capable de lui dire la vérité, sans quoi le brun se foutrait définitivement de sa gueule, avec ses sentiments fleur bleue, mais ça n'empêcha pas le futur hokage de prendre la mouche d'une façon assez spectaculaire, et surtout incohérente.

    - Un fantasme, toi ? Mais qui voudrais de ta sale tronche comme vision d'extase ? Tu fais plutôt parti de me cauchemars, oui !

    En effet, totalement absurde...

     

     

    Encore quelques centimètres, il y était presque...

     

     

    - Bien sur, et bientôt tu vas me dire que j'ai rêvé tout ce que je viens d'entendre. Pourtant, je dois te rappeler que nous avons un témoin, n'est-ce pas Shino ?

    Le jeune Uchiwa se tourna en direction de son « camarade » à deux doigts de se faire la malle, qui se figea sous ce regard menaçant, ravalant difficilement sa salive pleine d'insectes.

    - Oui...

    - Et je parie que notre grand ami Shino va nous aider à te sortir de ce pétrin, je me trompe ? Demanda le ténébreux avec un regard appuyé en sa direction, qui disait très exactement «  Si-tu-t'amuses-à-dire-autre-chose-je-te-foudroie-sur-place ». Franchement, même pour quelqu'un d'aussi froid que le jeune homme, c'était impossible de résister à une telle pression.

    - Bien sur...

    Naruto était comme absent, il se rendit seulement compte d'un mouvement à ses côtés, et de Shino qui revenait vers eux avec une mine dépitée, se demandant probablement comment il avait fait pour se mettre dans une merde pareille. Tout ce qu'il comprenait, lui, c'est qu'il venait d’acquérir un nouvel allié.

    Sauf que c'était le seul qu'il n'aurait jamais aimé avoir à ses côtés dans une telle situation.

    Avec Sasuke à ses côtés, ses chances de mourir prématurément venaient brusquement d'être multipliées par dix.

     

    Chapitre 6 : Attaque de crabes pubiens !

    Le soleil brillait, les oiseaux chantaient, Tsunade était au casino, Kakashi lisait son livre pervers, Konohamaru s'amusait avec ses équipiers, Ino arrosait des plantes, Gai tenait un long et barbant discours sur la jeunesse éternelle, Sai peignait, Ibiki torturait, Choji mangeait, Kiba aboyait, Lee s’entraînait, Sakura râlait, et Shikamaru regardait les nuages rêveur, tout en se demandent passablement ce que ses amis pouvaient bien être en train de faire. C'était en somme une journée tout à fait banale à Konoha.

    - Aie ! Ma main !

    - Ne bouges pas.

    - Facile à dire !

    - Dépêchez, je sens que je ne vais pas pouvoir tenir plus longtemps.

    - Toi, tu tiendras !

    - Ouch, mon pied.

    - Ta gueule !!!

    Enfin, pas tout à fait.

    Pendant que tout ce petit monde vaquait à ses occupations habituelles tout en étant tout de même extrêmement sur ses gardes, comme s'il attendait quelque chose, trois jeunes hommes étaient en train de se torturer l'esprit pour sortir des murs de ce village, dont la garde avait étrangement doublé ces dernières heures, impossible de l'approcher à moins de cent mètres.

    - Puisque je vous dis que ça ne sert à rien de faire la courte échelle, abrutis ! Il y a un garde tous les cinq mètres, et c'est pas des genins !

    - Merci de nous le faire remarquer, Einstein !

    - Kami-sama, comment je vais faire pour me casser de là, moi ?!

    - Et bien rends-toi espèce de lâche !

    - Hey ! Je ne suis pas lâche ! Juste craintif !

    - C'est un synonyme !!!

    - Ouais bon, ça va. Je vous jure, dès que je sors d'ici je demande l'asile à Suna.

    - Dixit celui qui veut devenir hokage .

    - Sasugay, c'est pas le moment !

    - Arrêtes de m'appeler comme ça, dobe.

    Ce sobriquet ma foi fort charmant que notre blond international avait donné à celui qui était censé être son meilleur ami venait du fait qu'il avait un jour eu

    le malheur de dire qu'il n'était pas intéressé par les filles. Le tourbillon en avait donc très intelligemment déduit qu'il était homosexuel, et le surnom avait bien évidement suivi. Même si le brun n'avait jamais confirmé toutes les rumeurs qui couraient à ce propos, il n'avait jamais démenti non plus, ce qui en soit constituait une preuve suffisante aux yeux de l'Uzumaki, qui le taquinait sans relâche avec ce surnom qui était soit-disant «  puéril, tout comme toi » selon les dires de son camarade.

    Mais l'heure n'était pas aux pseudonymes.

    - Mama mia ! Comment je vais me sortir de là, moi ?

    - Débrouilles toi, cet endroit est gardé comme une forteresse, on ne peut rien faire pour toi.

    - J'y crois pas ! Kami-sama ! Ce mec a le rinnegan ! Il a le rinnegan et c'est un ancien déserteur ! Et malgré ça il est impuissant lorsqu'il s'agit de me faire sortir moi, le seul être humain qui ne l'ait jamais abandonné, de ce village de sociopathes !

    - Tu es bien bruyant pour quelqu'un qui a acquis les capacités du sage des six chemins exactement au même moment où j'ai obtenu mon rinnegan.

    - Ouais bon, ça va ! J'ai compris ! Je vais me démerder tout seul si c'est ce que vous voulez ! Vous n'avez cas vous casser, lâcheurs !

    - C'est vrai ?! Alors adieu !

    Shino, toujours retenu en otage par ces deux cinglés, s'apprêta à se faire la malle lorsque le second brun lui lança son regard numéro quarante et un, intitulé, le plus simplement du monde : «  Si tu bouges, tu crèves. »

    Sasuke, assez désespéré, prit ensuite la parole.

    - On a pas d'autre choix, il va falloir y aller au feeling si on veut avoir une chance de s'en sortir. Beaucoup des gardes sont des membres de l'anbu, mais il existe néanmoins une faille dans leur système qui doit obligatoirement se trouver au niveau du clan Hyuuga, qui se trouve à côté des murs qui mènent à la forêt de ronces. Cet endroit est uniquement gardé par le clan, qui possède le byakugan, donc qui nous verra arriver facilement. Si Hinata nous voit en première, on a une chance de s'échapper, si tu y mets bien sur du tien, dobe.

    - C'est Shino son équipier, c'est à lui de la convaincre, je ne vois pas en quoi je devrais y mettre du mien.

    Le jeune homme abritant des insectes soupira.

    - Je me demande vraiment comment tu peux être aussi naïf et être le héros des shinobis. Hinata est dans mon équipe, mais elle ferait n'importe quoi pour toi. Plus qu'elle n'en ferait pour n'importe qui d'autre.

    - Ben, pourquoi moi ?

    - Pour rien, Naruto, pour rien...

    L'Uchiwa ricana, amusé par l'idiotie de son ami qui n'avait pas encore remarqué les sentiments pourtant plus que sincères que la jeune fille nourrissait pour lui depuis l'Académie. A l'époque, lui aussi aurait aimé que quelqu'un l'aime de cette façon, douce et volontaire, qui va bien au delà de l'apparence, et non pas comme toutes ces greluches qui ne voyaient en lui que le superficiel, lui, l'héritier d'un clan maudit. L'amour, sous sa forme la plus pure. La jeune Hyuuga aimait son ami de cette façon. Sasuke avait cru retrouver cette forme de tendresse qu'il avait perdu au départ de son frère en intégrant l'équipe sept. Kakashi qu'il considérait comme son second père, Sakura qui – même si elle avait le don de l'agacer – était une fille intéressante, et Naruto qu'il appréciait à sa manière, même si elle était un peu maladroite.

    C'était unique, c'était leur lien.

    Et ça l'était toujours, en quelque sorte. Même si au fil du temps, il s'était quelque peu … effrité.

    La faute à pas de chance, sans doute.

     

     

    La jeune héritière du clan Hyuuga fut la première à remarquer la présence de celui qu'elle aimait depuis sa plus tendre enfance accompagné de deux autres personnes qu'elle reconnut facilement comme étant pour l'un son coéquipier et pour l'autre le dernier survivant du clan Uchiwa.

    La kunoichi sourit, victorieuse. Elle avait toujours eu cet instinct féminin très utile qui lui avait indiqué que ça allait arriver.

    Mais visiblement, elle n'était pas la seule.

    Kiba, bien qu'il ne soit en aucun cas une femme, l'avait également senti, grâce à son flair légendaire. Mais contrairement à elle qui n'en fut pas plus étonnée que ça, lui laissa littéralement tomber sa mâchoire au sol lorsqu'il sentit l'odeur si familière de « l'entomologiste à la noix ».

    - Shino ! Abruti ! Qu'est-ce que tu fous avec eux ?!

    Le jeune homme se leva sur le toit du bâtiment principal du clan de sa meilleure amie et se mit à l'insulter de tous les noms d'oiseaux qu'il connaissait tout en braillant, visiblement contrarié.

    Il n'en fallut pas plus à l'Aburame pour retourner sa veste d'une manière assez spectaculaire, dévoilant une partie de sa personnalité qu'aucun n'aurait pu soupçonner jusqu'à ce jour.

    - A l'aide ! Ils m'ont pris en otage ! Ces deux tarés me détiennent en captivité !!!

    Mais pour lui il ne faisait que mentir à moitié, la preuve tenait en quelques mots : le regard noir que lui lança Sasuke.

    - Traître ! Saleté de traître qui ne sait pas rester en place quand il le faut ! Pesta le blond, déçu par un tel changement de comportement.

    Il allait assommer le trouble fait – ce qui n'aurait sans aucun doute fait qu'aggraver son cas – lorsqu'un sourire machiavélique s'imprima sur son visage et qu'une étrange lueur passa dans ses yeux de lagons, sans oublier son nez qui se retroussa légèrement dans une expression mesquine, une troll face en puissance.

    - Hey ! Vous connaissez pas la nouvelle ?! J'ai rencontré Shino dans les chiottes publiques tout à l'heure, et devinez ce qu'il était entrain de faire ! Je vous le donne dans le mille ! Il se br...

    - J'ai menti ! En vrai je suis leur complice ! Je suis là de mon propre gré, vous m'entendez ?! Alors ne venez surtout pas me sauver.

    Sa bouche disait quelque chose, mais son expression disait le contraire, l'Aburame n'était pas très convainquant.

    Mais ses paroles, bien qu'elles fussent en parfaite inadéquation avec ses pensées, arrivèrent tout de même trop tard, puisque ses deux camarades étaient déjà lancés à sa rescousse.

    Enfin, pas tout à fait.

    A peine arrivé à destination, le maître des chiens lui assena un coup magistral sur le crane, pas le moins du monde gêné par le fait qu'il était à proximité d'un Sasuke à deux doigts d'exterminer son coéquipier et d'un Naruto maintenant considéré comme étant un criminel.

    - Shino ! Espèce d'abruti, pourquoi tu t'es foutu dans cette merde ?!

    - Figures-toi que ne le sais pas moi-même !

    - Idiot de Naruto, pourquoi tu l'as impliqué dans cette histoire ?! Ça ne le regarde pas !

    - Parce-qu'il m'a dit qu'il m'aiderait, simplement.

    - Naruto-kun...

    - C'est faux, je n'y crois pas ! C'est vrai qu'il est bête mais pas à ce point là !

    - Hey ! Tu peux parler toi ! Sale clébard plein de puces !

    - Shino-kun...

    - Je ne te permets pas ! En plus ça n'était pas des puces mais des crabes pubiens !

    - Waouh !!! Comment t'as fais pour chopper ça ?!

    - Kiba-kun...

    - On se le demande ! Ben en baisant, tiens !

    - Tu dis ça comme si tu faisais ça tous les jours.

    - Parce-que c'est vrai, Kiba est un véritable coureur de jupons.

    - Sasuke-san...

    - Hein ?! Comment ça se fait ?!?!

    - Son côté sauvage lui donne un certain succès qui n'est pas à négliger. Toutes les filles faciles lui tombent dans les bras alors il en profite.

    - Quand même, t'es vache...

    - C'est la strict vérité. Karin, Sakura et Ino en même temps, la cinquième Mizukage, même Anko s'est fait avoir par son allure désinvolte, un vrai bourreau des cœurs !

    Le tourbillon parut assez troublé, la main sur le menton, l'air de se creuser les méninges, il lança :

    - C'est bizarre ça, il m'avait semblé que Sakura m'avait dit que Kakashi et Shikamaru avaient aussi attrapés des poils pubiens à un moment.

    Tout l'agitation autour de lui s'arrêta d'un coup. Sasuke cessa de soupirer, interloqué, Kiba ne finit même pas son insulte toute prête qu'il avait lancé à son coéquipier dont l'expression ennuyée changea d'un coup, Hinata se figea, devenue livide.

    - Naruto !!! Abruti! On t'as jamais apprit ce qu'est le secret médical ?! Bougre d'idiot !

    - Non, je ne connais pas ce mot, un problème ?

    - Oui ! Un problème ! Regardes-les ! T'as vu la tronche qu'ils tirent maintenant?!

    En effet, pour des têtes, ils en tiraient de bonnes, mais alors de très très bonnes.

    Entre Sasuke qui tentait tant bien que mal de garder un air impassible mais qui malgré tout était forcé de se pincer pour ne pas éclater de rire, Shino qui avait la bouche grande ouverte, gobant cette fois ses propres insectes, et Hinata qui était visiblement à la limite de faire une syncope, toute couleur ayant quitté son visage très pale par nature.

    Dans la tête de chacun se représentait ce schéma précis :

    Kiba à poil.

    Shikamaru à poil.

    Kakashi à poil.

    Kiba, Shikamaru et Kakashi ensembles, nus comme des vers.

    Kiba, Shikamaru et Kakashi étroitement liés, tous les trois.

    L'héritier du sharingan ne put pas tenir plus longtemps et explosa, son rire grave faisant fuir tous les oiseaux aux alentours.

    Un filet de salive coula le long du menton de l'Aburame.

    La seule jeune fille du groupe s'évanouit, raide comme un piquet, s'en était visiblement trop pour que son cerveau ne puisse le supporter.

    - HINATA ! Merde, merde, merde, merde ! Kiba ! Regardes ce que tu as fait !

    Le dresseur de chiens s'offusqua.

    - Ce que j'ai fait ?! La bonne blague ! Qui est l'abruti qui à laissé échapper cette putain d'information ?! Le responsable, c'est toi !

    Et alors que Sasuke était plié en quatre, se roulant par terre pour essayer tant bien que mal de reprendre contenance....

    - Ah oui ! Et c'est qui l'idiot qui à ramené sa fraise en se ventant de ses exploits sexuels ? Ça n'est sûrement pas moi !

    - Comment tu le pourrais ? Petit puceau !

    Et tandis que Shino ne parvenait toujours pas à s'extraire de son film intérieur ...

    - C'est moi que tu traites de puceau ?! Tu vas voire... 

    Et pendant qu'Hinata était toujours évanouie...

    - Quoi ?! Tu vas me faire quoi ?! Me baiser ?! J'aimerais bien voire ça !

    - Toi...

    Et au moment où les deux adolescents étaient sur le point d'en venir aux mains...

    - FERMEZ LA BANDE DE GAMINS ! IL Y EN A QUI ESSAIENT DE DORMIR !

    Kyubi se réveilla – enfin ! – d'un très long sommeil.

    C'est fou comme un simple chakra, aussi meurtrier soit-il, peut changer le comportement qu'autrui a à votre égard, et là, présentement, l'Inuzuka se tut brutalement, se recroquevillant dans un coin alors qu'un chakra rouge orangé sortait du corps de son camarade sans qu'il n'en ait donné la permission.

    - Hey ! Kurama ! Batard ! Qu'est-ce que tu fous ?!

    - Je t'évite d'aggraver ton cas. Cette gamine à l'esprit fragile, tu ferais mieux de l'emmener à l’hôpital au lieu de te battre avec ce clébard.

    - Qui c'est que tu traites de clébard ?!

    Kiba jappa en sentant le chakra s'épaissir en sa direction.

    - Je n'ai rien dit ! Oubliez moi !

    Pendant que le jeune homme montrait à quel point il était courageux, Naruto avait déjà prit sa camarade dans ses bras style mariée et l'emmenait à l’hôpital le plus proche. Ce fut ce moment que le ténébreux choisit pour s'arrêter de rire et se décider à le suivre.

    - Et tu comptes faire comment pour l'emmener ? Je te rappelles que tu es considéré comme recherché, à présent.

    - C'est là que tu interviens.

    - Et mon avis, il compte pour du beurre ?

    Le blond n'eut pas le temps de répondre qu'il dut sauter pour sauver sa peau, un énorme cratère se formant là où il était précisément quelques millièmes de secondes plus tôt. Des mines.

    - Oups, c'est pas passé loin !

    Au moment où il dit ça, une dizaine d'autres bombes explosèrent en même temps.

    - C'est quoi ce délire ?!?!

    - Dobe, fais gaffe. Personne à Konoha n'est capable d'un tel exploit, je ne connais qu'une seule personne qui soit assez douée pour provoquer une telle explosion et c'est … BOUGES DE LA !!!

    L'Uzumaki eut à peine le temps d'éjecter la kunoichi de ses bras et d'apercevoir un être androgyne aux longs cheveux blonds crier avec un rire machiavélique «  L'art est une explosion. » qu'il était déjà trop tard pour lui.

    Une bombe d'argile venait de lui exploser en pleine face.

     

    Chapitre 7 : Sasuke le camé ?!

    Naruto avait mal à la tête, vraiment. Il savait qu'il rêvait, sinon comment expliquer un flamand rose entrain de lui donner des coups de becs saccadés sur le visage tandis qu'autour de lui des milliers de couleurs s'entremêlaient de toute part ? C'était soit il était en plein songe, soit il était drogué aux champignons hallucinogènes. Sauf que dans un délire, on ne ressentait pas cette douleur béante, réelle, ni l'on entendait cette voix stridente, aiguë, insupportable, qui lui faisait bourdonner désagréablement les oreilles.

    - Naruto ! Espèce d'abruti ! Idiot ! Naruto réveilles-toi !

    Le jeune homme ouvrit lentement les yeux pour tomber nez à nez avec un point emplit de chakra qui rencontra directement son visage dans un charmant crack.

    Encore sonné, pas tout à fait éveillé, le blond remit en place le cartilage de son nez tout en regardant aux alentours, tentant tant bien que mal de reconnaître les formes autour de lui. Peu à peu, tout devint moins vague, et il fut en mesure de voir, juste au dessus de lui, une demoiselle aux cheveux roses entrain de le secouer comme un prunier tout en proférant mille insultes à son égard.

    Sakura…. Le flamand rose… tout s'expliquait…

    La jeune femme l'engueulait, comme d'habitude, c'était tout à fait normal et plutôt bon signe. Ce qui l'était moins, en revanche, c'était les dizaines de personnes l'entourant avec des regards assassins, et la petite poignée de ninjas dos à lui, kunai en main, qui empêchaient les autres de s'approcher de lui plus que nécessaire. Deux personnes en tout. Deux. Voilà le nombre d'amis qui tenaient réellement à lui, assez pour se jeter tête baissée dans une mort certaine uniquement pour le protéger.

    Hinata Hyuuga, byakugan enclenché, dégageait une détermination rare, qu'il avait déjà ressenti lorsqu'elle s'était interposée dans son combat contre Pain, tout son corps clamait «  Je te protégerai. C'est ça ma voie du ninja ! ».

    Sasuke Uchiwa, son rinnegan en marche, dont l'aura mortelle emplissait la pièce, en donnant presque la nausée à son meilleur ami. Jamais Naruto ne l'avait vu avec une telle colère, une haine qui promettait la mort à quiconque s'approchait de lui.

    - Cassez vous de là, bande de connards.

    - Sûrement pas, c'est toi qui va nous obéir gentiment et nous livrer ton copain sur le champ.

    On fond de la pièce, Tsunade et Kakuzu étaient en train de parier dans leur coin en grands cupides qu'ils étaient, ne se préoccupant guerre de l'aura étouffante qui pesait tout autour deux 

    - Lequel va craquer en premier ?

    - Je parie que c'est Sasuke, ce n'est qu'un gamin. Même lui ne peut pas supporter une telle pression.

    - Moi je pense plutôt que ce sera les autres. Je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi intense, même moi qui devait me coltiner Hidan tous les jours je ne l'ai jamais autant haï.

    - Hey ! C'est pas sympa ! Espèce d’avare prétentieux !

    L'adolescent n'avait jamais autant espéré que la malchance légendaire de sa grand-mère de cœur soit mise en action.

    Plus loin, Sai et Shino étaient entrain de sa rouler un magnifique patin, filmés par une bande de pucelles – et de puceaux - prè pubères entrain de saigner du nez. Parmi elles, Tenten était de loin la leader, ne se gênant pas pour siffler et pour exercer des danses en chantant à tue tête «  Yaoi ever ! ».

    Juste à côté, Sasori et Deidara tenaient une passionnante discussion sur l'art . Discussion qui avait dégénérée en bagarre au fil que le ton montait. On se demandait pourquoi ces deux là s'étaient retrouvés dans la même équipe…

    Gai et Lee s'étaient tapés l'incruste et faisaient à présent des tours de salle en guise d’entraînement.

    Kakashi et Kiba parlaient du nouveau tome de « tactiques de dragues » tout en comparant leurs conquêtes étrangement similaires, et ce juste à côté de la grande commère du village : Ino Yamanaka, qui ne perdait pas une miette de ce qui était entrain de se dire, et ce même si son nom était sans doute le mot qui revenait le plus souvent dans la conversation.

    Choji s'était installé une table de pic nique au beau milieu de la pièce, se gavant de chips et autres produits contenants cent dix pour-cent de matières grasses sous l’œil réprobateur de Shikamaru qui se contenta pourtant de lâcher un profond soupir suivi d'un « galère » ennuyé et de s'asseoir aux côtés de son pote de toujours, pas le moins du monde préoccupé par le fait que l'un de ses camarades le plus ancien était sur le point de se faire exécuter publiquement.

    Et la furie rose bonbon, alias sa coéquipière adepte d’ultra violence, alias la fangirl déjantée ayant harcelé Sasuke, alias la seule personne sans histoire de son équipe, alias la fille qu'il avait aimé de façon hypocrite pendant des années, alias Sakura Haruno, qui ne cessait de le secouer comme un pommier. C'était trop pour son pauvre crâne . Il allait vomir…

    - Naruto baka ! Pourquoi t'es revenu ! Triple abruti ! Et dans l’hôpital en plus ! T'as envie que les infirmières te violent avant de jeter ton cadavre soigneusement découpé par leurs soins aux chiens de la famille Inuzuka, c'est çaaaaa ?!

    - Sakura-chan, parles moins fort s'il te plaît, j'ai mal aux oreilles

    Alors comme ça ils étaient à l’hôpital. Mais pourquoi ? Le tourbillon tenta de se souvenir de ce qui aurait pu le mener là mais tout ce qui lui revenait en mémoire était cette explosion et… attendez... une EXPLOSION ?!

    Oh putain oh putain oh putain oh putain !

    Naruto se souvenait de tout maintenant. De l'évanouissement d'Hinata, l'apparition soudaine de Kyubi, le champ de mine, et puis cette bombe qui lui avait explosé en plein visage. Mama mia !

    - UN MIROIR ! J'AI BESOIN D'UN MIROIR !

    Il y eut un long silence où l'on pouvait même entendre les insectes du clan Aburame péter. Pourquoi personne n'osait rien dire ? Le visage du genin se décomposa.

    Puis Sakura prit la parole.

    - Naruto… Je ne suis pas bien sure que…

    - Un miroir. Tout de suite.

    Sa voix était grave, présentant quelque chose d'horrible. Un effroi, une horreur . Quelque chose qui n'était pas censé exister.

    - Naruto...

    - Soit, donnes-lui en un qu'on en finisse. Était intervenue l'hokage après avoir fixé la mise de son pari.

    - Mais…

    - Pas de mais, fais-le.

    Les mains tremblantes, la jeune fille sortit son poudrier de sa poche – depuis quand était-elle aussi féminine ? - et l'ouvrit devant son camarade. Celui-ci ne sut comment réagir et resta la bouche grande ouverte, les yeux écarquillés, béat.

    Sa peau… sa peau si belle, si bronzée, ce parfait épiderme reflétant avec délice les rayons du soleil était à présent blanc, terne, cadavérique.

    Sa bouche… sa bouche aux lèvres habituellement pleines, tentantes, n'était plus qu'un long trait laissant entrevoir une langue visqueuse gigantesque.

    Son nez… son nez d'une finesse incroyable, un joli nez retroussé dont il était si fier, ne se résumait à présent plus qu'à une paire de narines dégoûtantes.

    Son menton… son petit menton discret avait triplé et était devenu bien plus carré.

    Ses cheveux… ses cheveux blonds de blés qui ressemblaient tant à ceux de son défunt père ne se résumaient plus qu'à de longs fils noirs de suie, plus gras qu'ils ne l'avaient jamais étés.

    Et puis ses yeux… ses yeux de lagons dont ils étaient si fier, ses deux grandes perles océaniques à l'intérieur desquelles on avait envie de plonger et de s'y noyer, n'étaient plus que deux billes jaunes minuscules, entourées d'un maquillage violet qui faisait ressortir l'ensemble avec horreur.

    Orochimaru...il avait la gueule d'Orochimaru.

    - AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!! PUTAIN DE MERDE !!! C'EST QUOI CAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ?!

    Sai choisit ce moment pour arrêter de rouler une pelle à Shino, et, en professionnel de psychologie qu'il était – tous ces livres qu'il avait lu ne lui avaient pas servis à rien, hé ! – déballa son discours sur le pourquoi du comment.

    - Et bien vois-tu ceci est ton nouveau visage, certes il est à vomir, semblable à celui d'un zombie, mais c'est ton nouveau visage maintenant et tu vas devoir apprendre à vivre avec cette gueule de déterré tout le long de ta vie…

    - TA GEULE PUTAIN !

    Son visage… son si beau visage était maintenant celui d'un serpent transsexuel, pas besoin de lui rappeler, merci !

    Naruto se mit à sangloter, sa coéquipière se remit à le secouer, cette fois-ci tellement fort qu'il ne distinguait plus rien autour de lui.

    - Naruto ! Sale mauviette ! Si tu chiales encore une larme je te frapperais jusqu'à-ce qu'on ne puisse plus voir ton putain de visage, ni rien d'autre d'ailleurs ! De la manière la plus sanguinolente que tu connaisses ! Mes premières règles, à côté, ça sera rien ! Pigé?!

    Le jeune homme frémit de terreur, et il ne fut pas le seul. Toute personne dans la pièce se mit à trembloter en se remémorant le drame . Qui à Konoha ne se souvenait pas parfaitement des premières menstruations de sa camarade ? Cet événement avait été marqué d'une croix rouge comme étant l'un des événements les plus sombre de l'histoire du village, en septième place après la libération de Kyubi, l'attaque de Pain, le massacre du clan Uchiwa, les examens chunin durant lesquels Orochimaru avait infiltré le village, la grande révolte de Madara et l'incident qui avait mené le clan Hyuuga au sacrifice du chef de la banche secondaire. La jeune femme les avait eu tard, elle avait presque seize ans à l'époque… et pour le plus grand malheur de tous… elle avait été aux Onsens. Toute l'eau du bassin était devenue rouge sang, et ça avait infecté le village entier et les plans d'eaux alentours. Ce triste accident avait duré toute une semaine avant que l'eau redevienne potable. Ce tragique épisode était connu comme étant le plus grand dégât des eaux de l'histoire de Konoha.

    … Du moins avant aujourd'hui.

    Personne n'avait envie que la catastrophe se reproduise, l'Uzumaki le comprit aux regards lançant des éclairs que les autres shinobis lui lançaient. Ce fut pourquoi il cessa instantanément de chouiner .

    La rose le gratifia d'un de ces sourire hypocrite qu'elle adressait généralement à Sai – ou que Sai adressait à tout le monde.

    - Voilà qui est mieux.

    - Naruto-kun ! Poussez-vous !

    L'héritière du clan Hyuuga se jeta sur lui, le poussant à terre. Une faux à trois branches passa à quelques millimètres de sa tête, si près qu'il l'entendit siffler à côté de son oreille.

    - Merde ! J'étais à deux doigts d'y arriver ! Rouspéta Hidan en récupérant son arme plantée dans le mur.

    - Si ton Dieu existait, tu ne l'aurais pas manqué. Commenta Kakuzu en comptant son argent.

    - La ferme l'avare ! Jashin est le meilleur ! Je vais lui demander de te faire bouffer tes putains cinq cœurs un par un ! Tu verras s'il existe pas après !

    - Ouais ouais… Le seul Dieu existant, c'est l'argent. Répondit l'autre en baillant.

    - Connard ! Tu veux ma faux dans ta gueule ?!

    Pendant que ces deux là monopolisaient l'attention de la pièce, Sasuke et Hinata en avaient profité pour soulever chacun Naruto d'une épaule et pour se barrer ni vus ni connus. Et ça aurait pu marcher… si seulement Gamakichi n'avait pas exactement choisi ce moment pour apparaître sans prévenir. Le jeune crapaud ayant eu une incroyable poussée de croissance ces dernières années,écrasa les trois fuyards dans leur course effrénée.

    - Oups, désolé.

    - Gamakichi… Je. Vais. Te. Tuer.

    - Plus tard si tu en ressens l'envie ! Pour l'instant l’heure est grave Naruto ! Tu ne devineras jamais ce qui s'est passé au Mont Myôboku !

    Naruto secoua la tête. Non, en effet, il ne le pouvait pas. Il n'avait rien d'un devin, ni d'une quelconque autre divinité pouvant lire dans les boules de cristal.

    - Nous avons étés inondés ! Il paraît que tout le monde ninja est dans ce cas ! Et apparemment le problème vient de ce village, Naruto !

    Le jeune homme écarquilla les yeux, prenant un temps monstre à assimiler ce qui s'était passé, ce qui se passait et ce qui aller ce passer.

    Il avait provoqué une putain d'inondation mondiale.

    - NARUTOOOOOOOOOOOO !!!

    Un tremblement remonta lentement le long de sa colonne vertébrale alors qu'il entendait des milliers de voix crier son nom et le sol trembler de plus en plus fort en sa direction.

    Il était foutu.

     

     

    Naruto Uzumaki immergea lentement de l'hypnose dans laquelle il était englouti, ses magnifiques yeux lagons grands ouverts fixaient son coéquipier dont la pupille fit d'étranges motifs avant de redevenir normale, d'un noir pénétrant.

    - Alors c'est ça les rêves chelous que tu fais ?! Tu devrais te faire enfermer.

    Son ami parut contrarié, mais ne le montra pas. A la place, il prit une grande bouchée d'air. Utiliser le kaléidoscope hypnotique infini sur son meilleur ami dont le chakra amplifié de son démon rejetait toutes les techniques d'illusions pendant aussi longtemps devait être fatiguant, même pour lui.

    - Bienvenu dans mon putain d'enfer.

    Le blond se mit en position d'intense réflexion.

    - Remarque… je vois bien Kiba avoir des crabes pubiens. Et Shino rouler une pelle à Sai… ce n'est pas impossible. Ce qui est vraiment délirant, c'est que je puisse te trouver sexy, toi ! Tronche de cake.

    Sasuke claqua sa langue contre son palais, irrité.

    - Roh, c'est bon.

    Mais le futur hokage, bien décidé à pousser le vice jusqu'au bout, le taquina un peu plus :

    - En revanche, ce petit surnom, Sasugay, te sied à merveille.

    - Sans commentaire.

    Le brun détourna la tête, et Naruto aurait juré qu'il le boudait. Si ça n'était pas mignon, ça !

    Décidé à se rattraper, il se cramponna à lui et commença à minauder d'une voix étrangement semblable à celle de leur équipière aux cheveux roses.

    - Mais voyons Sasuuuuuuuke !!! Tu sais biiiiiien que je riiiiiiiigoles ! Même si tu t'appelais vraiement comme çaaaaaaa je t'aiiiiiiiime quand même !

    L'Uchiwa se détendit légèrement, se permettant même un léger sourire en coin.

    - Dobe, qu'est-ce que tu peux être con.

    - Je sais, c'est pour ça qu'on est pote. T'es bien pire que moi.

    - Hn.

    - N'empêche, j'aimerais pas être toi. Tes hallus elles font grave flipper. Tu devrais vraiment songer à consulter.

    Sasuke déposa un baiser sur la bouche de son amant et lui répondit :

    -Promis, demain j'arrête la kétamine…

     

     

    FIN


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  • Genres : Amitié/ Romance

     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : G
     
    Couple : Sasuke x Naruto
     
    Résumé : D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours été seul, mais ça a changé à son arrivée...
     
    Mon blabla : Petit OS sur les sentiments de Naruto envers notre ténébreux de Sasuke extrêmement court.
     
     
     
     
     
     

    D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours été seul.

     

    Je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs, mais les gens m'évitaient, me haïssaient, certains m'appelaient même « le démon ».

     

    Étais-je aussi repoussant que ça ? Je me le demandais.

     

    Qu'avais-je fait pour mériter une telle méprise de la part de tout le monde ?

     

    Qu'avais-je fait pour mériter tous ces regards de travers, toutes ces insultes que même le plus fort des adultes ne pourrait pas supporter ?

     

    Qu'avais-je fait pour être tant mis à l'écart, pour ne pas avoir un seul ami, une seule personne qui viendrait me consoler ?

     

    Je n'étais qu'un enfant, c'était si injuste de me faire ça sans raison.

     

    La vie était cruelle avec moi, je n'avais personne pour me comprendre, aucun ami pour sécher mes larmes, je n'étais qu'un monstre aux yeux des habitants, et je m'étais déjà fait à l'idée que moi, Naruto Uzumaki, finirait mes jours seul.

     

    C'est alors qu'il est apparu dans ma vie.

     

     

     

    D'aussi loin que je me souvienne, je l'ai toujours vu heureux.

     

    Il avait une famille, pas d'amis mais ça n'avait pas l'air de l'attrister tant que ça .

     

    Il était un garçon populaire, à qui tout le monde voulait ressembler.

     

    Même moi.

     

    Mais un jour survint le drame Uchiwa.

     

    A ce moment là, même si j'en ai honte, je dois avouer que ça m'a rendu heureux, je n'étais plus le seul à être isolé maintenant. Nous étions deux.

     

    Quelquefois, quand je le regardais, je le surprenais à faire de même, et immédiatement, nous détournions le regard, il est vrai que nous étions des garçons assez bûtes à l'époque.

     

    Et aujourd'hui encore.

     

    Cependant, ça ne nous avait pas rapprochés pour autant, jusqu'à-ce que nous nous retrouvions dans la même équipe.

     

     

     

    D'aussi loin que je m'en souvienne, je l'ai toujours admiré.

     

    Sa classe quand il combattait, à quel point il était fort pour son âge.

     

    J'étais jaloux de lui, je voulais être comme lui.

     

    Nous sommes rapidement devenus rivaux, et de rivaux, nous sommes passés à amis.

     

    Puis, sans que nous nous en rendions compte, nous étions devenus aussi importants l'un pour l'autre.

     

    A chaque fois que nous marchions côte à côte, je ne pouvais empêcher les battements de mon cœur de se faire irréguliers.

     

    Son souffle contre ma peau lorsqu'il me parlait me rendait complètement fou, son toucher quand nous combattions mettait à rude épreuve ma raison.

     

    Et sa main dans la mienne, je ne peux même pas en parler sans en avoir des frissons.

     

    Je l'aimais, oui, j'étais amoureux de Sasuke Uchiwa.

     

    Quelquefois, quand nous étions seuls, nous nous accordions ce genre d'affections, il me prenait amoureusement la main, venait embrasser avec douceur chaque parcelle de mon visage, et il me murmurait :

     

    « Tu n'as plus besoin d'avoir peur, nous sommes deux maintenant. »

     
     

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  • Nombre de chapitres : 8

     

    Statut : En cours

     

    Genres : Amitié/ Romance/ Humour

     

    Orientation sexuelle : Yaoi

     

    Rating : 13+

     

    Couples : Sasuke x Naruto / Sai x Sakura / One-sided  Naruto x Hinata

     

    Résumé : Alors que Naruto croit enfin pouvoir faire ses preuves en recevant une mission de rang S, c'est un véritable défi aussi dangereux qu'impossible à réaliser auquel il se retrouve exposé. Séduire un Uchiwa est encore plus difficile qu'il n'y paraît, en particulier lorsque celui-ci vous cache bien des choses...

     

    Mon blabla : Fanfiction écrite sur un coup de tête, j'avais du temps à tuer pendant les vacances alors j'ai prit de l'avance sur mes écrits au lieu d'en prendre sur mes devoirs ( et oui je sais, je suis une mauvaise élève) et voilà ce que ça à donné! C'est assez moyen mais je l'aime bien malgré tout ^^

     

     

     

    Chapitre 1 : Vous voulez ma mort ou quoi ?

    Naruto venait de fêter ses dix-neuf-ans, il était le plus heureux des ninjas du monde entier. Il était parvenu à ramener son meilleur ami au village, avait tout fait pour que la vieille femme qui portait le titre d'Hokage accepte de le réintégrer et même de faire passer sa trahison pour une mission secrète d’infiltration ; ainsi, tous les villageois pensaient que l'Uchiwa était en réalité un Héros. Le fils du quatrième hokage venait d'apprendre qu'il serait très prochainement le parrain du fils de sa meilleure amie aux cheveux roses et de Sai qui lui avait déclaré sa flamme à la fin de la guerre. Bien évidemment, au début, Sakura l'avait rejeté, mais elle avait finalement comprit qu'elle ne pouvait demander mieux qu'un homme qui l'aimait et qui la respectait ( contrairement à Sasuke). Finalement promu Jonin – et oui, il était enfin parvenu à passer ces foutus examens, Naruto était toujours connu comme étant le ninja le plus imprévisible du monde entier et avait dépassé depuis longtemps ses maîtres pour lesquels il nourrissait tout de même un profond respect et une immense gratitude. Notre blondinet préféré avait également regagné toutes les habitudes qu'il avait auparavant avec le ténébreux, ce qui, il faut le dire, le réjouissait plus que tout.

     

     

    Aujourd'hui était une très belle journée étonnement ensoleillée pour un début de Janvier, ce qui constatait fortement avec la neige présente dans les rues et les enfants qui s'amusaient joyeusement à la bataille de boules de neiges. L’hôte du démon-renard s'en prit d'ailleurs une en pleine figure alors qu'il passait par hasard au milieu de la bataille. Il chercha le fautif du regard mais ne vit personne. Après un bon quart d'heures de recherches intensives pour trouver le coupable, il abandonna finalement, haussant les épaules . Ce n'était pas le moment de traîner, et pour cause, la vieille Tsunade l'avait appelé d'urgence pour qu'il vienne dans son bureau. Il se demandait ce qu'il avait encore bien pu faire pour être demandé à ce point. En effet, L'Uzumaki avait beau avoir grandi durant toutes ces années, il n'en restait pas moins toujours aussi gamin et farceur qu'avant, ce qui lui valait souvent d'être réprimandé par l'hokage. C'est donc tel un condamné qu'il se rendit au bureau de la blonde à la forte poitrine, ne prenant même pas la peine de frapper quand il y entra. Après tout, il ne savait pas ce qu'il avait encore pu faire, mais il était fichu d'avance, alors un peu plus ou un peu moins...

    -Sale gamin ! Tu pourrais frapper ! S'énerva la dame en lui lançant un regard irrité. Naruto ne réagit même pas, il avait tellement l'habitude de se faire engueuler que ce genre d'intimidation ne fonctionnait même plus, quoique...

    La vielle femme qui paressait pourtant à peine vingt ans soupira bruyamment, elle était visiblement fatiguée, et le malicieux blond pouvait la comprendre vu le nombre de paperasses entassées qui recouvraient le meuble sur lequel elle était accoudée.

    -Entre et assieds-toi. Ordonna-t-elle d'une voix fatiguée.

    Le jinchûriki fit les gros yeux, réellement surpris, il se demandait pourquoi Tsunade prenait la peine de lui demander de s'asseoir si son but était de lui passer un savon. Habituellement, elle se contentait de lui crier dessus et de lui mettre quelques coups, pas besoin de le faire asseoir pour ça. Naruto commença à trembler, des sueurs froides se formèrent sur sa peau, sur ce coup-ci, il le sentait mal, qu'avait-il fait pour que la femme qu'il considérait comme ça grand-mère se comporte si étrangement ? Et surtout, qu'allait-elle lui faire subir.

    -Qu'est-ce que tu attends pour t'asseoir ?! Grogna la blonde avait agacement.

    Très lentement, l'Uzumaki vint prendre place en face de son cinquième hokage, la façon dont elle le fixait le tendait extrêmement, il n'avait qu'une seule envie : mourir avant qu'elle ne le punisse pour une bêtise qu'il n'avait probablement pas fait exprès de commettre.

    -Naruto... J'ai une mission pour toi, une mission de rang S.

    Quelques secondes de flottements avant que le mangeur de ramens ne réagisse.

    -Quoi ?! Mais c'est GENIAL !!! TROP COOL !!! S'extasia-t-il.

    Et lui qui pensait qu'il allait être sévèrement amoché, il se trompait lourdement ; enfin, pas sur...

    -Calmes-toi...

    Trop heureux pour désobéir – c'est qu'il ne voulait surtout pas voir sa précieuse mission lui filer entre les doigts à cause d'une faute de comportement – Naruto se rassit sur sa chaise qu'il ne se rappelait même pas avoir quitté et reprit un air le plus sérieux possible devant l'air grave qu'affichait le sensei de Sakura.

    -Ta mission... est extrêmement difficile, et il n'y a que toi qui puisse la remplir. Alors écoutes-moi bien : je t'interdit de la refuser ! Tu m'entends ?! Qu'importe la raison, si tu te défiles, je te tue !

    Le tourbillon haussa un sourcil, il ne voyait pas trop où elle voulait en venir mais bon...

    -Pourquoi refuserais-je une mission de rang S ? Cela fait tellement longtemps que je t'en demandes.

    Tsunade se pinça l'arrête du nez tout en se mordillant nerveusement la lèvre inférieure.

    -Cette mission... est un peu spéciale. Normalement, tu n'auras même pas à sortir du village pour l'accomplir.

    De moins en moins compréhensif, l'espiègle garçon en combinaison orange demanda :

    -Comment une mission de rang S peut-elle se dérouler au village ?

    -Et bien... (L'hokage cherchait les mots, ils semblaient lui glisser entre les lèvres, ce qui l’agaçait grandement) Pour cette mission... tu dois...

    -Je dois... ? Insista le blond pour pousser la vieille femme à cracher le morceau.

    -Draguer Sasuke. Lâcha celle-ci en cognant ses poings contre le bureau en bois.

    Naruto crut s'étouffer, ce n'était pas possible, c'était une blague de mauvais goût ! Où était la caméra ? Cette mission n'était pas de rang S, une mission de rang S était possible à réaliser, mais là... se rendait-on compte que l'on lui demandait l'impossible ? Sasuke Uchiwa n'avait jamais aimé personne, il était l'être le plus réservé niveau sentiments qu'il connaissait ; et en plus de ça, c'était son meilleur ami, qui plus est un garçon ! Qui avait eut l'idée farfelue de lui confier une mission aussi dingue ?! Mais attendez, il savait parfaitement qui c'était...

    -Baa-chan ! Vous n'êtes pas sérieuse ?! S'écria-t-il la voix plus aiguë que jamais.

    -Malheureusement, si. Et il n'y a que toi qui puisse l'accomplir.

    Naruto se mit à rire. Non non non ! Tsunade était une menteuse ! Elle ne trouvait pas du tout ça malheureux, le blond était même certain qu'elle se délectait de lui faire perdre la boule ainsi.

    -Impossible, je ne peux pas, je ne peux pas accepter ça. Sasuke est mon...

    -Meilleur ami ! Je sais ! Et c'est justement pour ça que j'ai fait appel à toi – ça et le fait que tu maîtrises un jutsu tout particulier que tu pourrais utiliser à ton avantage. Depuis qu'il est entré au village, tu es pratiquement le seul qui puisse l'approcher. Il n'a jamais été avec personne, pas une seule fois il n'a eut de rapport amoureux ! Certains en viennent même à se demander si il n'est pas frigide ou asexué, tu te rends compte ?! Naruto... des gens me l'on demandé à genou, elles sont plusieurs à se mourir d'amour pour lui, et tu es le seul, à l'aide de ton sexy Justu, qui puisse répondre à leurs questions. Alors s'il-te-plait, utilises ta technique de transformation et vérifie ce qu'est réellement ton ami. Au mieux, il sera gay et tu auras juste à vérifier ça en lui faisant des avances sous ta véritable forme, au pire, il s'avéra que Sasuke a été tellement longtemps plongé dans les ténèbres qu'il ne ressent plus aucun sentiment humain.

    Le monologue de la femme aux énormes attributs terminé, le blond en resta pantois. Sasuke, frigide ? Sasuke, asexuel ? Ou encore Sasuke, gay ? Il n'y avait jamais réfléchi, mais il est vrai que chaqu'un de ces mots collait plutôt bien à son ami dont la froideur n'était plus à prouvée. Mais peut-être qu'il était seulement coincé et qu'il avait seulement besoin d'un petit coup de pouce pour le débloquer ? Dans ce cas, il allait s'en charger, foie d'Uzumaki !

    -C'est d'accord, je vais m'en charger, mais juste une chose...

    La vieillarde haussa un sourcil, elle ne s'attendait pas à une réponse positive de la part du blond aussi rapidement.

    -Quoi donc ?

    -COMMENT SUIS-JE CENSE DRAGUEUR SASUKE ?! C'EST IMPOSSIBLE ! CE N'EST PAS UNE MISSION DE RANG S QUE VOUS M'AVEZ REFILE MAIS PLUTÔT UNE MISSION DE RANG S++++++++++ !!!

    -Suffit ! Grogna Tsunade. Sors de mon bureau !

    -Mais... Naruto bredouilla, il fallait qu'il gagne du temps. Et si il n'aime pas les cheveux blonds ?

    Un sourire mutin se forma sur le visage de l'hokage cinquième du nom.

    -Oh que si, ils les aime, crois-moi....

    -Mais...

    -Pas de mais ! Dégage !

    C'est à coups de pieds que le héro de Konoha sortit su bureau de sa supérieure, un air grognon sur le visage, comment était-il censé s'y prendre pour draguer son meilleur pote ? Tsunade voulait vraiment sa mort à lui refiler des missions pareilles. Il soupira et s'en alla en direction de son domicile.

     

    Pendant ce temps dans le bureau de la blonde :

    La cinquantenaire était très satisfaite d'elle-même, elle savait qu'à force de le menacer, le disciple de son ancien équipier finirait pas céder, mais pas aussi facilement . Heureusement que Naruto était l'être le plus naïf qu'elle connaissait, la tâche allait être franchement plus facile à réalisée ainsi. Flattée de son autorité, elle s'autorisa un léger rictus satisfait.

    -Je ne savais que tu pouvais être aussi malicieuse. Fit une voix derrière elle.

    Nullement surprise d'entendre Kakashi à sa fenêtre, elle se tourna vers lui, le fourbe était encore entrain de lire son bouquin de pervers signé Jiraya, ce qui rendit quelque peu nostalgique l'ancienne avant qu'elle ne se ressaisisse, toussotant avant de répondre :

    -Et alors ? Je suis de ceux qui pensent qu'un peu d'aide ne se refuse pas, même si j'imagine parfaitement qu'il aura des envies de meurtres sur moi quand il l'apprendra...

    -Tu n'as pas tord, et puis, ça pourrait être amusant de voir notre si naïf et innocent Naruto draguer Sasuke. Le pauvre ! J'imagine ça tête d'ici !

    -Il est vrai que Naruto n'est pas le genre d'homme à aller courir après les filles, je me demandes si il va s'en sortir... S'enquit l'hokage.

    L'homme aux cheveux gris baissa les yeux vers le livre dont il avait été obligé d'interrompre la lecture pour converser avec la dame – celle-ci détestant ne pas voir les yeux des personnes à qui elle parlait – et soudain, ce fut comme une illumination, Kakashi avait une idée, une idée de génie !

    Son masque se plia de façon à se que l'on puisse voir qu'il souriait, Tsunade le remarqua et dirigea ses yeux vers l'ouvrage, ouvrant en grand ses pupilles avant de demander.

    -Ne me dis pas que tu vas... ?

    -Si, parfaitement, je sens que l'on va bien s'amuser.

    Et sur ces dernières paroles, le possesseur du Sharingan disparut dans un nuage de fumée.

     

    ***

     

    L'Uzumaki traînait lourdement des pieds sur le chemin de son appartement, il avait beau réfléchir encore et encore, il ne voyait pas comment s'y prendre pour séduire son meilleur ami. Il faut dire qu'ayant été amoureux de la fleur de cerisier pendant des années, il se contentait d'essayer d'obtenir un rancard de sa part de temps à autres, ce qui échouait à chaque fois puisqu'il se retrouvait toujours avec une bosse sur la tête. Mais quand, au fur et à mesure des années, ses sentiments pour elle s'étaient estompés, il ne s'était plus du tout préoccupé des filles, et encore moins de la drague ! Aussi naïf qu'il était, il ne savait pas du tout comment charmer une personne, surtout Sasuke qui s'était toujours montré impassible devant les avances de tant de demoiselles dont certaines qui étaient pourtant vraiment très jolies, alors pour un garçon aussi quelconque que lui, le blond se disait que c'était impossible de pouvoir attirer l'attention de l’héritier Uchiwa. Mais qu'il est bête ! Purée mais qu'il est bête ! Ne se rendait-il pas compte qu'il possède de sublimes cheveux de blés rivalisant avec le soleil même ? Ne voyait-t-il pas que ses pupilles céruléennes attisaient les convoitises de bon nombre de personnes ? Ne s'était-il jamais préoccupé de son physique au point de ne pas de rendre compte qu'il avait un corps à couper le souffle ? N'avait-il jamais remarqué les jeunes femmes qui se retournaient à son passage et gloussaient dans la rue ? Il faut croire que non, pour lui, il n'y en avait toujours que pour Sasuke. C'était Sasuke le plus beau, Sasuke le plus classe, Sasuke qui attirait toujours l'attention de tout le monde, pas lui ! Et depuis son retour au village, ça avait encore empiré, le nombre de ses fans n'avait pas cessé d'augmenter ! Bon, c'était normal puisque tout le monde croyait qu'il était un héros, et tout ça grâce à Naruto bien sur, mais vous croyez qu'il aurait pensé une seule seconde à le remercier ou à s'excuser de tout le mal qu'il lui avait fait ? Bien sur que non, n'est pas Uchiwa qui veut, et le dernier membre de ce clan était bien trop fière pour cela. Quelquefois, l'ingénieux blond devait avouer qu'il était un peu jaloux de son camarade, mais attention, il n'avait jamais regretté la faveur qu'il avait demandé à la vieille Tsunade, après tout, il s'imaginait à quel point la vie du brun aurait été un enfer si elle n'avait pas fait ce geste, les habitants l'auraient tout simple traité comme un monstre.

    Rectification : ils l'auraient traités comme lui étant enfin.

    Et ça, ce qu'il avait vécu dans sa jeunesse, Naruto ne le souhaitait à personne d'autre, surtout pas au ténébreux qui avait eu son lot de souffrances à vie.

    Il méritait de vivre en paix, si possible, avec la personne qu'il aimait.

    C'est pour cela que le blondinet avait décidé d'accepter la mission, pour l'aider ; seulement, c'était vraiment trop difficile pour lui d'envisager aller draguer quelqu'un !La tête entre les mains, il allait crier son désespoir quand Kakashi apparut devant lui dans un nuage de fumée.

    -Yo Naruto.

    -Bonjour Kakashi-sensei ! S'exclama le jeune homme en combinaison.

    Après toute ces années, Naruto n'avait toujours pas enlevé le suffixe du prénom de son ancien maître, pourquoi ? Tout simplement parce-que l'homme au masque resterait toujours son sensei quoi qu'il arrive ! C'était bien Naruto ça...

    -J'ai apprit pour ta mission, alors, tu ne galères pas trop.

    Sans savoir pourquoi, le garçon naïf s’empourpra à l'évocation de sa mission, il était vrai que de savoir que quelqu'un d'autre que lui et Tsunade était au courant était quelque peu gênant, mais bon, ce n'était pas une raison pour rougir comme une fillette ! Un peu de dignité voyons !

    -Euh... Et bien... Pour tout vous dire... Je n'ai aucune idée de comment m'y prendre. Bégaya le tourbillon en se grattant l'arrière de la tête.

    Le masque noir du ninja copieur se plia, le jinchûriki put alors facilement deviner qu'il souriait, un sourire malicieux qui n'annonçait rien de bon...

    -Dans ce cas, mon très cher Naruto, je pense pouvoir t'aider.

    Le blond ravala bruyamment sa salive, qu'allait-il lui proposer ? A tous les coups, c'était encore un coup foireux .

    -Comment ? S'osa-t-il à demander.

    -Il y a un livre que tu connais très bien et qui donne quelques conseils avisés pour ça.

    Naruto fronça un sourcil. Il ne parlait pas de...non ! Tout de même pas. Ca ne pouvait pas être ça ! Quoique, l'on ne savait jamais à quoi s'attendre avec Kakashi. Alors quand celui-ci lui tendit le livre intitulé « tactiques de dragues » avec un grand sourire, le jeune homme crut vraiment à un cauchemars.

    -VOUS AUSSI VOUS VOUS MOQUEZ DE MOI !!! PAS MOYEN QUE JE FASSES CE QU'A ECRIT L'ERMITE PAS NET!!!

     

     

    Chapitre 2 : Dur dur d'être une fille !

    Dans son minuscule appartement toujours autant en bazar, l'ingénieux blond était assis en tailleur sur son lit, lisant. Oui, vous avez bien lu, vous n'avez pas la berlue je vous rassure, Naruto lisait bel et bien. Après avoir longuement réfléchi, il en était finalement venu à la conclusion que quelques conseils de drague ne lui feraient pas de mal et avait donc accepté de lire le bouquin pervers que lui avait prêté son sensei. Étrangement, il avait le rouge aux joues, l'on pouvait même dire que plus il avançait dans l'histoire, plus son teint devenait similaire à celui d'une tomate. L'on pouvait également remarquer que ses doigts serraient avec forces le livre, tellement que le sang n'y circulait plus, donnant une couleur blanchâtre à sa peau habituellement halée. Au bout d'un certain temps, il envoya carrément le livre valdinguer sur l'une de ses étagères, s'écriant :

    -HORS DE QUESTION QUE JE FASSE CA !!!

    Naruto avait toujours trouvé ennuyeux ce qu'écrivait l'ermite des crapauds – plus connu comme étant l'ermite pas net – et les scènes érotiques et explicites présentes dans son livre l'avaient toujours fatigué, il faut dire qu'à l'époque où l'homme aux cheveux blancs l'obligeait à lire et à commenter ses écrits, il ne pensait toujours qu'à une seule chose après une dure journée d’entraînement : dormir, alors lire, non merci ! Mais là, le blond devait avouer que c'était bien différent que dans sa jeunesse, non pas qu'il soit devenu un être lubrique, non, ça, ça ne risquait pas de lui arriver ; mais il y avait une grande différence entre imaginer la scène et s'imaginer dans la scène. En effet, dans sa tête, l'ingénieux avait remplacé le personnage principal alors que son meilleur ami était devenu toutes les jeunes demoiselles qu'il était censé draguer, autant dire que la situation était plus que gênante, surtout dans les scènes de débauche très fréquentes dans le roman ; le pauvre naïf n'arrivait pas à retirer de sa mémoire l'image d'un Sasuke en sueur entrain de lui faire une fellation, c'était plus fort que lui. D'ailleurs, il avait du déjà se soulager plusieurs fois, au grand dam de sa pauvre main qui commençait à fatiguer.

    Donc, revenons en où nous en étions, Naruto avait donc jeté le livre, plus rouge que jamais, il n'en pouvait décidément plus, impossible pour lui de continuer ce supplice, il ne pouvait tout bonnement pas aller voir son plus grand ami et lui faire ces horreurs ! C'était trop pour lui ! Trop pour qu'il puisse en supporter d'avantage ! Il y avait peut-être quelques bons conseils dans ce livre, mais la plupart des chapitres étaient une vraie torture mentale pour notre pauvre blond qui était sur le point de vomir.

    Jamais, jamais il ne pourrait faire des choses aussi dégoûtantes au ténébreux. Il imaginait déjà le rictus moqueur et méprisant qu'il lui accorderait s'il tentait ce genre d'immondices, et croyez-moi, ça lui faisait froid dans le dos. Mais il si y avait une chose qu'il craignait encore plus que ce que l'on se moque de lui, c'était bien de subir le courroux mortel de l'hokage s'il ne remplissait pas se mission, voilà pourquoi il était condamné à se ridiculiser devant la seule personne à qui il voulait paraître aussi cool qu'elle, c'était en quelque sorte contraignant de ne jamais pouvoir atteindre le niveau de la personne à qui l'on voulait ressembler.

    -Puis merde ! J'ai juste à le pousser un peu dans ses retranchements, ça ne devrait pas être si compliqué ! Râla le blond en ramassent le livre à terre et en le reposant gentiment sur la toute petite table sur laquelle il mangeait quand il n'était pas à Ichiraku (c'est-à-dire quasiment jamais). Il avait suffisamment lu pour savoir quoi faire pour vérifier la nature de son ami, ne restait plus qu'à passer à la pratique.

     

    ***

     

    Il était un peu plus de midi à Konoha, les rues étaient quasiment vides, et pour cause, tout le monde était rentré chez soi pour déguiser un repas bien chaud en ce jour d'hiver, bien que le soleil se manifestait beaucoup ces derniers temps, comme s'il refusait de céder sa place à la brume hivernale trop longtemps. L'ex-nukenin était entrain de déjeuner tranquillement dans un café du coin, seul. Enfin, tranquillement, c'était vite dit, surtout avec toutes ses groupies qui ne le lâchaient pas d'une semelle, le pauvre ne pouvait même pas manger tranquillement ! Quelle plaie ! Si seulement il avait pu naître un peu moins beau ! Mais non, il avait fallu qu'il hérite des sublimes cheveux de jais de son père et des perçants orbes de sa mère, sans oublier sa beau blanche qui rivalisaient avec la noirceur de ses autres attributs, lui donnant des airs de poupée en porcelaine prête à se briser au premier toucher ! Quel lourd fardeau étais-ce d'être la perfection incarnée ! Sasuke avait parfaitement conscience de l'effet qu'il faisait aux demoiselles – et accessoirement, à quelques garçons – et se disait que finalement, ça n'était peut-être pas plus mal, qu'il pourrait se servir de son charme pour en venir à ses fins. Il était vrai que quand le brun voulait quelque chose, il n'avait qu'à adopter une voix suave pour l'obtenir, mais ça ne l'intéressait pas, aucune de ces filles immatures ne l'intéressait, et ça serait probablement toujours ainsi. Soupirant, il continua son repas sans prêter attention aux êtres qui tentaient désespérément d'attirer son attention.

     

    ***

     

    Naruto plainait les femmes, vraiment.

    Il se demandait comment diable pouvaient-elles supporter de porter des vêtements aussi serrés et si peu couvrants, surtout en plein hiver. Le blond, qui était maintenant une blonde aux longs cheveux attachés en deux couettes, se sentait véritablement mal dans cette très courte jupe noire qui épousait parfaitement les courbes de son Jutsu. Il avait l'impression que se petite culotte en dentelle ne cessait de lui rentrer dans la raie des fesses, sensation bien dérangeante pour quelqu'un qui avait toujours mis des caleçons à cœurs rouges. Et puis, dans ce T-shirt rose à bretelles moulant, il avait l'impression que sa poitrine allait explosée tant elle était compressée. L'horreur absolue ! Pourtant, ces vêtements qu'il avait volé sur une corde à linge était à la taille de sa transformation, alors pourquoi avait-il l'impression de suffoquer ? Pourquoi la façon dont ces vêtements le moulait lui donnait l'impression de peser cent kilos de trop ? Décidément, il ne comprendrait jamais les femmes...

    Le ninja avait décidé de seulement se mettre un peu de gloss, il détestait le maquillage, ça collait désagréablement à la peau ! Donc, après s'être regardé une dernière fois dans la vitre du café, il se décida à entrer, rentrant le ventre pour faire ressortir au maximum sa poitrine volumineuse, bien décidé à jouer son rôle à fond.

    Il entra dans un déhanché parfait, tous se retournèrent vers lui, sauf Sasuke. Loin d'être découragé – il faut dire qu'il connaissait son ami mieux que n'importe qui et avait parfaitement prévu cette réaction – Naruto parcourut la salle en faisant claquer ses talons au sol, il avait mit des heures à apprendre à marcher avec et était fière de ne pas s'être cassé la figure avec... jusqu'à-ce-que justement, il se casse la figure.

    Ce fut effectivement dans un « bam » retentissant qu'il tomba au sol, toute la salle se moquant de lui, sauf l'Uchiwa bien évidement puisqu'il ne semblait même pas avoir remarqué sa présence. Agacé, le blond se releva tout en remettant sa jupe en place, celle-ci était brusquement remontée durant sa chute et il se doutait bien que bon nombre d'hommes dans le café avaient profités de la vue, mais ça, le jinchûriki s'en fichait bien, après tout, il avait crée cette technique pour cela. Laissant ses maudites chaussures en plan – il s'en passerait pour cette mission – et essaya tant bien que mal de reprendre une démarche fière.

    Il examina un peu plus l'endroit, ce café était conçu d'une étrange façon, il n'y avait pas une seule table mais plusieurs bars alors qu'un seul homme semblait être employé ici, de toute façon, il n'y avait pas tant de monde que ça si l'on excluait les groupies enragées de notre cher ténébreux. Justement, celui-ci était assis à l'écart, seule au bout du bar sur lequel il n'y avait d'ailleurs que lui, il était le principal sujet de conversation de quelques filles du bar d'en face qui ne cessaient de le regarder avec des cœurs dans les yeux. L'Uzumaki haussa les épaules, il n'avait jamais comprit pourquoi les filles s'intéressaient autant à un mec aussi arrogant et doutait de comprendre un jour. Il rajusta les cheveux de son Justu, pinça les lèvres pour former un cœur, et s'approcha enfin du jeune homme.

    Rien, pas le moindre coup d’œil.

    L'hôte tiqua, décidément, son équipier était particulièrement agaçant, il peignait ces pauvres filles qui passaient leurs journées à tenter vainement d'attirer l'attention d'un pisseux comme lui qui ne daignait même pas accorder un regard à la ravissante beauté qu'était son sexy Jutsu. Et pour ne rien arranger, il se sentait toujours aussi mal dans ses vêtements qui le grattaient terriblement à un endroit pas très approprié...

    Le tourbillon commença donc à gigoter sur sa chaise de façon assez gênante sur le tabouret du bar. Sasuke le remarqua enfin et reconnut son meilleur ami dans les traits de cette jeune femme au premier coup d’œil, en même temps, difficile de ne pas le reconnaître avec les trois cicatrices sur ses joues...

    Le ténébreux se demanda vaguement ce qui avait bien pu passer par la tête de son équipier pour sortir ainsi, mais jugeant que c'était sûrement encore un truc idiot, il retourna à son repas. Le blond, quant à lui, se sentait de plus en plus mal, son estomac faisait d'étranges loopings et il avait une envie plus que pressante de soulager son anus d'un énorme poids qu'il sentait arriver, c'est donc très pressé qu'il sauta de sa chaise pour se diriger en courant vers les toilettes ; là, il hésita une bonne minute sur les WC à prendre avant d'opter pour celui des hommes ( après tout, c'est ce qu'il était, un homme) et d'entrer en trombe dans une cabine, après, tout ce qui se passa à l'intérieure de ladite cabine restera confidentiel pour ne pas vous donner la nausée.

    Quand le héros de Konoha ressortit enfin des toilettes après un long quart d'heure passé à l'intérieur à souffrir le martyr, il se figea sur place, devant lui se trouvait Sasuke Uchiwa, lui tournant le dos, entrain de se vider la vessie dans un bidet collé au mur . Le ninja paniqua, il ne l'avait pas entendu entrer, heureusement que son Justu s'était arrêté de fonctionner au moment où il était entré dans la cabine et qu'il ne l'avait pas encore réactivé car il se serait mal vu expliquer à son meilleur ami pourquoi une fille était dans les toilettes des hommes. Ce dernier jeta un œil par dessus son épaule et ne fut nullement étonné d'y apercevoir Naruto ; après tout, ça faisait plus de dix minutes qu'il l'attendait, heureusement qu'il avait une grosse vessie et n'allait aux toilettes qu'en cas de nécessité.

    -Tiens, mais c'est dobe. Fit-il remarquer en esquissant un sourire.

    -Ouais, salut... teme. Marmonna l'ingénieux blondinet.

    Décidément, il était vraiment mal barré, comment pouvait-il mettre son plan à exécution si le brun savait qui il était présent ? Il ferait tout de suite le lien. De plus, il avait prévu d'arranger encore un peu le physique de son Jutsu qui était pourtant déjà proche de la perfection. Mais appartement, pas assez parfait pour monsieur Sasuke qui n'avait pas semblé du tout s'intéresser à la beauté qu'était sa transformation. D’ailleurs, ça le tracassait, peut-être que finalement, il avait eu raison, peut-être que les blondes n'étaient pas du tout le genre de Sasuke et qu'il préférait les couleurs de cheveux plus foncées ou au contraire plus claires, ou pire, peut-être aussi que c'était les personnes qui avaient demandés cette mission qui avaient raisons et que son meilleur ami était affectivement soit gay, soit asexuel, soit frigide. A cette pensée, le cœur du jeune homme se serra, il serait vraiment triste si la personne pour qui il avait retourné ciel et terre afin de la ramener par la peau des fesses au village finissait sa vie sans avoir connue l'amour, ça serait une fin qui correspondrait bien à l'Uchiwa mais qui serait tout de même bien trop triste, même pour lui.

    Sasuke termina de se vider et se retourna vers son ami qui le fixait étrangement, il remarqua également que celui-ci n'était – pour une fois – pas vêtu de sa célèbre combinaison orange. Il ne savait pas pourquoi, mais aujourd'hui, le blond était vêtu d'un T-shirt bleu marine qui faisait ressortir ses magnifiques yeux semblables à une paire de lagons et d'un jean noir qui moulait ses longues jambes musclées et lui donnait fière allure.

    -C'est quoi cette tenue, dobe ?

    Naruto se gratta nerveusement l'arrière la tête, mal à l'aise, il n'allait tout de même pas lui dire qu'il s'était habillé comme ça dans le but de le séduire perce-que Tsunade lui en avait donné l'ordre, non, c'était hors de question.

    -Et bien... C'est une tenue ! S'exclama le baka.

    Le jeune homme aux cheveux ébènes fronça un sourcil.

    -Ça, j'avais remarqué.

    -Et bien alors pourquoi tu me demandes ?! S'énerva le tourbillon, très légèrement irrité.

    Sasuke soupira, se frappa le front contre le mur en demandant ce qu'il avait bien pu faire à Kami-sama pour être ami avec un idiot pareil avant de reprendre :

    -Ce que je voulais savoir, c'est pourquoi aujourd'hui tu changes de vêtements alors que tu ne le fais jamais. D'ailleurs, je crois que c'est la première fois que je te vois habillé autrement qu'avec ton éternelle combinaison.

    Et il devait avouer que ça rendait plutôt pas mal, mais ça, vous vous doutez bien que monsieur Uchiwa n'allait pas lui dire.

    -Pourquoi ?! Ben, parce-que j'en avais envie ! Mentit le blond.

    En réalité, sa combinaison lui manquait atrocement, il s'y sentait tellement plus à l'aise que dans les vêtements trop serrés des filles et de leurs chichis ou que dans cette tenue masculine et séductrice qui ne lui ressemblait pas du tout. Il aimait à se mouvoir dans la chaleur et la douceur de son vêtement habituel qui était suffisamment large pour qu'il puisse bouger sans se sentir mal. En clair, il ne se sentait tout simplement pas lui dans ces habits bien trop tape-à-l'oeil à son goût.

    -Mensonge ! Ça n'est pas du tout toi Naruto . Ces vêtements te vont certes plutôt bien, ça ne te ressemble pas.

    Le jeune homme aux cicatrices présentes sur les joues se sentit intérieurement soulagé. Pourquoi ? Il ne savait pas trop. Peut-être parce-que ça lui faisait plaisir que Sasuke se rende compte que ce genre d'accoutrement n'était absoluement pas son style.

    Long silence, un silence du genre lourd et pesant que chaque personne sur Terre chercherait à éviter à tout prix tellement il était écrasant.

    -C'est pour une fille, c'est ça ? Demanda le noiraud avec son visage neutre habituel.

    -Pas vraiment... Souffla Naruto qui ne comptait pas lui dire la vérité.

    -Donc, c'est pour quelqu'un ?

    -Oui.

    -Quelqu'un qui t'es cher ?

    -Oui .

    -Quelqu'un qui est suffisamment important pour que tu décides de changer de look ?

    Le blond s'arrêta de respirer, et se rendit compte que...

    -Oui, c'est quelqu'un de très important à mes yeux, quelqu'un qui me fait souffrir sans s'en rendre compte. Quelqu'un d'agaçant, d'arrogant, de chiant, mais quelqu'un pour qui j'irais chercher la lune s'il me le demandait. Ce quelqu'un est un idiot, il ne remarque même pas que j'essaye désespérément d'attirer son intention, en fin de compte, je ressemble peut-être à toutes ces filles qui lui courent après... Mais malgré tout, ce quelqu'un est l'un des premiers liens que j'ai crée, alors je suppose que je serais capable de toutes les folies pour rendre ce quelqu'un heureux, parce-que ce quelqu'un est de loin la personne que je considère le plus du village, et même du monde entier. Un jour, ce quelqu'un à quitté le village, alors, je me suis mis à lui courir après, et finalement, j'ai réussi à le ramener. Mais je me suis vite rendu compte qu'il avait changé, qu'il n'était plus la personne que je connaissais, qu'une part d'ombre s'était installée en lui, et c'est à cet instant que j'ai décidé de tout faire pour lui rendre sa personnalité d'antan, quel qu'en soit le prix. Ça ne te rappelle personne, Sasuke ?

     

      

    Chapitre 3 : Oups, sept ans de malheurs !

    Le dernier héritier du Sharingan ne savait pas comment il devait réagir, il était resté figé devant des paroles de son meilleur ami, jamais il n'aurait cru qu'il s'inquiétait autant à son sujet, bien qu'il y avait effectivement de quoi s'en faire. Depuis que L'Uchiwa était rentré à Konoha, il s'était en quelque sorte refermé sur lui, honteux de revenir à l'endroit qu'il avait quitté et qu'il avait même voulu détruire par le passé. Mais tout de même, c'était une réelle surprise pour lui qui n'aurait en aucun cas imaginé que Naruto tenait autant à lui. En tout cas, pas à point ce point là. Il lui avait tout de même clairement dit qu'il était prêt à lui décrocher la lune s'il lui demandait, ce n'était pas rien ! Cependant, les paroles de son équipier l'avait profondément ébranlé, et il se sentait même honteux d'avoir causé tant de soucis à Naruto, il ne méritait pas ça, il l'avait déjà suffisamment fait souffrir sans en rajouter d'avantage. Il commençait d'ailleurs à culpabiliser d'être un si gros poids pour la personne la plus chère à ses yeux. Ses poings se serrèrent, il ne voulait pas être un poids, surtout pas, il ne voulait pas que les gens souffrent par sa faute, plus jamais, et encore moins le blond !

    Sans vraiment se rendre compte de ce qu'il faisait, il l'enlaça.

    Ce fut une étreinte douce, amicale, qui n'avait rien de passionnel. Pourtant, le jinchûriki avait la nette impression qu'elle voulait dire tellement plus. Pas une seule fois dans sa vie Sasuke ne l'avait prit dans ses bras de lui-même, c'était la première fois qu'il pouvait sentir ses bras forts enrouler son torse pour aller se reposer dans son dos. Son souffle chaud contre sa nuque le rendait presque nerveux, l'Uzumaki n'osait rien faire et en était tétanisé. Il commençait à ressentir des sensations étranges qui lui donnaient légèrement le tournis. Une douce chaleur provenant de son bas-ventre se rependit progressivement dans tout son corps, engourdissant ses membres, il était tellement bien, ainsi. Pour preuve, il rendit son étreinte au ténébreux qui se rendit soudainement compte de son erreur mais qui ne se détacha pas pour autant.

    Pas une seule fois dans sa courte et pitoyable existence il n'avait ressenti pareille chaleur, pas même avec Itachi qui était pourtant le frère adoré pour qui il avait mit en péril son humanité ( et avait d'ailleurs bien faillit la perdre). Sasuke aurait voulu rester indéfiniment comme ça, c'est alors qu'il se rappela d'un détail, une chose tellement improbable qu'il en rougit.

    -Si je comprends bien, c'est pour moi que tu t'es habillé ainsi ? Demanda-t-il incertain.

    -C'est... compliqué. Fut la seule réponse que le jeune homme aux cicatrices réussit à trouver.

    Cette réponse ne sembla pas plaire du tout à l'Uchiwa, pour preuve, il repoussa vivement le blond de son étreinte et se mit à pester :

    -Bien sur ! C'est toujours compliqué ! Jamais rien n'est facile de toute façon !

    Il s'emporta, quelque chose semblait l'avoir profondément irrité, suffisamment pour qu'il brise le miroir unique des toilettes et parte avec un air furibond, une seule chose passa dans la tête de Naruto : le gérant n'allait pas être content.

     

    ***

     

    L'hôte de Kyubi avait eu raison, le patron n'avait effectivement pas été content, son porte monnaie vide en était la preuve, tout ça à cause de Sasuke. Celui-là, s'il le trouvait, il allait lui faire passer un mauvais quart d'heure !

    Mais tout de même, c'était étrange, les Uchiwa étaient connus pour ne jamais montrer leurs émotions, alors de voir un débordement de colère aussi intense avait réussi à effrayer l'Uzumaki, le jeune homme avait toujours eu un comportement étrange, mais là... il n'arrivait pas à le comprendre. D'abord, il l'enlace pour la toute première fois de sa vie, et ensuite, il se met en colère au point de casser un miroir, il y avait vraiment un truc qui ne tournait pas rond chez lui.

    Le blond était tellement préoccupé qu'il ne vit pas son amour d'enfance venir vers lui.

    Sakura Haruno, jeune femme de vingt ans, avait la particularité de posséder de sublimes cheveux roses et des yeux verts clairs qui avaient fait craquer le héros de Konoha à l'époque. Sa tenue, essentiellement composée de rose, mettait en valeur le bidon rond indiquant qu'elle allait bientôt être mère.

    -Naruto ? Tu ne portes pas de combinaison aujourd'hui ?

    Le jeune homme sursauta, prit de court dans ses pensées et bredouilla quelque chose d'incompréhensible.

    -J'ai rien comprit à ton charabia. L'avertit la rose en fronçant des sourcils.

    Le jinchûriki se mit à se tordre nerveusement les mains avec un rire qui était tout sauf naturel , il n'avait pas vraiment envie de parler à son amie de tout ce qui s'était passé dernièrement, ni de lui expliquer comment diable en était-il venu à devoir troquer sa combinaison qu'il aimait tant contre ces affreux vêtements. Toutefois, il avait devant lui Sakura, et qui dit Sakura, dit douleurs atroces s'il ne répondait pas à ses questions, il se vit donc obligé de lui répondre :

    -Et bien... En fait... C'est pour Sasuke... J'ai pour mission de vérifier sa véritable nature...

    En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la fleur de cerisier avait viré au rouge tomate.

    -Tu... Tu veux dire que tu dois le draguer ?! S'étouffa-t-elle.

    Naruto se contenta de hocher positivement la tête, c'était un sujet délicat sur lequel il ne préférait pas s'étendre ; mais apparemment, son ancienne équipière ( l'on ne part pas en mission lorsqu'on est enceinte) en avait décidé autrement.

    -Sérieusement, quel est l'idiot qui t'a confié cette mission ?

    -L'hokage en personne, apparemment, je serais le seul à pouvoir la remplir.

    L'Haruno fronça à nouveau les sourcils, mais cette fois-ci, c'était pour quelque chose de différent, elle semblait en colère, une colère proche de celle du ténébreux tout à l'heure. Elle marmonna dans sa barbe quelque chose qui échappa au tourbillon et reprit plus fort :

    -Tu devrais faire attention, l'on ne sait jamais ce qui peut arriver.

    -Ne me dis pas que tu te méfies encore de lui, je te rappelle que s 'il est revenu au village, c'est pour nous.

    -Premièrement, si Sasuke est revenu au village, c'est uniquement pour toi, et deuxièmement, ce n'est pas de lui que je me méfie mais d'elle, je me demande bien ce qui a pu lui passer par la tête.

    -Moi aussi je me le demande, mais ça semblait vraiment très important alors je n'ai pas pu refuser. Avoua le fan de ramens en rougissant légèrement.

    Sakura réfléchit un moment avant de finalement lui révéler :

    -Naruto, je ne peux rien te dire parce-que l'on me l'a fait promettre, mais je t'en prie, fais attention de ne pas trop pousser le bouchon, c'est déjà assez difficile pour lui en temps normaux... Je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose dont tu n'as pas envie.

    Le blondinet aux cicatrices était perplexe, il n'avait comprit qu'en partie la phrase de son amie puisqu'elle avait chuchoté l'autre, et encore, « comprit » était un bien grand mot puisqu'il n'avait pas le moins du monde pigé où elle voulait en venir.

    Devant l'air désorienté de son camarade, la future maman soupira longuement avant de lancer :

    -En clair, fais gaffe à ne pas dépasser les bornes si tu ne veux pas finir à l’hôpital avec les bas du dos en miettes parce-que l'on aura abusé de toi !

    Le ninja imprévisible haussa les épaules, il ne pouvait pas juger, il était puceau.

    -Ben pourquoi, toi, tu te retrouves bien enceinte alors que t'es super jeune, c'est pas si grave de le faire à dix-neuf-ans, c'est même un peu tard, non ?

    La rose secoua la tête de gauche à droite, soupirant comme si c'était une évidence.

    -Il n'est jamais trop tard, tu dois le faire avec la personne que ton cœur à choisit et non pas parce-que tu estimes que tu commences à te faire vieux. Pour moi et Sai, nous désirons vraiment cet enfant même si nous sommes très jeunes, probablement parce-que nous savons que la vie nous a poussé l'un devant l'autre, il est le seul à savoir quand mes sourires sont vrais ou faux et vis-versa, notre alliance était en quelques sortes prédestinée si tu préfères. Expliqua Sakura avec un sourire nostalgique tout en caressant son ventre arrondi à l'intérieur duquel une vie évoluait en ce moment même.

    Le tourbillon croisa les bras, pas très convaincu, et surtout parce-qu'il ne comprenait que dalle !

    -Pff, j'y piges rien à cette histoire d'âmes prédestinées à s'aimer.

    Devant le désarroi presque touchant de son ami, la disciple du cinquième hokage sourit, posa une main amicale sur la joue du blond avant de lui dire :

    -Toi aussi Naruto, il y a une personne à qui le destin t'a voué, vous êtes faits l'un pour l'autre autant que le vent est fait pour rendre le feu plus puissant. Un jour, tu t'en rendras compte, et ce jour là, tu pourras te donner à cette personne, mais pas avant, ne fait pas l'erreur d'offrir ta première fois sans être certain de ce que tu ressens, ça serait une faute grave.

    Naruto était tout étourdi, il ne comprenait pas pourquoi tant de tendresse et de gentillesse d'un coup, c'était comme si son amie à la couleur de cheveux sortant de l'ordinaire cherchait en quelque sorte à le couver. Il n'allait pas s'en plaindre, mais il devait avouer que ça le gênait quelque peu que l'on le prenne encore pour l'enfant naïf et innocent qu'il était, même s'il était vrai qu'il ne l'avait pas encore fait. Et surtout, ce qui le distrayait encore plus, c'était que la jeune femme parlait comme si elle savait qui lui était destiné, et ça avait le don de le rendre perplexe.

    -Saku...

    -N'oublie jamais ce que je t'ai dit Naruto, sois sur de ce que tu ressens – même si personne n'en doute. Je tiens trop à toi pour te voir agir sur un coup de tête quand il s'agit d'une chose aussi importante que l'amour. Je veux ton bonheur avant tout, comme le village entier d'ailleurs, nous serons toujours à tes côtés quoi qu'il arrive, ne l'oublies pas...

    -Tu sais, je ne comprends vraiment rien à ce que tu racontes, c'est comme du chinois pour moi toute ces histoires de sentiments. Tu as toujours été mon seul amour, et quand j'ai réalisé que je ne ressentais plus rien pour toi, qu'en réalité, j'étais juste attiré par ton joli minois, je n'ai plus repensé une seule fois à l'amour, en fin de compte, je suis peut être un peu comme cet idiot de Sasuke qui n'est jamais sorti avec quiconque et n'a jamais aimé personne, ah ah ah ! Plaisanta le blond.

    La future mère cilla à l'entente de ces mots, fronçant à nouveau les sourcils.

    -Qu'est-ce qui te fait croire qu'il n'a jamais aimé personne ?! Parce-qu'il ne te l'a jamais dit c'est ça ?! Parce-que tu ne l'a jamais vu sortir avec quelqu'un tu crois qu'il n'est pas capable de ressentir des sentiments amoureux ?! Crois-tu vraiment que Sasuke soit ce genre de personne, ce genre d'être qui n'es pas capable d'aimer ou es-tu seulement hypocrite ?! Tu es trop naïf Naruto, Sasuke à un cœur, exactement le même que celui de n'importe qui d'autre, un cœur qui aime et qui n'attend qu'une seul chose : être aimé en retour. Si tu n'es pas capable de comprendre ça, jamais tu ne pourras comprendre les sentiments de l'homme que tu appelles ton meilleur ami. Rouspéta-t-elle avec un sérieux qui ne lui allait pas, mais alors pas du tout.

    L'indécision du fan de ramens se fit encore plus grande, il ne comprenait pas pourquoi Sakura s'énervait après lui tout à coup, et encore moins pourquoi elle prenait ainsi la défense de la personne qui l'avait fait le plus souffrir, décidément, il était perdu aujourd'hui, plus que d'habitude, il avait l'impression que le village entier avait comploté pour lui faire perdre la tête.

    -Ouais, désolé si ce que j'ai dit t'a vexé. S'excusa l'hôte en se grattant l'arrière de la tête.

    -Mais Naruto, il ne s'agit pas de moi mais de lui, c'est lui que tu risques de vexer en agissant ainsi, pas moi ! Tu devrais ouvrir les yeux !

    -Sakura, c'est une mission, je ne fais pas ça pour le plaisir.

    -Peut-être bien, mais ça ne change rien au fait que tu joues avec le feu, crois-moi, tu aurais du refuser cette mission, parce-que tu risques d'y laisser des plumes.

    -C'est vrai que Sasuke risque de mal le prendre s'il s'aperçoit que je le drague, mais je ferais attention de ne pas être démasqué, il faut dire que je n'ai aucune envie qu'il me prenne pour l'un de ces mecs qui lui tournent autour, je ne suis pas gay.

    La fleur de cerisier baissa les yeux avec un sourire triste, dit au revoir à son ami et commença à partir, chuchotant dans le vent avec mélancolie :

    -Tu ne comprends jamais rien, Naruto. 

     

    ***

     

    Torture mentale, torture mentale, torture mentale, torture mentale !

    Sasuke cassa le dernier meuble en état de sa maison, à bouts de nerfs.

    Mais quel imbécile avait-il été de réagir ainsi ?! Et quel imbécile cet autre baka de blond avait-il été pour lui répondre que c'était compliqué ! Il le savait que c'était compliqué, il le subissait tous les jours, à chaque instant passé en sa compagnie, et il souffrait suffisamment pour savoir la complexité de la situation, pas besoin d'en rajouter, merci ! L'Uchiwa était fou de rage, prêt à tordre le cou de quiconque venait l'importuner, pourtant, son visage impassible et froid ne laissait rien transparaître, tel était un membre du clan Uchiwa.

    -Mais quel idiot ! Pesta-il en frappant le sol de toutes ses forces.

    Il en avait marre, il avait craqué, et voilà qu'il le regrettait.

    Naruto était bien trop précieux à ses yeux pour qu'il puisse se permettre ce genre de débordement, comme n'importe quel autre d'ailleurs, aussi, il espérait qu'il prenne sa soudaine saute d'humeur pour tout sauf ce qu'elle était en réalité. Ce n'était pas le moment de céder, il devait encore tenir, ne serais-ce qu'un tout petit peu, leur amitié ne devait pas être brisée. Jamais. Jamais il ne permettrait ça. Il ne pouvait pas vivre sans le blond, c'était pour lui qu'il était revenu dans ce village. Sans lui, sans son frère qui n'était déjà plus de ce monde, devenir hokage ne rimait à rien. Ce qu'il voulait, c'était entretenir le plus longtemps possible cette rivalité qui les liait, et pour ceci, il ne devait pas se laisser déborder par ses sentiments. Non, il ne se le permettrait pas !

    Sa sympathie pour le jinchûriki le perdrait, il l'avait toujours su. Seulement, il aurait aimé passer encore un peu de temps avec lui avant que leur amitié ne soit brisée à jamais, mais maintenant, c'était trop tard. A moins que Naruto ait mal comprit son geste, ce qu'il espérait de tout son cœur, si c'était le cas, il aurait alors une chance de se rattraper, d'oublier ce sentiment interdit qui le consumait...

    Oui, un sentiment qui dépassait de loin tous les autres, un sentiment qui, s'il était bien exploité, pouvait bien dépasser n'importe quel autre.

     

     

    Chapitre 4 : Te draguer, moi ? Jamais !

    Une journée un peu plus fraîche que celle de la veille s'annonçait, quelques flocons tombaient, recouvrant le village d'un fin filet blanc, le jour parfait pour aller jouer dehors. Malheureusement, Naruto Uzumaki n'avait pas le temps, il avait une mission de rang S toujours en suspend à accomplir, une mission qui promettait d'être encore plus difficile qu'il ne l'avait prévu. Il devait être onze heures du matin, ce qui était encore beaucoup trop tôt pour notre blond qui dormait, confortablement emmitouflé dans ses couvertures lorsque l'objet diabolique plus communément appelé « putain-de-réveil-qui-fait-chier-tout-le-monde » sonna. Avec un grognement digne d'une bête enragée, l'hôte du démon à neuf queues envoya valdinguer le pauvre appareil qui ne faisait que remplir ses obligations.

    Se grattant le derrière tout en baillant à se décrocher la mâchoire, non sans avoir auparavant rouspété contre ce foutu réveil, le jeune homme se leva et la première chose qu'il fit fut bien évidement d'engloutir un grand bol de céréales. Une fois rassasié, le blondinet passa dans sa salle de bain, jugeant qu'il était assez propre pour se contenter d'un léger coup de gant sur le visage, il fit tout ce qui était écrit dans le fichu bouquin de son maître et qui était selon lui indispensable à la séduction ( c'est-à-dire se brosser les dents, se laver les oreilles et même mettre du parfum, que des trucs qu'il ne faisait pas habituellement). Il avait bien évidement omis de se coiffer, impossible d'apprivoiser ses cheveux en bataille de toute façon.

    Ayant revêtu sa combinaison favorite dont il ne pouvait décidément pas se passer, il sortit enfin de chez lui, prêt à toutes les folies pour remplir sa mission !

     

    ***

     

    Si dans ce monde, il y avait bien une chose que le troisième hôte de Kyubi détestait plus que tout, c'était l'attitude de pisseux de son équipier. Il avait l'habitude à force de le côtoyer, mais cette partie de son caractère était bien l'une des nombreuses choses qu'il n'arriverait jamais à aimer chez lui. Il était là, assis sur le banc du parc, le regard dans le vide, ignorant complètement la horde de sublimes jeunes femmes qui lui faisaient des avances et auquel notre cher Naruto n'osait se mêler.

    A nouveau transformé en demoiselle, le blondin avait volé d'autres vêtements sur une corde à linge. Il était actuellement vêtu d'une courte robe en laine à manches longues, de collants de la même matière une d'une paire de bottes sans talons qui lui arrivaient à mi-mollet. Petite touche supplémentaire à sa tenue : des moufles douces et chaudes. Le héros de Konoha se sentait beaucoup mieux dans cette tenue que dans la précédente, il s'y sentait d'ailleurs presque aussi bien que dans son horrible combinaison orange – j'ai bien dit PRESQUE.

    Le temps passa, les filles se lassèrent progressivement, enfin pas vraiment, elles se disaient juste qu'elles auraient d'autres occasions de lui parler, alors elles partirent, gloussant comme les poulettes sans cerveau qu'elles étaient. Naruto sauta sur l'occasion et les remplaça, prenant soin de rentrer dans son rôle de groupie acharnée mais aux premiers abords indomptable.

    Faisant voler ses cheveux qu'il avait détaché pour l'occasion en arrière d'un coup de main, il entra dans le parc de jeux complètement vide et se dirigea tout droit vers le banc où était assis son équipier. Quand il s'assit, il essaya de croiser les jambes mais en abandonna vite l'idée, c'était déjà suffisamment difficile de rester droit comme ça, il n'allait tout de même pas en rajouter !

    Les minutes passèrent, il l'ignorait totalement, Naruto se vit donc obligé d'entamer la conversation :

    -Belle journée n'est-ce pas ? J'aime la neige, elle est synonyme de tellement de jeux joyeux, et toi ?

    Le brun se retourna lentement vers la personne qui avait osé le déranger dans son intense réflexion, et là, un fin sourire étira ses lèvres, comment ne pas reconnaître cette tignasse blonde rivalisant avec le soleil ? Ou encore ces yeux bleus céruléens qui donnaient envie de plonger dedans et de ne plus jamais remonter ? Mais pourquoi bigre était-il encore en fille ?! Il n'en savait rien et préférait ne pas savoir, peut-être que Naruto était tout simplement idiot et pensait qu'il ne l'avait pas reconnu, oui, c'était sûrement ça. Décidant qu'il pourrait être amusant d'entrer dans son jeu, il répondit :

    -Oui, en effet, l'hiver colle bien à l'image froide et mystérieuse que l'on se fait de moi.

    -Ah bon ? Les gens te voient comme ça ? Tu m'as pourtant l'air plutôt sympathique et apprécié dans le coin.

    Sasuke eut un léger sourire en coin à cette remarque.

    -C'est exact, même si toutes ces filles ne m'intéressent pas.

    Trouvant que l'occasion était parfaite, le ninja aux cheveux blonds se colla au ténébreux, prenant un air irrésistible et plantant ses yeux de biches dans ceux d'un noir déstabilisant de son équipier.

    -Et quel est le genre de filles qui t'intéresse ? Demanda-t-il avec une voix suave et beaucoup trop aiguë au goût des oreilles du pauvre jeune homme qui fronça même des sourcils.

    -Je n'ai pas de « genre », les gens ne m'intéressent pas du moment où ils me collent, ça a toujours été comme ça.

    -Dois-je en conclure que je ne t'intéresse pas ? Demanda sensuellement Naruto en se pressant un peu plus contre lui de façon plus qu'explicite. Il commençait d'ailleurs à un peu trop aimer ça, il sentait les hormones féminines de son Jutsu s'agiter devant la beauté apparente qu'était son meilleur ami et il devait avouer que ça lui faisait un peu peur. Si même sa transformation tombait amoureuse de l'Uchiwa, est-ce que ça signifiait qu'il était aussi irrésistible que ça ?

    Devant cette question, le beau brun se braqua soudain, il n'avait pas du tout envie d'y répondre et s'empressa de la contourner, décidant qu'il avait assez joué avec le feu comme ça.

    -Naruto, je ne sais pas ce que tu essaie de faire mais c'est inutile, je sais que c'est toi.

    Grillé ! Pensa très fort ce dernier.

    Un peu déçu que sa couverture tombe aussi rapidement à l'eau, le shinobi reprit sa forme originelle non sans pousser un long soupir contrarié et avoir croisé les bras sur son torse, il avait décidé de bouder.

    -Fais pas la gueule, dobe. Depuis le temps, tu devrais savoir que plus loin je suis des personnes de sexe féminin, mieux je me porte. Fit l'héritier du Sharingan avec un sourire en coin à la Uchiwa.

    -Bonjour le sexisme... Marmonna le blond.

    -Ce n'est pas du sexisme et tu le sais aussi bien que moi, alors cesses de bouder, on dirait un gamin de cinq ans, dobe. Le provoqua l'ex nukenin.

    -Chui pas un gamin d'abord ! Et arrêtes de m'appeler dobe ! Répliqua Naruto avec une petite bouille trop mignonne.

    -Usuratonkashi.

    -Non plus !

    -Baka.

    -Mais t'arrêtes de me trouver des surnoms débiles à la fin !!!

    -Tenshi.

    Le fan incontesté de ramens se figea net à l'entente de cette appellation, pourquoi Sasuke l'avait-il appelé « ange » ? Était-ce pour se moquer de lui ou le pensait-il vraiment ?

    De son côté, le dernier des possesseurs du Sharingan regrettait amèrement ses paroles, il n'avait fait qu'énumérer ce à quoi il pensait quand on lui parlait de Naruto, et ce mot était venu tout seul, sans qu'il ne puisse le retenir, il devinait au teint blafard du blond que ça l'avait également surpris.

    Mais quel imbécile je fais ! Je n'arrête pas d’enchaîner gourde sur gourde depuis hier !

    -Sasuke, tu es sérieux quand tu dis …

    -Oublie ça, dobe, j'étais un peu ailleurs . Le coupa le brun.

    -Ah...

    Léger silence, Naruto ne savait plus où il en était, ses hormones de jeune fille s'agitaient de plus en plus à la présence du mâle attirant qu'était son meilleur ami, lui donnant chaud. Et surtout, il avait envie de le toucher, de toucher ses lèvres si tentantes, de les scellées aux siennes...

    Houlàlà ! Ça n'allait pas du tout ! Il divaguait complètement là ! Foutues hormones mal réglées ! Essayant tant bien que mal de reprendre ses esprits, le cerveau de notre cher ami aux cicatrices en formes de moustaches lui donnant un air animal et indomptable décida de prendre congé, histoire de réfléchir en paix.

    Alors, où en était-il déjà ? Il devait faire quelque chose concernant Sasuke, quelque chose de gênant... Lui offrir des ramens, non, ce n'était pas gênant, seulement emmerdant. Alors qu'est-ce que ça pouvait être... ? Ah oui ! Ça lui revenait ! Il devait le draguer ! Oui, c'est ça ! Il devait séduire son meilleur ami ! Quelle idée !

    Sa précieuse cervelle reprit place à l'intérieur de sa tête, et là, Naruto se sentit gêné, réellement, il n'arrivait pas à croire qu'il allait devoir faire une telle chose !!!

    Prenant son courage à deux mains, il planta ses yeux dans ceux d'un noir pénétrant de son camarade, s'éclaircit la gorge et commença :

    -T'es yeux... ils... sont... Le tourbillon ravala difficilement sa salive, il ne savait pas pourquoi, ce qu'il voulait dire ne voulait pas sortir, comme si les mots étaient restés coincés dans sa gorge. Il commença à stresser et des gouttes de sueur perlèrent sur son front, c'était difficile, mais il fallait qu'il le fasse.

    -Beaux. Marmonna-t-il avec une voix très aiguë et très sèche, comme s'il n'avait pas bu depuis des jours.

    Le ténébreux arqua un sourcil, il n'est pas sur de comprendre mais...

    -Naruto, tu me dragues, là ? Demanda-t-il perplexe .

    Encore grillé ! Décidément, le blond n'avait pas de chance aujourd'hui, sa couverture venait de tomber deux fois de suite à l'eau.

    -Mais pas du tout ! Qu-Qu'est-ce que tu vas chercher pour imaginer des trucs pareils ?! Mentit-il en prenant bien soin d'adopter un air scandalisé mais en échouant totalement.

    Les yeux du ninja se rétrécirent, il ne savait pas s'il devait croire ou non son camarade qui avait vraiment l'air de lui cacher quelque chose. Mais en même temps, il ne voyait pas trop pourquoi Naruto le draguerait, alors il décida de lui laisser une chance :

    -Bon, admettons que tu ne me dragues pas, alors pourquoi tu te travestis tout le temps, pourquoi tu me colles aux basques depuis hier, et surtout, pourquoi tu m'as dit que j'avais de beaux yeux ?

    -Déjà, JE NE ME TRAVESTIS PAS ! Pour la seconde question, je n'ai pas le droit de te répondre, et pour ce qu'il en est de tes yeux, qu'est-ce qui te fait croire que je n'étais pas sérieux en te disant qu'ils sont beaux ?

    -Peut-être parce-que l'on ne dit pas ça à un simple ami. Je ne sais pas si tu es au courant, mais d'habitude, l'on réserve ce genre de paroles aux personnes les plus intimes. Fit remarquer l'ex nukenin.

    -Parce-que tu crois que je ne le sais pas ?! Répliqua froidement l'Uzumaki.

    -Donc, tu me draguais bien.

    -Mais non !!!

    Pas question qu'il l'admette, si Sasuke venait à le savoir, il imaginait d'ores et déjà sa façon de le punir pour s'être moqué de lui. Et croyez-moi, ce n'était pas joli joli. Quand le jeune homme était en colère, il pouvait devenir bien pire que Sakura, surtout quand sa fierté était en jeu.

    -Hn. Répondit le brun, pas très convaincu.

    Mais le problème était toujours là, il ne voyait toujours pas pourquoi Naruto, l'être le plus naïf et le plus innocent qu'il connaissait sur Terre, en serait venu à le draguer lui.C'était tout bonnement inconcevable ! Pas son petit Naruto, il ne pouvait pas être devenu ce genre de personne ! Encore moins du jour au lendemain !

    -Naruto, tu es malade ?

    Le blond cligna des yeux à plusieurs reprises avant de demander :

    -Pourquoi cette question ?

    -Tu me sembles bizarre ces derniers temps, peut-être que tu as attrapé une de ces maladies farfelues qui peuplent notre monde.

    Il s'approcha et mit sa main sur le front de son ami après avoir prit soin de soulever son bandeau frontal, il prit son temps pour prendre sa température, un peu trop même, jugea le jinchûriki qui rougit.

    -Tu n'as pas l'air d'avoir de la fièvre, mais par pure précaution, je vais te ramener chez toi.

    Et là, les yeux du jeune homme s'écarquillèrent, semblèrent prendre du volume, devinrent en quelque sorte surnaturel.

    -Surtout pas !

    Si le ténébreux voyait le livre de Jiraya qu'il se rappelait très clairement avoir posé sur sa table, il se douterait de quelque chose et ça serait la fin de Naruto Uzumaki.

    -Ne fais pas l'imbécile, imagines que tu t'évanouisses en cours de route, il est hors de question que je te laisse alors que l'on ne sait pas ce que tu as choppé. Répondit Sasuke avec sa voix neutre habituelle.

    -Mais je ne suis pas malade !

    Et merde !

    Un léger sourire sournois, mais alors très très léger que l'on ne pouvait distinguer seulement si l'on faisait attention , étira la lèvre du jeune homme aux yeux de corbeau avant qu'il ne dise :

    -Ah oui, dans ce cas, cela veut-il dire que tu étais effectivement entrain de me draguer ?

    Pas de réponse, seulement un pincement discret de lèvres pour l'hôte de Kyubi.

    -Si c'est le cas, je sais que tu n'aurais pas eu cette idée saugrenue par toi-même, il y a forcément un cerveau derrière cette histoire, alors qui est-ce ?

    Naruto secoua la tête en baissant les yeux, il n'était pas décidé à lui répondre, pourtant...

    -Teme, est-ce que tu as déjà aimé quelqu'un ?

    Seul un regard dur lui répondit, et ces quelques paroles tranchantes :

    -Ça ne te regarde pas.

    Naruto ne s'en trouva que plus blessé, il avait toujours cru qu'il pouvait tout dire au dernier possesseur du Sharingan et vis-versa, que depuis le temps, ils n'avaient plus de secrets l'un pour l'autre ; mais apparemment, ce n'était pas le cas...

    -Donc, j'en conclus que tu ne me fais pas confiance...

    Il y avait quelque chose de brisé dans sa voix, le tourbillon était visiblement vexé .

    -Ça n'a rien à voir avec la confiance . Répondit sèchement le brun, ne désirant pas s'étendre sur le sujet.

    -Si tu le dis...

    D'un geste brusque, l'Uchiwa s'empara du bras de son vis-à-vis et commença à l’entraîner vers son appartement.

    -Assez parlé, maintenant, tu rentres chez toi et tu passes minimum une journée à te reposer.

    -Je n'ai rien contre le principe mais... tu pourrais me lâcher ? C'est que tu me fais mal...

    -Ah, désolé.

    -Ce n'est rien...

    Le ninja imprévisible s'arrêta, il ne savait pas trop pourquoi, mais il était à deux doigts de pleurer, ça ne lui ressemblait pourtant pas de sangloter pour de chimères pareilles, mais pour lui, c'étaient bien plus que des chimères. Il avait tout simplement l'impression d'avoir perdu la confiance de son meilleur ami, et ça, ça mettait son moral au plus bas.

    -Ne prends pas cet air dépité, dobe. L'on dirait un chien battu et ça fait franchement pitié. Fit le jeune homme aux cheveux de jais non sans lui donner une un coup de poing léger sur la tête.

    -Ne m’appelles pas dobe ! Et qui t'a permit de me frapper ?!

    Sasuke le regarda avec un air supérieur à la Uchiwa, et répondit comme si c'était une évidence :

    -Moi, évidement.

    -Teme, parce-qu'en plus tu te payes ma tête, si je te choppes... Tu vas voir ! Hey, ne t'enfuis pas espèce de lâche !

    Naruto commença courir après un Sasuke qui avait un étrange sourire aux lèvres, comme si ce petit jeu entre eux le satisfaisait. Ils passèrent devant plusieurs villageois quelque peu surpris qui se contentèrent d'esquisser un sourire, ces deux là alors...

     

     

    Chapitre 5 : Invitation précoce : gaffe aux gaffes !

    C'est haletant que l'Uchiwa franchit en premier la porte de l'appartement de son ami, ce dernier ne la fermait jamais à clef, à quoi bon puisqu'il n'y avait rien à voler ; et de toute façon, quel voleur irait dans ce bâtiment miteux pour faire ses emplettes ?

    Aucun évidement.

    Quand il entra en trombe dans la garçonnière, Sasuke le comprit immédiatement, comment pouvait-on vivre dans un endroit aussi sale ? La crasse recouvrait les murs, le sol ne se distinguait même plus tant il y avait d'ordures par terre, une pile de vaisselle était entassée dans le lavabo qui semblait ne jamais avoir servi, la minuscule table qui servait probablement pour manger était pleine de boites de conserves et d'un livre dont il ne distinguait pas la couverture. Là, le brun haussa un sourcil, Naruto n'était pas le genre de personnes qui lisait pour le plaisir, il aurait bien aimé savoir ce qu'était ce bouquin mais ne se sentit pas la force de traverser la pièce crasseuse.

    Le jeune homme aux cheveux blonds franchit la porte, visiblement essoufflé et rouspétant quand le ténébreux lui demanda :

    -Comment tu peux vivre dans un endroit aussi immonde, on ne peut même pas marcher tellement c'est le souk ! Je n'ai jamais vu en endroit aussi mal rangé que cet appart'.

    -C'est chez moi, je m'y sent bien comme c'est et pas autrement.

    -J'te jure...

    -Si tu n'es pas content, c'est pareil, alors maintenant, soit tu pars, soit tu rentres mais tu ne restes pas planté là avec la porte grande ouverte, on est en plein hiver et ça caille dehors.

    Comme pour confirmer ses dires, un vent froid entra dans la pièce.

    Sasuke entra, mais resta juste devant la porte, ne pouvant pas faire le moindre pas.

    -Tu peux parler, tu n'as ni chauffage ni cheminée, comment compte-tu finir l'hiver qui s'annonce des plus ardent dans ces conditions ?

    -Je vais m'en sortir, je m'en sors toujours.

    -Pfff, t'es vraiment un grand malade, dobe ; je ne sais pas quelle maladie tu as choppé, mais je suis à présent certain que tu n'es pas en bonne santé, n'as-tu pas entendu ce qu'on dit les villageois ? Nous avons eu du soleil jusqu'ici alors que nous sommes en plein hiver, résultats, dans quelques jours, le climat va devenir trois fois plus froid que les autres années.

    -Dit comme ça, on dirait presque que tu t'inquiètes pour moi.

    -Mais c'est le cas ! Qui ne s’inquiéterait pas de te savoir dans un taudis pareil à moins vingt degrés ?!

    Sasuke mit sa main devant la bouche, c'était bien la première fois qu'il disait au blond qu'il s'inquiétait, et il en avait peut-être trop dit.

    -Si tu t'inquiètes tant de la température, tu n'as cas rentrer chez toi bien au chaud, ça me fera des vacances . Insinua L'Uzumaki qui ne semblait même pas avoir remarqué que c'était pour lui que Sasuke s'inquiétait. Ouf, il avait encore comprit de travers, merci infiniment naïveté !

    L'homme à la peau de lait prit un air indifférent avant de dire :

    -Mais c'est bien ce que j'avais l'intention de faire, mais je t'embarques avec moi, hors de question que je te laisse ici maintenant que j'ai vu ou tu vis, tu ne peux tout bonnement pas passer l'hiver dans un endroit pareil.

    Le ninja aux joues tailladées s'étouffa avec sa langue, avait-il bien entendu ou étais-ce le fruit de son imagination ? Le teme lui proposait-il réellement de venir habiter chez lui pour l'hiver. Non, impossible, il devait rêver.

    -T'as dit quoi là ? !

    -Tu as parfaitement entendu, je t'invites chez moi alors profites-en.

    Une lueur de victoire passa dans les yeux bleus du jeune homme, il ne pouvait demander meilleure occasion pour remplir sa mission incognito. Cependant, Sasuke, l'homme le plus associable qu'il connaissait, l'invitant chez lui de son propre chef ? Ça sentait le roussi tout ça...

    Malgré cela, le tourbillon était quelqu'un d'engagé qui faisait tout son possible pour remplir les missions que l'on lui proposait et il avait bien l'intention de remplir celle-ci également, alors bêtement, il sauta sur l'occasion, tout de même assez méfiant.

    -C'est sympa de ta part de me proposer ça, mais c'est quoi cet intérêt soudain pour ma personne, tu ne comptes tout de même pas m'enfermer et faire des expériences sur moi j’espère ?

    Sourire en coin de l'Uchiwa .

    -Je ne te le propose pas, je te l'impose, tu n'as pas le choix, ce sont deux choses différentes, dobe. Et pour les expériences, si tu es trop chiant, peut-être que oui, dans ce cas, je t'utiliserais comme bouc émissaire pour tester mes techniques.

    Un tremblement d'effroi remonta le long de la colonne vertébrale de notre blond préféré,il savait que son ami rigolait, mais il ne pouvait s'empêcher de trembler d'effroi à la vue de la lueur sadique dans ses yeux. Si jamais Sasuke venait à apprendre ses véritables intentions, il se pourrait bien qu'il finisse réellement comme ça.

    -Ben alors, t'as les chocottes ? Espèce de chochotte. Le provoqua le possesseur du Sharingan en voyant l'hésitation de son ami.

    -Sûrement pas ! C'est juste que... ça me gêne un peu de te déranger. Mentit l'Uzumaki.

    En réalité, il se fichait pas mal d'importuner le brun, cette pensée le réjouissait même. Dès qu'il avait l'occasion d'un peu l'enquiquiner, c'était toujours avec joie qu'il le faisait, et c'était pareil pour Sasuke d'ailleurs. Ces deux là ne manquaient pas une occasion de se chercher des noises.

    -Tu te fous de moi ? N'essaie pas de me faire croire un bobard aussi flagrant, me déranger est probablement l'un de tes passes-temps favoris. Il y a obligatoirement autre chose.

    Naruto se pinça la lèvre, il ne pouvait pas lui dire, sinon, tout son plan tomberait à l'eau.Il faillit lui dire que c'était compliqué mais se retenu, il ne voulait surtout pas gâcher cette occasion unique de remplir cette mission qui n'était plus de rang S++++++++++ mais de rang XLS++++++++++ et ne voulait pas courir le risque d'énerver l'Uchiwa comme la dernière fois.

    -Tu es libre de ne pas me croire, mais toujours est-il que je ne vois pas pourquoi tu me fais une telle proposition maintenant, j'ai un tas d'amis chez qui aller si j'ai vraiment trop froid alors ne te sens pas obligé de le faire parce-que tu as pitié de moi.

    -Je ne m'y sens pas obligé, en fait, je me disais que ça pourrait être sympa de t'avoir avec moi vingt-quatre heures sur vingt-quatre, après tout, ça fait longtemps que nous n'avons pas fait d'autre mission que déblayer la neige ou surveiller les risques d'avalanches et j'avoue que je m'ennuie un peu, t'avoir chez moi pourrait être une bonne source de distraction.

    Mais c'est bien sûr ! Si il l'avait si cordialement invité (ironique), c'était pour s'amuser avec ses nerfs, rien de plus, ce n'était qu'un caprice du prince Sasuke ! Une simple envie que lui dictait son égaux surdimensionné !

    -Je sens que je vais en baver mais c'est d'accord, après tout, ça ne me fera pas de mal d'avoir quelqu'un pour me dire « bienvenue à la maison » quand je rentrerai.

    Un rictus satisfait se forma sur le visage blanc du brun.

    Sa demanda avait beau être quelque peu égoïste, il était bien content que son ami l'ait accepté, ça lui donnera l'occasion de le dégoutter de Naruto une bonne fois pour toutes et d'enfin pouvoir passer à autre chose.

    Pourtant, au fond de lui, il savait parfaitement qu'il ne pourrait jamais être dégoutté de lui, que si il avait voulu qu'il vienne chez lui, c'était pour passer le plus de temps possible en la présence de la seule personne qui illuminait son monde.

     

    ***

     

    Naruto traînait le peu d'affaires qu'il avait emporté dans son sac-à-dos, avançant avec difficulté dans la masse de neige qui avait démesurément augmentée depuis il y a peu de temps, c'était étrange à quel point le temps avait viré dans un si court instant, il y avait maintenant beaucoup de vent et la neige ne cessait de tomber, ralentissant les deux amis qui se dirigeaient comme ils le pouvaient vers la demeure de l'Uchiwa.

    Ils étaient à mi-chemin quand des gémissements plaintifs les obligèrent à s'arrêter, ils s'approchèrent vers la source de ce bruit et furent surpris de voir le jeune Hinata Hyuga entrain de galèrent pour se relever d'une plaque de glace.

    Toujours paré pour venir en aide à ses amis, le blond tendit sa main à l'héritière du byuakugan qui la prit avec joie, se mettant debout en rougissant.

    Le rayon de soleil avait toujours été du genre timide, mais ces derniers temps, elle avait prit de l'assurance et faisait de plus en plus d'efforts pour paraître moins craintive, ce qui était plutôt un bon point. A noter qu'Hinata était également très amoureuse du blond, mais ça, tout le monde s'en était rendu compte, sauf lui bien évidemment. Quand la brune releva la tête pour remercier don sauveur, elle fut figée par la paire d'yeux noires ébènes qui semblaient la fusiller du regard, ceux-ci appartenaient bien évidemment à Sasuke et elle s'empressa alors de lâcher la main chaude et réconfortante du ninja imprévisible d'un geste si rapide que l'on aurait dit qu'elle venait de se brûler. Naruto ne sembla même pas le remarquer et lui offrit un sourire angélique qui détendit la jeune femme à nouveau. Le ténébreux ne put s'empêcher de grincer des dents, ça le mettait hors de lui de voir ça, et oui, Sasuke Uchiwa était possessif, même avec ce qui ne lui appartenait pas. Il avait toujours fait son possible pour se convaincre qu'il devrait laisser le tourbillon vivre sa vie et ne pas interférer quand quelqu'un jetterait son dévolu sur lui, mais ça lui était impossible de supporter de voir son meilleur ami s'approcher peu à peu d'Hinata, malgré toute sa bonne volonté et son envie de voir le garçon en combinaison orange heureux, il n'arrivait pas à l'accepter alors qu'il ressentait tellement plus que n'importe qui d'autre pour lui. Il voulait voir Naruto heureux, mais il voulait surtout le voir heureux à ses côtés, même si il savait parfaitement que c'était impossible.

    Naruto ne pouvait pas l'aimer alors qu'il l'avait tant fait souffrir, il en avait parfaitement conscience et se devait de respecter ses sentiments .

    La conversation s'engagea entre les deux ninjas, que Sasuke n'écouta évidement pas, du moins jusqu'à-ce qu'une phrase ne retienne son intention.

    « J'imagine que tu as remarqué que je t'ai toujours regardé, admiré, et même aimé je dois l'avouer, mais tu devrais regarder un point plus loin que le bout de ton nez Naruto, car j'en connais qui te regarde encore plus que moi, et je me suis rendue compte depuis bien longtemps que jamais je ne pourrais lui arriver à la cheville en matière de t'aimer, alors j'aimerais seulement que cette personne me promette de prendre soin de toi, parce-que je ne veux pas que le sacrifice de mes sentiments pour toi ai été vain. »

    Elle avait dit ça au jinchûriki, mais Sasuke n'était pas dupe et avait très bien comprit que ces paroles lui étaient destinées. En clair, elle lui demander de ne pas le faire souffrir plus qu'il ne l'avait fait. Il sourit à cette pensée, même Hinata avait abandonné face à lui.Il hocha la tête d'un air entendu et empoigna le bras du blondinet, toujours souriant pour continuer leur chemin.

    La jeune femme les regarda partir avec un sourire soulagé aux lèvres, elle avait comprit depuis bien longtemps qu'elle ne pourrait jamais aimer Naruto autant que l'ancien déserteur l'aimait, alors, elle avait décidé de le lui confier, parce-que ce qu'elle voulait avant tout, c'était que l'homme qu'elle aimait soit heureux, elle avait bien prit conscience que jamais il ne le serait totalement à ses côtés .

    « Vous faites un joli couple » Murmura-t-elle avec un sourire serein avant de reprendre son chemin.

     

    ***

     

    -Mais c'est GI-GAN-TESQUE ! S'exclama l'imbécile heureux de fan de ramens tout en courant dans le spacieux appartement qu'était la demeure de l'Uchiwa.

    L'habitation, bien qu'étant un appartement, possédait deux étages reliés par un escaliermétallique. Il y avait peu de meubles dans chaque pièce, ce qui leur donnait l'air d'être encore plus grande qu'elles ne l'étaient. Rien ne traînait, même pas le moindre grain de poussière, tout était à sa place, et tout avait une utilité. Sasuke n'aimait pas s'encombrerde choses inutiles.

    -Arrêtes de courir de partout comme ça et de crier comme si tu avais découvert une divinité, tu me casses les oreilles.

    Naruto voulut répliquer quelque chose mais se retenu, il avait tout le temps de trouver une vengeance digne de ce nom maintenant qu'il allait cohabiter pendant tout le reste de l'hiver avec lui. Néanmoins, il ne prêta pas attention à ce qu'il lui avait dit et continua sa course effrénée dans l'appartement. Plus il regardait, plus il se disait qu'à part sa superficie étonnement grande, il était plutôt ordinaire, il dirait même ennuyant. Pas la moindre décoration était accrochée au mur, pas la moindre peinture originale ne colorait les murs, tout était soit noir, soit blanc, tellement que s'en était frustrant pour notre petit blond qui avait l'habitude de vivre dans un débordement presque intensif de nuances colorées.

    Quand il revint aux cotés de son ami qu'il trouva confortablement assis dans un fauteuilqui semblait être en cuir, il lui lança :

    -T'as troqué tes meubles pour obtenir cet appart' ou quoi ? Il est tellement banal que s'en est chiant.

    -Si t'es pas content tu peux toujours partir, la porte est grande ouverte. Répliqua le brun en prenant un air indifférent.

    Naruto fit une moue boudeuse, mais que lui arrivait-il à la fin, n'était-ce pas lui qui avait insisté pour qu'il vienne chez lui ? Alors pourquoi agissait-il ainsi maintenant ? C'était à ne plus y rien comprendre !

    -Tu as l'intention de rester planté là encore longtemps ? Lui demanda son rivale d'un ton tellement neutre qu'il en devenait vexant.

    Naruto sortit de ses pensées et se rendit compte qu'il était au milieu des escaliers, ildécida donc de les descendre et de rejoindre son ami, prenant soin d'imprimer la salle principale dans sa mémoire.

    A elle seule, elle devait faire le triple de l'appartement du blond, ce qui rendit celui-ci quelque peu jaloux. Il y avait vraiment très peu de meubles, ce qui donnait un air encore plus vaste à la pièce. D'où il était, c'est-à-dire juste en bas des escaliers, il y avait un grand canapé et un fauteuil à sa droite, une table de repas juste devant lui, et donc à sa gauche la cuisine d'un style assez moderne. Sinon, il y avait juste un tapis en dessous du canapé, rien de plus, rien de moins.

    -Pouah ! Rien à faire ! C'est tellement banal que ça me stress ! Se plaint le blond en venant se laisser mollement tomber sur le canapé .

    -A quoi tu t'attendais ? A une salle de torture ? Demanda le propriétaire des lieux avec un air blasé qui était actuellement entrain de lire une brochure et qui n'aimait pas être dérangé pendant son activité .

    Le blond sourit, amusé par cette remarque.

    -A peu près.

    Quelques minutes passèrent où le jeune homme aux pupilles céruléennes essayait d'être silencieux, mais ce fut trop pour lui qui détestait le silence.

    -En fait , où est-ce que je vais dormir ?

    Le ténébreux soupira, refermant sa brochure, il venait de se rendre compte de ce qu'appliquait d’héberger Naruto, il pouvait dire adieux à sa si précieuse tranquillité. Il le considéra quelques secondes, détaillant de haut en bas son ami pour la énième fois depuis qu'ils se connaissaient avant de lui lancer :

    -Quelle question, par terre évidemment.

    Toutes les expressions possibles et imaginables passèrent sur le visage du jeune homme aux cheveux semblables aux blés en un instant.

    -Quoi ?! T'es pas sérieux j’espère ?!

    -Si, mais si tu y tiens tant que ça, tu peux toujours dormir sur le canapé, à condition que tu ne le salisses pas.

    -Et pourquoi j'ai pas le droit de dormir dans un lit ?! Le tien est bien deux places non ?! Tu pourrais partager au lieu de faire ton égoïste ! Se plaint L'Uzumaki.

    A l'entente de ces mots, le brun ne put s'empêcher de s'imaginer dans le même lit que le héros de Konoha, leurs deux corps collées l'un à l'autre, à cette pensée, son entrejambe commença à se durcir et sa première réaction fut de refermer violemment les jambes, espérant que Naruto n'avait rien remarqué. Cette idée le stressait autant qu'elle l'excitait, si ils venaient à dormir dans le même lit, non, dans la même pièce, il allait le violer, c'était certain !

    -Je... Je ne crois pas que ça soit une bonne idée. Bégaya-t-il, transpirant.

    Le blond n'en croyait pas ses oreilles, étais-ce Sasuke qu'il venait d'entendre bégayer ? C'était bien la première fois. Peut-être cachait-il un lourd secret dissimulé dans sa chambre, qui sait ? Dans ce cas, il sentait qu'il allait bien s'amuser. Pensa-t-il en se frottant les mains avec un sourire des plus malicieux.

     

     

    Chapitre 6 : Manges tes légumes !

    Ce matin là, quand Naruto Uzumaki avait ouvert ses magnifiques lagons d'un bleu irréel, il avait d'abord été surpris de la hauteur du plafond, de toute évidence, il n'était pas chez lui ; à moins que son minuscule appartement se soit brusquement changé en demeure luxueuse et parfaitement rangée, trop rangée même. Pensa-t-il en se mettant assis sur le canapé en cuir qui était, à son grand dam, bien plus confortable que son lit. Le blond en venait à se demander comment c'était possible de posséder une habitation aussi spacieuse en ayant été nukenin, il se disait bien que si un simple canapé était aussi confortable, le lit de son ami devait simplement être comparable à un champ de nuages plus doux les uns que les autres, avec aussi de la barbe à papa, miam.

    Du reste, l'heure le fit revenir sur cette planète, il était presque midi ! Quelle horreur ! Il venait de sauter un repas ! C'est sur cette pensée de goinfre qu'il sentit une délicieuse odeur emplir ses narines, enivré par cette septième merveille, il se laissa guider par la pièce qui la dégageait , j'ai nommé la cuisine. Et là, le héro de Konoah crut sérieusement avoir la berlue, il se frotta d'ailleurs les yeux à plusieurs reprises avant de se rendre à l'évidence, ce qu'il voyait était bel et bien réel.

    Devant lui se trouvait son meilleur ami, un tablier autour de la taille, cuisinant un aliment non identifié. D'après les conseils du livre que lui avait gentiment prêté Kakashi, il aurait été malin qu'il vienne se coller à son coéquipier et lui entourer la taille de ses bras, mais il était bien trop hébété pour faire ça.

    -Sasuke... Qu'est-ce que tu fabriques ?

    Le ténébreux ne prit même pas la peine de se retourner, qui d'autre pouvait poser une question aussi évidente  de toute façon ?

    -La cuisine, ça ne se voit pas ?! Répondit-il avec sarcasme.

    -Quel abruti ! Tu me cherches ?!

    Pas de réponse, inutile de préciser que Naruto vit rouge.

    -Teme, je te demandais comment un gars comme toi sait cuisiner, il faut dire l'odeur empeste mes narines d'ici.

    Le jeune ermite sourit en disant cela, fier de sa vanne, et surtout de son mensonge.

    L'ex nukenin sourit également, il ne doutait pas une seconde de ses talents de cuisinier (oui, il passe encore les portes, même si c'est limite) et savait parfaitement que son ami disait ça pour l'embêter.

    -Si tu n'es pas content, tu peux toujours rêver pour manger ce midi.

    -Nonnnnn !!! Je rigolais !!! S'écria le blondinet.

    Nouveau sourire amusé de la part de l'Uchiwa, se disant qu'il ne se lasserait jamais de faire tourner son meilleur ami en bourriques.

    -Pour répondre à ta question, j'ai moi-même passé une bonne partie de ma vie seul, tout comme toi, mais contrairement à toi, je ne suis pas le genre de personnes qui se contente de nourriture en boite tous les jours, alors il a bien fallu que j'apprenne à cuisiner.

    Naruto resta bouche-bée, ne venait-il pas de se faire insulter ? Peu importe, il venait de découvrir que son équipier savait cuisiner, ce n'était pas rien, et ça le rendit jaloux. Déjà que Sasuke était si parfait aux yeux des filles du village, si elles apprenaient qu'en plus de ça ses plats mettaient l'eau à la bouche rien qu'en en sentant l'odeur, elles n'en deviendraient que plus collantes. Et ça, il n'en était pas question, déjà qu'elles n'avaient d'yeux que pour lui, il ne manquerait plus qu'elles l'apprennent !

    -Alors comme ça, le grand Sasuke a aussi des talents de femme au foyer ? Tu te surpasses dis donc. Ricana l'homme aux cicatrices.

    Ce dernier se prit un objet non-identifié en pleine poire, une bosse se formant sur son crâne dans la seconde qui suivit. Il aurait bien aimé lui rendre la pareille mais c'est à ce moment précis que le cuisiner se retourna la poêle en main, Naruto cessa alors tout mouvement, comme figé, quel était ce truc vert qu'il voyait ?

     

    Quelques instants plus tard :

    Sasuke le fixait, ses yeux noirs étaient tellement rétrécis que l'on ne pouvait déceler ce qu'il pensait réellement, mais ça, ça ne changeait pas de d'habitude. En effet, les Uchiwa étaient particulièrement doués quand il s'agissait de cacher leurs sentiments. Néanmoins , le regard qu'il avait faisait suer le blond en face de lui, jamais il n'en avait vu d'aussi déterminé chez son camarade, sauf quand il parlait de tuer Itachi ou de détruire Konoah, mais ça, c'était le passé. Toujours est-il que Naruto n'avait pas l'intention de se laisser dominer, pas cette fois en tout cas, et il ne voulait surtout pas ressortir perdant de cet affrontement, il lui lança donc un regard dur, ses lèvres étaient pincées d'une étrange manière, ses bras musclés étaient croisés sur son torse de façon à ce que l'on comprenne qu'il boudait, et ses yeux... ils étaient si irrésistibles que n'importe qui aurait fondu sur place en les regardant, mais pas Sasuke, lui en avait trop l'habitude et tenait bien trop à sa fierté Uchiwesque pour avoir une telle réaction.

    Rétrécissant les yeux encore plus – si cela était possible – il désigna l'assiette pleine devant son équipier et cracha :

    -Naruto, manges tes légumes.

    -Pas question !

    -Si.

    -Non !

    -Si .

    -Non !

    -Tu vas manger, merde !

    -Jamais ! Personne ne m'a jamais fait manger de légumes de ma vie et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer !

    Le brun se cacha désespérément les yeux, il croyait rêver.

    -Si tu n'en as jamais mangé, comment peux-tu savoir que c'est mauvais ?

    -Je le sais, c'est tout ! Y'a qu'à voir leur texture pour comprendre ! Grimaça le jinchûriki en jetant un œil aux aliments qu'il aurait sans aucun doute comparé à des verres-de-terre s'il ne doutait pas du châtiment que lui ferait subir l'Uchiwa s'il avait le malheur d'insulter sa cuisine.

    -Je comprends mieux pourquoi tu es si petit si tu n'as jamais mangé le moindre légume ; aussi , je me demande comment un gars que tout le monde admire peut être aussi nain. Fit l'ancien traître avec un sourire taquin.

    -Hey ! Je suis pas si petit que ça ! S'indigna le blond, ne se rendant pas compte une seule seconde qu'il venait de tomber directement dans le jeu de son ami.

    -Ah bon, je dirais pourtant que tu es beaucoup plus petit que moi.

    Ce n'était pas vrai, Naruto devait faire à peine deux centimètres de moins que lui, mais le taquiner était plus fort que lui.

    -Pfff... Même pas drôle, j'ai bien changé depuis l'époque de nos douze ans, et tu ne peux plus te venter de ta taille alors que je suis dans la moyenne.

    -Dans la moyenne, certes, mais dans la basse moyenne.

    -Sasuke !

    -Quoi ?

    -Arrêtes !

    -J'arrêterais quand tu arrêteras d'être un gamin et que tu auras mangé ces légumes.

    -Jamais !

    Le brun fit une tête étrange qui n'augurait rien de bon.

    -Pourquoi ? Pourquoi tu ne veux pas goûter ? L'odeur est pourtant des plus raffinée, non ? Alors pourquoi tu t'entêtes à ne pas en manger ne serais-ce qu'une fourchette.

    L’hôte fut surpris par le ton de la voix de l'homme en face de lui, si il ne le connaissait pas si bien, il aurait juré qu'il était vexé.

    -Parce-que j'ai pas envie de bouffer ces choses, et de toute façon, je ne voie pas pourquoi tu tiens tant à me les faire avaler.

    -Parce-que je m'inquiètes pour ta santé, ce n'est pas suffisant pour toi ?

    -Toi, tu t'inquiètes pour ma santé, c'est nouveau ça. Répliqua le jeune homme avec un rire sarcastique, avait-il oublié à cause de qui le blond frôlait la dépression à chaque fois que l'on lui parlait de lui il y a quelques années encore ?

    Il regarda quelques secondes l'assiette devant lui, une grimace de dégoût se formant sur son visage, c'était lui où il venait de voir l'un des aliments bouger ? Quand il releva les yeux vers son équipier, il fut surpris de voir combien il semblait énervé. Ses yeux étaient tellement rétrécis que l'on les voyait même plus, seule une lueur machiavélique provenant directement de ses pupilles indiquait qu'ils n'étaient pas entièrement fermés, ses lèvres étaient pincées en un rictus qui faisait froid dans le dos, son teint, habituellement blême, était à présent rouge écarlate, limite si l'on ne voyait pas de la fumée sortir de ses oreilles.

    -NA-RU-TO, Je ne te le dirais qu'une fois : MANGES TES LEGUMES.

    Le dit Naruto trembla comme une feuille, c'était la première fois qu'il lui voyait une pareille aura, il ravala sa salive dans un bruit bien sonore mais trouva tout de même le courage de répondre :

    -Non.

    Jamais il ne lui ferait manger ça, l'odeur avait beau être divine, il n'allait sûrement pas manger de légumes. En plus, il était presque certain que la bonne odeur était un objet de la fourberie de son ami ici présent qui fulminait à vue d’œil.

    Quand le garçon aux cicatrices sur les joues comprit à quel point il l'avait mit en rogne, il voulut s'excuser mais c'était trop tard. Fou de rage, le ténébreux s'était saisi de la fourchette pleine et l'avait enfournée dans la bouche du jinchûriki. Ce n'est qu'après, alors que son meilleur ami était entrain de s'étouffer avec le couvert pour ne rien avaler, qu'il comprit la situation, il était entrain de nourrir Naruto, c'était quoi ce délire ? La façon dont cette scène l'excitait était presque malsaine, il en était tellement gêné que ses joues se colorèrent rapidement de rouge.

    De son côté, le blond luttait toujours avec férocité, jusqu'à-ce que l'aliment ne touche sa langue ; et là, ce fut l'illumination. La façon dont le légume fondait en bouche, ce petit arrière goût pas désagréable du tout et le pétillement sur sa langue eurent raison de lui. Finalement, ce n'était pas si mauvais que ça, c'était même sensationnel, comment de simples légumes pouvaient avoir un goût pareil ? Ah oui, Sasuke...

    Il s'abandonna au plaisir de la gourmandise, avalant ce qu'il y avait sur la fourchette avant de prendre brusquement l'assiette en main et de tout laisser tomber dans sa bouche, ne prenant même pas le temps de mâcher les aliments. Ce n'était pas les ramens d'Ichiraku, mais c'était tout de même délicieux. Sans qu'il ne puisse se contrôler, un « Mmmm » de gourmandise franchit ses lèvres. En l'entendant, Sasuke crut bien perdre tous ses moyens, c'était quoi ça ? Un appel au viol ?!

    Léchant le plat à coups de langue pour ne pas en laisser une miette, le futur hokage vit le visage écarquillé de son ami et cessa tout mouvement.

    -Sasuke, ça va ? Il secoua la main devant le visage perdu du ténébreux, aucune réaction, son état commençait à devenir franchement flippant, mais Naruto ne s'en inquiéta pas pour autant, bien au contraire, il vit là la parfaite occasion de remplir sa mission. Un sourire carnassier étira ses traits, et il se leva de sa chaise, se plantant devant son équipier.

    -Je vais essayer un truc...

    Sur ces mots, il se changea en bombe féminine, une bombe féminine totalement nue pour son plus grand bonheur, seuls quelques nuages de fumée recouvraient ses parties les plus intimes. Avec ça, Sasuke ne serait pas capable de lui résister. Mouahahah !

    Il s'empara de la main pendouillant du brun et la guida sur son corps, aucune réaction, Sasuke était-il vraiment humain ? Irrité, il la plaça directement sur sa poitrine, toujours rien. Naruto haussa un sourcil ; bon, avec ça, il fallait se rendre à l'évidence, les filles n'attiraient pas l'Uchiwa. Soupirant d'un air las, il reprit sa force originelle, le dernier des possesseurs du Sharingan était probablement gay, ce qui expliquerait pourquoi l'on ne l'a jamais vu sortir avec personne, sa dignité en serait grandement frappée si de tels bruits couraient sur lui dans le village.

    Ah, mon pauvre Naruto... Si tu savais quels genres de bruits couraient sur lui...

    D'une main tremblante, il dirigea sa main un peu plus bas, au creux de ses abdos, pas la moindre réaction, quel boulet ! Irrité, il baissa encore plus sa main, juste en dessous de son nombril et regarda attentivement son camarade qui... ne réagissait toujours pas ? Une pointe de culpabilité atteignit le blond, peut-être qu'au final, Sasuke était vraiment frigide, quel désastre. C'est ce qu'il croyait avant que sa main n'aille malencontreusement encore plus bas, frôlant ses parties a peine une demie seconde. L'hôte de Kyubi ne le sentit même pas, mais l'ex nukenin, si. Il ferma brusquement les yeux et se mordit la lèvre jusqu'à sang sous le regard étrange de son ami.

    -Putain, j’abandonne , c'est trop compliqué.

    Et là, l'homme aux cheveux ébènes se leva brusquement de sa chaise, plaquant Naruto contre le mur avec férocité, une jambe entre ses jambes pour ne pas qu'il s'échappe, et s'attaqua à son cou.

    -Hey, mais qu'est-ce qu'il te prend ?! Se débattit le prochain hokage.

    -Tu l'as cherché, tu n'arrêtes pas de me provoquer depuis hier, c'est toi qui m'a poussé à bout alors ne viens pas te plaindre.

    -Mais Sasuke, ce n'est pas ce que tu crois, c'est une mission. Se défendit le pauvre blondinet en essayant de se détacher de l'étreinte de Sasuke.

    Soudain, le comportement du l'héritier du clan Uchiwa vira, il arrêta son exploration de chair pour planter ses yeux onyx dans ceux d'un bleu infini de son camarade, ses doigts se contactèrent, il ne souriait plus.

    -Ah oui, et c'est quoi le but de cette mission, que je te viole ?!

    Naruto fut extrêmement mal à l'aise, la souffrance dans les yeux du brun était bien visible, il ne mentait pas, il pensait réellement ce qu'il venait de dire.

    -Non, bien sur que non, c'est grand-mère Tsunade qui m'a demandé de faire ça, elle voulait vérifier que tu n'étais pas frigide, mais de toute évidence, tu es seulement gay vu comme tu viens de réagir...

    -Elle t'a dit ça ? La sale garce, pas capable de ne pas mêler de ce qui ne la regarde pas... Pesta le ninja.

    -Hey ! Ne l'insultes pas, la vieille voulait bien faire. Comprends-nous, tu n'as jamais eu de petite copine, tu n'as jamais aimé personne, l'on s'inquiète pour toi nous !

    -Tsss...

    -Quoi  « tsss » ?!

    -Tu n'es qu'un imbécile, Naruto.

    Petite minute de flottement.

    -Quoi, tu es amoureux de quelqu'un, c'est ça ?

    Le brun baissa les yeux , Naruto n'en revenait pas.

    -Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?

    -Je ne pouvais pas...

    -Pourquoi ?! Hein ?! Pourquoi ?! Je t'ai toujours fait confiance moi, je t'ai toujours tout dit et voilà que j'apprends que tu es amoureux de quelqu'un et que tu ne me l'as jamais dit ! Et apparemment, Tsunade est au courant mais pas moi, suis-je si indigne de confiance à tes yeux ?!

    Le jeune homme au teint halé avait mal sans trop savoir pourquoi, ça le faisait vraiment souffrir de voir que son meilleur ami ne lui faisait pas confiance.

    -Ce n'est pas ça... Commença l'Uchiwa.

    -C'est quoi alors ?! Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?! Et qui d'autre le sais ?!

    -Qui d'autre ? Et bien... il y a Sakura, Sai Shikamaru, Hinata, Kiba, Neji, Kakashi, Iruka, Gaara...

    -Stop ! En gros, tout le village et plus encore est au courant sauf moi ?! Demanda Naruto réellement vexé. Il était vrai qu'il n'était pas très doué pour garder un secret, mais si son ami lui avait fait comprendre que c'était important, jamais il ne l'aurait dit à qui que ce soit.

    -Tu as raison... tout le monde est au courant... sauf le principal concerné. Avoua l'ancien membre de l'Akatsuki

    Il fallut au minimum une minute pour que l'information ne parvienne au cerveau du blond, une autre encore pour qu'il l'a traite, et une autre pour qu'il la comprenne .

    -Quoi ?! Tu veux dire que...

    -Oui, tu as parfaitement compris, cette personne dont je suis amoureux, c'est toi.

    Il mit une main sur son épaule, Naruto eut un mouvement de recul.

    Le brun fit un pas en arrière, le visage plus fermé que jamais.

    -Je savais que tu réagirais comme ça, voilà pourquoi j'ai tout fait pour que tu ne le saches pas.

    Puis il s'enfuit à l'extérieur.

     

     

    Chapitre 7 : C'est la galère !

    Naruto mangeait, il mangeait à s'en faire péter la pense, mais pas pour le plaisir, non, bien au contraire. Si il mangeait, c'était pour combler ce vide en lui, cette sensation d'énervement qui le rongeait de l'intérieur, lui prenant toutes ses forces. Il avait tellement mangé qu'il ne se rendait pas compte qu'il avait vidé toutes les réserves de nourriture d'Ichiraku, son porte monnaie allait en être vachement allégé. Et puis merde, il enverrait la facture à Sasuke, de toute façon, tout était de sa faute !

    C'est vrai quoi, c'est lui qui venait de lui dire qu'il l'aimait.

    Je suis con, beaucoup trop con !

    Et en même temps, le petit blond avait parfaitement conscience que le repousser avait été une erreur. Mais comment aurait-il pu réagir ? Il n'allait tout de même pas lui sauter au cou et laisser son meilleur ami profiter de lui ? Non, impossible, il en avait des sueurs froides rien que d'y pensait. Il était très facile d'imaginer la cruauté d'un Uchiwa en chaleur , et croyez-moi, ce n'était pas joli joli.

    Mais quel idiot !

    Étrangement, la culpabilité le prenait aux tripes. Pourquoi ? Parce-qu'il possédait cette chose extrêmement chiante appelée « conscience » et qu'elle ne le lâchait pas d'une semelle. Mais qu'en plus que ça, il avait une toute autre voix à l'intérieur de lui, une voix qui commençait vraiment à l'énerver.

    -C'est pas bientôt finit ces bruits de mastications ? J'aimerais finir ma sieste.

    Cette voix, vous l'aurez deviné, c'était Kurama .

    -Fermes là et laisses-moi être dépressif tranquillement !

    -Dépressif ?! Laisses-moi rire ! Tu avais l'air plutôt heureux quand il te l'a dit !

    -N’importe quoi !

    -Tu peux dire ce que tu veux, tu peux même te mentir à toi-même si tu le souhaites, mais moi, tu ne me tromperas pas. Ça fait dix-neuf ans que je suis enfermé en toi, et crois-moi, j'en connais plus sur toi que toi-même n'en connaîtras jamais.

    -C'est ridicule ! Je suis moi ! Je me connais forcément plus que quiconque !

    -Voilà les paroles de quelqu'un qui n'est pas très sûr de lui.

    -Ta gueule et dors !

    -J'aimerais bien, mais figures-toi qu'à l'intérieur de ton esprit, ça grouille d'images pas très nettes te mettant en scène avec l'autre Uchiwa, je comprends mieux pourquoi tu manges autant, c'est pour les oublier c'est ça ?

    ...

    -Tiens, pas de réponse. Fit remarquer le Kyubi avec malice.

    Naruto, lui, n'était plus du tout concentré sur la conversation, il venait de se souvenir d'un détail que lui avait dit son meilleur ami – si il pouvait encore le nommer comme ça – et il ne pouvait plus s'en détacher.

    -Gamin, tu m'écoutes oui ou merde ? Demanda le démon après un long moment.

    -Merde !

    -Pardon ?!

    L'hôte s'était levé précipitamment, expliquant au gérant qu'il devait envoyer la note aux frais de l'hokage – après tout, tout cela était de sa faute, et tant pis si elle le punissait après – et se mettant à courir comme un demeuré entre les rues de Konoha.

    Il tourna dans une rue, et encore dans une autre, il savait où elle était, elle y était de plus en plus souvent ces temps-ci. Prenant encore un virage à cent-quatre-vingts degrés, il aperçut enfin une tignasse rose et s'écria :

    -SAKURAAA ! Pourquoi tu m'as pas dit que Sasuke était amoureux de moi !?!

    Plusieurs têtes se retournèrent à son passage, le fixant l'air de dire « t'avais toujours pas compris ? » mais ce fut à peine si Naruto les remarqua. Il arriva enfin devant son amie et se rendit compte qu'elle n'était pas seule, loin de là, tous leurs amis étaient présents, et le blond crut clairement entendre l'homme à la coiffure d'Ananas souffler un « galère ».

    Tous le regardaient d'un air gêné, amusé ou ennuyé selon la personne, mais l'expression de gêne était la plus générale. Le jeune homme leur lança un sourire long de dix kilomètres avant de dire.

    -Tiens, ça tombe bien, vous allez pouvoir m'expliquer pourquoi vous avez tous gardés un secret qui me concernait autant.

    -N'est-ce pas évident ? Parce-que Sasuke nous a demandé de ne rien te dire, il en à même menacé certains en leur disant des choses pas très jolies jolies, le chantage est quelque chose de vraiment convainquant. Expliqua le génie avec lassitude.

    Le jinchûriki haussa un sourcil.

    -Du chantage ? Ne me dites pas que vous avez tous flippé ?

    -C'était pire que du chantage ! C'était carrément faire pression sur nos faiblesses ! Intervint Kiba qui semblait se souvenir de quelque chose dont il avait visiblement honte.

    -Ce que tu viens de nous dire, c'est la définition du chantage, Kiba. Fit le Nara d'un ton las.

    Le chien grogna, mais étrangement, il ne répliqua pas, l'idée que Naruto soit au courant des sentiments du ténébreux avait le don de tous les stresser, comme s'ils se demandait ce qu'allait devenir le monde maintenant qu'il savait « The secret » que personne, oui, personne dans tout le village et même au delà, n'aurait crut qu'il apprenne un jour, pas avec sa grande naïveté et la fierté surdimensionnée de L'Uchiwa. C'était comme si cette nouvelle annonçait la fin du monde.

    Le blond regarda autour de lui, observant les réactions de chacun avec grand soin. Sa meilleure amie avait de grands yeux ronds mais un sourire infiniment tendre qui ne collait pas du tout avec le reste de son expression faciale, c'était comme si elle était partagée entre deux sentiments distincts et que son corps ne savait pas lequel choisir, deux sentiments qu'il était très aisé de deviner à sa tête : la surprise et le bonheur . Une surprise tellement grande que Naruto crut que ses yeux allaient se détacher de ses orbites, mais ils n'en firent rien, a la place, des larmes coulèrent de ses yeux verts, de larmes dont l'on aurait su définir le fondement, et la rose voulut se jeter dans les bras de son ami qui fit un pas en arrière, une expression dure sur le visage qui voulait clairement dire « Ne t'approches pas de moi, traîtresse. » Les sanglots de la jeune femme n'en furent que plus violents.

    L'ambu à ses côtés affichait un sourire faux cul, toujours égal à lui-même, il ne savait pas trop comment réagir de toute manière et s'en fichait, il n'avait aucune sympathie pour le traître qu'était resté à ses yeux le dernier possesseur du Sharigan et qui avait fait si longtemps souffrir la seule personne qui lui faisait ressentir des sensations humaines.

     

    La truie blonde fusillait son rival aux cicatrices du regard, elle avait du mal à accepter que son Sasuke était amoureux de cet abruti qui avait sauvé Konoha et qui se révélait en fait pas si abruti que ça.

    Choji avait brusquement arrêté de manger ses chips, l'une d'elle était encore à mi-chemin entre le paquet et sa bouche encore grande ouverte, l'on aurait dit qu'il gobait des mouches.

    Le Nara était les mains dans les poches, une expression plus que profonde d'ennui peinte sur le visage, il soufflait un « galère » à peu près toute les trente seconde, l'air de dire que cette situation dans laquelle ils s'étaient fourrés était une grosse impasse. Il avait toujours su que c'était une mauvaise idée de le cacher à Naruto. Ayant un sixième sens et une logique imparable, il savait parfaitement que celui-ci l'apprendrait un jour où l'autre, et voilà qu'il était arrivé ! Galère !

    Lee et Tenten se lançaient des regards entendus, ils avaient bien envie de s'échapper en douce, cette impression d'être de trop ne faisait que s'amplifier en voyant les regards honteux de leurs amis. Ils avaient toujours su pour les sentiments du brun, c'était Neji qui leur avait fait remarqué en premier, et comme l'Uchiwa ne les avait jamais menacé ni ordonné de ne rien dire, ils se sentaient coupables d'avoir gardés la secret.

    Shino marmonnait dans son coin, légèrement énervé que personne ne l'ait remarqué.

    Kiba boudait toujours, caressant son chien et plus fidèle ami qui commençait à s'agiter sous la pression que dégageait chaque personne présente.

    Et enfin, Hinata. Ah ! Hinata ! Pourquoi souriait-elle aussi sincèrement ? Pourquoi avait-elle l'air si heureuse ? Pourquoi n'était-elle pas gênée comme tous les autres ? Pourquoi sa timidité avait-elle disparu ? Elle avait un sourire si étincelant, presque trop franc, ses joues blanches étaient décorés de magnifiques fossettes, elle semblait tellement enchantée, tellement soulagée que cette réaction surprit le jinchûriki . Pourquoi ? Pourquoi ce sourire heureux ? N'était-elle pas censée l'aimer – a ce qu'il avait comprit des allusions de ses amis et de sa confession lors de son combat contre Pain ? Alors pourquoi semblait-elle si radieuse ? Pourquoi son sourire était-il aussi sincère ?

    Le protagoniste ouvrit la bouche pour lui demander, mais elle ne lui en laissa pas le temps.

    -Je sais ce que tu vas dire, et tu as raison. Crois-le ou non, je t'aime, je t'aime plus que tout au monde, mais l'amour de Sasuke est encore plus grand que le mien. La souffrance dans ses yeux quand il te regarde est tellement intense que j'ai compris au premier regard à quel point il tient à toi. J'ai beau t'aimer, je ne pourrais jamais t'aimer autant que lui, alors tout ce que je souhaite, c'est ton bonheur Naruto. Et je sais parfaitement que ton bonheur est auprès de Sasuke qui voue un amour presque destructif à ton égard, destructif parce-que ça le tue de te regarder sans être plus à tes yeux que son meilleur ami. Sasuke n'est pas comme moi, il est possessif, jaloux, intolérant, jamais il n’accepterai de te voir avec quelqu'un d'autre, mais parce-que vous êtres faits l'un pour l'autre, c'est avec joie que je te confie à lui. Je t'aime, mais lui te chéri, t' idolâtre même, et au fond de moi, je sais que c'est pareil pour toi, tu aurais fait n'importe quoi pour lui, allant jusqu'à t’aplatir devant le Raikage pour qu'il l'épargne et à te faire frapper pour le préserver, tu ne t'en rends peut-être pas compte, mais tu ressens la même chose que lui à ton égard. Je le sais, je le sens au plus profond de ma chaire. Tu l'aimes Naruto, et je suis heureuse que tu sois au courant de ses sentiments. Ainsi, vous pourrez enfin vivre une belle histoire ensembles.

    Un ange passa.

    Notre blond préféré la fixait de ses grands yeux bleus vitreux, la bouche grande ouverte, le nez retroussé, il essayait vainement de comprendre le sens de ses paroles.

    -Que... Quoi ?! Tu veux dire que... Je... Moi... Lui. Non, impossible !

    La jeune femme hocha positivement la tête, toujours souriante, imperturbable malgré la mine déconfite de son ami.

    -Elle a raison Naruto, il n'y a que toi qui peu rendre Sasuke heureux, c'est comme cela depuis notre plus jeune age. Déjà avant que vous ne soyez dans la même équipe, vous aviez beau être rivaux, il ne pouvait s'empêcher de sourire quand il croisait ton regard. Je crois que le destin était déjà écrit à cette époque, vous êtes de toute évidence faits l'un pour l'autre. Intervint Sakura qui avait arrêté de pleurer. Le blond avait beau lui en vouloir de ne pas lui avoir dit une chose aussi importante, ce n'était pas le moment de culpabiliser.

    L'expression du fils du quatrième hokage ne différait pas de celle d'un poisson rouge hors de l'eau. Ses yeux étaient si ronds que l'on aurait dit qu'ils allaient sortir de leurs orbites, sa bouche était toujours ouverte, et la fleur de cerisier crut voir un insecte de Shino rentrer à l'intérieur. Le silence était presque palpable, tout le monde attendait sa réaction.

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    Toujours rien

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    Pas encore de réaction.

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    Puis, ce fut le drame.

    Naruto s'était mit à rire, mais pas un de ces rirez amusé, voir innocent dont tout le monde avait l'habitude, non, celui-ci était beaucoup plus grave. Il y avait dans ce rire quelque chose de méprisant, voir de dément qui rendait le blond bien plus effrayant. Un amusement hystérique s'échappait de ses lèvres fines, secouait sa pomme d'adam d'un rythme accéléré. Le rire d'un fou furieux.

    -Laissez-moi rire ! C'est une blague ! Vous vous êtes tous ligués pour me faire une mauvaise farce ! Il n'y a pas d'autres solution ! Comme si moi et lui pouvions être des âmes-sœurs, c'est juste ridicule !

    Tous le fixèrent intensément pour en venir à la même conclusion : leur ami avait pété les plombs.

    Ils auraient du s'en douter, que ça serait trop pour lui, sa santé mentale avait toujours suscitée la peur et une certaine admiration chez les ninjas. Naruto Uzumaki, dans de nombreux points, était fou, mais sa folie les avait si souvent sauvés dans des situations qui semblaient impossibles qu'ils avaient finis par apprécier sa folie imprévisible.

    Mais là, elle avait quelque chose d'effrayant.

    La façon dont son rire résonnait à leurs oreilles, les mouvements trop imprécis de ses bras, le tressautement de sa gorge, ses yeux anormalement déments, tout en cet instant leur donnait froid dans le dos, du moins avant que la brune aux pupilles blanches ne vienne lui caresser la joue, geste qui eut don de le calmer instantanément.

    -Hinata... Pourquoi m'encourages-tu à sortir avec lui alors que tu m'a dit m'aimer depuis notre enfance ?

    Au fond, le blond n'avait même pas besoin de poser cette question pour en connaître la réponse. Il la connaissait déjà, tout le monde la connaissait.

    Hinata était la gentillesse incarnée, et elle avait l'habitude de faire passer le bonheur des autres avant le sien.

    -Ce n'est pas une blague Naruto, tout le monde ici a bien vu qu'il n'y a qu'à une seule personne à qui tu offres autant d'attention et d'affection, et c'est Sasuke. Je ne peux pas être jalouse de lui, tout simplement parce-que j'ai bien compris qu'inconsciemment, c'est lui que tu a choisi, et je ne peux pas aller contre ta volonté, je t'aime trop pour ça.

    Elle lui caressa la joue, redessina ses paupières, frôla sa bouche, semblant fascinée par le visage de son bien aimé qui se laissa aller dans cette caresse affective, il en avait bien besoin. Son regard chaud se posa sur lui, le défiant presque du regard de ne pas la croire, elle qui n'avait pas menti une seule fois durant sa vie. Comment douter de sa sincérité ?

    -C'est le moment ! Choppez-le pendant qu'il est distrait ! Cria Kiba derrière lui.

    Le premier réflexe de l'hôte fut de se retourner, mais il n'eut pas le temps de faire autre chose que ses camarades avaient foncés sur lui pour le ligoter, une lueur maléfique dansant dans leurs yeux. Naruto voulut crier mais se rendit compte qu'un foulard blanc attaché à sa bouche l'en empêchait, et les liens semblaient si serrés que même lui aurait du mal à les défaire . Finalement, quand il les sentit le soulever, il abandonna toute idée de résistance.

    -Direction la maison de Sasuke !

    Finalement, il valait peut-être mieux qu'il résiste.

     

    Chapitre 8 : Enfermés !

    Uzumaki Naruto, figure même du héros invincible parmi les enfants du village caché de la feuille, était actuellement ligoté et emmené de force vers l'appartement de son meilleur ami. Il se débattait avec une telle hargne qu'il ne sentait plus ses muscles depuis longtemps qui avaient cessé de crier douleur quand ils avaient compris que ça ne servait à rien. Il aurait aimé crier au viol mais ça lui était impossible aux vues du tissu sur sa bouche qu'il avalait à chaque fois qu'il tentait la moindre parole. Sa tête le faisait incroyablement souffrir, il ne comprenait plus rien, pourquoi voulaient-ils l'amener chez lui, tenaient-ils vraiment à lui où n'attendaient-ils que cette occasion pour se débarrasser de lui ? Car oui, nul doute dans son esprit que s'il avait le malheur de croiser son meilleur ami, il aurait le portrait déformé après être passé par toutes les tortures possibles et imaginables. Ne jamais repousser un Uchiwa, ça aurait du être ça sa voie du ninja, ça lui aurait probablement évité un tas de problèmes passés à venir.

    -Mhmph mhmphé mhm !

    Traduction : Mais lâchez moi ! (Version polie il en va de soit.)

    -Tu peux répéter ? L'on a rien compris. Se moqua l'Inuzuka qui lui portait la jambe gauche.

    Le blond lui lança un regard à la fois blasé et meurtrier, subtil mélange qui eut don de faire taire le dresseur de chiens.

    -Ce n'est pas contre toi Naruto, nous voulons juste que toi et Sasuke vous retrouviez au plus vite, je ne tiens pas à ce que mes deux meilleurs amis soient en conflit au moment où mon enfant viendra au monde. Déclara la fleur de cerisier qui marchait à côté de lui, caressant la bosse plus que voyante de son ventre.

    Le concerné tourna de l’œil, c'était quoi cet argument stupide, étais-ce une excuse pour avoir la conscience tranquille alors qu'elle était entrain de l'amener à l’abattoir ? Ses pensées furent coupées quand il aperçut l'appartement du ténébreux deux rues plus loin, il sentait qu'il allait passer un mauvais quart d'heure.

     

    ***

     

    Le dernier héritier du Sharingan était actuellement assis sur son lit, les jambes repliées et le visage enfoui dans ses genou, l'on pouvait entendre certains sons s'échapper clairement de cette prison d'insonorisation. Non, il ne pleurait pas, vous pensez bien que ça aurait été indigne d'un Uchiwa de pleurer, mais il pestait. Il pestait contre cette maudite Tsunade pour avoir donné une mission aussi stupide et risquée à son ami, il pesait contre ce dernier pour l'avoir accepté, il pestait contre le temps pour être aussi beau alors que lui souffrait, il pestait contre le village pour être au courant du tabou du siècle : Sasuke Uchiwa était amoureux de Naruto Uzumaki. En fait, las seule chose contre laquelle il ne pestait pas, c'était lui-même. Pourquoi ? Tout simplement parce-qu'il ne voyait pas pourquoi il le ferait. Après tout, il avait le droit d'aimer, non ? Étais-ce un crime d'être amoureux d'un gars qui avait passé des années à le rechercher ardemment et que lui avait passé à le fuir, à fuir ses sentiments ? Non, bien sur que non, il était comme tout le monde, il avait parfaitement le droit d'aimer.

    Soudain, il entendit des bruits au premier étage de son appartement, il allait se lever, furieux que l'on l'interrompe et que l'on s'infiltre chez lui sans lui demander, quand il sentit le chakra présent dans la pièce. Tous ses amis étaient là, même Naruto. En sachant ça, il n'avait bizarrement plus tellement envie de descendre, il retomba alors dans son mutisme j'accuse-tout-le-monde-d'être-coupable-sauf-moi avant de se d'entendre Kiba parler, suffisamment fort qu'il l'entende – Grrr, celui-là ne savait-il pas chuchoter ? 

    -Sasuke est à l'étage, son odeur m'indique qu'il est dans sa chambre. 

    Rien qu'au ton de sa voix, le brun comprit que l'homme au flair bien supérieur à celui d'un animal manigançait quelque chose, doute qui se confirma quand Sakura répondit.

    -Parfait, l'on ne pouvait pas rêver de mieux.

    Ça sentait mauvais, très mauvais.

    Il entendit les pas de ses camarades s'approcher, et la seule chose dont il fut capable fut de plonger dans ses draps en espérant qu'ils croient qu'il soit entrain de dormir.

    Soit ils avaient compris son manège, soit ça leur était égal, pensa-t-il quand il entendit la porte s'ouvrir et se refermer en une seconde, un poids tombant sur son plancher alors qu'il entendait très clairement la clef tourner à l'intérieur de la serrure. 

    Tss, ces abrutis, c'était ça leur idée, l'enfermer avec Naruto dans sa chambre, ils voulaient vraiment qu'il se fasse violer ma parole. Et pourquoi diable avait-il la mauvaise habitude de toujours laisser les clefs sur les portes. Tss, ça l'énervait.

    Le ténébreux était en plein dans ses pensées quand il se figea, quelque chose clochait, c'était pas normal un calme si grand avec Naruto dans la pièce, il daigna alors se lever, et ne put s'empêcher d'avoir un léger rire en voyant son ami ligoté comme un saucisson, incapable de se mettre debout. L'idée de le laisser comme ça traversa l'esprit de l'Uchiwa, mais il l’abandonna bien vite en voyant les yeux de biches suppliants du blond, impossible de résister à un chibi eyes aussi craquant, même - et surtout – pour lui. Il se vit donc obligé de détacher son rival qui, dès qu'il fut libre, alla se planquer dans un angle.

    Sasuke haussa un sourcil, il comprenait la réaction de son ami, mais celui-ci connaissait-il la phrase « violer dans un angle » ? A la façon dont il s'y mouvait, il en doutait. Soupirant, il s'adossa à la porte et glissa jusqu'au sol, ses longues jambes perpendiculaires à son dos droit comme un I. 

    -Tu peux aller sur mon lit, je me doutes bien que le voyage jusque chez moi ne s'est pas fait dans la tendresse.

    Naruto le toisa un instant, comme pour vérifier que ce n'était pas un piège. Mais l'expression neutre du brun ne l'aida pas beaucoup, et ce fut quand il sentit son dos craquer qu'il décida d'y aller malgré les risques que cela encourant.

    Un long moment se passa dans le silence, ils étaient dans le noir complet, les empêchant de se voir, et seule leur respiration pouvait leur donner un indice sur la position de l'autre.

    -Enfermé dans sa propre chambre, que c'est pitoyable ! Se plaint le ténébreux au bout d'un très, mais alors très long moment.

    -Tu peux parler ! Ce n'est pas toi qui est enfermé avec un gay psychopathe qui peut te sauter dessus d'un moment à un autre !

    -Je ne suis pas gay. Marmonna Sasuke.

    -Ne dis pas de bêtises, définition de gay : homme qui aime les hommes. Tu m'aimes, et il me semble bien que je suis un homme, donc, tu es gay. En conclut très intelligemment le jeune ermite.

    L'utilisateur du Sharingan soupira longuement.

    -Tu ne comprends rien Naruto. Je n'aime pas les hommes, je t'aime toi, il n'y a toujours eut que toi et ça sera toujours ainsi, tu es la seule personne pour qui je ressent ce genre d'amour.

    Le concerné cligna des yeux, perdu, son incompréhension pouvait se sentir à des kilomètres.

    Le brun tiqua.

    -En gros, je suis Narutosexuel si tu préfères ! 

    Le tourbillon sourit à l'entente de ce mot-valise, même s'il ne comprenait toujours rien.

    -T'es bizarre Sasuke, je suis pourtant un homme, alors pourquoi tu nies être gay tout en disant être amoureux de moi ? 

    -Nouveau tique de la part de l'ex nukenin qui commençait très franchement à perdre patience.

    -Parce-que je n'aime que toi Naruto ! Tu es le seul ! Point ! Les hommes ne m'attirent pas plus que les femmes, il n'y a que toi qui m'attires ! Ne comprends-tu pas ça ?!

    Naruto resta silencieux quelques minutes, semblant réfléchir, avant de dire :

    -C'est bizarre mais tes paroles me rappellent quelque chose. Tu te souviens qu'enfant je ne cachais pas que Sakura me plaisait beaucoup, mais inconsciemment, j'avais compris que si j'étais autant attiré par elle, c'était parce-qu'elle était l'une de tes plus ferventes fangirl. Je l'ai compris le premier jour où notre équipe a été annoncée, même si je ne voulais pas me l'avouer. En fait, j’espérais qu'en aimant une fille qui avait clairement le béguin pour toi, tu finirais par me remarquer. Maintenant que je me rends compte que ça a du un peu marcher, je me sens un peu bête.

    Sasuke le jugea du regard, et souffla :

    -Naruto, tu te rends compte de ce que tu viens de me dire ?

    Silence pesant.

    -Oui, je m'en rends compte, et crois-moi, c'est difficile à avouer, mais je crois bien qu'en fin de compte, tu ne me laisse peut-être pas indifférent moi aussi, j'ai seulement fait une erreur de jugement en te repoussant. La preuve, je l'ai immédiatement regretté, ça me fait peur de l'avouer, mais je tiens beaucoup plus à toi que je ne me l'imaginais. Non pas parce-que tu es le premier lien que j'ai tissé, non pas parce-que je te considère comme un frère, mais bel et bien parce-que ce que disaient Sakura et les autres est peut-être vrai finalement. Peut-être que je t'aime vraiment sans m'en rendre compte. Expliqua le blond d'une voix hésitante.

    Cette phrase fut celle de trop qui fit basculer son meilleur ami dans la folie, il se jeta quasiment sur lui, lui demandant la permission du regard - la politesse mon cher – avant de foncer sur ses lèvres pécheresses. Naruto en fut tout retourné, il avait accepté pour comprendre ses sentiments, mais jamais il n'aurait crut ressentir un tel déferlement d'émotions.

    Ses mains devinrent moites en l’espace d'une seconde, des papillons dansaient dans son bas-ventre, le rendant aussi fou que le brun qui dévorait férocement ses lèvres sans pour autant demander un plus profond accès. Le fait qu'il ressente des sentiments d'une telle violence rien qu'en ayant ce simple contact avec son ami lui disait très clairement qu'il ne pourrait pas résister s'ils allaient plus loin, il lui était déjà très difficile d'en rester là après tant d'années où il avait rêvé de ce moment. L'appel de l'air les obligea à se séparer, et ce fut à bout de souffle, un filet de salive les reliant encore, que leurs regards se croisèrent.

    Amour.

    De l'amour, beaucoup d'amour, un trop pleins de sentiments amoureux les envahit, et ils durent s'embrasser à nouveau pour ne pas laisser ces sentiments déborder, la façon dont leurs dents claquaient violemment à chaque baiser leur indiquait à quel point leurs corps avait réclamé ça toute leur vie, c'était si étrange et génial qu'ils mirent une certaine demi-heure avant de pouvoir s'arrêter, à bout de souffle. 

    -Putain Sasuke, j'avais pas le souvenir que tu avais un si bon goût la première fois que nous nous sommes embrassés.

    -Normal, à l'époque, tu te brossais les dents une fois sur trois, alors tu t'imagines bien à quel point ma bouche à rejeté ce goût si repoussant. 

    Sur ces mots, il vint l'embrasser sur le front pour lui faire comprendre qu'il plaisantait – même s'il le pensait vraiment. Leur position avait grandement changée durant ces minutes affectives, et l'ancien déserteur se retrouvait à présent à califourchon sur son blond encore haletant. Le brun se mordit la lèvre, il était très difficile pour lui de résister à un tel appel à la luxure.

    -Je crois que nous avons notre réponse, je suis de toute évidence amoureux de toi. Chuchota le blond comme si c'était un secret de la plus haute importance. 

    Sasuke se pencha à nouveau, embrassa son cou, son oreille, la mordilla de façon à la apporter de légers gémissements.

    -Si tu savais à quel point j'ai envie de toi, tu me rends tellement fou que s'en est déraisonnable.

    L'homme aux cicatrices ressemblants à des moustaches sursauta.

    -Faisons le ! Oui ! Faisons l'amour ! Je veux me sentir uni avec toi.

    Le ténébreux sourit tristement , embrassant à nouveau ses lèvres bien trop tentantes. 

    -Nous sommes déjà unis. Et ne te sens pas obligé de le faire pour moi, j'ai attendu longtemps et je peux encore attendre si tu ne t'y sens pas près. Sois sur de ce que tu veux faire.

    -Justement Sasuke ! Le temps que nous avons attendu était une perte de temps ! Réfléchis un peu, nous sommes tous les deux des ninjas, et tu sais aussi bien que moi que chaque seconde peut nous être fatale ! Je ne veux pas attendre, moi... mon corps a bien trop attendu, tout mon être te réclame, et je ne me sens pas la force d'y résister. 

    Un nouveau sourire étira les lèvres de l'Uchiwa, cette fois satisfait.

    -Dans ce cas, je ne vais pas me faire prier.

    Devenu prédateur, il s'empara des lèvres de son âme sœur, l'embrassant goulûment avant de déplacer sa bouche sur sa peau tendre, allant jusqu'à son cou pour y imposer sa marque. Naruto Uzumaki était à lui, et il ne tolérait pas la moindre tentative de quiconque essayant de faire main basse sur son trésor.

    Le tourbillon, lui, avait été rendu complètement dingue par les caresses de son amour. Chaque baiser était une nouvelle brûlure, chaque caresse un nouveau supplice, et il ne tarda pas à craquer, inversant leurs positions d'un coup de rein. La tête troublée du jeune Uchiwa le fit ricaner, il n'avait probablement pas pour habitude de se faire dominer, mais lui non plus. Pour le faire rager, il embrassa les parties découvertes de son torse, y imposant également sa marque en le marquant comme sien, il avait beau ne pas être aussi possessif que son équipier, le nombre de fan girls qui lui tournaient autour le répugnait. Sasuke eut un grognement plaintif qui fit sourire le blond contre sa peau habituellement blanche devenue violacée, et lentement, il fit descendre les manches de l'ex nukenin, laissant ainsi son torse d'une incroyable blancheur entièrement à découvert.

    -Tu es beau. Commenta Naruto.

    Un tremblement remonta le long de l'échine du brun, ces mots, l'on le lui avait tant de fois qu'il ne saurait dire si c'était par milliers ou par millions, mais c'était bien la première fois que ça lui faisait plaisir de les entendre.

    -Pas autant que toi, mon amour.

    Cette remarque fit rougir le blond qui baissa sa garde, permettant ainsi à son amant de recouvrer sa place de dominant, prenant soin de coincer le bassin de son amant entre ses jambes pour ne plus se retrouver en dessous.

    -C'est pas juste ! S'insurgea le junchûriki.

    -Je pourrais en dire autant de toi. Tu m'excites beaucoup trop Naruto, j'ai l'impression d'être tendu au maximum.

    D'instinct, le concerné baissa les yeux vers l'entrejambe de son meilleur ami, mais il y avait encore son pantalon qui l'empêchait de voir son état, seule la forme pouvait lui en donner une petite idée, une idée qui lui fit ravaler bruyamment sa salive.

    Pourtant, Sasuke ne l'entendit pas, et commença à descendre la fermeture de sa combinaison, ce ne fut que quand il tout le long de son torse fut à l'aire libre qu'il remarqua l'air tendu de son âme-sœur.

    -Qu'est-ce qu'il y a, dobe ?

    -Teme, est-ce que tu l'as déjà fait ?

    -Non, j'ai toujours eu l'espoir que tu finirais par m'appartenir, donc je t'ai patiemment attendu. De toute façon, il n'y a que toi qui m'intéresse, ça a toujours été ainsi, et si je n'avais pas pu t'avoir, je n'aurais eu personne d'autre. J’espère que toi aussi, c'est ta première fois.

    Naruto hocha positivement la tête, c'est bien pour cette raison qu'il avait un peu peur, parce-qu'il ne savait pas du tout comment faire, encore plus que c'était un homme en face de lui.

    -Donc, aucun de nous ne sait comment s'y prendre.

    Le brun haussa les épaules.

    -J'ai ma bref idée sur le sujet, si tu savais combien de fois j'ai surpris Orochimaru et Kabuto, j'en fais encore des cauchemars régulièrement.

    L'homme aux cicatrices-moustaches eut un haut-le-cœur en imaginant la scène plus que répugnante entre ces deux êtres. L'Uchiwa eut un rire amusé en voyant la grimace de dégoût que tirait son compagnon, lui n'avait même pas envie d'y penser, il avait rendu trop de fois son repas à cause de ça ces dernières années.

    Pour occuper son esprit et celui du nouveau traumatisé, il fit glisser la combinaison de Naruto, prenant soin de caresser sa peau halée au passage, la gouttant aussi par endroit. Le vêtement finit par être retiré, et le ténébreux dessina des cercles au niveau du bas-ventre de son blond avant d'entreprendre d'enlever le caleçon à cœurs qui lui servait de sous-vêtement. Là, il sentit son amant trembler d'appréhension.

    -Détends-toi, je vais te faire du bien.

    Sur ces mots, il l'embrassa sur le bout des lèvres avant de plongea sur sa verge durcie, la prenant directement en bouche. Il aurait voulu tester les nerfs de son ami, mais ce n'était pas vraiment le moment de le taquiner.

    De toute évidence, il appréhendais l'acte.

    En touchant le bout de son pénis, Sasuke sentit le goût du pré-sperme sur sa langue, et il ne put s'empêcher d'avoir un micro sourire satisfait, il comptait bien détendre son amant de la meilleure façon qui soit. C'est cette pensée en tête qu'il commença de longs vas-et-viens sur sa virilité dressée, donnant des spasmes au garçon sous lui.

    -Putain Sasuke, accélères merde ! 

    -Je savais que tu ne tarderais pas à en vouloir plus. Tu aimes n'est-ce pas ?

    La seule réponse qu'il obtint fut un grognement, mais il suffit à le satisfaire et à le décider. Il reprit totalement le membre tendu au maximum du blond en bouche, allant jusqu'à le sentir sur sa gorge et exerça ce mouvement avec rapidité encore et encore, rendant fou le jeune homme dont la respiration et les gémissements comblèrent le silence de la pièce. Lui aussi avait de plus en plus de mal à maintenir sa respiration, et c'est avec joie qu'il accueillit le liquide blanc dans sa bouche quand son amant jouit non sans avoir lâché un :

    -SASUKE !!! 

    Ce dernier avala toute la semence de son amant, satisfait d'avoir pu lui faire vivre une telle expérience, le fait d'avoir entendu son nom crié avec autant de jouissance de la bouche de l'homme de sa vie était orgasmique.

    -Sasuke...

    Ça n'avait été qu'un murmure, mais c'est ce soupire qui l'avait perdu.

    Il remonta jusqu'à la bouche de l'hôte, l'embrassant tendrement avant de lui murmurer :

    -Je ne me soumettrais à personne, pas même à toi, il en va de ma fierté. Alors je te le demandes une dernière fois : Es-tu sûr de vouloir continuer ?

    Naruto eut un sourire impertinent.

    -Ne viens-tu pourtant pas de te soumettre à moi ? Je ne pense pas que n'importe qui accepterais de faire une fellation.

    Le brun l'embrassa à nouveau mais en profita pour lui mordre la langue.

    -J'ai fait ça pour que tu te détendes, et ça a marché, je ne veux pas que tu te souviennes de notre première fois comme un moment d'angoisse, voilà pourquoi je me suis abaissé à te sucer. Mais je l'ai fait parce-que je sais que tu n’oseras jamais le dire en public, tu es plutôt mal à l'aise quand il s'agit de sexe, limite timide, ce qui est très mignon je dois l'avouer.

    L'Uzumaki rougit un instant mais se reprit rapidement.

    -Tu n'es pas mieux placé pour moi pour parler sexe ! Tu es aussi puceau que moi !

    -Nous allons arranger ça. Répondit Sasuke avec un sourire mutin.

    Celui-ci porta ses doigts à ses lèvres, les lubrifiant goulûment de sa salive sous le regard affamé du fan de ramens. Cette vision était diablement érotique, surtout que le brun prenait un plaisir fou à taquiner son meilleur ami en sortant quelquefois ses doigts de sa bouche, passant sa langue dessus avant de les remettre. Les lèvres de Naruto s’asséchèrent, et son excitation refit surface.

    -Que... que vas-tu faire avec ces doigts ? Articula-t-il avec difficulté. Sa gorge était soudain devenue toute sèche.

    -N'est-ce pas évident ? Il faut que je te prépares, sinon tu vas avoir mal.

    A cette perceptive, le futur hokage se raidit, mais il se détendit bien vite sous les caresses et baisers de son ténébreux à lui avant de ressentir une sensation étrange, un doigt venait de pénétrer son anus.

    -Tu as mal ? Demanda l'ex nukenin.

    -Non, mais c'est... bizarre.

    -J'imagine...

    Sur ce, il rajouta un second doigt, qui arracha cette-fois-ci un cri de douleur à son uke. Attristé de le voir dans un tel état, il essayé d'occuper son esprit en attirant son attention de partout sauf à son intimité qu'il était entrain de torturer avec des mouvements de ciseaux. Le caressant, l'embrassant, le marquant encore et encore comme sien à des endroits qu'il n'aurait jamais imaginé, entendre les cris de douleur se transformer en gémissements de plaisirs fut sa plus grande récompense.

    -Teme, tu ne crois pas que je suis prêt à t'accueillir maintenant ?! Je suis tellement élargi que même une trompe pourrait rentrer dans mon trou de balle !

    Le ninja sourit devant le langage cru de son amour, l'embrassant à nouveau, prenant son temps pour humer son parfum animal avant de lui dire avec un sourire.

    -Ça tombe bien, tu comprendras bientôt pourquoi j'ai bien attendu tout ce temps. 

    Il retira son pantalon, le boxer vient avec, et là, Naruto crut avoir la berlue.

    -Je retire ce que j'ai dit ! Je ne peux pas accueillir ça ! C'est beaucoup trop gros ! Tu le nourrit aux stéroïdes ou quoi ?!

    En effet, l'objet dressé et rougi de son meilleur se réveillait être bien plus enflé et étendu que la normale.

    -Calmes-toi dobe, j'ai également mit bien plus de temps à te préparer que le faisait Orochimaru avec sa toute petite queue, tu auras peut-être mal au début, mais je t'assure que ça ne durera pas. Et si la douleur est vraiment inssuportable, tu n'as cas me le dire et j'arrêterais, d'accord ?

    Pas besoin de répondre, les yeux bleus du dit dobe reflétaient suffisamment ses pensés : malgré cet obstacle, il le voulait en lui.

    Il se plaça alors, décidant stratégiquement de se positionner de façon à voir le visage lumineux de son ami, il ne voulait pas qu'il supporte la douleur si elle était trop grande, il n'aurait cas regarder ses yeux pour savoir. Puis, il s'enfonça lentement à l'intérieur de son rectum.

    Le jinchûriki jura de toutes ses forces, c'était vraiment douloureux, mais il avait déjà supporté bien pire. Les insultes étaient seulement pour se défouler.

    -C'est moi où tu viens de me traiter de lutin satanique ? Tu aurais pu trouver une injure un peu plus poussée. Se moqua le brun pour détendre l’atmosphère.

    -Oh la ferme ! J'aimerais bien t'y voir toi !

    -Et tu m'y verras, je sais parfaitement que malgré ma volonté, je ne pourrais jamais te résister. Un jour ou l'autre, je sais que tu me posséderas.

    -Mais, tu as dit que...

    -Chut, j'ai dit que je ne pouvais pas me laisser dominer, mais si c'est ce que je veux, ce n'est pas pareil. Je veux aussi te sentir en moi. Je voulais juste être sur que tu m'aimais vraiment, et quoi de plus sur que de vérifier si tu serais prêt à te donner à moi ?

    -Salaud ! Tu t'es foutu de moi !

    -Pas du tout, je pense réellement ce que j'ai dit, je ne peux pas ravaler ma fierté, même devant toi. Et puis... tu n'as pas remarqué que ça fait un moment que tu n'as pas crié ?

    Le blond manqua de tomber à la renverse. En effet, il ne ressentait plus aucune douleur.

    -Je crois que c'est parce-que tu peux bouger. Avoua-t-il.

    Le ténébreux ne se fit pas prier et commença son déhanché de façon subtile, changeant à chaque fois d'angle dans l'extrême but de trouver sa prostate. Il y parvint au bout d'un certain temps, la frappant avec brutalité.

    -HAN !!!

    Chaque coup de butoir se faisait plus violent, plus désireux, ils étaient unis comme jamais, le désir les embrumait, leur respiration se faisait haletante, leurs corps se pliaient au plaisir que tous deux ressentaient, et quel plaisir ! 

    La fin ne tarda pas à arriver, ils sentaient tous deux qu'il arrivaient à leurs limites. Sasuke se déversa dans un cri bestial et rauque.

    -Mmmm ! NARUTO !!! 

    Tandis que ce dernier c'était contenté de crier le nom de son dominent.

    Ils restèrent ainsi quelques minutes, savourant la beauté de cet instant, se fichant pas mal du sperme qui coulait de leurs intimités soulagées. 

    -Tu aurais pu être un peu plus romantique. Dit le blond.

    -Romantique ? Je viens de jouir en hurlant ton prénom, qu'est-ce que tu veux d'autres ?! S'insurgea l'Uchiwa.

    -C'est vrai que ce n'était pas mal du tout. Mais j'imagine qu'il m'est inutile de te précisez que je ne voyais pas du tout ma première fois comme ça.

    -En effet.

    Le brun sortit de l'antre chaude qui avait commencé à se resserrer, faisant grimacer le futur hokage. 

    -Je suis crevé !

    -Moi aussi, je ne pensais pas que c'était aussi fatiguant.

    L'ex nukenin prit son amour dans ses bras, quémandent un baiser que celui-ci ne put refuser.

    -Je t'aime Naruto Uzumaki, je t'aime plus que quiconque, et saches que jamais je n'accepterais que quelqu'un d'autre pose ne serais-ce qu'un regard sur toi. 

    -Tu es trop possessif, mais je t'aime aussi, alors c'est d'accord, je ferais n'importe quoi pour toi.

    Ils s'endormirent peu de temps après, enfin unis après tant d'années passées à s'attendre.

     

     

     

    Le lendemain, ils se levèrent aux alentours de midi, il faut dire qu'ils avaient mérités leur repos, ils se douchèrent et descendirent à l'étage, même pas surpris de voir leur équipière qui les attendait sagement sur le canapé du salon.

    -J’espère que toi et les autres vous vous êtes bien amusés hier soir à écouter aux portes. Lança Sasuke.

    La future maman rougit, mais se reprit la seconde d'après.

    -Je suis heureuse que vous vous soyez enfin trouvés. Comme tout le monde d'ailleurs. Personne n'est contre votre union, comme quoi le petit coup de main de la part de Tsunade t'aura été utile finalement.

    -Pourquoi ne suis-je même pas étonné que tu sois dans le coup ? Répondit le brun d'un air blasé.

    Sakura eut un léger rire, mais ne répondit pas. De toute façon, cette question ne demandait pas de réponse. Elle reprit son sérieux et planta ses yeux verts dans ceux noirs comme la suie de son premier amour, plus sérieuse que jamais.

    -Si tu lui fais du mal à nouveau, je ne te pardonnerais pas. Et cette fois, je te jure que je te tue.

    -Message transmit cinq sur cinq, je te promet de faire mon possible pour ne plus jamais le faire souffrir, il n'a jamais mérité toute cette haine uniquement parce-que je n'osais assumer mes sentiments.

    -Contente que tu sois en accord avec moi.

    La fleur de cerisier leur lança un sourire étincelant avant de quitter la pièce.

    -Que faisons-nous maintenant ? Demanda innocemment le blond.

    -Si tu commençais par t'installer avec moi ? Je ne peux tout de même pas laisser vivre mon petit copain dans cet appart' miteux.

    -Hey ! Mon appartement n'est pas miteux ! Et je rêve ou tu as dit petit copain ?

    -Tu ne rêves pas, c'est ce que tu es, je veux que nous vivions ensembles en nous efforçant d'oublier le passé.

    -Sage décision, même si ça mettra du temps à cicatriser. 

    -J'en ai conscience, et je ne te demande pas de me pardonner immédiatement. Je sais que je t'ai bien trop fait souffrir seulement par égoïsme pour que tu me pardonnes avec autant de facilité, même en étant quelqu'un d'aussi amical que toi.

    Il déposa un tendre baiser sur son front, maintenant qu'il avait trouvé ce qu'il avait toujours désiré au fond de lui, peut-être que le sort arrêtera de s'acharner sur lui, et alors, il pourra enfin vivre heureux avec l'homme de sa vie sans risquer de le faire souffrir à nouveau.

     

     

    Fin

     

    Mission drague à la Uzumaki !

     

     

    Bonus : les tactiques de drague de Jiraya

    Technique de kunoichi

     

    « [ … ] Sa gêne ne signifiant rien, elle se mit à caresser les bourses pleines de son homme, les malaxant avec douceur, jouant avec en les faisant rouler au creux de ses mains. Totalement sous contrôle, elle se plaça à genou devant lui et recueillit une goutte de pré-sperme sur sa langue. Puis elle donna quelques coups de langue sur l'embout de sa verge avant de l'engloutir entièrement [ … ] »

     

    - Ça ne m'aurait pas déplu si tu avais utilisé cette technique pour me séduire.

    - Ta gueule.

     

     

    Mauvaise note

     

    «  [ … ] D'humeur coquine, elle laissa courir sa main au niveau du bas-ventre de son amant, ses doigts de posèrent sur son gland humide et elle en traça quelques cercles sur le bout. D'une main, elle entoura le sommet de son anatomie, et elle le caressa de haut en bas, jusqu'à la base.  Des sensations purement aphrodisiaques se rependirent dans toute sa virilité [ … ] »

     

    - Non Sas'ke, pas comme ça. Tu n'écoutes jamais. Tu as encore oublié de tracer des cercles, et en plus tu évites mon regard, je te mets 7 / 20

    - Tu veux que je te tue ?

     

     

    Bandeau frontal

     

    « [ … ] Il détacha son bandeau frontal, signe suprême de l'appartenance à son visage, et recouvrit les yeux de sa victime avec. Le jeu sensuel commençait ici [ … ] »

     

    «  [ … ] Son bandeau frontal glissa entre eux deux, le contact du métal froid sur sa virilité l'excita encore plus [ … ] »

     

    « [ … ] Il plongea dans la réserve, nu comme le jour de sa naissance, et commença à nager dans cette mer de bandeaux frontaux qui lui prodiguaient un bien fou de partout dans son corps [ … ] »

     

    « [ … ] Une kunoichi sans bandeau frontal, c'est comme un ville sans habitants, un ninja sans techniques, une Tsunade sans grosse poitrine, des Onsens sans voyeurisme, ça ne sert à rien et ce n'est pas excitant [ … ] »

     

    - Ton maître était fétichiste ?

    - Pourquoi tu me demandes ça ?

    - Laisses tomber …

     

     

    Traumatisme

     

    - MES YEUX !!!

    - Qu'est-ce qu'il t'arrive à crier comme ça, dobe ? Oh, qu'est-ce que tu lis, un nouveau chapitre ?

     

    « [ … ] Se léchant les babines jusqu'au front, l'homme introduisit sa grande langue dans la vagin de son cobaye [ … ] »

     

    - MES YEUX !!!

    Orochimaru avait encore frappé.

     

     

    Montée de désir

     

    «  [ … ] Empli de désir, son amant donna un premier coup de rein assez sec, et ce fut sans surprise qu'une violente frénésie s'empara de son corps. Ses muscles se tendirent un à un, et il frappa à plusieurs reprises d'une force brute, ses membres fonctionnant d'eux-même, rentrant et sortant de l'anus de la jeune fille de façon mécanique, changeant d'angle à chaque fois, il n'était plus maître de ses mouvements, c'était merveilleux [ … ] »

     

     

    - Naruto, viens par là, j'ai un truc à te faire faire ...


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