• Free!

    Free!

     

    Free ! nous immerge dans le monde de la natation et nous conte l’histoire de Haruka Nanase, un passionné de natation.

    En primaire, il intègre le club de natation et fait la connaissance de Makoto Tachibana, Nagisa Hazuki et Rin Matsuoka.

    Peu avant qu'ils ne soient diplômés, le groupe remporte un tournoi de natation.

    Par la suite le groupe s’est séparé, chacun ayant intégré un collège différent.

    Haruka mène une vie paisible et intègre un peu plus tard le lycée Iwatobi. Sa vie semble presque banale jusqu'au jour où Rin, parti à l’étranger pour perfectionner ses techniques de nage, revient au Japon et le défit dans un match de natation.

    Ce dernier, subjugué par la maîtrise et la puissance de son ancien ami, qui n'est plus celui qu'il avait connu enfant, est écrasé par cette force insoupçonnée, et perd le match.

    Refusant de rester sur une défaite amère, et animé par le désir d’une victoire prochaine contre son rival, Haruka décide de chercher ses anciens camarades de nage, Makoto et Nagisa, et fait la connaissance de Rei Ryagazaki, une nouvelle recrue.

    A eux quatre, ils fondent le club de natation du lycée Iwatobi, où amour de la nage et amitié s’entremêleront.

  • Genres : Romance/ Humour/ Lemon
     
    Orientation sexuelle : Yaoi 
     
    Rating : 18+
     
    Couple : Rei x Nagisa
     
    Résumé : Rei n'était pas un stalker, pas du tout...Et il n'était pas entrain d'espionner Nagisa, absolument pas... Il était juste... curieux. Bon d'accord, il était aussi carrément jaloux.
     
    Mon blabla : Ça faisait vraiment longtemps que j'avais envie d'écrire un lemon sur eux deux. Allez savoir pourquoi j'imagine toujours un Rei hyper timide  qui rougit à chaque fois et un Nagisa sensuel qui le taquine tout le temps.
     
     
     S'il y avait bien une chose dont il ne fallait pas douter, c'était que Nagisa Hazuki, sous ses faux airs de gamin innocent, était quelqu'un de très vicieux, et de sensuel, qui aimait par dessus tout jouer des tours à ses équipiers. Un farceur se cachant derrière sa carrure candide pour mieux rire de ses espiègleries. Diabolique. Au fur et à mesure, chacun s'en était plus ou moins rendu compte, en particulier Rei qui était la principale personne sur qui ce petit démon avait jeté sa comédie, avec Gou évidemment.

    Seulement, ces derniers temps, quelque chose ne tournait pas rond. Le blond était certes toujours aussi enjoué et bout-en-train, mais il lui semblait qu'il se forçait un peu plus à sourire qu'à l'accoutumée. Et surtout, lui qui, auparavant, habitant proche de chez lui, insistait tous les matins et tous les soirs pour faire un bout de chemin avec lui, il n'était pas rare qu'il lui fausse compagnie, en particulier à la fin des cours.

    Le binoclard se retourna vers son ami pour la énième fois du cours, se demandant qu'est-ce qui pouvait bien autant occuper ses pensées. Il n'était pas du genre à se déconcentrer aussi facilement, c'était même plutôt le contraire. Rei était très pointilleux et n'acceptait pas d'avoir des notes en dessous de quinze. Mais cette-fois-ci c'était un cas de force majeur.

    Son ami lui cachait quelque chose, et il comptait bien découvrir quoi.

     

     

    - On rentre ensemble ?

    - Pas ce soir, je dois faire un détour.

    Le noiraud s'attendait à cette réponse.

    - Je vois, à demain alors.

    - A demain Rei-chan !

    Le jeune homme partit en direction du shinkanzen, mais au lieu de prendre l'embranchement à gauche comme il aurait du le faire, il se retourna et se mit à suivre son camarade, bien déterminé à le pister s'il le fallait…

     

     

    Sur toute les possibilités, les statistiques prouvaient clairement que la probabilité qu'il tombe sur… ça était quasiment nulle.

    Nagisa Hazuki, dans un café, assis tranquillement à une table, devant un verre de jus d'orange, souriant, parlait comme si de rien n'était à Nitori Aichiro, également surnommé Ai-chan par ses bons soins. Par ailleurs, ce dernier semblait plus détendu qu'à l'accoutumée, son air constamment craintif avait disparu, remplacé par de l'amusement, mais également par un autre sentiment bien plus néfaste ressemblant presque à de la tristesse, en plus dramatique.

    Rei ne comprenait pas, il était perdu. C'était lui que son ami rejoignait à chaque fois ? Pour quoi ? Ou alors étais-ce seulement un hasard. Il ne savait plus quoi penser.

    Le lunetteux était plongé dans ses réflexions lorsque les deux nageurs sortirent tous deux du café. Simultanément, il se cacha derrière un poteau, les observant s'éloigner au fur et à mesure.

    Ainsi, c'était lui qui était à l'origine du changement chez son ami. Étrange. Cela pouvait autant être une coïncidence, mais ça défierait toute logique, et qui sait combien le jeune homme se basait sur la théorie. En principe, il n'y avait aucune chance que tout cela soit du au hasard.

    Conclusion : Il ne lui restait plus qu'à comprendre.

     

     

    Rei se faisait l'effet d'un stalker.

    Voilà trois jours qu'il suivait secrètement son camarade à la fin des cours, son apparence modestement modifiée par un chapeau et une moustache, talonnant les deux jeunes hommes partout où ils allaient.

    Parce-qu'en effet, Nagisa se retrouvait toujours avec son rival de Samezuka, s'accompagnant pour la fin de journée comme s'ils étaient de vieux amis.

    L'athlète releva discrètement les yeux du livre qu'il feignit de lire, chose inutile puisqu'il le tenait à l'envers, et observa les deux adolescents à travers ses lunettes, assis quelques tables plus loin. Ils se trouvaient dans une bibliothèque, ce qui n'était pas le genre du blond, donc c'était probablement Nitori qui avait proposé ce lieu. Ce qui l'étonnait, c'était que son ami, d'un naturel gamin parfois capricieux, ait accepté. Rei ne put s'empêcher de se sentir vexé, lui qui avait tenté à maintes reprises de l'emmener dans ce lieu, il n'avait jamais cédé, et voilà qu'il le faisait avec ce garçon. Qu'avait-il de si spécial ?

    Les joues gonflées en un signe évident de jalousie, le brun observa son camarade parler à ce mec dont il ne connaissait rien. Il ne parlait pas comme à l'école. Cette fois-ci il avait un air sérieux, presque grave, qu'il ne lui avait jamais vu. De quoi pouvaient-ils bien parler ? Malgré ses efforts pour tendre l'oreille un maximum, il n'entendit rien.

    Mais le mystère était entier, il n'avait pas comprit et ne comprenait toujours pas la raison de leurs retrouvailles quotidiennes. C'était louche. Comme s'il se tramait quelque chose. Et le jeune homme comptait bien découvrir quoi.

    Il n'était pas couché…

     

     

    Une semaine que le calvaire durait.

    Une semaine entière de filature quotidienne à travers la ville, comme s'il avait été un simple pervers espionnant des momes. C'était si dégradant pour lui, d'autant plus que son enquête n'avait pas avancé d'un poil. Il en était toujours au même point qu'il y à une semaine, si ce n'était qu'il se posait plus encore de questions.

    Quel lien avait-il avec Nitori ? Pourquoi se retrouvaient-ils tous les soirs ? Quel était la raison pour laquelle il ne lui avait pas dit ? Tout ça avait-il un lien avec sa soudaine baisse de morale ?

    En effet, la relation entre les deux rivaux étaient spéciale. Ils se contentaient de se voir, souvent de partageur une douceur telle qu'une boisson ou d'une pâtisserie, de discuter, et de se séparer. C'était tout. Rien d'autre n'était échangé. Sauf quelquefois une étreinte amicale, un sourire, des mots d'encouragements . Et rien d'autre. Alors pourquoi faire tout ce chemin pour ça ? Quel intérêt y avait-il à ça ? Il aurait lui même pu faire l'affaire s'il ne s'agissait que de sortir faire un tour ! Et pourquoi se sentait-il aussi vexé, d'abord ? Parce qu'il se sentait mit à l'écart ? Pfff, ridicule. Il devenait pathétique. Ça n'était pas beau du tout.

    Tellement distrait, il ne vit pas son camarade prendre un tournant alors qu'il se trouvait dans un parc publique, mangeant une glace avec le jeune homme aux cheveux gris tout en riants d'il ne savait quoi. En une seconde il avait perdu leur trace.

    Rei soupira, las, et s'assit sur le banc le plus proche. Il n'avait aucune chance de les retrouver dans un lieu aussi grand, de toute façon. Son mercredi après-midi était fichu. Un nouveau soupir franchit ses lèvres alors qu'il retirait le chapeau de pêcheur et la moustache de vieillard qui lui servaient de déguisement. Étrangement pâteux, sans aucune envie particulière, il se mit à fixer les fourmis au sol qui se suivaient à la queue leu-leu. Elles au moins avaient une belle vie, elles n'avaient pas ce genre de soucis.

    - Rei-chan !

    Le concerné releva brusquement la tête alors que son cœur ratait un battement. Il avait reconnu cette voix, il l'aurait reconnu entre mille. Nagisa Hazuki, tout sourire, courait en sa direction en agitant le bras en signe de salut, Nitori le suivant à pas plus modéré.

    - Nagisa-kun…

    Le brun ne feignit pas sa surprise, il était vraiment étonné. Qu'allait-il bien pouvoir lui dire ?

    Arrivé à sa hauteur, le jeune homme lécha quelques gouttes de glace qui avaient coulées avant de lui demander :

    - Qu'est-ce que tu fais là, Rei-chan ?

    Je t'espionne avec ton ami.

    - Je prends l'air, et toi ?

    - Je me promène avec Ai-chan !

    Rei fit mine de remarquer seulement maintenant la présence de l'autre nageur, levant un sourcil, il reporta son regard sur son équipier, qui était occupé avec sa glace, le fixant de ses yeux roses tandis que sa langue s'aventurait sur le bâtonnet sucré d'une manière peu conventionnelle. Le caractère du blond avait toujours comporté cet aspect, une sorte de sensualité mesquine cachée. Le plus grand cacha ses rougeurs naissantes en faisant semblant de remonter ses lunettes.

    - Je vois… et que faites-vous tous les deux ?

    Le regard de son ami se durcit.

    - On en parlera demain.

    Sur ce, il prit son accompagnateur par se bras et le planta là.

    Rei se demandait ce qui pouvait bien le préoccuper ainsi.

     

     

    Nagisa ne lui avait pas parlé de la journée, mais ne l'avait pas évité non plus. Juste ignoré. Ce qui était sans doute bien pire. Les pires scénarios s’entraînaient dans la tête du papillon qui commençait à réellement s’inquiéter, intrigué un maximum par le fait que le blond puisse traîner avec ce garçon pour une quelconque raison, mais également par l'envie de connaître la raison de son éloignement soudain de la veille.

    Alors quand vint la fin de l’entraînement du soir, alors qu'il ne restait plus qu'eux deux et Haru dans les vestiaires, il l'appela finalement.

    - Nagisa-kun.

    Ce dernier se figea, pressentant ce qu'il allait lui demander.

    - Nous avons à parler, réjoins-moi près de la piscine.

    Une minute après, ils se faisaient face, silencieux.

    - Tu passes beaucoup de temps avec lui ces temps-ci.

    Ça n'était pas une question, juste une remarque dite sur un ton un peu trop tranchant, presque comme un reproche.

    - Et alors ? J'ai bien le droit de traîner avec qui je veux.

    - Évidemment, et même si ça ne me plaît pas plus que ça je ne suis pas en position de t'en empêcher. Ce que j'aimerais savoir, c'est pourquoi.

    - On dirait presque que tu es jaloux.

    Le brun détourna la tête, et en bon tsundere qu'il était, il répondit :

    - Pas du tout ! Je veux juste savoir ! C'est mon droit, non ?

    Le sourire habituel du blond le quitta, et il s'assit près de la piscine, fixant les légères ondulations de l'eau à la surface pour se donner du courage.

    - Ai-chan et moi… sommes dans la même situation en ce moment, alors nous retrouver nous réconforte en quelque sorte.

    Sa curiosité était piquée à vif.

    - Quelle situation ?

    - Nous aimons tous les deux quelqu'un avec qui il nous est impossible de sortir.

    L'étudiant ouvrit la bouche, plus que choqué. Pour Nitori, ça n'avait rien d'étonnant, tout le monde savait qu'il craquait pour le frère de Gou alors que celui-ci n'avait d'yeux que pour le fou de nage libre, mais Nagisa…

    - Tu es amoureux de quelqu'un ?

    Pourquoi le simple fait de poser cette question à voit haute lui faisait aussi mal ?

    - C'est un amour à sens unique. Sa logique va contre les sentiments de ce genre. L'idée seule d'aimer le rebute alors…

    - Qui est-ce ?

    Nagisa se tut, pensif. Le cœur de Rei battait à cent à l'heure.

    - Tu le sais.

    Moi.

    Tout devint plus clair dans sa tête alors qu'il devenait rouge tomate, son propre cœur le lâchant alors qu'il se rendait compte que si son ami avait tant souffert, c'était par sa faute, parce-qu'il n'était pas doué pour s'exprimer.

    - Je suis pudique, idiot, et je suis désolé. Si j'avais su je te l'aurais dit plus tôt…

    - Dire quoi ?

    - J'ai beau être contre, je ne peux pas aller en travers de mon cœur. Et il se trouve que celui-ci est très attiré par toi…

    Il y eut une minute de flottement pour que les deux réalisent ce que cela impliquait et rougissent, gênés, avant que Nagisa, trop heureux, ne lui saute au cou, le faisant chuter au sol.

    - Rei-chan ! Nous sommes vraiment irrécupérables !

    Leur attirance était réciproque tout ce temps, et eux l'avaient perdus en croyant qu'elle ne l'était pas, il y avait de quoi s'en vouloir.

    Le blond commença par l'embrasser fougueusement, ne voulant pas perdre une seconde de plus qu'ils avaient déjà perdus, aux anges de pouvoir enfin faire ça avec celui qu'il aimait de toute son âme. Ce simple geste le fit trembler de tous ses membres alors que la chaleur le gagnait dans tout son bas ventre, une sensation exquise, grisante.

    - Rei-chan …

    Son nom murmuré d'une façon si luxurieuse fit trembler le brun alors qu'une bouffée de chaleur gagnait son bas-ventre, le faisait adorablement rougir.

    - Rei-chan… caresses-moi…

    Nouvelle montée de chaleur, le sang lui monta encore plus au visage, lui brûlant les joues. C'était la première fois de sa vie qu'il avait une telle proximité avec un être humain, et il se sentait au plus gêné malgré lui. Et pourtant, une partie de lui voulait continuer à tout prix cette délicieuse exploration qui le rendait fiévreux.

    Prenant son courage à deux mains, il posa ses mains dans le dos de son partenaire qui, en réaction, planta ses ongles dans ses épaules alors qu'il continuaient à l'embrasser fougueusement. Tendrement, Rei tata sa peau tendre, l'effleura, la caressa alors qu'il sentait des frissons parcourir la chair de son ami sous ses doigts fins. Ce qui l'excitait au plus.

    Sans se précipiter, ses mains commencèrent doucement à descendre au creux des reins de Nagisa, jusqu'à atteindre l'élastique de son maillot de bain qu'il franchit timidement, ayant ainsi l'opportunité de toucher cette partie de lui qui était si intime. Le blond gémit entre deux baisers.

    - On ferait mieux… d'aller à l'intérieur.

    L'étudiant n'avait rien contre cette idée, au contraire c'était une bonne proposition.

    Il souleva sans grande difficulté le corps svelte de son camarade qui, continuant à l'embrasser, entoura ses jambes autour de sa taille, faisant ainsi se rencontrer leurs deux intimités à travers le tissus du maillot de bain. Ils étaient déjà bien excités.

    Ce fut presque en courant qu'ils rejoignirent les vestiaires vides d'Iwatobi, le noiraud posant le plus petit sur un des bancs et s’arrêtant soudain de l'embrasser. Le mini soleil le regarda avec des yeux roses comme il n'en avait jamais vu, emplis de désir uniquement dirigé vers lui.

    Il détourna le regard, rouge.

    - Tu es sur que tu veux continuer ?

    Il redoutait une réponse négative.

    Pour toute réponse, une main vint englober son intimité éveillée à travers son maillot, le faisant sursauter avant de se mordre la lèvre, plus rouge que jamais.

    - Je crois que ce bonhomme ne serait pas tellement d'accord si je refuse, et puis ça fait un moment que je veux le faire avec toi.

    Rei accueillit cette nouvelle avec un bégaiement gêné, et le fut encore plus lorsque le blond baissa d'un coup la seule barrière entre eux, dévoilant à son regard brillant d'envie son anatomie érigée.

    - Elle est très grosse. J’espère que ça va rentrer facilement. Commenta le plus jeune en posant ses lèvres sur la hampe.

    Le brun gémit sans restriction, son teint rivalisant à présent avec la couleur de ses lunettes, et se laissa aller à cette nouvelle sorte de plaisir qui l'envahit. Nagisa, joueur, fit balader sa langue le long du membre enflé avant de l'avaler totalement, activant quelques vas-et-viens langoureux. C'était très beau, un chef-d’œuvre pour ses yeux et ses sens.

    Puis soudain tout prit fin, le blond s'arrêta et retira son maillot, son ami rougit à la vue de cet objet gonflé uniquement grâce à lui. Puis le pingouin parla.

    - Je veux que tu me prennes, Rei-chan. Profondément.

    Comment résister à cette bouille d'ange ajoutée avec cette expression perverse ?

    Les joues rosies, il alla fouiller derrière un des bancs, en ressortant un tube de lubrifiant, Nagisa le regarda avec de grands yeux ronds.

    - Rin-sempai et Haruka-sempai m'ont dit que ça pourrait me servir un jour, j'imagine qu'ils savaient déjà…

    - Probablement.

    Silence gêné.

    - Je vais…

    - Laisses-moi faire. L’interrompit le bout-en-train, le faisant à nouveau rougir.

    Celui-ci prit sa main et le fit s'allonger sur un des bancs assez large avant de s'asseoir sur ses cuisses les jambes écartées. Puis il prit le tube des mains de son amant en en versa une bonne partie sur le membre du plus agé et l'autre sur ses propres doigts. Rei se sentit gêné de ne pas l'aider à réaliser cette tâche, normalement c'était à lui de faire ce genre de truc.

    - Tu es sur que…

    Le blondin sourit, attendri par tant d'attention à son égard, et lui caressa la joue avant de baiser tendrement le front de son équipier.

    - C'est bon.

    Prenant une profonde inspiration, il s'inséra deux doigts d'un coup, ce qui eut le don de le faire crier, quelques larmes coulant au coin de ses yeux . Rei regarda cet horrible spectacle, impuissant. Avec peine, il commença à faire bouger les doigts en lui, lentement, puis de plus en plus rapidement. La douleur laissa rapidement place à une autre sensation qui le fit gémir.

    -Hmm…

    Il imprima des vas et viens de ciseaux de plus en plus rapides alors que son ami avait les yeux et la bouche grands ouverts, de la bave coulant à la commissure de ses lèvres alors qu'il observait son meilleur ami et maintenant amant s'infliger ce genre de traitement, les rendant tous deux encore plus rigides qu'ils ne l'étaient déjà.

    Voulant à tout prix faire partie de ce plaisir, le noiraud mit la main sur le membre de son camarade et commença à le masturber à cadence rapide, les faisant gémir de concert.

    - Rei-chan ! Viens ! Mets-là !

    Et sur ces mots Nagisa retira ses doigts et s'empala sur la longueur de son ami, rouge pivoine, et commença son assertion rapide, saccadée, rentrant et ressortant avec rapidité, tant de fois où son anatomie touchait sa prostate, tant de fois où il criait son surnom, tant de fois où ils gémirent en synchronisation.

    Puis vint le moment fatal où ils se libérèrent, à bout de souffles, tremblants d'une telle source de plaisir. Tremblent de s'aimer autant.

    Nagisa fut le premier à reprendre conscience. Narquois, il dit :

    - J’espère que maintenant tu ne seras plus jaloux.

    Rei aurait plus s'insurger, mais il préféra lui rendre son sourire et remonter ses lunettes.

    - Si j'ai le droit à ça à chaque fois que je fais une crise, alors attends-toi à que ça arrive souvent.

    Et ils rirent, simplement heureux.


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  • Genres : Romance/ Humour
     
    Orientation sexuelle : Yaoi / Hétéro
     
    Rating : Tout public
     
    Couple : Rin x Seijurou x Gou
     
    Résumé : Seijurou est dans une impasse. Il est amoureux. Mais si ça n'était que ça. Le pire, c'est qu'il s'est entiché de la fraterie Matsuoka.
     
    Mon blabla : Je me sentais vraiment bien partie et tout, mais comme d'habitude la fin m'a posé un problème, j'espère qu'elle vous convient malgré tout !
     
     
     

    Seijuro Mikoshiba était quelqu'un de naturellement honnête, voilà pourquoi, le jour où il avait rencontré Gou Matsuoka, il lui avait immédiatement dit qu'il la trouvait très jolie. Un belle jeune fille aux longs cheveux mauves, avec de grands yeux de la même couleur, un visage poupin, un sourire merveilleux, et un corps gracieux , quel homme digne de ce nom ne serait pas tombé sous le charme de la belle demoiselle ?Mais à ce moment là, ce qu'il ne savait pas encore, c'était que son frère, qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, allait rejoindre le club. Et ça, ça à tout fait partir en vrille.

    Sans prétention, le jeune capitaine savait qu'il possédait un certain charme, son charisme et son physique faisait souvent craquer les filles du lycée, la preuve en était dans le nombre de demandes qu'il recevait par semaine. Mais malgré sa popularité apparente et le fait qu'il trouvait de nombreuses filles jolies, il n'avait jamais été attiré en particulier par l'une d'entre elle. Du moins avant ce jour.

    C'est fou comme il suffit de peu pour changer notre vision des choses. Un mot, un regard, un seul geste et tout ce que nous croyons vrai s'effondre en un instant. Pour lui, ce fut le cas ce jour là, si peu de temps après sa rencontre avec cette belle étudiante venant d'Iwatobi, au moment où il avait posé ses yeux sur Rin Matsuoka.

    C'était lui, ce grand frère dont la ravissante Gou lui avait parlé, il en avait été certain dès qu'il avait posé les yeux sur ce jeune homme, la ressemblance était si frappante. Mêmes yeux, mêmes cheveux, mêmes nez, mêmes oreilles, simplement le même visage. La seule chose qui était différant était leurs dents, celles du garçon étaient bien plus pointues, un peu comme celles d'un requin, mais sinon ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eaux. En revanche, niveau caractère, ils étaient le jour et la nuit, et ça, ça avait fait toute la différence.

    Depuis toujours, Seijurou était un bout-en-train, sans-cesse enthousiaste, un sourire banane étirant ses lippes, la bonne humeur incarnée. Rares étaient les fois où son expression joyeuse tombait, même dans les cas où elle n'avait pas lieu d'être. Ce trait de son caractère joua étrangement dans son histoire.

    Les Matsuoka, malgré leur ressemblance physique indiscutable, étaient diamétralement différents. L'une était douce et souriante, en somme la femme parfaite, tandis que l'autre renvoyait l'image d'un homme bourru et cinglant, le genre de mec qui se cachait derrière ce genre pour dissimuler ses faiblesses, et qui finissait dans la plupart des cas seul et malheureux.

    Et alors que tout le poussait vers cette demoiselle à la joie de vivre extraordinaire, et alors qu'il avait commencé à ressentir des sentiments pour cette même demoiselle, il s'était senti redevable d'aider son frère, totalement à l'opposé du genre de personnes qu'il appréciait.

    Et c'est là que tout avait dérapé.

    A forces d’entraînements quotidiens avec Rin, de tous ces jours où il avait tenté de lui apporter son aide, chaque instant lui avait permit de se rapprocher un peu un peu plus de lui. En particulier après les régionales d'été, durant lesquelles le jeune homme avait fait la bêtise de nager dans l'équipe adverse . Après ceci, il s'était considérablement ouvert, et Seijurou avait découvert une toute autre personne.

    Une personne magnifique.

    Quelle bêtise il avait fait de penser ça.

    Le capitaine ne se souvenait même plus du moment où il s'était rendu compte qu'il aimait la sœur et le frère en même temps. Mais ce qui était sur, c'était qu'il se serait châtié pour ça .

     

     

    Gou regardait cette pièce entière de muscles, émerveillée. Jamais elle ne pourrait se lasser d'un tel spectacle, d'autant plus qu'aujourd'hui ils avaient entraînement jumelé avec le club de Samezuka, ce qui multipliait considérablement le nombre de muscles !

    Malheureusement, même les meilleurs choses ont une fin, et la fin de l’entraînement arriva bien vite aux yeux de la demoiselle qui n'avait pas vu le temps passer, trop absorbée par la contemplation.

    Maintenant, tout le monde était agité et courait dans tous les sens

    -Gou-kun ! Qu'est-ce que tu dis de mon temps ?

    La jeune fille fronça les sourcils à l'entente de cette appellation plus que détestable, mais ses traits se détendirent lorsqu'elle vit qui l'appelait. Elle s'autorisa même un sourire en coin.

    - Mikoshiba-kun, toujours aussi fort.

    - Tu peux m'appeler Seijurou tu sais. Lui sourit-il en la rejoignant.

    Quelq'un passa juste à côté d'eux, manquant de les faire chavirer.

    -Mmm… Sei-chan, ça te va ? Fit-elle sur le ton de la plaisanterie.

    Le roux fit une légère grimace qui fit rire la jeune fille, mais répliqua.

    - Si c'est pour tes beaux yeux, je veux bien faire ce sacrifice.

    La sœur Matsuoka sourit, ne semblant pas vouloir comprendre l'ampleur de ses paroles.

    - Merci.

    Au moment même où elle prononça ces paroles, deux secondes passèrent à toute allure à côté d'elle, la faisant tomber… dans les bras du capitaine.

    - Gou-kun, est-ce que ça va ?

    La lycéenne ne répondit pas immédiatement, se contentant de fixer le torse sur lequel elle était tombée, les yeux en étoile, c'était tellement… dur ! Dynamique comme jamais elle n'en avait vu de sa vie. Elle était aux anges !

    - Oui… ça va… très bien… ahah.

    L'élève de Samezuka remarqua – enfin – pourquoi la jeune femme semblait si euphorique, et de légères rougeurs colorèrent ses joues. D'un coup, il prit une résolution. De façon doucereuse, il s'empara d'une des mèches de cheveux mauve de la demoiselle et commença à jouer distraitement avec.

    - Gou-kun, tu aimes beaucoup les muscles, n'est-ce pas ?

    Kou consentit enfin à relever la tête, plantant ses yeux dans les siens. Captivée par son regard profond, envoûtant.

    - Euh… oui. Je les trouve vraiment... très esthétiques, pourquoi ?

    - Qu'est-ce que tu penses des miens, Gou-kun ? Demanda-t-il d'une voix séductrice tout en continuant à jouer avec ses cheveux.

    Cette fois-ci, la rouquine eut des rougeurs sur les joues, un peu mal à l'aise.

    - Ils sont… superbes. Vraiment très beaux et très… solides…

    Seijurou rigola devant son hésitation qu'il trouvait adorable, détendant par le même coup l’atmosphère. Gou rit nerveusement et sourit à nouveau. Elle était vraiment mignonne quand elle souriait. Tellement qu'il avait envie de la croquer.

    Le roux l'attira à lui, sa tête contre son torse, dans une douce étreinte. Il huma l'odeur de la mèche qu'il avait toujours entre ses doigts. Ils sentaient le shampoing à la cannelle. Délicieux. Il reprit une bouffée de l'odeur. Encore une…

    - Aie ! Onii-san ! Pourquoi tu me tires comme ça ?!

    Et Rin lui avait retiré sa drogue nasale, violemment.

    - Ça va pas la tête ?! Depuis quand on fait ça devant un publique ?! Tu me fais honte !

    Mikoshiba regarda autour de lui. En effet, tout le club de natation avait les yeux rivés sur lui. Rin lui lança un regard assassin qui lui brisa le cœur. C'était ce genre d'écart qui pourrait lui coûter son poste de capitaine.

    Mais plus que tout, il se sentait mal pour les frère et sœur. Qu'allaient-ils penser de lui, maintenant ?

     

     

    Il n'avait pas parlé à Rin depuis une semaine.

    Les premiers temps, ils s'étaient contentés de s'éviter mutuellement, pour simplement s'ignorer par la suite.

    Mais ce soir, il était resté s’entraîner tard alors que le Matsuoka avait traîné dans les vestiaires. Quand il y était rentré, ils s'étaient donc retrouvés face à face. Seuls.

    -Oh… Rin.

    Seijurou s'était directement dirigé vers son casier à la recherche de sa serviette tandis que Rin, lui, se séchait activement les cheveux. Tous deux silencieux.

    Un silence qui s'éternisa jusqu'à-ce que le mauve se décide à prendre la parole.

    - Seijurou ?

    Le concerné se retourna, interloqué.

    - Oui ?

    - Tu es vraiment beaucoup attiré par Gou, n'est-ce pas?

    Le roux fit tellement surpris qu'il recula et se prit le pied dans un banc, étouffant un juron bien senti, rougissant .

    - Non ! Enfin oui ! En fait c'est… Roh ! Ta sœur est très jolie et très douce, n'importe qui serait attiré par elle. Et… euh… elle est tellement gentille…donc..

    - Donc, tu l'aimes ? Le coupa sèchement l’aîné.

    - Quoi ?! Et ben… Je ne sais pas… Je la trouve vraiment mignonne, c'est sur… Mais… En fait… c'est … compliqué.

    Le capitaine se gratta l'arrière du crane, on ne peut plus gêné.

    - Comment ça c'est compliqué? Ça avait pourtant l'air très clair dans ta tête, la semaine dernière !

    Le ton avait augmenté d'un cran, rendant l'ambiance électrique.

    - S'il te plaît Rin, ne me le demande pas.

    - Si je te le demande. Ça me concerne. Elle est ma sœur. S'il se passe quelque chose entre vous j'ai le droit de savoir !

    - Il ne se passe rien.

    Le plus jeune ricana, amer.

    - Il ne se passe rien. Mais tu aimerais, non ?

    Il réfléchit.

    - Oui et non.

    - Pourquoi ? Elle te plaît pourtant. Alors pourquoi tu hésites à sortir avec ?

    - ...Parce-que.

    - Parce que quoi ?

    Le terminal soupira, las.

    - Rin, n'insistes pas, je t'en prie.

    Mais ce dernier ne l'écouta pas le moins du monde et s'approcha dangereusement de lui, ne laissant que quelques centimètres entre eux. Son regard furieux lui lançait des éclairs foudroyants son être de part en part.

    - Dis.

    Seijurou baissa les yeux au sol, fixant la flaque d'eau qui s'était formée sous ses pieds.

    - Non.

    Son kohai lui serra le bras.

    - Dis.

    Il était au bord des larmes, ne voulant absolument pas lâcher la bombe. S'il le disait il ne lui pardonnerait pas.

    - Je ne peux pas…

    Rin desserra la prise sur son bras, mais en échange il prit en otage son menton, le forçant à le regarder dans les yeux.

    - Dis, maintenant.

    Alors il craqua.

    Seijurou se défit lui-même de l'emprise du mauve avant d'attraper à son tour son menton et de l'attirer à lui, l'embrassant à pleine bouche, attisant un brasier à l'intérieur de lui, les larmes commençant à couler de ses yeux alors que son cœur battait la chamade. Il se détacha brutalement, reniflant. Rin, hagard, le fixait les yeux ronds.

    - Voilà, tu sais maintenant.

    Et il partit s'enfermer dans une cabine de douche.

     

     

    - Je suis rentré.

    - Aniki, ça faisait longtemps.

    Momotaro Mikoshiba, un roux aux yeux jaunes, parfaite réplique de son aîné, salua celui-ci dans l'entrée de leur fastidieuse demeure – maison avec piscine olympique.

    Bien que ce dernier ne fut pas particulièrement futé, ni même une source d’intelligence, il le comprit immédiatement.

    Quelque chose clochait.

    Son frère, son remarquable grand frère qui, habituellement, ne faisait qu'un pas dans leur villa avant de lui foncer dessus et de lui frotter la tête tout en le bombardant littéralement de questions, n'avait rien fait de cela. Au contraire. Passablement dans la lune, il avait simplement monté les marches d'escalier en colimaçon, allant directement à sa chambre sans même prendre le temps de passer à la salle à manger se préparer un petit en cas.

    Décidément, quelque chose clochait.

    D'un naturel curieux, le collégien monta les marches quatre à quatre et déboula dans l'antre de son aîné sans même prendre la peine de frapper. Résultat des courses, il tomba nez à nez avec son grand frère, l'incarnation même de la virilité et de la force, les yeux rouges et entrain d'essuyer une larme qui s'était échappée par inadvertance de la prison renforcée de ses pupilles.

    En effet, quelque chose clochait.

    - Momotaro, qu'est-ce qui t'amène ?

    - Aniki, tu pleurs ?

    - Pas du tout, j'avais juste une poussière dans l’œil.

    Ce qu'il ne fallait pas entendre.

    - Ta ta ta, ne me racontes pas de bobards, j'ai passé l'age de croire tout ce que tu me dis.

    - Et c'est bien dommage…

    Le plus jeune s'assit sur le lit de son frère et attendit que celui-ci fasse de même pour l’interroger.

    - Maintenant racontes moi ce qui sa passe. Quelqu'un a battu ton temps à la natation ? Tu es renvoyé ? Tu es enceinte ?

    La dernière question eut le don de faire pouffer le plus age, détendant ainsi l'atmosphère.

    - Rien de tout cela, heureusement !

    - Mmmm… alors peut être une peine de cœur ?

    A ces mots le regard de Seijurou se voila.

    En plein dans le mille.

    - Je vois, elle est jolie ?

    L’aîné eut un sourire attendri.

    - Oui, très. Elle est vraiment, vraiment mignonne. Et douce. Je pense qu'elle te plairait.

    - Alors où est le problème ?

    Le sourire du roux se fana.

    - Il y a quelqu'un d'autre …

    - Ah… Désolé. Je ne me doutais pas qu'elle sortait déjà avec quelqu'un.

    Le plus vieux sourit à nouveau, ironique.

    - Non, pas elle. C'est bien pire que ça. C'est moi… c'est moi qui cloche.

    - Tu es…

    - Je suis un gros salaud ! Trop con ! Je comprends pas pourquoi… comment j'ai pu faire ça. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?

    - Tu l'as…

    - Je suis attiré par son frère, merde ! J'aime deux personnes en même temps, et ces deux là sont de la même famille !

    - Oh…

    Sur le coup, Momotaro ne sut plus quoi dire. Il fallait avouer que la situation était beaucoup plus complexe que ce qu'il ne l'avait imaginé.

    Le temps de bien assimiler l'information, de comprendre que c'était bien à son frère aîné que ça arrivait, de l'encaisser, et il était reparti.

    - Je vois… Et il n'y en a pas un des deux que tu préfères à l'autre ?

    Le rouquin fronça les sourcils.

    - Physiquement, ils se ressemblent comme deux gouttes d'eaux, et leurs caractères sont si dissemblables qu'ils sont chacun magnifiques, à leur manière. Comment je pourrais avoir une préférence pour l'un ou pour l'autre ?

    En effet, ça s'avérait vraiment compliqué.

    - Et pourquoi tu ne te confesserais pas à la personne à qui tu penses plaire le plus ? Si ça ne marche pas, tu auras toujours l'autre.

    - Bien sur ! Je te rappelles qu'ils sont frère et sœur ! T'imagines le bordel si ils l'apprennent ?

    - C'est vrai que…

    Tout à coup, le plus âgé, prit d'une pulsion soudaine, se leva, et tapa son poing dans sa main.

    - Mais je ne peux pas continuer à souffrir comme ça ! Alors tu as raison ! Je vais tenter ma chance ! Et qu'à cela ne tienne si ça part en vrille ! Dans quelques semaines une fête sera donnée entre nos deux clubs pour fêter l'anniversaire de Rin, je m'en occuperai à ce moment là !

    Et il ébouriffa les cheveux de son cadet, ayant retrouvé son sourire.

    - Je préfère ça…

     

     

    La piscine publique de la ville était illuminée en cette soirée de février, et pour cause : Une bande de joyeux clampins – des adolescents – avaient loués sous caution le lieu pour la soirée qui était en effet assez spéciale, puisqu'il s’agissait de la fête d'anniversaire de Matsuoka Rin, le second jour du mois.

    Celui-ci, bien que c'était son jour, ne s'en formalisait pas outre mesure, s'étant contenté de mettre une chemise noire pour l'occasion ainsi qu'un pantalon assez classe qui mettait ses jambes musclées en valeur. C'était tout. En revanche, sa sœur, Gou, était magnifique, simplement à couper le souffle dans sa robe de soie dorée, les cheveux détachés pour en public pour la première fois de l'année retombants sur ses épaules gracieuses. Elle était d'ailleurs la seule fille du groupe, essentiellement constitué de jeunes hommes habillés pour la plupart avec leur plus belle chemise, sauf dans les cas bien particuliers tels que Nagisa qui était venu déguisé ou Haruka qui était déjà en maillot de bain, prêt à plonger sans se soucier outre mesure des réprimandes de son ami aux cheveux verts.

    La soirée s'annonçait bonne en perspective.

    Seijurou prit une grande bouchée d'air pour se détendre un maximum, c'était parti…

     

     

    - Tiens, Haru, tu n'es pas dans l'eau ?

    -… Non, je prépare la nourriture.

    - Ah oui, et qu'est-ce que tu nous fais de bon ?

    - … Du maquerau.

    - Je vois…

     

     

    Nitori se fit tout petit dans un coin, préférant ne pas trop prendre part aux différentes activités qui avaient lieu dans la piscine couverte. Observer lui suffisait amplement pour s'amuser…

     

     

    - Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire Rin !

    Un énorme gâteau en forme de coupe olympique apparut dans le champ de vision du jeune homme concerné dont le sourire s'étira de telle façon à ce que l'on puisse voir ses dents de requin. Ses amis étaient vraiment incroyables…

     

     

    -Kou !

    -Gou !

    -Kou !

    -Gou !

    -Kou !

    -Kou !

    - Gou !

    - Ah ah, je t'ai eu !

    - Rohhhhhhhhhhh...

     

     

    Rei se décala en voyant une autre personne n'arrivant plus à marcher sur ses pieds venir vers lui en titubant, lui-même sentait sa tête bourdonner agréablement, le rendant un peu moins sérieux que la normale, mais tout de même assez pour comprendre ce qui se passait. Grand bien lui fasse, la prochaine fois, il ne ferait pas confiance à son innocent coéquipier répondant au nom de Nagisa, qui, finalement, n'était pas si innocent que ça, puisque la preuve était ce c'était lui qui avait discrètement versé quelques litres d'alcool dans les boissons...

     

     

    - A l'eau ! A l'eau ! A l'eau !

    - NOOOOOOOOOOOOOON !!!

    Trop tard, Gou était déjà balancée en plein milieu de la piscine tel un vulgaire sac à patates, sa magnifique robe trempée alors qu'elle rouspétait contre ces idiots de garçons ne tenants pas l'alcool. Heureusement qu'ils avaient la musculature pour compenser…

     

     

    - Haru ! Tu devrais éviter de faire pipi dans la piscine, tout le monde te regarde !

    - C'est pas hic ! Grave hic !

     

     

    - Les mecs ! Vous allez souffrir !

    Un Rin déguisé en soubrette entra dans la salle en courant après des Nagisa et Makoto totalement ivres qui tenaient ses véritables vêtements sous les regards interloqués des invités qui se mirent tous à rire alors que le jeune homme, rouge jusqu'aux oreilles, tentant tant bien que mal de faire descendre la jupe qui était tellement courte qu'on y voyait la petite culotte blanche qu'il avait été obligé d'enfiler. Promis, le lendemain, il les tuerait.

     

     

    - Rei-chan, tu es trop mignon.

    -Nagisa…

    - Tu me pardonnes, n'est-ce pas ?

    - Rêves toujours.

    Le brun aux lunettes s'élança à la poursuite de son ami blond sans faire cas du fait qu'il était présentement vêtu d'une simple culotte de sumo…

     

     

    Le capitaine de Samezuka prit une gorgée de boisson alcoolisée tout en regardant la lune, calme.

    Lorsqu'il avait senti les premiers signes de l'alcool se faire sentir, il avait préféré se retirer à l’extérieur pour prendre un grand bol d'air frais, histoire de ne pas trop se laisser aller. Il devait rester conscient un minimum s'il voulait se confesser.

    Ce fut ce moment là que choisirent les Matsuoka pour sortir.

    - Nii-san, tu es trop mignonne !

    - Fermes-là ! Tu t'es vue ! On dirait une strip teaseuse !

    Le rouquin se retourna vers la source des voix et constata leur état en même temps que la manière dont tous deux étaient entichés. Le sang lui monta au visage en l'espace d'une seconde.

    - Tiens ! Sei-chan ! Comment tu vas ?!

    - B-bien et vous ?

    - On va très bien, comme tu peux le constater. Fit ironiquement le garçon.

    - Oh, madame n'est pas satisfaite de son déguisement. Répliqua le plus âgé, joueur.

    Rin bougonna alors que sa sœur l'attirait à sa suite, les faisant s'asseoir près de Mikoshiba.

    - Alors, quoi de neuf ?

    La jeune femme était visiblement ivre, mais ça n'entachait en rien son air adorable.

    - Euh… Je suis… Amoureux de vous ?

    Le roux regretta immédiatement ses paroles, il avait lâché ça sans vraiment réfléchir, pensant que c'était le meilleur moment pour ça. Il n'avait pas prévu que ses deux amours se mettraient à rire.

    - Ah ah ah ! Tu as entendu ça ?!

    - Quelle est bonne !!!

    Leur senpai prit la mouche

    - Quoi ?! C'est vrai !

    - On le sait déjà. Fit Gou en essuyant une larme de rire.

    Son frère confirma ses dires avec un hochement de tête.

    Seijurou n'y comprenait plus rien. Il était perdu. Totalement.

    - Mais… Mais… Comment… Pourquoi… C'est quoi ce délire ?!

    - Du moment où tu m'as embrassé, tout est devenu clair. Expliqua le lycéen qui s'était calmé.

    - Exactement.

    - Et alors ?

    - Et alors, on veut bien sortir avec toi. Tous les deux. Lui sourit Gou tout innocemment alors que ce qu'elle venait de lui dire n'était pas du tout innocent. Loin de là.

    - Oui, comme ça pas de jaloux. Confirma Rin les joues roses.

    L'alcool accomplissait vraiment des miracles, des choses extraordinaires, mais il nous faisait surtout dire la vérité. Et aussi étrange que cela puisse paraître, une nouvelle voie s'ouvrit aux yeux du capitaine. Il n'avait jamais envisagé sa vie comme celle-ci, après tout ce genre de pratique était loin d'être acceptable dans leur société. Néanmoins, c'était comme ça qu'ils entendaient leur vie, alors ça serait comme ça qu'ils allaient la vivre, ou du moins essayer. Après tout, il n'aimait pas une seule personne, mais bel et bien deux...


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  • Genre : Romance
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : Tout public
     
    Couple : Rin x Haruka
     
    Résumé : Sousuke est arrivé, et tout à basculé. Depuis, Haru ne s'est jamais senti aussi malheureux. Il a l'impression qu'une main invisible lui enserre le cœur. Tout ça parce-qu'il l'éloigne de Rin.
     
    Mon blabla : Cet OS à trainé dans l'écriture, au début je n'avais pas du tout prévu d'intégrer Sousuke, et le voilà maintenant au centre de l'histoire ! Vous pourrez comprendre au fur et à mesure de mon texte qu'il est loin d'être mon personnage préféré.
     
     
     

    Dans deux ans, Haruka deviendra une personne ordinaire.

    C'était indéniable, sur ce point le temps ressemblait à l'eau ; incontrôlable, vivant. Il était impossible d'aller contre sa volonté, le jeune homme le ressentait tous les jours, à chaque seconde qui passait. Plus il avançait profondément dans l'eau, plus son corps devenait gracieux, agile, mais plus ses oreilles lui faisaient ressentir la pression qui n'avait jamais engendré autant de douleur lorsqu'il était enfant. Dans quelques années, son aptitude allait régresser, il ne serait bientôt plus capable d'une telle vitesse, ni d'une telle agilité dans ses mouvements.

    Mais ça, le jeune Nanase n'en avait que faire.

    Tant qu'il pouvait rester proche de l'eau, dans l'eau, afin de la ressentir comme au premier jour, le premier instant où il avait vu cette clarté magnifique, et où ses yeux brillants de mille océans semblaient vouloir dire qu'il en était indéniablement tombé amoureux.

    L'amour ? Pouvait-on vraiment parler de ça ? Sûrement, l'eau avait été son premier, il se souvenait encore de cette cascade, le jour où il était parti en randonnée, et de la forte attraction qu'elle avait eu sur lui. La façon dont son corps passait en symbiose à travers la surface lors d'un plongeon, la sensation que le liquide exerçait sur chacun de ses membres alors qu'il se mettait en mouvement, son cœur qui s'accélérait d'avantage à chaque coup de bras, une nage libre, aimante. Si ça n'était pas de l'amour, ça y ressemblait beaucoup. Se dit le jeune homme en sortant de la piscine dans laquelle il s'était baigné ces dernières heures, retirant ses accessoires et secouant la tête pour chasser l'humidité de ses cheveux.

    Instantanément, une horde de garçons le rejoignirent , de grands sourires aux lèvres. Makoto, son meilleur ami depuis l'école primaire, un peu trop gentil pour son propre bien ; Nagisa, un garçon naïf mais malicieux malgré les apparences, qu'il avait rencontré à son club de natation, à la petite école ; Rei, un mec étrange, basé essentiellement sur la théorique, et qui semblait lui vouer une sorte de culte depuis qu'il avait rejoint le club du lycée ;Sousuke qui le regardait de loin, le fusillant du regard ; Momotaro Mikoshiba, le petit frère de l'ancien capitaine de l'équipe de Samezuka, qui possédait une piscine couverte et qui avait eu la gentillesse de les accepter pour un entraînement par semaine, probablement pour les beaux yeux de Kou ; celle-ci faisait justement partie du lot, le félicitant pour son nouveau record ; et puis il y avait son frère, le nouveau capitaine de l'équipe, Rin.

    Rin. Celui qui lui avait fait se rendre compte qu'il n'aimait pas simplement l'eau, mais aussi nager avec les autres, celui qui avait sut mettre des mots sur ce qu'il ressentait. For the team . Rien qu'à le voir, ses idées se chamboulèrent, son cœur se serra d'une façon tout aussi douloureuse que lorsque Makoto lui interdisait de se baigner, disant que « cet endroit n'est pas approprié », mais en un peu différent, et envers en contre tout, il le sentit accélérer, galoper à une vitesse hors du commun, semblant vouloir sortir de sa poitrine, alors qu'à l'intérieur de son estomac, mille bestioles dansaient dans tout les sens, semblables à des papillons secouant leurs ailes gracieuses. C'était nouveau. Toutes ces sensations étaient nouvelles pour lui, et il ne les comprenait pas. C'était si bon et si douloureux en même temps.

    Le concerné lui adressa un sourire ravi, et Haru se sentit perdre tous ses moyens, alors il détourna le regard, lâchement, alors que le brun à l'écart eut un immense sourire en observance la scène. Et ne vit pas la douleur dans les yeux de l'autre, ce qui n'empêcha pas son estomac de se nouer douloureusement. Ça aussi, il ne l'avait jamais ressenti avant de le rencontrer.

    -Tu as encore battu ton record !

    Tous le félicitèrent, sauf le violet qui était déjà reparti dans les vestiaires, et lui le regarda simplement s'en aller, son dos musclé s'éloignant de lui. Si Haruka aurait voulu être félicité, c'était bien par lui, lui et personne d'autre.

     

     

    - Haru-chan. On va manger une glace avec Rin-chan et les autres, tu veux venir avec nous et Rin-chan ? Demanda Nagisa en prenant bien soin d'insister sur le fait que Rin-chan serait de la partie.

    Haruka leva les yeux, voyant une partie mineure de l'équipe de Samezuka arriver. Même en voyant son ami de loin son cœur se mit à battre la chamade. En retrait, Sousuke le regardait, ses yeux étaient aussi froids que la glace. Visiblement, il n'avait pas tellement envie qu'il les accompagne.

    - Je crois que je vais plutôt rentrer. Je n'ai pas encore commencé mes devoirs.

    - Haru ! Tu m'avais promis que tu les ferais sérieusement cette fois-ci ! Le gronda Makoto.

    Les autres arrivèrent à leur hauteur, le jeune homme commença à paniquer intérieurement. Vite, il fallait qu'il trouve quelque chose.

    - Et bien il faut croire que je n'ai pas tenu ma promesse. Je m'en vais, à demain.

    Et il les planta là, sans plus de cérémonie. Il n'aurait de toute façon pas put supporter cette situation d'avantage.

    Mais à peine avait-il traversé la rue qu'une main le retint par le bras. Le choc électrique qui le traversa lui indiqua directement l'identité de la personne qui la retenait.

    - Rin...

    - Haru, qu'est-ce qui te prend ?

    - Comment ça ? Fit-il le plus innocemment possible.

    - Tu crois que je suis un idiot ? J'ai bien vu que tu essayais de m'éviter ces derniers temps. Alors je veux que tu m'en donnes la raison.

    Le cœur du brun rata un battement. Le requin le connaissait tant que ça ?

    - Tu te fais des films. Je suis juste occupé, c'est tout.

    Il essaya de s'échapper de son emprise, mais Rin serra un peu plus fort sur son bras.

    - Pourquoi ?

    - Tu me fais mal.

    - POURQUOI ?!

    Le ton les surprit aussi bien l'un que l'autre. Aucun des deux ne s'attendait à ce qu'il élève la voix. Quelques secondes passèrent où ils se regardèrent yeux dans les yeux, sans rien oser dire. Mais l'étudiant à Iwatobi brisa vite cet échange, se dégageant de la poigne que son ami avait sur lui avant de murmurer, tout bas, la mort dans l'âme :

    - Yamazaki et les autres t'attendent, tu devrais les rejoindre.

    Le mauve serra les poings, mais ne dit rien. Il se contenta de se retourner, allant rejoindre le groupe qui en effet l'attendait tandis que Haruka Nanase le regardait s'éloigner de plus en plus.

     

     

    A mi-chemin de chez lui, Makoto le rattrapa, haletant, signe qu'il avait couru.

    Il tenait dans ses mains une glace double qu'il cassa avant de lui tendre, son sourire habituel illuminant son visage. Haru l'accepta, étonné, et ils s’essayèrent sur un des bancs d'un parc publique non loin de leur lieu de rencontre avant de plonger dans le silence.

    Silence qui, toutefois, ne dura pas.

    - Pourquoi tu n'es pas venu avec nous?

    Le brun fut surpris par la question de son ami le plus ancien. C'était vraiment direct, un peu trop pour lui qui ne l'avait pas vu venir. En général, Tachibana était plutôt du genre à éviter les ennuis au maximum.

    - J'ai des choses à faire . Mentit-il.

    - La vérité, Haru.

    L'étudiant fixa ses pieds, faisant tout ce qui lui était possible pour ne pas se mettre à trembler.

    - Je… C'est Sousuke, il m'a dit de m'éloigner de Rin…

    Rien que le fait de le dire à voix haute lui enserra le cœur.

    - ...Je vois…

    Pendant un long moment, aucun ne pipa mot.

    - Haru, tu es amoureux de Rin, n'est-ce pas ?

    Ces mots eurent l'effet d'un éclair sur son être, si bien qu'il se retourna vivement, ses yeux océans brillants étrangement.

    - Je le savais… Confirma l'adolescent aux cheveux verts.

    - C'est… sa voix se cassa, Haruka était incapable de le démentir.

    - Tu sais Haru, je l'ai vu. Toujours. Depuis que vous êtes petits, il y avait un lien spécial entre vous. Au début, ça m'a rendu jaloux. J'ai même cru que je t'aimais, un moment. Mais finalement je me suis rendu compte que ce que je ressens pour toi n'es pas pareil . Haru, tu es mon meilleur ami. Et ce que je veux par dessus tout, c'est te voir heureux.

    Le jeune homme était abasourdit.

    C'est ce moment que choisit le téléphone de Makoto pour sonner, celui-ci lut rapidement le message et se leva.

    - Je dois rentrer, désolé. Réfléchis à ce que je t'ai dit.

    Et, sur une pression de main encourageante, il s'en alla.

    Il le connaissait vraiment trop bien.

     

     

    L'orage avait éclaté.

    Haruka l'avait de suite senti, la condensation des nuages n'était pas bon signe, et cette étrange humidité qui planait était à tous les coups signes d'averses.

    Et il ne s'était pas trompé, après plusieurs grondements, la pluie était tombée du ciel comme elle serait tombée d'une cascade, en trombes.

    Le problème, c'était qu'il n'avait pas eu le temps de rentrer chez lui. Alors il s'était abrité sous un abri bus – une heure, peut être deux – en attendant désespérément que le ciel veuille bien arrêter de pleurer, ne serais-ce qu'un minimum . Et dès que l'occasion s'était présentée, il avait filé jusque chez lui, en courant. Il pleuvait toujours, mais beaucoup moins, de toute façon il allait sûrement avoir des averses tout le long de la nuit. Le jeune homme fit de son mieux pour ne pas être trop trempé, ou du moins le moins possible, mais les résultats ne furent pas très concluants. En arrivant devant chez lui, il était mouillé de la tête au pied.

    Et il n'était pas le seul.

    Debout devant sa porte, le visage droit, les yeux perdus dans le vide, ruisselant d'eau, quelqu'un l'attendait. Matsuoka Rin.

    - Rin…

    - T'en as mis du temps ! Je suis trempé ! Si j'attrape la crève ça sera de ta faute !

    - Pourquoi es tu là ?

    - Ce n'est pas évident ? Pour que nous ayons une discussion, bien sur !

    Durant une minute aucun ne pipa mot, se contentant de se fixer à travers la pluie. Mais ce court échange se brisa brusquement lorsque les gouttes redevinrent d'une férocité rare, forçant les deux jeunes hommes à se retrancher à l'intérieur.

    Le mauve grelottait avec force, maintenant qu'il se rendait compte qu'il était resté beaucoup trop longtemps sous la pluie. Haruka allait chercher une serviette qu'il accepta de bonne grâce . Tandis qu'il se séchait les cheveux, le brun prit la parole.

    - Tu aurais du rentrer au dortoir.

    - Tu aurais du venir manger cette glace avec nous.

    Haru ne répliqua pas. Son ami était une véritable tête de mule, il ferait tout pour avoir le dernier mot. Et il ne se sentait pas capable de se disputer avec maintenant, il n'en avait aucune envie .

    Long silence…

    - Il est quelle heure ?

    - Vingt et une heure.

    - Déjà ?! J'ai pas vu le temps passer ! Mais merde ! A cette heure-ci le dortoir est fermé.

    Ce qui impliquait qu'il allait devoir dormir chez lui. Mais ça les deux lycéens le savaient déjà. Dans tous les cas, il aurait été impossible de rentrer où que ce soit avec cette averse du diable.

    - Tu as faim ?

    - Pas vraiment.

    - Tant mieux, moi non plus.

    Un autre silence s'installa. Autant dans l'eau ils étaient reliés, autant en dehors la communication était très difficile.

    Autre silence.

    - Je vais te chercher une couette et un pyjama, il te suffira de dormir sur le canapé.

    - T'embêtes pas pour le pij' , je dors en calbut.

    A ces mots, les joues du brun devinrent passablement rose. Il avait pourtant vu maintes fois son partenaire en maillot de bain, mais le gardant toujours sur lui en toutes circonstances il n'avait jamais été question de nudité. Et dans un sens, le contexte du sous-vêtement avec quelque chose de beaucoup plus intime.

    - Alors mets-toi à l'aise, je reviens dans pas longtemps.

    Et il partit de ce pas.

     

     

    Sur le chemin, le dauphin ne put s'empêcher de faire un détour à la salle de bain, regardant son reflet dans le miroir. Décidément, Rin lui faisait quelque chose . Ça n'aurait pas été le cas si ses joues n'étaient pas aussi brûlantes et que son cœur ne battait pas aussi fort dans sa poitrine, il le savait, tout son être lui criait la douleur qu'il ressentait à chaque fois qu'il s'en éloignait, et la joie mêlée à de la peur quand ils étaient proches. Et pourtant, Haruka réussit à se convaincre que tout cela était du à la pluie, rien qu'à elle.

     

     

    En revenant dans son salon, couverture à la main, son camarade de nage était déjà déshabillé, son boxeur mauve faisant ressortir affreusement bien la couleur de ses yeux, et était assis sur le canapé, au téléphone. Le lycéen tendit l'oreille mais la conversation était déjà terminée. L'air de rien, comme s'il n’attendait attendait rien de lui, il l’interrogea du regard.

    - C'était Sousuke, je suis dans la même chambre que lui, il m'a appelé pour savoir où je suis passé.

    Nanase se tendit à cette réponse.

    - Tu lui à dit quoi ?

    Le requin tout comme lui furent choqués par son ton un peu trop sec.

    - Que je suis chez toi et que j'y dors, évidemment. Pourquoi ?

    Le brun se contenta de détourner le regard, un éclair de souffrance passant dans ses yeux bleutés. Rin n'apprécia pas du tout cette réponse. Il se leva de son canapé et prit le menton de son ami dans sa main, le forçant à le regarder. Ses pupilles si expressives, la seule chose permettant au monde de lire les émotions du jeune homme, le transpercèrent de toutes part. Jamais dans sa vie il n'avait perçut un tel voile de douleur dans les yeux de son camarade.

    Néanmoins, c'était trop tard, la machine était lancée.

    - Maintenant, tu vas me dire pourquoi tu m'évites. Et pourquoi tu agis comme ça.

    - Je ne t'évite pas.

    - Tu me prends pour un dindon ? Depuis que l'année a commencé, tu es de plus distant avec moi. Je veux en connaître la raison.

    Haru commit l'erreur de baisser les yeux vers le téléphone que le mauve tenait toujours en main . Et ce fut là qu'il comprit.

    - Sousuke…

    L'étudiant n'eut pas la force de démentir. De toute façon, le fait que c'était exactement ça le problème se lisait dans ses yeux.

    - Tu ne l'aimes pas ?

    - C'est… bien plus compliqué que ça.

    - Quoi ? Je ne piges pas . Tu ne t'entends pas avec lui ? Tu es jaloux ? Qu'est-ce que tu as contre lui ?

    - Il s'est passé des choses… Je ne peux pas te l'expliquer.

    Cette fois-ci, l'étudiant à Samezuka s'énerva pour de bon. D'un coup il poussa son ami contre le mur, empoignant ses bras tout en rapprochant considérablement son visage du sien, son haleine mentholée pouvant se faire sentir. La dernière fois qu'Haruka l'avait vu autant en colère, c'était aux régionales de l'année dernière, lorsqu'ils s'étaient battus devant cet arbre qui était si semblable à celui de leur école primaire.

    - Ça suffit Haru ! J'en ai marre de ne pas savoir ! Assez d'être mis à l'écart ! Si je suis ton ami réponds-moi sincèrement.

    Et ce fut là que le noiraud réalisa, en cet instant suspendu, il comprit ce qu'il n'aurait jamais voulu savoir, ce qu'il avait toujours rejeté de la plus violente des manière, tout ceci lui arriva en pleine figure, sans qu'il ne puisse rien faire, si ce n'est dire ces quelques mots :

    - Tu n'es pas mon ami.

    Et il s'en alla sans même prendre le temps de voir la réaction du jeune homme.

     

     

    Haruka avait passé plus d'une heure dans son bain avant de se décider à aller se coucher . Et le voilà qui était devant son lit, à fixer la forme qui s'étalait sous les couettes. Rin Matsuoka. Qui dormait. Paisible. Décidément, ce garçon avait quelque chose de différent. Il suffisait qu'il le voie ainsi entiché dans ses propres draps pour que son corps soit submergé de sensations.

    Le brun aurait totalement pu lui laisser son lit pour la nuit et la passer sur la canapé. Néanmoins, une étrange force le retenait dans sa chambre, comme aimanté par son camarade. C'était trop fort pour qu'il y résiste, exactement comme l'attraction que l'eau avait sur lui. Ce fut également cette étrange force qui le força à s'allonger à ses côtés, tentant de se faire le plus discret possible pour ne pas le réveiller.

    Ce qu'il ignorait, c'était que le mauve ne s'était jamais endormi.

    Ainsi fut-il à peine couché qu'un corps vint se coller au sien dans son dos, deux bras puissants venants entourer son ventre. Le dauphin sentit le souffle chaud de son ancien équipier contre son oreille, accélérant plus encore – si cela était possible – les battements de son cœur contre sa cage thoracique.

    - Je t'aime.

    Et ces mots qui le firent frissonner jusque dans les orteils, ces quelques lettres qui, sans le moindre doute, changèrent à jamais sa vie. Qui le réchauffèrent de partout, jusqu'à devenir bouillant, et qui obligèrent son cœur à dépasser les limitations de vitesses autorisées. Ces mots qui, quoiqu'on en dise, peuvent changer un homme. Il les imprima dans sa mémoire, dans son âme, pour ne jamais les oublier.

    Car en cet instant où le jeune homme le serrait, dans son lit, où leurs corps étaient au plus proches, leurs cœurs fusionnaient, les yeux fermés, scellés pour pouvoir apprécier d'avantage ce moment unique, il pouvait enfin se l'avouer sans crainte.

    - Tu n'es pas mon ami, tu es l'homme que j'aime.


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  • Genre : Humour

     

    Orientation sexuelle : Hétéro

     

    Rating : G (Tout public)

     

    Couple : C'est une surprise XD

     

    Résumé : Haruka ne s'est jamais intéressé au sexe féminin. Pourtant, un jour...

     

    Mon blabla : Il est vraiment court, mais assez amusant, si vous avez cinq minutes à perdre, pourquoi ne pas le lire?

     

     

    Attirance aqueuse

     

    Nanase Haruka n'était pas un grand romantique. Ça, tout le monde le savait.

    Non pas qu'il soit contre un peu d'affection de temps en temps, il était juste le genre d'homme à préférer l'eau à la compagnie féminine. Et dans un sens, ça pouvait se comprendre. C'est vrai quoi ! Une fille, c'est bruyant, bavard, indécis, beaucoup trop curieux, arrogant, jaloux, hypocrite et par dessus tout : chiant. Non, franchement, il préférait de loin ses poissons rouges, eux, au moins, étaient silencieux.

    Pourtant, depuis quelques temps, lorsque qu'il passait par le centre ville pour aller à son très cher club de piscine, il se surprenait à s'intéresser à la féminité, et d'elle en particulier.

    Elle, elle était toujours là, à chaque fois qu'il passait, il la voyait. Toujours au même endroit, telle une statue de pierre, elle était tellement belle, tellement grande.

    Ses formes étaient magnifiques, gracieuses, les sons qu'elle produisait étaient justes trop attirants, ne demandant que qu'il s'approche.

    Nanase Haruka n'avait jamais été amoureux, pourtant, son cœur battait à tout rompre en la voyant.

    Il avait juste envie de se jeter dans ses bras, de mêler à elle.

    Elle était tout simplement sublime.

    Cette superbe, magnifique... fontaine !!!

     


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  •  

    Genres : Romance/ Lemon/ PWP
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : 18+
     
    Couple : Rin x Haruka
     
    Résumé : Sur un coup de tête, il peut se passer énormément de choses, alors quand une telle provocation à lieu, Rin peut-il rester calme? Non, bien sur que non, il est obligé de réagir. 
     
    Mon blabla : La fin dégouline de guimauve, je ne sais pas trop ce qui m'a prit d'écrire une fin pareille, peut-être était-ce pour me donner bonne conscience face à la situation de gêne extrême dont j'ai mis Haru, je n'en sais rien... 

     

     

    Haruka lui faisait face, à cet homme qu'il n'avait pas vu depuis tant d'années, celui à cause de qui il avait arrêté la natation en compétition : Rin Matsuoka. Il n'avait pas changé depuis, ses cheveux avaient gardés la même couleur violette, ses yeux également, seule la forme de son visage s'était quelque peu affinée. Il était encore plus beau que dans ses souvenirs. Appuyé au grillage de la boutique de maillots de bain où ils s'étaient rencontrés, les mains dans les poches, l'on aurait dit un rebelle. Il lui avait demandé de le suivre pour lui parler en privé, c'était chose faite, ne restait plus qu'à lui dire ce qu'il avait sur le cœur. Le brun attendit donc, il attendit ce qui lui sembla être une éternité.

    « Haru, qu'as-tu fait durant ces trois dernières années ? Tu vaux mieux que ça.

    La voilà donc, cette question qu'il redoutait tant, et qu'il s'empressa d'ailleurs de contourner.

    -Je ne suis pas meilleur que quelqu'un qui vient d'entrer d'Australie.

    Rin, qui regardait droit devant lui, tourna la tête pour croiser les yeux bleus de son ancien meilleur ami.

    -Tu te moques de moi ?

    -Non. Tu as gagné notre course. Répondit sérieusement l'amoureux de l'eau.

    -C'est pas bien dur de te battre compte tenu de ta forme.

    C'était vrai, il ne pouvait pas nier qu'il n'était pas au meilleur de sa forme, c'est pourquoi il trouva un autre argument.

    -Une victoire est une victoire. Tu as gagné. Ça ne te suffit pas ?

    -Non ! Je veux une vraie course ! S'énerva le jeune homme aux cheveux violets.

    Il baissa les yeux, se calma, et reprit avec ce qui ressemblait à de la tristesse dans sa voix :

    -Ou bien je ne pourrais pas passer à autre chose.

    -Tu fais chier. Dit le mangeur de poissons en folie en détournant le regard, puis commençant à s'en aller dans la direction opposée avant de finalement reprendre tout en continuant à marcher :

    -Je fais du freestyle. Je ne vais pas nager pour toi.

    Agacé, Rin se mit à lui courir après, le saisissant pour le plaquer contre le grillage avec force. S'assurant de ne pas le laisser s'échapper en le bloquant avec un bras de chaque côté et en approchant le plus possible son visage de celui de son ancien équipier. Le brun sentit ses lèvres s’assécher, ils étaient proches, trop proches, il ne pouvait pas quitter ses yeux qui le regardaient avec colère, et encore moins résister à la tension dans sa poitrine qui tambourinait à cent à l'heure.

    -Non . Tu vas nager pour moi.

    Celui qui gérait la situation le regarda avec détermination, s'approchant doucement pour lui voler un baiser vorace. Haruka sentit son corps trembler, se dérober sous lui, et d'instinct, il serra le grillage entre ses doigts fins. Quand le jeune homme aux cheveux violets se retira, l'étudiant baissa les yeux, honteux, il n'avait pas pu lui résister. Rin glissa l'une de ses mains sous le pull de son ancien meilleur ami, lui amenant un gémissement surpris qui le fit sourire. Il s'approcha un peu plus de son visage, le dominant de sa hauteur alors que le brun baissait toujours les yeux, et lui susurra sensuellement :

    -Après ça, tu seras à moi, tu ne serais plus libre, et je pourrais te demander tout ce que je veux.

    Le concerné leva les yeux vers son interlocuteur, il semblait sérieux. La panique gagna l'étudiant, et il tenta de se dégager ; mais d'une main, l'autre étudiant saisit les siennes et les plaqua au dessus de sa tête, ayant ainsi le loisir de parcourir le torse imberbe de son futur amant avec son autre main qui était restée sous son pull. Le brun était amoureux de Rin depuis l'école primaire, et celui-ci avait fini par le comprendre, il savait donc qu'il ne pourrait pas lui résister. Pourtant, au moment où il lui retira son haut devenu trop gênant, le tsundere trouva la force de lui dire :

    -Je... t'en prie Rin, ne fais pas ça...

    -Pourquoi je me gênerait ?

    -Les autres... ils risquent d'arriver...

    Le jeune homme aux yeux pourpres sourit.

    -Si ils venaient à nous surprendre, ils comprendraient alors comment la personne dans laquelle ils placent le plus d'espoirs, celle qui nage si bien à leurs yeux et qu'ils croient invincible, se fait si facilement dominer par votre ancien équipier.

    -Je ne suis pas... Ah !

    Le dit « ancien équipier » avait glissé sa main dans son pantalon et avait prit son membre en main, exerçant de fortes pressions dessus dans le but de le faire se dresser, ce qui ne tarda pas à arriver. C'était tellement bon qu'Haruka cessa de se débattre, le dominant comprit le message et lâcha ses mains qui retournèrent serrer le grillage, il fallait qu'il lui résiste, sinon, qui sait ce qu'il allait faire de lui. Une main baladeuse vint lui tirer de légers gémissement alors qu'elle se baladait sur son torse nu, le brun ne savait plus où donner de la tête, et ce fut encore pire quand il sentit la fermeture de son jean s'ouvrir et tomber à terre.

    -C'est pas vrai, tu te balades encore avec ton maillot de bain sur toi !

    -Toi aussi je te signales. Se défendit le brun en désignant le monokini qui dépassait légèrement de son pantalon.

    Contrarié, le jeune homme aux yeux violets baissa d'une traite le maillot de son vis-à-vis, se délectant de la vue qui s'offrait à lui, il faut dire que ce n'était pas tous les jours qu'il avait l'occasion de voir son ami d'enfance dans une telle position de faiblesse et de luxure. Se pourléchant les lèvres, il s'abaissa au niveau du pénis dressé, non sans laisser quelques suçons sur la peau nue du protagoniste. Une fois à la bonne hauteur, il leva les yeux vers Haru qui le regardait avec une expression étrange. Les yeux embrumés, les joues rouges, il aurait voulu qu'il soit toujours comme ça.

    Sur cette pensée, il le prit en bouche.

    -Ahhhh ! Rin !

    Le Lycéen d'Iwatobi n'avait pas pu s'en empêcher, le cri était sortit tout seul, et ses mains étaient venues d'elles-mêmes se loger dans les cheveux pourpres de son nouveau rival ; prenant ça pour un encouragement, celui-ci accéléra la cadence, il sentait l'érection de son amant se faire de plus en plus dure, et probablement de plus en plus douloureuse alors qu'il l'avait en bouche, exerçant avec malice ses vas-et-viens tout en donnant parfois quelques coups de langues sur le bout mouillé. La fellation eut le résultat escompté puisque le fou de natation jouit dans sa bouche avec un râle qui en disait long sur l'intensité de son plaisir.

    Satisfait de lui-même, Pimp-kun laissa son brun reprendre sa respiration devenue saccadée tandis qu'il profitait de cet instant pour retirer ses vêtements et pour lubrifier ses doigts. Remarquant ce comportement, le garçon habituellement stoïque paniqua, cherchant à fuir mais c'était trop tard, et pour cause, son ami l'avait déjà retourné contre le grillage et enfoncé deux doigts en lui. Haruka cria, quoi de plus normal ? Il venait de se faire pénétrer de force, c'était de loin l’expérience la plus douloureuse de son existence.

    -Détends-toi. Ordonna le seme.

    -Tu es mal placé pour dire ça, dois-je te rappeler que tu es la cause de ma douleur ?

    Il disait ça, mais il n'avait en réalité quasiment plus mal, il commençait même à aimer les mouvements de ciseaux à l'intérieur de son anus et s'en sentit honteux. Un troisième doigt vint faire son apparition, arrachant un léger cri au dominé, cet endroit n'était pas fait pour accueillir ce genre de choses, bien que plus le passait, plus sa raison s'effaçait pour laisser place à une envie dévorante d’accueillir cet être qui l'avait tant fait souffrir en lui. Jugeant l'élasticité suffisante, Rin retira ses doigts et vint se placer devant l'intimité de son ancien équipier, léchant son lob et le mordillant avant de lui susurrer :

    -Si tu savais depuis combien de temps j'attends ce moment.

    Et sur ces mots qui choquèrent au plus au point le tsundere, il le pénétra en un coup brutal, savourant la chaleur étroite autour de son intimité. Il adorait ça et prit un plaisir sadique à pilonner le jeune homme sous lui, atteignant à plusieurs reprises sa prostate sous les hurlement de plaisirs de son hôte. De son côté, Haru s'accrochait de toutes ses forces au grillage qui était bien la seule chose qui le tenait debout. La douleur et le plaisir le déchiraient, il avait enfin de privilège de pouvoir partager un tel moment d'intimité avec l'homme dont il était amoureux, si seulement ses sentiments avaient étés réciproques...

    Il était partagé entre raison et désir, mais il ne fallut pas longtemps avant qu'il ne laisse la volupté l'envahir, profitant pleinement d'avoir cet être auquel il était si attaché en lui. En peu de temps, ils se libérèrent à peu près en même temps, profitant de leur dernier orgasme pour reprendre leur souffle et pour s'embrasser à en perdre haleine. C'est entre deux baisers que le brun prit conscience de ce qu'il s'était passé, s'asseyant avec tristesse sur le béton tout en baissant les yeux au sol.

    -Qu'y as-t-il ? Demanda le grand frère de Gou qui n'avait pas vraiment apprécié de s'être vu interrompu dans leurs échanges de langues passionnés .

    -Tu joues avec moi... Chuchotta l'étudiant aux yeux bleus.

    -Quoi ?! Interogea-t-il, outré.

    -Tu as très bien entendu. Tu... tu m'as violé alors que moi... je t'aimes... Je t'aimes sincèrement, Rin.

    Son expression restait neutre, mais l'on pouvait comprendre à la lueur de ses yeux qu'il était au bord des larmes.

    -Ne dis pas n'importe quoi.

    Le brun regarda son ancien meilleur ami dans, ne comprenant pas ses dernières paroles.

    -A-t-on avis ? Pourquoi est-ce que je tiens tant que ça à te dépasser ? Pourquoi est-ce que ça me démolis de te voir plus fort que moi ? N'en as-tu pas la moindre idée. Es-tu si naïf que ça ? N'as-tu toujours pas compris que je t'aime ?

    Haruka avait la bouche tellement grande ouverte qu'il goba plusieurs mouches, stupéfait par les paroles de son roux.

    -Tu... es sérieux ?

    -Bien évidemment que je suis sérieux ? Crois-tu que je suis le genre de personnes à dire des paroles en l'air ? Je t'aime bon sang ! Je t'aime à la folie ! Je t'aime à m'en démolir la santé ! Je t'aime bien plus que tu ne pourrais l'imaginer !

    Il s'interrompit, remplissant ses poumons d'oxygène et se calmant avant de reprendre.

    -Seulement... Je ne me sens pas encore digne de toi. Je veux être certain que je mérites que tu m'appartiennes avant de me mettre avec toi. Et pour ça, j'ai besoin de t'affronter, j'ai besoin de savoir ce que je vaux face à toi, de savoir si je te mérites ou non... Alors, avant notre prochain affrontement, il ne faut pas que l'on se revoit, ça ne fait que me briser un peu plus. Je veux t'affronter, je veux t'aimer, alors attends-moi. Et un jour, oui, un jour, quand je t'aurais enfin dépassé pour de bon, nous pourrons enfin être ensemble. Alors, attends-moi, je te reviendrais à coup sur.

    Sur ces mots, il enfila ses vêtements, rajusta sa casquette avant de partir sans se retourner.

    Haruka sourit, et chuchota tout bas :

    - Je t'attendrais... »

     


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  •  

    Genres : Romance

     

    Orientation sexuelle : Hétéro

     

    Rating : G (Tout public)

     

    Couple : Seijuurou x Gou

     

    Résumé : Pendant que le club Iwatobi s'entraîne sur une "île déserte", Gou va tomber sur Seijuurou, le chef de l'équipe adverse, ils vont discuter, et elle va se rendre compte qu'il pourrait lui être d'une grande aide.

     

    Mon blabla : J'aime bien ce couple malgré le fait qu'il ne se soit pas développé, ça doit venir du fait que Seijuurou est tout à fait mon genre d'homme. En fait, j'aimerais juste le piquer à Gou-chan.

     

     

    Béguin aquatique

     

    Une magnifique journée s'annonçait.

    L'océan était plat, calme, les vagues étaient presque inexistantes, le soleil levant illuminait le ciel bleu azur d'un merveilleux jaune oranger. Les oiseau chantaient leur joie, rendant le peu de personnes éveillées de bonne humeur. Cette île était parfaite pour l’entraînement, d'autant plus que la piscine de l'hôtel avait été réservée spécialement pour eux à certaines heures.

    Ça faisait longtemps que Seijuurou Mikoshiba ne s'était pas levé aussi tôt. D'habitude, il était plutôt du genre à dormir jusqu'à midi et à se retrouver dans le bureau du directeur. Toutefois, son rôle en tant que capitaine de l'équipe de natation ne devait pas être négligé et il en était parfaitement conscient, il avait travaillé tellement dur pour en arriver là... Il devait donc assurer si il tenait à garder sa place dans l'équipe, c'est pour cela qu'il s'était levé aussi tôt, histoire de faire un petit footing pour bien commencer la journée.

    Ainsi, il immergea de dessous ses draps en douceur, regardant de part et d'autre de sa chambre d’hôtel. Celui-qui la partageait avec lui, Rin, n'était pas dans son lit, probablement était-il déjà parti s’entraîner. En effet, le capitaine ne savait pas trop pourquoi, mais le jeune homme aux cheveux violets faisait de la natation une obsession, il passait le plus clair de son temps à nager et à sculpter son corps déjà si imposant pour son jeune âge, Seijuurou avait entendu dire que c'était pour dépasser un vieil ami qui était actuellement en seconde année au lycée Iwatobi, mais il se doutait bien que si il était aussi obsédé par l'envie de le dépasser, c'était parce-qu'il désirait en secret le jeune Haruka. Mais bon, tout ça ne le regardait pas après tout.

    Secouant la tête pour casser l'image des deux lycéens entrain de faire des cochonneries qui persistait à rester intacte, il se leva, direction la salle de bain ! Après avoir lavé son corps digne des plus grandes athlètes, il se coiffa, plaquant ses cheveux roux en arrière comme il en avait l'habitude, enfila la tenue représentant son club de natation et partit à l’extérieur. Courir sur la plage était parfait pour l’endurance, il était toujours plus difficile de faire travailler ses muscles sur une surface non stable, c'était vraiment l’entraînement rêvé pour rendre ses jambes semblables à celles des professionnels.

    Guidé par ses pensées vagabondes, il ne s'aperçut pas immédiatement d'à quel point il s'était éloigné de son hôtel. Ce ne fut que quand il aperçut des tentes sur la plage qu'il leva un sourcil, décidant de rebrousser chemin, c'est en se retournant qu'il percuta quelqu'un de plein fouet. Sous le choc, il tituba en arrière, lui n'avait rien bien évidement, mais il n'en dirait pas autant de la personne en face de lui qui s'était violemment cognée contre son torse. Les yeux baissés et se tenant le nez, il ne reconnut pas immédiatement la petite sœur de Rin.

    « G-Gou-chan ?

    La jeune fille en question leva ses yeux onyx vers ceux jaunes de son interlocuteur, lui souriant de toutes ses dents avant de lui dire :

    -Je ne m'attendais pas à te rencontrer de cette façon, mais s'il-te-plait, appelle-moi Kou.

    -Kou-chan ...

    -Oui ?

    -Non, rien, je voulais juste essayer.

    -Je vois...

    Un froid se forma, ce qui était plutôt anormal.

    -Tu... es seule.

    -Pas vraiment... mes camarades ne se sont justes pas encore réveillés.

    -Dans ce cas, tu veux bien me tenir compagnie ? Tu es une fille intéressante et j'aimerais en apprendre un peu plus sur toi. Demanda le roux avec un sourire.

    Les yeux rouges de l'étudiante brillèrent d'un éclat, elle attendait une telle occasion depuis un moment déjà.

    -Avec plaisir ! » Lui répondit-elle en lui rendant son sourire.

     

    Ils marchèrent un moment le long de la plage, parlant de tout et de rien, ils étaient tous deux des personnes très sociables et n'avaient aucune difficulté à s'ouvrir l'un à l'autre.

    « Pourquoi as-tu choisis la natation ?

    Le jeune homme sourit, regarda le ciel, puis l'océan en face de lui.

    -Je n'ai pas choisis la natation, c'est la natation qui m'a choisit. Depuis toujours, l'eau s'est imposée à moi. Tout comme toi tu t'imposes à moi...

    Il avait chuchoté la dernière phrase de façon à ce qu'elle ne l'entende pas. Non pas qu'il était un garçon timide, bien au contraire, il ne s'était pas gêné pour lui dire qu'il la trouvait mignonne la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. Seulement, depuis quelques temps, il s'était surpris à penser de plus en plus à elle, et ça le gênait quelque peu.

    -Comment va nii-chan ? S'enquit la lycéenne

    -Rin ? Je ne sais pas trop, il est difficile de savoir ce qui passe par la tête de ton frère...

    -Je sais... Si seulement il pouvait oublier sa vieille rancune et repartir de zéro...

    -Tu t'inquiètes pour lui ?

    -Bien sûr que oui ! Il est ma seule famille ! Son départ et la distance qu'il a mit entre nous à créer un vide profond dans mon cœur !

    -Je te comprends.

    Il posa la main sur la joue de sa nouvelle amie, la caressant avec tendresse avant de reprendre :

    -Je comblerais ce vide, quoi qu'il en coûte !

    Il s'éloigna, commençant à courir vers son hôtel en levant la main au ciel en signe de au revoir.

    -Tu peux me faire confiance ! Cria-t-il au loin.

    Gou rougit, chuchotant dans le vent :

    -Je te fais confiance, depuis notre première rencontre, je t'ai toujours fait confiance... »

     

    ***

     

    Reijuurou ne fut pas surpris de trouver son camarade de chambre à la piscine de l’hôtel entrain de faire bien plus de longueurs qu'il n'en était conseillé. Vêtu de son slip de bain que l'on pouvait aussi qualifier dans le language populaire des jeunes d'aujourd'hui de « moule-bite » et de ses lunettes de natation, il s'installa dans la rangée d'à côté, faisant quelques longueurs pour oublier la raison de pourquoi son cœur battait à cent à l'heure avant que le jeune homme ne l'interpelle :

    « Et bien capitaine, tu as l'air en forme, ce n'est pas souvent que l'on te voit aussi tôt, que t'es-t-il arrivé pour que tu te montres à une heure pareille, tu es tombé du lit ?

    Le rouquin sourit, la situation était parfaite pour lui, il n'avait même pas besoin de lancer la conversation.

    -Pas vraiment ; en fait, j'ai vu ta sœur.

    A ces mots, le plus jeune fronça les sourcils.

    -Tu ne devrais pas la fréquenter. Si tu tiens tant à te trouver une copine, vas faire tes courses ailleurs !

    -Tiens tiens, est-ce que le garçon qui fait tout pour paraître indifférent ne serait-il pas inquiet pour sa petite sœur chérie ? Se moqua le capitaine.

    -Rah ! Fermes-là ! C'que tu peux être soûlant quand tu t'y mets !

    -Je sais, et figures-toi que c'est ce qui fait mon charme !

    -Si tu avais vraiment du charme, tu n'aurais pas choisi de mettre ton révolu sur ma sœur.

    -Je n'ai pas mis mon révolu sur elle ! Elle me plaît vraiment ! Et figures-toi qu'elle s'inquiète pour toi !

    -Rien à foutre.

    -Ne fais pas comme si tu n'en a rien à faire, c'est ta petite sœur.

    -Raison de plus.

    -Tu sais que t'es un mec buté ?

    -Je le sais, et j'imagine que tu ne serais pas surpris si je te disais que ça fait parti de mon charme.

    Un rictus étira les lèvres du roux.

    -En effet.

    Sans un mot de plus, il sortit de la piscine, se séchant les cheveux avant de se diriger vers les vestiaires. Il abandonnait, Rin ne se laisserait pas convaincre aussi facilement, il lui fallait trouver une autre façon de combler le vide présent de le cœur de la jeune fille.

    -Seijuurou ?

    -Oui ?

    -Prends soin d'elle.

    -Merci. »

    Un sourire se dessina sur le visage si parfait du lycéen, il avait enfin trouvé.

     

    ***

     

    Il faisait nuit, le ciel étai noir, sans aucune étoile, un noir semblable aux ténèbres, seule la lune était présente ce soir-là, illuminant le ciel de son ami le soleil. L'étudiant en troisième année de lycée qu'était Seijuurou Mikoshiba se sentit rougir en approchant de la jeune fille assise sur le sable de la plage. Cette scène ressemblait beaucoup trop à un rendez-vous romantique à ses yeux, il ferait mieux de se dire que c'était le cas.

    Silencieusement, il vint s'asseoir aux côtés de la sœur de Rin. C'était vraiment étrange, ils étaient dans le noir mais il aurait juré avoir clairement vu des rougeurs apparaître sur les joues de sa nouvelle amie quand leurs mains se son frôlées. Il était vrai qu'ils étaient plutôt proches pour des personnes s'étant rencontrées il y a quelques semaines, pourtant, ça ne dérangeait pas le capitaine, bien au contraire. Si elle savait à qu'elle point il brûlait de la toucher, de sentir son corps contre le sien, leurs lèvres scellées l'une à l'autre, leurs âmes unies en une seule, il se demandait comment elle réagirait.

    « Alors ? Osa timidement Gou.

    -Alors, ton frère est une vraie tête de mule, il n'a rien voulu entendre.

    -Ah... La voix de la rouquine se cassa, elle qui avait tant espérée pouvoir retrouver son grand frère d'autrefois.

    -Mais... Il m'a dit quelque chose...

    -Quoi donc ? Demanda la jeune femme aux yeux pourpres, son sempai ayant attisé sa curiosité.

    -Il m'a dit de prendre son de toi.

    Sur le coup, la fille qui tenait absolument à se faire appeler « Kou » ne réagit pas, ce ne fut que quand elle sentit les lèvres chaudes et douces de son interlocuteur se poser contre les siennes qu'elle reprit conscience. Des papillons dansaient dans son bas-ventre, sa tête lui tournait au même rythme que leurs deux langues qui étaient à présents liées ; c'était une sensation délicieuse, le genre que l'on voudrait ressentir éternellement.

    Malheureusement, tout, et surtout les bonnes choses ont une fin, c'est avec regret qu'ils se séparèrent, Seijuurou posa son front bouillant contre le sien dans le même état, elle crut que son cœur allait s'envoler tant il battait vite.

    -Et tu sais quoi, je compte bien suivre ses conseils. »

    La jeune fille sentit des larmes de joie couler sur sa joue, en réalité, il ne l'avait pas abandonné, il ne l'avait jamais abandonné, et grâce à lui, elle avait découvert l'amour.

     


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  • Genres : Romance/ Amitié/Lemon

     

    Orientation sexuelle : Yaoi

     

    Rating : 18+

     

    Couple : Rin x Haruka

     

    Résumé : Seuls dans une crique déserte, Rin et Haru résisteront-ils à leurs sentiments où se laisseront-ils tenter par l'appel de l'eau?

     

    Mon blabla : Le résumé n'est pas très clair, mais j'ai la flemme d'en refaire un autre. De toute façon, tout le monde se doute très bien de ce qui va se passer.

     

     

    For the team

     

    Les premiers jours chauds de la saison avaient considérablement réchauffé l'air, et surtout l'eau. Haruka et Rin étaient sur une plage désertique, située au fin fond d'une crique connue de peu de personnes à cause du fait qu'il soit quasiment impossible de s'y rendre par la côte et qu'elle ne fasse pas plus de dix mètres carrés, soit pas suffisamment pour que des bateaux viennent s'y amarrer.

    Les deux jeunes gens, qui étaient venus à la nage quelques minutes plus tôt, regardaient le remous des vagues en silence, assis dans le sable, les pieds dans l'eau et les mains entrelacées comme le jeune couple qu'ils étaient.

    Une dizaine de mois s'étaient écoulés depuis le concours régional de natation, après cela, un mois s'était écoulé avant qu'ils ne se rendent compte de leurs sentiments respectifs, et deux mois avant qu'ils ne se l'avouent, et encore un mois avant qu'ils n'acceptent leur situation et qu'ils ne décident de tenter le coup.

    Cela faisait six mois qu'ils sortaient ensembles.

    L'océan, relativement calme, venait chatouiller leurs pieds nus de ses vagues. Quelquefois, il y en avait une plus forte que les autres qui les frappait de plein fouet, cherchant à les déséquilibrer.

    C'est ce qui finit arriver.

    En effet, fourbe comme elle l'était, l'eau avait frappé soudainement très fort, faisant basculer le jeune homme aux dents de requins sur son ancien équipier.

    Aussitôt, leur teint changea pour passer au rouge tomate.

    Étant des mecs, ils n'étaient pas très affectifs, mais ça ne les empêchait pas d'aimer se faire des câlins ou s'embrasser, bien au contraire. Même si ils évitaient en public. Malgré toutes les fujoshi de la planète, l'homosexualité était encore un tabou.

    En parlant de cela, ils avaient étés assez heureux qu'en l'apprenant, leurs amis ne les rejettent pas, ils avaient d'ailleurs eu le droit à des félicitations de leur part et même à des yeux de poisson frit mode yaoiste venant de Gou.

    Mais là n'était pas la question.

    A califourchon sur son petit copain dont les pommettes étaient colorées d'un joli rouge légume, sa raison ne fit pas long feu avant qu'il ne vienne poser délicatement ses lèvres contre les siennes pour l'embrasser d'abord chastement avant de dégénérer vers un baiser de plus en plus sauvage.

    Haru passa ses mains dans les cheveux vermeilles de son partenaire tandis que celui-ci dévorait ses lèvres et sa langue de façon assez bestiale, ça faisait tellement longtemps qu'ils ne s'étaient pas embrassés comme cela et ils sentaient tous deux que ça allait être difficile de se contrôler, d'autant plus que leurs corps étaient pour ainsi dire collés l'un à l'autre et que leurs intimités commençaient peu à peu à s'éveiller.

    S'en rendant compte, Rin mit soudain un terme à leur échange, détournant le regard avec gêne des yeux profondément bleus de son âme-sœur.

    -Excuses-moi. Fit-il en se relevant.

    Ou plutôt en essayant de se relever.

    Il ne fallait pas être diplômé d'Harvard pour comprendre que le brun l'avait retenu. Le jeune homme aux dents de requin plissa les yeux, cherchant à sonder les pensées de son ami dans ses yeux si expressifs. Haruka n'était pas quelqu'un de très bavard et il savait d’expérience qu'il devait deviner la cause de sa réaction de lui-même.

    Mais tout de même, leur position était assez suspecte.

    Le nageur se tortilla, mal à l'aise, il faisait tout ce qu'il pouvait pour penser à autre chose mais c'était bien difficile aux vues de la situation, surtout que son entrejambe ne cessait son renflement progressif.

    Il le savait pourtant, que d'un commun accord, ils avaient décidés d'attendre. Leurs blessures causés par les souffrances de leurs années d’adolescence où chacun faisait sans s'en rendre compte du mal à l'autre devaient avoir complètement cicatriser avant qu'ils n'aient le droit de goutter au fruit défendu. Lui se sentait prêt depuis plusieurs mois, mais il se devait d'attendre que son ami le soit également pour passer à l'acte.

    Et pourtant, en cet instant, il ne pouvait s'empêcher de penser que Haruka était diablement attirant.

    C'était que le brun avait un physique de rêve et qu'il ne semblait même pas s'en rendre compte. Tel un canon qui s'ignore, il ne recherchait pas particulièrement à prendre soin de lui ni à se mettre en valeur, mais il fallait dire qu'il n'en avait pas besoin.

    Du haut de ses un mètres quatre-vingt, avec sa musculature de rêve et ses cheveux de jais, sans parler de ses magnifiques yeux bleus si expressifs et vivants que l'on avait envie de plonger dedans, personne de normalement constitué ne pouvait passer devant lui sans se retourner à son passage. Rin en savait quelque chose puisqu'il avait surpris de nombreuses fois des regards en biais de passants sur le corps de dieu grecque de son petit copain. Et c'était encore pire à la piscine, là où de nombreuses groupies venaient les observer et piailler. Le garçon aux cheveux vermeilles n'en pouvait plus de ces poulettes acharnées qui osaient penser qu'elles avaient une chance avec lui.

    Mais bon, revenons-en en cet instant où le Matsuoka faisait tout pour résister à cet appel au viol.

    -Haru... S'il-te-plaît...

    Aucune réaction, il le faisait exprès ou quoi ? Ne sentait-il pas son intimité gonflée au maximum qui était plaquée contre sa cuisse ? Ne se doutait-il pas que cette épreuve était déjà assez difficile pour lui sans qu'il n'en rajoute une couche ?

    Le brun l'attira à lui, l'embrassant avec une fougue rare chez lui.

    Visiblement, non.

    Haru chercha sa langue, approfondissant le baiser avec rapidité, ses lèvres gonflées étaient délicieuses et le jeune homme fit de son mieux pour ne pas craquer sous la pression, il voulait son camarade, terriblement.

    Ce fut la respiration haletante qu'ils cessèrent leurs échanges, le fou de l'eau planta ses yeux bleus dans ceux pourpres de son camarade.

    -J'ai envie de toi, Rin. Je n'en peux plus d'attendre. Je te désire plus encore que de ressentir l'eau sur ma peau.

    A l'entente de ses mots , dents-de-requin perdit tout contrôle sur lui-même, se jetant littéralement sur son amour pour couvrir son torse de baisers papillons qui firent gémir le garçon sous lui. Il remonta doucement le long de son cou, et là, il eut une réelle envie de le marquer comme sa propriété mais se retint, Haruka était quelqu'un de libre et il savait qu'il n'appréciait guerre d'être marqué comme du bétail. Il s'attaqua donc à son lob d'oreille, le suçotant et le mordillant avec sensualité.

    -Es-tu certain de vouloir le faire ? Lui demanda-t-il pour la forme, bien qu'il savait parfaitement que si il le refusait maintenant, l'épreuve serait très difficile à vivre pour eux deux.

    Le jeune homme l'embrassa une nouvelle fois, attrapant au passage la main de son petit ami pour la diriger vers son intimité dressée avant de lui répondre :

    -Tu le sens, non ? Toi aussi, tu es dans cet état à chaque fois que nous sommes un peu trop proches ou que nous nous embrassons un peu trop passionnellement. Ça ne peut plus durer, nous le voulons autant l'un que l'autre. En fait, c'est comme la natation, c'est for the team que je veux le faire, parce-que je n'en peux plus de te sentir te tendre à chaque fois que je t'embrasses ou que je te touche. Et aussi par égoïsme, car je mentirais si je te disais que là, à cet instant précis, tu m’obsèdes, Rin Matsuoka.

    Surpris par de si franches paroles, le roux prit son âme-sœur dans ses bras, l'enlaçant quelques instants, profitant de cet instant de plénitude avant d'embrasser une nouvelle fois son dauphin avec tendresse.

    Ils basculèrent dans l'eau, le liquide bleu leur arrivant au bassin alors qu'ils continuaient à s'embrasser, rien ne pouvant les arrêter. Le jeune homme ayant fait ses études en Australie ne put s'empêcher de sourire contre le lèvres pécheresses de son amour.

    Ça faisait tellement longtemps qu'il attendait ça.

    Haru s'agita, retirant son maillot de bain beaucoup trop serré au niveau de son entrejambe et il en fit de même, il était vrai que leurs érections commençaient à devenir douloureuses, il suffisait de regarder leurs bouts rougis et le pré-sperme qui s'y échappait pour le comprendre.

    Le brun allongea son requin, ou plutôt l'assis, embrassant son torse sous l'eau avant de venir se positionner au dessus de sa virilité dressée, il avait toujours su que sa première fois se passerait dans l'eau mais il était loin de se douter qu'elle serait aussi excitante. Et l'un des avantages quand l'on faisait l'amour dans l'eau, c'était qu'il n'y avait pas besoin de préparation puisque le liquide autour deux agissait déjà comme lubrifiant. Sachant cela, l'étudiant d'Iwatobi s'assit sur son ancien équipier qui laissa soudain un gémissement lui échapper quand il sentit l’intimité d'Haruka entourer son érection alors qu'il touchait sa prostate, lui arrachant un pur cri de plaisir.

    Il reprit le contrôle, embrumé par toutes les sensations d'une extrême intensité qui l'envahissaient, c'était tellement bon d'enfin se sentir ne faisant plus qu'un avec l'amour de sa vie. Il saisit donc le bassin de son dauphin, créant des vas-et-viens délicieux qui les rendirent tous deux en état d'ataraxie, mais ce n'était pas assez ; ni pour l'un, ni pour l'autre.

    Rin se leva, serrant son amour contre son torse qui passa automatiquement ses jambes autour de son bassin, et le jeu recommença, cette fois beaucoup plus fort sans pour autant être violent, juste passionnel, une passion rare chez les jeunes de leur age mais qui leur allait à merveille . Ils atteignirent soudain les étoiles dans un râle commun, la mer se colorant de blanc à quelques endroits. Puis ils s’écroulèrent dans l'eau fatigués et comblés.

    For the team, hein ? Je trouve que tu en fais beaucoup pour l'équipe. Se moqua gentiment le roux.

    -Peut-être bien. (Sourit Haru en venant embrasser le front de son amant.) Mais c'est parce-que je t'aime.

    Sans savoir pourquoi, l'homme aux dents de requin rougit à l'entente de ses mots, ce n'était pourtant pas la première fois qu'il les lui disait, mais après ce qu'ils venaient de faire, ça lui faisait tout drôle.

    Il lui rendit son chaste baiser avec une gêne qu'il ne se connaissait pas et dit d'une toute petit voix :

    -Tu le sais déjà, mais je te le redirais encore et toujours : Je t'aime plus que tout, tu es ma vie entière, Haruka Nanase.

     


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