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Genre : RomanceOrientation sexuelle : HétéroRating : Tout publicCouple : One-sided Eren x Mikasa
Résumé : Au fond d'elle, Mikasa a toujours aimé Eren, c'est pourquoi elle à immédiatement senti l'arrivée d'un rival. Malheureusement, elle n'était pas de taille.Mon blabla : Petit texte sans prétention, que j'ai écrit un samedi matin alors que la veille, mon copain venait de se barrer avec une fille maniaque de l'hygiène qui m'a fait penser à Rivaille ( mais je l'aime bien malgré tout ).Mikasa, malgré ce qu'elle pouvait en dire, n'était pas de la famille d'Eren, ils n'avaient aucun lien de parenté. Et, même si elle le répétait souvent, son affection pour lui n'avait rien de celle qu'une sœur avait pour son frère, et encore moins d'une mère. Si elle se refusait à l'avouer, c'était pourtant bien plus fort, beaucoup plus puissant. Elle ne pouvait pas le nier, ça se voyait à la façon dont elle rougissait lorsqu’une personne quelconque évoquait leur possible relation.
Elle était amoureuse d'Eren, ou du moins avait de forts sentiments à son égard.
Secrètement, elle avait toujours nourri l'espoir qu'un jours ils pouvaient être ensembles d'une façon bien particulière, elle en était même certaine, mais toutes ses convictions s'étaient écroulées en moins de cinq secondes.
Cinq secondes, le temps pour lui de tourbillonner dans l'air et de trancher un ou deux titans au passage, avant de se réceptionner gracieusement au sol.
Levy Ackerman.
A la hauteur de sa réputation, et pourtant tellement différent de la légende.
Elle en avait déjà entendu parler des centaines de fois, mais le voir en action n'avait totalement rien à voir. Elle-même qui avait le talent de cent soldats, elle avait été impressionnée par sa force, largement supérieure à la sienne.
D'une aura froide, supérieure, il semblait tellement inaccessible, alors qu'il venait à peine de leur sauver la vie ; de ses yeux gris à la lueur arrogante, d'une volonté sans faille ; de son vocabulaire cru, grossier dès les premiers instants, il ne fallut que cinq secondes à Mikasa pour comprendre.
Cet homme allait jouer un rôle important dans la vie d'Eren, probablement bien plus qu'elle qui serait relayée en tant que personnage secondaire.
Elle l'avait senti.
Oui, à cet instant elle en avait été persuadée, dans un avenir proche, Rivaille deviendrait le centre du monde d'Eren.
Et ça, ça avait beau lui faire extrêmement mal, elle n'y pouvait rien.
Juste tout faire pour l'empêcher de le tuer.
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Genres : Romance / Lemon / PWPOrientation sexuelle : YaoiRating : 18 +Couple : Karma x Nagisa
Résumé : Karma et Nagisa. Nagisa et Karma. Chacun à ses propres problèmes, mais tous deux ont un moyen bien spécial de les oublier.Mon blabla : La fin semble cruelle, n'est-ce pas ? Et bien sachez que vous n'avez encore rien vu mouhahahaha XD Plus sérieusement, voilà une petite histoire sur un couple qui a d'énormes similitudes avec le Akashi x Kuroko !Akabane Karma était de ce genre de jeunes génies arrogants avec une philosophie de vie bien particulière, l'idée qu'il lui fallait atteindre le maximum en s'investissant un minimum, et aujourd'hui, cet orgueil mal placé lui avait coûté cher, très cher.
Même avec du recul, le jeune homme n'arrivait pas à croire qu'il ait pu avoir des résultats aussi médiocres. Lui qui s'était toujours tenu parmi les meilleurs sans la moindre difficulté, fallait-il que sa défaite se manifeste maintenant, et ce d'une manière aussi humiliante ? Il ne pouvait pas l'accepter, pas considérer cette baisse de régime comme le résultat de tous les cours qu'il avait séché, tous les devoirs qu'il n'avait jamais rendu. C'était impossible, inconcevable. Lui ne pouvait pas être devenu aussi mauvais juste à cause de ça. Il ne pouvait pas l'accepter.
Pourtant, le fait était là, devant ses yeux. Son poulpe de professeur lui avait clairement exposé ce qu'il se refusait à admettre, cette chose qui était, en fin de compte, probablement son plus grand défaut. Il avait été trop orgueilleux de croire qu'il pourrait être le meilleur sans le moindre effort, il s'était cru au-dessus des autres et en payait amèrement le prix.
Karma claqua la porte de son dortoir, contrarié. Plus que sa défaite, il ne pouvait pas accepter qu'un monstre jaune canari lui fasse la leçon. Le regard fou, il marcha à pas lents vers le lit superposé, dont il frappa un des pieds avec une fureur dont jamais il n'avait fait preuve auparavant. Hormis son certain côté psychopathe kamikaze, le roux était plutôt quelqu'un de calme et réfléchi, et il était rare de le voir vraiment en colère. Ce débordement d'émotions qui lui donnait l'air d'un dément, avec ses yeux si particuliers qui montraient une soif de sang toute aussi étrange, personne ne souhaitait en être un jour témoin.
Pourtant, Ashiyo Nagisa, tranquillement entrain de lire sur le lit du bas, resta de marbre devant cette manifestation psychotique, se contenant de fermer posément son livre avant d'annoncer, d'une voix calme, un peu curieuse.
- Alors, c'est comme ça que tu deviens quand ta soif de sang atteint son paroxysme.
Le jeune homme androgyne lui avait déjà parlé quelquefois de ses doutes, de cette étrange impression qu'il avait lorsqu'on lui mettait un couteau entre les mains, et de cette adrénaline qui montait soudain en lui, celle qui ne demandait qu'une seule chose : Tuer. L'un comme l'autre n'étant pas idiot, ils avaient vite comprit le potentiel caché de Nagisa, cette envie de meurtre qui sommeillait depuis toujours en lui et qui faisait de lui l'assassin parfait. Quelquefois, le garçon aux couettes devait avouer que ça l'effrayait, mais le génie, lui, était au contraire fasciné par son camarade, qui restait à ce jour un mystère à ses yeux.
Néanmoins, il comprenait son besoin de comprendre, cette envie de savoir pourquoi il n'était pas comme les autres, d'où lui venait cette capacité pour l'assassinat, et le roux était un spécimen suffisamment semblable à lui pour qu'il puisse s'y identifier, du moins partiellement.
Karma avait bien conscience de tout cela. Il n'était pas sans savoir que quand Nagisa lui parlait, ça n'était pas parce-qu'il s'intéressait spécialement à lui, mais plutôt pour comprendre sa propre nature. Il le savait et l'avait accepté, déjà satisfait de connaître une personne similaire à lui.
Alors, le jeune homme se calma, redevint ce garçon imperturbable qu'il se devait d'être en toutes circonstances, s'asseyant aux côtés de son camarade qui se décala pour lui laisser une place sur son lit.
- Il n'y a pas que la soif de sang, mais aussi la rage. C'est différent de d'habitude. Normalement, j'arrive à me contrôler, mais là… Non, non, décidément, tu m'as déjà vu lorsque je deviens fou, n'est-ce pas ?
Le jeune homme approuva d'un hochement de tête. Il se souvenait parfaitement de cette aura malsaine qui l'avait entouré, lui et son sourire malsain, alors qu'il avait annoncé qu'il tuerait Koro-sensei. Ses yeux fous qui avaient brillé d'une lueur démente lui avaient montrés tout l'effroi qu'un regard seul pouvait vous faire ressentir. Rien que d'y penser, l'adolescent en avait encore des frissons.
Nagisa lui, avait une aura meurtrière plus froide, plus sournoise, refoulée, si on peut dire. Quelque chose qu'il pouvait contrôler à sa guise, ce talent caché qui le rendait des plus dangereux face à un adversaire qui ne se doutait pas du danger, mais qui l'effrayait également à en perdre le sommeil : tout le contraire du roux, qui assumait pleinement cette anomalie, s'en servait tant qu'il en était capable, se reconnaissait fou bien avant d'admettre qu'il était un génie.
Ils étaient différents, Nagisa le savait bien. Différents , et pourtant si semblables.
- Je n'en peux plus, Karma-kun. Je sens cette chose grandir en moi de jour en jour… et je sais qu'un jour, je ne serais plus capable de la retenir. J'ai… j'ai peur que ma soif de sang m'engloutisse et que je finisse par perdre les pédales, par ne plus être moi-même.
Le roux fut prit en pitié par ce pauvre adolescent qui ne savait pas comment accueillir tous les changements qui s’opéraient en lui. Nagisa était quelqu'un de gentil, à la base, et de savoir que son instinct de tueur avait été réveillé à cause d'un poulpe-professeur devait l'effrayer. Après tout, s'il n'avait pas croisé de le chemin de Koro-sensei, le lycéen aurait eut la petite vie banale qu'il avait toujours rêvé d'avoir, loin des ennuis et des dangers de l'assassinat.
Mais cette émotion ne dura qu'un temps, très vite éliminée par sa véritable personnalité, celle qui lui criait que Nagisa était un être exceptionnel, et qu'il ne devait pas gâcher son talent à cause de simples états- d'âmes. Jamais.
- Alors laisse-là sortir… Cette soif de sang. Laissa-là te submerger entièrement, prendre possession de tes mouvements, s'approprier ton corps et tes cellules. Rien qu'une fois, laisse-là prendre le contrôle, dicter ce que tu dois faire. Si tu le fais, je suis persuadé que tu pourras tuer Koro-sensei en moins de deux.
Le génie était persuadé que c'était la meilleure solution, mais en voyant son ami encore plus pâle que d'habitude, tremblotant, son cœur eut un raté.
- Je ne veux pas… Karma-kun. Cette chose… ce n'est pas moi. Elle est en moi, elle grandit de jour en jour… mais elle n'est pas moi. Je ne suis pas comme toi, Karma-kun, si je la laisse faire, jamais je ne pourrais l'arrêter. Je refuse de laisser cette chose me contrôler... Si je la laisse sortir, il n'y aura pas probablement que Koro-sensei qui sera blessé, mais aussi… tous les autres. Kiyoko-san, …, …., et peut-être même toi. Et ça, c'est simplement hors de question ! Jamais je ne la laisserai tuer mes amis !
Visiblement, le lycéen avait sous-estimé la crainte que cette nouvelle arme suscitait chez son camarade.
- Dans ce cas… tu n'as qu'à essayer de me tuer… Vas-y, laisses ta soif de sang sortir, défoules toi sur moi. Nous sommes pareilles, tu ne pourras jamais me faire du mal, à moi.
Durant plusieurs secondes, le collégien le regarda avec des yeux ronds, écarquillés, un regard qui signifiait très clairement : « Tu es fou ! ». Le jeune homme devait probablement se demander s'il n'avait pas rêvé cette proposition. Proposition, qui en fin de compte, n'était pas si étonnante que ça, si on y réfléchissait bien.
Karma avait toujours aimé le danger. Il trouvait cela plus excitant qu'autre chose, et avoir affaire à Nagisa ne pouvait que lui promettre un grand divertissement.
Alors devant son air ahuri, il sourit simplement, de ce sourire excité qui le qualifiait tant, celui qui montrait à quel point il avait hâte de s'amuser avec lui.
Et Nagisa péta les plombs.
En un instant, il laissa toutes ses pulsions et sa frustration prendre le dessus, renversant son ami sur le lit, ses mains maintenant ses bras maigres le long de son corps, son bassin bloquant fermement ses jambes. Karma était incapable de bouger, sous son emprise vulnérable.
Si Nagisa avait voulu le tuer, il lui aurait suffit d'une légère pression sur son cou, une entaille profonde sur son torse. En quelques secondes seulement, Akabane Karma serait passé de la vie à la mort, son dernier souffle arraché par son camarade. Le rouquin en avait parfaitement conscience, et pourtant, il continuait à sourire, les yeux étincelants d'amusement.
Le collégien s'en sentit troublé. Même dans cette situation où il aurait pu lui arracher la vie à tous moment, le jeune homme continuait de le regarder avec cette fascination morbide, cette folie qui qualifiait tant le jeune homme. L'apprenti assassin savait pourquoi, ou du moins, il s'en doutait.
Karma, en grand pervers narcissique qu'il était, avait encore l'impression de contrôler la situation.
Et c'était vrai.
Le roux était doté de cette inintelligence méthodique qui faisait de lui un génie et lui permettait par la meilleure occasion de prévoir tous les scénarios possibles. Il savait qu'il y avait des chances pour qu'il meure, mais pas à quelle proportion. Et c'était justement ça qui l'excitait. Le danger. Le fait d'attendre son sort pour voir s'il avait ou non encore raison. Karma était ce genre de personne, un psychopathe manipulateur qui adorait tester les autres pour mesurer sa propre intelligence, et l'adolescent androgyne n'en faisait visiblement pas exception.
Et ça, ça agaçait Nagisa au plus haut point.
Ça l'agaçait de savoir qu'il n'était qu'un pion de plus dans les mains du jeune homme, rien de plus important qu'un simple divertissement, un jouet dont il se débarrasserait dès qu'il s'en serait lassé. Ça l'agaçait d'être relégué à ce rang alors qu'à ses yeux, Karma était quelqu'un d'important pour lui. Un camarade, un semblable, un ami. Mais surtout, ça l'agaçait d'être sous-estimé à ce point.
Le roux oubliait-t-il qu'il était un apprenti assassin ? Ne connaissait-il pas suffisamment sa soif de sang ? N'avait-il jamais vu sa méthode d'attaque ? Lui qui était tel un serpent s'enroulant autour de ses victimes sans qu'elles ne s'en rendent compte, pensait-il le connaître au point de le laisser s'approcher autant de ses points vitaux ? Nagisa avait comme l'impression qu'il se moquait de lui, et ce depuis le début.
Cependant, si tel était le cas, l'adolescent ne comptait pas se laisser faire sans répliquer. Si Karma le trouvait si prévisible que ça, il allait juste lui prouver qu'il pouvait se montrer tout à fait illogique. C'était aussi simple que ça.
Le tout restait de trouver un scénario que sa démence psychotique n'aurait en aucun cas pu prévoir, quelque chose de tellement impensable que le jeune homme n'y aurait même pas prêté attention, une possibilité tellement infime, tellement délirante, que même lui n'y aurait pas pensé, ou, si ça avait été le cas, l'aurait écarté des solutions finales. Nagisa aurait aimé lui montrer du spectaculaire, mais il savait que c'étaient les réactions les plus simples mais impensables qu'on écartait en premier, alors il se concentra sur cette piste.
S'il ne pouvait pas le tuer, ni s'excuser, ni se le blesser, ni se mettre à pleurer, que lui restait-t-il ? Comment pouvait-il réagir ? Que pouvait-il faire que son ami le plus intelligent ne puisse prévoir ?
Bien sur, Nagisa aurait totalement pu se mettre à danser la polka, se rouler à par terre, courir dehors en criant comme un dératé, faire un strip-tease, ou même chanter tout le générique du dernier animé qu'il avait vu, mais c'était trop… gros. S'il faisait quelque chose d'aussi étrange, le roux se comprendrait à coup sur son petit manège, et il serait alors encore plus prévisible. Non… il fallait quelque chose de simple, de banal même. Quelque chose de tellement logique que, justement, Karma n'y aurait jamais pensé.
Réfléchis…
Le jeune homme ferma les yeux. Pour vaincre son ami, il se devait de rassembler le plus de concentration que possible.
Un truc simple…
Il entendit Karma ricaner, mais fit son possible pour ne pas se laisser déconcentrer.
… Mais inenvisageable…
Sous lui, il sentit le rouquin bouger légèrement, les pans de son pantalon se frottant aux siens.
Soudain, il rouvrit les yeux.
Mais bien sûr !!!
Pourquoi n'y avait-il pas pensé avant ?! Vu de l’extérieur, c'était pourtant tellement simple ! Et pourtant tout aussi fou… Une chose était certaine, c'était que Karma n'avait pas pu y penser, non, il n'était pas assez tordu pour ça, ou en tous cas pas de cette manière. Il avait enfin trouvé sa solution !
Doucement, la pression de ses mains sur les poignets de son camarade se resserrèrent, et Nagisa se pencha d'une manière imperceptible, hésitant. Mais le sourire en coin du collégien, fier, arrogant, le conforta dans sa décision.
Le jeune homme prit une grande bouffée d'air, les yeux clos.
Et, se penchant encore plus, il l'embrassa.
Au début, il n'osa pas ouvrir les paupières, la peur l'empêchant de réagir. Après tout, ce qu'il faisait n'était pas vraiment courant entre garçons, et le rouquin était probablement capable de le frapper pour moins. Il prit donc le moins de risques possibles, rendant leur échange concis, bref, léger. Quelques secondes à peine de flottement avant qu'il ne se relève, osant enfin regarder la réaction de son camarade.
Lorsqu'il vit ses pupilles ocres perdues dans le vide, comme figées dans le temps, une bouffée de chaleur traversa tout son corps en même temps qu'il comprit qu'il avait réussi son coup encore mieux qu'il ne l'aurait cru possible.
Il avait tellement surprit Karma que celui-ci en restait sans voix, paralysé par son action. Quelque chose de si banal dans le cadre où ils se trouvaient, mais pourtant de tellement impensable entre deux garçons. Un baiser.
Cependant, l'effroi gagna l'apprenti assassin lorsqu'il imagina la réaction du roux une fois la surprise passée, une image si terrible que le tremblement de terreur qui traversa sa colonne vertébrale à cet instant lui donna la chair de poule.
Ce faisant, il se dit que la meilleure solution était probablement de filer en vitesse avant que le génie ne reprenne conscience. Ce qu'il fit.
Enfin, pour être plus précis, ce qu'il essaya de faire. Car à peine cette idée lui effleura l'esprit, à peine son corps eut-il le temps d'esquisser un mouvement de fuite, que deux bras puissants le saisirent avant qu'on ne le retourne sur son lit, Karma se trouvant à présent à califourchon sur lui, dans la position inverse où ils étaient jusqu'à maintenant.
En voyant la lueur prédatrice danser dans les yeux de son camarade, le jeune homme comprit qu'il était en très mauvaise posture. Pire, il venait de perdre sa position de force. Le roux avait beau être maigre, comparé à lui, Nagisa restait une crevette, et il était totalement incapable de se libérer de l'emprise qu'il avait sur lui. Pourtant, il tenta tout de même de se débattre, sachant que c'était vain, mais ne pouvant faire taire son instinct de survie.
- Karma… Lâches-moi !
- Alors, Nagisa-kun. Comme ça, tu m'embrasses, et tout de suite après tu te défiles. Ce n'est pas très honnête pour moi, tu ne trouves pas ?
Le roux avait adopté une voix suave, presque sensuelle, et Nagisa aurait juré qu'il venait de le voir se pourlécher les lèvres.
- Tu me fais mal ! Laisses-moi !
- C'est pourtant toi qui m'as allumé, Nagisa-kun. Après ce que tu as fait, tu ne comptes tout de même pas t'en tirer sans prendre tes responsabilités, si ?
Il y avait quelque chose de différent chez son ami. Son aura était plus… joueuse. Son regard aussi était différent de d'habitude. Nagisa comprit que sa soif de sang habituelle avait été remplacée par une aura perverse, une source de désir qu'il n'avait encore jamais vu chez l'adolescent – et qu'il aurait franchement préféré ne jamais voir. Le pire, probablement, était que le jeune homme androgyne avait parfaitement conscience que cet état avait été causé par lui.
- Karma-kun… Tu me fais peur… Laisses-moi partir…
Le sourire du roux s'élargit, donnant des sueurs froides à l'adolescent en dessous de lui.
- Hors de question. Maintenant, tu es à moi, Nagisa, à moi. Et je ne compte pas te laisser t'en sortir aussi facilement. Lui susurra-t-il, accompagnant ses paroles d'un frottement suggestif de son genou contre son entrejambe d'où Nagisa distingua une bosse.
Mais dans quel pétrin s'était-il fourré ?!
L'adolescent ravala bruyamment sa salive. Il n'avait pas rêvé, il l'avait vraiment sentie, l'érection suggestive de son camarade. Karma était excité, et le jeune homme frémit en pensant que c'était sa présence à lui seul qui lui faisait cet effet.
Nagisa secoua la tête. Non, il ne devait pas penser ça, jamais. Car c'étaient justement ce genre de pensée qui se révélaient dangereuses. Si il se laissait aller à ce genre de débordement, il laisserait place à d'autres choses beaucoup plus dures à gérer, et probablement bien plus malsaines. Il ne devait pas. Karma était un ami, un camarade, rien de plus.
Mais justement, c'était le sourire carnassier qu'affichait ce dernier, tout en continuant à se frotter lascivement à sa jambe, qui lui laissait entendre qu'ils pouvaient être plus. Et ça, c'était définitivement mauvais.
Malgré toute sa bonne volonté ? il ne put empêcher cette chaleur singulière de gagner son bas-ventre. Après tout, il n'était qu'un homme, et de sentir cette source de désir se frotter allégrement à lui, voir les yeux incandescents du génie le fixer en même temps que son souffle l'accélérait, ne pouvait que l'exciter.
Le jeune homme s'approcha de son oreille, toujours affublé de son sourire unique.
- Tu bandes.
L'androgyne coupa sa respiration, horrifié. C'était vrai. Totalement vrai.
Mais comment ?! Comment une telle chose avait-elle pu arriver ? Qu'avait-il fait pour mériter un tel traitement ? Le collégien n'avait-il donc aucune pitié, pour lui annoncer ça d'une telle manière ?
C'était étrange, parce qu'il le savait parfaitement, Karma était aussi un homme, de ce fait, il connaissait l'anatomie masculine par cœur, il savait parfaitement quels points étaient plus sensibles que d'autres, si tel ou tel traitement était particulièrement satisfaisant ou plutôt mauvais, il était donc le plus à même de lui faire ressentir un tel plaisir. Le roux l'allumait délibérément en lui montrant à quel point il avait envie de lui, et le pire, c'est que ça marchait parfaitement.
Le rouquin, indécent par nature, se frottait à lui comme un chien en chaleur, brut, sauvage. Et le plus dégradant, c'était que, malgré tout, il n'arrivait pas à réprimer son plaisir grandissant, honteux d'être si peu résistant aux plaisirs charnels.
La respiration du jeune homme était progressivement devenue erratique, saccadée et plutôt bruyante. Nagisa Shioyo luttait. Il luttait plus que tout et la vision qu'il offrait présentement était des plus excitantes - une perle de sueur glissant le long de sa tempe, les lèvres légèrement tremblantes, les yeux brillants au possible. Le psychopathe sentait clairement son membre dur pulser dans son vêtement devenu trop étroit. Lui non plus ne pouvait plus se retenir, il avait envie de le faire crier de plaisir. Il avait tellement envie de s'enterrer en lui et de le faire crier d'extase que ça en devenait douloureux, malsain.
Plus question d'attendre que l'autre se décide : il passa une main derrière la nuque du collégien et l'attira brutalement à lui, venant écraser sans douceur ses lèvres contre les siennes. Le contact était sauvage, notamment de la part de Karma qui ne tarda pas à quémander l'accès à l'intérieur de la bouche de l'autre adolescent, passant et repassant sa langue avide contre ses lèvres, lui faisant échapper un soupir plaintif. Il avisa alors ses dernière barrières mentales et physiques qui se faisaient la malle et bientôt il ferma lentement les yeux et ouvrit la bouche, laissant l'autre s'y faufiler aussitôt, venant mêler leurs langues dans une étreinte passionnée et brutale à la fois. Le jeune homme savait savait que, concernant son interlocuteur, il n'était pas question de douceur, et il n'y manqua pas, celui-ci lui dévastait la bouche, ni plus ni moins. Les langues qui n'avaient de cesse de se lier et se délier pour se rencontrer à nouveau envoyèrent des décharges de plaisir dans le corps de l'un et l'autre. Nagisa se laissa totalement aller dans ce baiser, incarnation à l'état brut de leurs désirs respectifs, laissant tomber son bon sens au profit d'une sensation beaucoup plus grisante, beaucoup plus dévastatrice.
Et lorsque Karma passa sa main baladeuse dans son pantalon, venant jouer avec l’élastique de son caleçon, le jeune homme aux cheveux bleus n'opposa aucune résistance.
Quand le génie libéra son membre tendu de son camarade de son sous-vêtement, il remarqua avec satisfaction que des gouttes de pré-sperme coulaient déjà du gland, preuve ultime que son état d'excitation était déjà bien avancé.
- Lèves un peu les fesses, Nagisa-kun.
Ce dernier eut comme un moment de retour, une reprise de conscience tellement violente qu'elle le cloua sur place. Il était vraiment entrain d'accorder au jeune homme ce qu'il voulait, et ce sans opposer aucune résistance ? C'était mauvais, autant pour sa fierté que pour l'orgueil déjà démesuré de son partenaire.
- Et si je refuse ?
L'Akabane releva la tête, un regard mauvais à l'appui. Il soupira et se mordit la lèvre en faisant claquer sa langue contre son palais, clairement agacé à l'idée de ne pas obtenir ce qu'il voulait – comme d'habitude.
- Ce n'est vraiment pas quelque chose que je te conseille, mon cher Nagisa.
En un instant, l'apprenti assassin retrouva son sérieux. Il avait oublié qu'il était acculé par un dangereux psychopathe que rien n'arrêtait lorsqu'il s’agissait d'obtenir ce qu'il voulait. Il avait oublié l'état de son entrejambe. Il avait oublié à quel point le dit psychopathe l'allumait depuis tout à l'heure sans lui laisser la moindre seconde de répit.
S'avouant vaincu pour de bon, il leva doucement son postérieur devant les yeux scrutateurs de Karma, qui gloussa.. Celui-ci disparut de son champ de vision pour venir se placer derrière lui. L'angoisse lui vrilla les tempes. Son appréhension était palpable. Ses mains froides écartèrent avec douceur ses chairs, et le collégien sentit très clairement un baiser sur sa fesse droite, puis sa langue venir taquiner son intimité. Il se releva d'un coup.
- Mais qu'est-ce que tu fous ?!
Le rouquin lui lança un regard emplit de malice, presque pervers.
- J'ai du mal à croire que tu ne connaisses pas le principe de l'anulingus.
- T'es dégueulasse ! Immonde ! Dégoûtant ! Pervers !
- Je n'ai pas de lubrifiant, alors je suis bien obligé de me débrouiller avec les moyens du bord. Il serait bien dommage que tu aies un mauvais souvenir de ta première expérience avec un homme.
Approuvant avec un grand mal aise que son camarade avait raison, comme toujours , le jeune homme laissa l’appendice de son partenaire faire le tour de son trou, songeant avec un grand déshonneur à quel point il était bénin qu'il fasse partie de cette très minime catégorie d'hommes à se laver tous les jours, et surtout correctement. Mais cette pensée ne mit pas fin à son malaise pour autant. La sensation de cette langue étrangère qui était en train de pénétrer son intimité le grisait d'une façon bien particulière. L'embarras mêlé au plaisir le submergeaient. C'était si… sale. Mais aussi terriblement bon.
Ses chairs humidifiées, le génie en herbe écarta son visage de son rectum avant d'y mettre deux doigts. L'adolescent se resserra à cette nouvelle intrusion. La sensation de ces longueurs à l'intérieur de son intimité, bougeant en exerçant des mouvements de ciseaux, était différente de celle de la langue. C'était, en somme, beaucoup plus imposant et douloureux. Mais une certaine agilité s'échappait de ces mouvements, et le léger frottement qui avait lui sur sa prostate à chaque allée et venue était loin d'être désagréable.
De temps à autres, la douleur se pointait en picotements, mais ce fut de moins en moins fréquent au fur et à mesure que le plaisir montait en lui, tel une jauge détraquée. Jamais, mais au grand jamais, alors qu'il avait d'immenses similitudes avec les filles, le jeune homme aurait pensé avoir ce genre de rapport avec une personne du même sexe. Il se sentait peu à peu tomber dans l’interdit, un abîme qu'il redoutait autant qu'il le fascinait, et c'était tellement de se laisser aller à ce désir qui le submergeait, recouvrant petit à petit ce qui lui restait de lucidité.
- Tu dois être prêt.
Nagisa ne fit même pas attention aux paroles de son partenaire, tant il était absorbé par le mouvement de ses doigts à l'intérieur de lui. Il n'avait plus mal, maintenant. Il n'avait plus mal, et une sensation beaucoup plus insoutenable avait prit possession de son corps. L'envie.
Karma retira ses doigts sous un grognement mécontent, mais eut vite fait de se pencher à son oreille, son souffle chaud venant se perdre dans ses cheveux d'un bleu ciel.
- Maintenant, je vais te la mettre bien profond.
Alors qu'il aurait eu toutes les raisons du monde d'être offusqué, l'adolescent ne ressentit que plus de désir. Ce que cet homme là lui avait dit, aucune fille ne pourrait jamais le faire. Il se sentait comme faisant partie d'un immense secret, quelque chose de merveilleux qui n'arrivait qu'à une mineure partie de la population. Lui qui allait connaître des plaisirs inavouables, il avait l'impression d'être un privilégié.
Voilà pourquoi il se laissa faire lorsque le noiraud, assis, le positionna dos à lui sur son membre endurci, s'enfonçant lentement en lui alors que le jeune assassin eut l'impression de perdre la tête. Une douce chaleur l'enveloppa de l'intérieur, et au moment où le jeune homme fut entièrement en lui, il se sentit véritablement bien. Serein. Comme dans un songe duquel il espérait ne jamais se réveiller.
Et alors, tout commença. Le déhanché brut, bestial de son amant. Les bruits de gémissements et des ressorts du lit qui craquent. L'odeur ambiante de transpiration et de sexe qui monta progressivement dans la pièce. Nagisa pouvait très clairement sentir tout cela. Toute cette violence, cette brutalité empreinte dans les vas-et-vas ombrageux de son partenaire, il pouvait les sentir un à un le marteler de l'intérieur, et ce si profondément que ça lui en faisait tourner la tête.
Mais ce qui était le plus grisant, c'était le fait de faire ça avec son ami, de le laisser le toucher aussi intimement comme un petit ami, d'être en lui comme un amant, et d'en vouloir toujours plus malgré tout. Plus que son corps, le jeune homme voulait posséder son âme et son corps, mais il ne s'en rendait compte que maintenant, alors qu'il était trop tard pour faire marche arrière. Bien trop tard.
Alors, dans un dernier soupir d'aise, il laissa leurs deux corps se libérer de la passion de leur étreinte passionnée, se laisser immerger dans un abîme profond, recouvert d'un voile de plaisir orgasmique.
Mais, si Karma s'endormit rapidement, Nagisa lui, resta longuement éveillé, ne parvenant pas à fermer l’œil.
Car le jeune homme le savait, il ne devait pas s'attacher. Plus maintenant que sa soif de sang grandissait de jour en jour, s'étendait par-delà les frontières de sa raison.
Sans quoi il pourrait finir par s'en prendre à des personnes qu'il aimait.
Oui, sans quoi il allait finir par tuer Karma.
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Genres : Romance/ DrameOrientation sexuelle : YaoiRating : 13+Couple : Aomine x KiseRésumé : Aomine n'est plus le même. Il a changé. Beaucoup trop changé.Mon blabla : Je crois qu'on ne peut pas faire plus court, comme résumé. Mais l'histoire aussi est courte et sans bonne humeur, donc ça va bien. Evidemment, je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas la lire si vous ne voulez pas déprimer.
« Mets ce soutien-gorges. Et plus vite que ça. »
Aomine Daiki était un fainéant arrogant, un profiteur qui n'allait plus depuis longtemps à l’entraînement, un cancre qui dormait en cours, doublé d'un pervers totalement dérangé.
Un pervers dérangé qui l'habillait en fille pour coucher avec lui, parce que le jeune homme était soit-disant quelqu'un qui aimait par dessus tout les grosses poitrines et les formes féminines, que pour rien au monde il n'aurait abandonné le plaisir de ces courbes généreuses pour la dureté des hommes, et que si Kise n'était pas content, il n'avait qu'à aller voir ailleurs.
Mais Kise lui, il ne voulait pas aller voir ailleurs, il ne voulait personne d'autre que lui pour combler ses nuits, et c'était d'autant plus douloureux que le mannequin était parfaitement conscient qu'il n'était pas indispensable à Aomine, puisqu'il pouvait avoir qui il voulait. C'était d'autant plus douloureux que lui l'aimait passionnément et intégralement, sans pouvoir imposer aucune résistance contre sa personnalité impétueuse, sans être capable de lui dire non quand celui-ci lui ordonnait d'une voix parfaitement glaciale de se travestir en femme pour satisfaire ses fantasmes malsains.
« Enfiles cette jupe. » « Et n'oublies pas la petite culotte. »
C'était d'autant plus douloureux car une fois qu'il était totalement habillé, il n'y avait aucune place pour la douceur, pas le moindre instant pour exprimer son amour. Juste sa bouche et le pénis de celui qui était son modèle qui se rencontraient l'espace de quelques minutes, ou, moins fréquemment, son postérieur qui était prit sans la moindre préparation préalable, bestialement.
C'était d'autant plus douloureux que, même après avoir été humilié de la sorte, même après avoir été enfoncé plus bas que terre, il retournait vers lui. Et ça serait toujours ainsi. Infiniment, il je jetterai toujours dans les griffes de la panthère noire, parce-qu'il l'aimait, il l'aimait comme un dingue, et qu'il ne pouvait absolument pas s'en passer. Plus maintenant, alors que son emprise était si forte sur sa personne. Alors qu'il était devenu totalement accro. Drogué.
Kise n'avait pas le choix, son corps et son cœur appartenaient déjà au jeune homme.
« Kise. »
Le jeune homme releva la tête à l'entente de cette voix si addictive, qui l'avait totalement envoûté. Aomine était là, son regard bleu nuit perçant posé sur lui, ses sourcils froncés lui donnant un air sérieux, presque agressif.
« Attend moi dans les vestiaires après l’entraînement. »
Et c'était tout, rien d'autre. Pas un seul mot de plus, pas un regard pressé ou même désireux, seulement ses deux billes froides, blasées, qui accompagnaient son expression depuis des mois déjà. Depuis qu'il n'avait plus personne à battre. Ce regard qu'il avait connu autrefois passionné, animé d'une joie de vivre et d'un amour pour le basket incommensurable, il lui faisait tellement mal, maintenant qu'il était si vide. Vide de toute émotion. Vide d'amour.
« Tu es en retard »
« Désolé, Aominecchi. C'était à mon tour de ranger . »
Mais ça, le jeune prodige ne pouvait pas le savoir, puisqu'il séchait l’entraînement depuis des semaines. Il ne pouvait pas savoir que toute leur génération était peu à peu entrain de plonger dans les ténèbres. Bientôt, ils le rejoindraient tous, et ils ne seraient plus que cinq marionnettes désarticulées par leur arrogance et leur trop grand talent. Il ne pouvait pas savoir que ces vêtements féminins qu'il lui jeta à la figure, Kise n'avait qu'une seule envie : les brûler. Les faire retourner à l'état de cendre pour les oublier, oublier ce qu'il était obligé de subir de jour en jour s'il voulait que celui qu'il aimait fasse attention à lui.
Alors, son honneur d'être humain en miettes, le blond enfila la tenue, tremblotant. Ces vêtements qui le grattaient et lui donnaient la nausée, ces affaires tellement proches du corps qui ne lui laissaient aucune liberté de mouvement, enfonçaient sa fierté plus bas que terre. Cette lingerie immonde, dégoûtante. Ce bleu clair. Ce jaune canari. Ce rose pâle. Ces vêtements de femme.
Kise ne pouvait pas faire face à cette humiliation quotidienne, et Aomine s'en fichait bien, tant qu'il pouvait en tirer son plaisir égoïste. Cette lueur arrogante et sadique qui brillait dans ses yeux lorsqu'il le faisait jouir.
Et lorsqu'il vint se placer derrière lui, sa grande main remontant le long de sa cuisse, le blond fut parcourut d'un frisson. Cet homme qu'il avait d'abord admiré, puis aimé passionnément. Ce prodige du ballon orange qui aimait par dessus tout ce sport, l'adolescent qu'il ne pourrait jamais vaincre, peu importe combien de fois il essayait, car il était né avec un ballon de basket dans la main ; il lui semblait que cette personne s'éloignait de plus en plus chaque jour, remplacée par un félin sauvage, indomptable, qui lui était totalement impossible d'approcher. Plus l'écart se creusait entre eux, plus le mannequin avait l'impression de le perdre.
Cette arrogance qu'il ne prenait même pas la peine de dissimulé, ce désintéressement de tout, cette froide envers le basket et ses coéquipiers, ce n'était pas de cet Aomine là dont il était amoureux. Lui, il avait été charmé par la lumière, cette aura de bonheur qui l'entourait lorsqu'il avait un ballon dans la main. Si cet aspect de sa personnalité n'existait plus, il ne pouvait qu'être dégoutté par l'infâme profiteur que Daiki était venu.
Parce-qu'il ne faisait que le toucher sans la moindre passion, parce que cette froideur dans ses gestes ne lui ressemblaient pas, qu'il avait l'impression d'être en contact avec un bloc de glace, et que ces mains froides qui le touchaient étaient bien incapables de lui faire ressentir la moindre excitation.
Mais ça, Aomine s'en fichait bien. Tant qu'il ressentait du plaisir, Kise pouvait bien rester de marbre à ses assauts, son but n'était pas le plaisir mutuel.
Et lorsqu'il sentit qu'on le pénétrait doucement, sans avoir été préparé, quelque chose se brisa en lui. Et Ryouta se débatit de toutes ses maigres forces, désirant à tout prix s'éloigner de ce monstre qu'était devenu son camarade, souhaitant par dessus tout tout oublier, faire comme si il n'avait jamais été amoureux de lui, pour que son cœur le fasse moins souffrir.
« Qu'est-ce que tu fous, Kise ? »
« Ne m'approche pas ! NE ME TOUCHE PAS ! »
Ils furent tous deux surpris de ces cris bien trop fort, bien trop aigus, dans lesquels étaient mêlés des pleurs. Kise Ryouta pleurait. Par sa faute.
Et au moment où son camarade quitta la pièce, au moment où la porte des vestiaires claqua, alors que lui ne faisait que fixer la boule de vêtements féminins à ses pieds, Daiki comprit que plus rien ne serait jamais comme avant.
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Genres : Romance / Amitié / Song-ficOrientation sexuelle : YaoiRating : 13+Couple : Kuroko x GDM
Résumé : Maintenant qu'une telle chose lui est arrivée, maintenant que Kuroko à perdu confiance, est-ce que cette génération en laquelle il a placé tant d'espoirs sera capable de le sortir du gouffre ? Rien n'est moins sur...Mon blabla : OS plutôt sombre, viol, torture mentale et tout le tralala, pas pour les âmes sensibles, donc ( je me demandes si des âmes sensibles se risquent encore à venir sur mon blog... )D'abord, il y avait eu la honte, une honte si puissante qu'elle érafla tout sur son passage, si bien que la douleur n'était venue que bien plus tard dans l’esprit de Kuroko. L'état post-traumatique dans lequel il était resté pendant toute la scène avait quelque chose d'effrayant, d'irréel, comme s'il se refusait à admettre que ce qui lui arrivait était vrai, comme s'il ignorait tout ce qui était entrain de se passer. Car au fond de lui, c'était impossible, on ne pouvait pas lui faire ça. Qui le détestait au point de lui faire subir une chose pareille ? Comment tout ça avait bien pu lui arriver ?
D'ici rien ne part, rien de bouge
Une alliance maléfique. Deux êtres qui, pour le bien du monde entier, n'étaient pas voués à se rencontrer, et qui avaient fait connaissance devant des shoot de vodka. Hanamiya Makoto et Haizaiki Shougo. Ces deux personnes qui haïssaient si fort la génération des miracles, d'une haine commune qui ne faisait que les ronger de jour en jour, cette folie détestable qui les liait l'un à l'autre. Tout avait semblé avoir été crée pour ce jour, ce jour où ils s'unirent dans un plan commun : détruire cette génération d'enfants monstrueux qui ne méritaient pas leurs talents.
Et pour ce faire, quoi de mieux que de s'attaquer à leur lien le plus petit, le plus faible et le plus inoffensif ?
Arrêt sur écran vivant
Tout été devenu noir autour de lui. Cette abîme infiniment profonde dans laquelle les deux lycéens l'avaient jeté, et dont il ne se sentait pas assez fort pour en remonter la pente, elle était le poids de tout ce qu'il avait vécu, tout ce dont il ne voulait surtout pas penser mais qui revenait sans cesse le hanter, comme une litanie sans fin. Et Kuroko aurait voulu s'arracher les oreilles pour ne plus jamais l'entendre, et il aurait voulu s'arracher les yeux pour ne plus jamais les voir, et il aurait voulu s'arracher la peau pour oublier leur contact dégoûtant qui persistait à y rester, comme s'ils avaient gravé leur présence à l'intérieur même de sa chaire.
Tout n'était que supplice pour le jeune passeur qui ne faisait qu'attendre, attendre que tout cela cesse, attendre la fin de cette sanglante comédie. attendre qu'on vienne enfin l’extirper de cet affreux cauchemar.
Car il ne pouvait pas accepter qu'on l'ait violé.
Isolée, vaincue, sans doutes
Aliénée, pas même un battement
Quand il avait reçut une invitation d'un numéro inconnu, le jeune homme avait froncé un sourcil, dubitatif, et s'était empressé de demander à qui il avait à faire. La réponse qu'il reçut ne l'aida pas vraiment.
~ Akashi, nouveau numéro. Dépêches-toi ~
Kuroko n'avait aucune raison de croire à un piège.
Mais quand il était arrivé au point de rendez-vous, quand il avait remarqué la couleur des cheveux de celui qui portait de maillot de Rakuzan, sa curiosité l'avait piqué, et il s'était indéniablement rapproché de son interlocuteur.
- Haizaiki-kun, pourquoi tu portes la veste d'Akashi-kun ?
Avait qu'il n'ait pu entendre la réponse, quelqu'un l'avait assommé par derrière. Sonné, il tomba aux pieds de ses ravisseurs qui esquissèrent un énorme sourire.
- Pour mieux te violer, mon enfant. Répondit Haizaiki dans un élan d'humour noir de mauvais goût.
Et que le l'espace où j'en crève
Devienne un autre néant
« C'est qu'elle à l'aire d'aimer ça, cette petite chienne »
Ils le prenaient, le malmenaient, violaient d’avantage son âme que son corps alors que le jeune homme perdait petit à petit la notion de la réalité, se laissait glisser dans un gouffre sans fond. Il ne pouvait pas lutter contre leurs assauts aussi bien physiques que verbaux, ceux qui l'enfonçaient plus bas que terre, et ce jusqu'à lui faire perdre le peu d'humanité qui lui restait et à laquelle il s'accrochait désespérément, encore assez fou pour croire que quelqu'un puisse venir le sauver avant qu'il ne soit totalement brisé, alors qu'à l'intérieur de lui il se rendait bien compte que c'était inutile, que personne ne viendrait l'extirper des griffes de ses bourreaux.
Et tandis qu'il s'éloignait de plus en plus dans la noirceur, la vision d'un arc-en-ciel rayonnant s'imposa à son esprit.
J'aimerai qu'on me ramène
Quand la génération des miracles au grand complet, avertie par un coup de fil anonyme, le retrouva, recroquevillé sur lui-même, cette image de l'enfant pur et innocent brisé eut raison d'eux. La rage intense qui les traversa les brisa de toutes part, comme des dominos qui tomberaient les un après les autres, et, à ce moment là, les deux adolescents crurent les avoir vaincus.
Je ne reconnais plus les gens
Seule tout au fond de ma haine
Kuroko avait à peine conscience qu'on l'avait déplacé, ne se rendait compte qu'à moitié que des gens lui parlaient, s'occupaient de lui comme on s'occupe d'un nouveau-né. Il y avait beaucoup de couleurs. Du bleu. Du vert. Du jaune. Du rose. Du rouge. Du violet. Cet arc-en-ciel qui l'avait éveillé et qui le maintenait en vie alors qu'il ne désirait qu'une chose : rester enfermé à jamais au fond de son gouffre pour ne plus être blessé. Tous ces gens qu'il avait connu, apprécié, aimé, ils n'étaient plus que des noms, à présent. Sa passion pour le basket n'était plus que poussière. Tout avait disparu pour laisser place à la douleur, ce grand vide qui aspirait toute émotion positive.
Pourrait-il un jour aimer la vie à nouveau ?
La peine est mon dernier amant
L'arc-en-ciel était resté. Toujours. Ces douces lumières à ses côtés, telles des petits miracles, l'illuminaient de leur présence. Et Kuroko le sentait, progressivement, ses lumières le soulevaient, embrassaient son âme meurtrie, pensaient ses plaies encore ouvertes. Les sept couleurs n'étaient à présent plus qu'une seule et même entité, réunie dans le but de le reconstruire. Et ça marchait, le jeune homme le savait.
Car on était jamais que plus fort à sept.
Il faudrait que je me lève
Respire et marche vers l'avant
Il n'était pas seul . Ils étaient sept, au total, une entité vivante qui l'aidait de jour en jour à aller mieux, l'épaulerait jusqu'à-ce qu'il soit totalement rétabli, et peut-être même au-delà. Kuroko croyait en ce pouvoir ce l'arc-en-ciel, il croyait que l'amitié, au-delà de l'amour, ou bien que l'amitié puisse devenir un amour commun, pouvait réparer n'importe quelle blessure si on lui laissait le temps de cicatriser. Il croyait à une nouvelle vue, au repos que ses amis pouvaient lui procurer. Avec eux, il pourrait à nouveau fermer les yeux sans crainte, car ils seraient là pour veiller à le protéger.
Parce-qu'il était l'une de leur couleur, parce-qu'ils étaient ses miracles.
Bâtisse a nouveau la grève
Enterrée par mes sables mouvants
Un bouclier d'Egide, inébranlable, qui le protégerait quoi qu'il arrive, c'était son rêve qui se réalisait. Tous leurs liens perdus renforcés à jamais. Rien que pour ça, Kuroko avait la sensation qu'il pourrait revivre mille fois cette humiliation, tant qu'ils étaient là, à ses côtés. Ces six amis qui n'en étaient pas vraiment. Avec lesquels il avait vécu tant de choses, quelles soient bonnes ou mauvaises. Ces six personnes qui avaient illuminées sa vie de collégien, l'avaient obligé à dépasser ses propres limites, elles étaient à présent à ses côtés, le faisant totalement ressortir du gouffre sombre dans lequel il était tombé. En réalité, le problème ne venait pas du viol, mais il était beaucoup plus ancien. Le viol n'avait été que l'élément qui avait fait déborder le vase.
Et me souvenir celle
Qui n'existe plus vraiment
Redevenir la rebelle
Et la bête vaincue par l'enfant
A leur côté, il sentait qu'il pouvait évoluer. Non pas devenir la personne qu'on avait brisé, non pas recoller les petits morceaux un à un, petit à petit, mais plutôt le rénover, faire de lui quelqu'un de nouveau, de plus fort, quelqu'un qui oserait compter sur les autres, qui n'aurait pas peur de clamer son affection pour la génération des miracles, aussi étrange et tordue soit-elle. Au fond de lui, Kuroko était persuadé que le changement avait déjà commencé à s’opérer, que le phénix allait renaître encore plus resplendissant qu'auparavant, et déployer ses ailes sur l'assemblée ébahie, montrer au monde entier que non, il n'était pas mort, qu'il était plus vivant que jamais, et que tout cela avait été possible uniquement grâce au pouvoir de l'arc-en-ciel.
J'y crois encore
On est vivant tant qu'on est fort
On a la foi quand on s'endort la rage au ventre
Parce-que le jaune, soleil resplendissant, était là pour lui sourire et le faire rire tous les jours. Parce-que le vert, derrière ses allures froides, était aux petits soins plus que quiconque. Parce-que le bleu, malgré sa maladresse, était sa lumière la plus étincelante. Parce-que le rouge, le maître de tous, avait fait de lui ce qu'il était. Parce-que la rose, typiquement féminine, l'avait toujours aimé passionnément. Parce-que le violet, quoi qu'il puisse en dire, était un pilier puissant pour lui. Seul, il n'était rien, mais ensemble, ils formaient la génération des miracles, et ils étaient plus puissants que quiconque. Unis, jamais personne ne pourrait les briser, car ils se reconstruiraient mutuellement indéniablement, cent, mille fois s'il le fallait.
Ils étaient la génération des miracles. Ils n'étaient qu'un. Et personne, personne, ne pouvait les briser.
J'y crois encore
A tout jamais
Jusqu'à la mort
Le silence a eu tort
J'y crois encore
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Genres : Romance / Lemon/ PWPOrientation sexuelle : YaoiRating : 18+Couple : Teppei x Hyuga
Résumé : Au moment où Teppei surprend Hyuga entrain de se faire plaisir dans les vestiaires, il est loin de se douter de l'endroit où cette situation va les mener...Mon blabla : Mon second couple préféré de Kuroko no basket ! J'adore la volonté de Kyoshi qui fait de lui un de mes personnages préférés !Kyoshi Teppei était profondément choqué.
Tellement qu'il lui fallut quelques secondes d'adaptation pour bien assimiler le fait qu'il se trouvait dans les vestiaires du club de basket, en présence de son capitaine et meilleur ami, et qu'il venait de le surprendre entrain de se… Masturber.
Le jeune homme était encore suspendu dans son mouvement, comme figé dans l'espace. Aucun d'eux n'osait faire le moindre mouvement. Tout ça leur semblait si irréel, il faut dire.
Kyoshi cligna des yeux. Deux fois. Hyuuga en fit de même. Quelques secondes s'écoulèrent.
Puis, comme prit d'une violente poussée de conscience, ils crièrent au même moment, comme un seul homme.
- HAAAAAAAA !
Le noiraud se redressa d'un coup, remettant son pantalon qui avait glissé le long de ses jambes musclées alors que son camarade détournait le regard, mal à l'aise. Ce n'était pas tous les jours qu'on voyait son capitaine dans une situation aussi embarrassante.
Hyuuga boucla sa ceinture, le visage en feu, n'osant pas lever les yeux vers son coéquipier. Il avait tellement honte. Que pouvait-il bien faire, maintenant ?
- Tu-tu-tu-tu-tu n'as rien vu, ok ?!
Assis sur un des bancs des vestiaires, il fixait ses chaussures, anxieux. Qu'est-ce que Kyoshi allait bien pouvoir penser de lui, à présent ?
Le jeune homme était tellement aux prises avec ses émotions qu'il ne remarqua pas le sourire taquin qui, tel un smile banane, déforma le visage de son vis-à-vis.
- Ah ah ah, bien sur que j'ai tout vu, elle est bonne, celle-là !
Le cœur de Junpei rata un battement. Son ami n'avait pas réellement dit ce qu'il venait d'entendre, si ?
Il releva lentement la tête vers son coéquipier, et l'énorme sourire qui l'illuminait comme une créature pure et sincère ne lui dit rien qui vaille. L'adolescent ravala sa salive lorsque le brun s'assit à ses côtés, passant un bras amical autour de ses épaules alors que lui rougissait, on ne peut plus gêné.
- Et bien vu, même ! Je ne te pensais pas aussi coquin, Hyuuga-chan.
- Ta gueule ! Rugit ce dernier, avec la férocité d'un tigre placé sous somnifères….
Teppei le secouait de toutes parts, et le lycéen sentit bien, à travers ses gestes, qu'il cherchait lui-même à refouler un certain embarras, ce qui ne l'empêcha pas d'aller encore plus loin dans le jeu de la dépravation.
D'une lenteur calculée, il s'approcha de son oreille, et ce jusqu'à-ce que son souffle échoue dans ses cheveux.
- Alors, Hyuuga-chan, je parie que tu pensais à notre chère coach, c'est bien ça ?
Le dit « Hyuuga-chan » ne savait pas ce qui le déstabilisait le plus : le fait que son ami soit si proche de lui ou bien ce qu'il venait de lui dire.
- La coach ?! Nan mais ça va pas bien dans ta tête ?!
Le brun ne put s'empêcher de laisser échapper un rire léger en voyant la tête que tirait son capitaine. Les sourcils froncés et la bouche grande ouverte dans un cri d'horreur, sans oublier de légères rougeurs sur ses pommettes. Épique !
- Ah ah ah, tu verrais ta tête !
- Normal si tu sors des conneries pareilles ! S'énerva le jeune homme, lui donnant un puissant coup sur le haut du crâne.
Cette remarque l'avait tellement mit en colère qu'il en avait presque oublié sa gêne initiale – presque.
- Ben quoi, j'ai bien raison pourtant, non ?
- Mai-mai-mais qu'est-ce qui te fait dire ça ?! Est-ce que j'ai l'air d'être maso ?!
Kyoshi ne put s'empêcher de rire franchement, heureusement que la jeune femme n'était pas là pour entendre les propos de son capitaine, ou bien il aurait été contrait de rentrer chez lui en rampant.
- Bizarre, j'étais pourtant certain qu'elle et toi, vous….
- Et ben tu t'es gouré, crétin ! L'interrompit Junpei avant qu'il n'ait eut le temps de sortir une connerie de plus.
Mais les rougeurs sur ses joues persistaient, et avec elles les pensées du seconde année – qui, de toute façon, n'aurait jamais lâché l'affaire si facilement.
- Allons allons ! Tu sais bien qu'on peut tout se dire, entre mecs ! T'as pas besoin de le cacher, si t'en pinces pour Riko, c'est normal de faire ça. Et puis, elle est plutôt mignonne, j'imagine, alors ça doit être plutôt b….
- KYOSHI !
Ce dernier leva les yeux vers son capitaine, qui évitait sciemment son regard, les joues encore plus rouges que les cheveux de Kagami. Teppei n'en sourit que plus largement, visiblement, il avait touché un point sensible.
- Qu'est-ce-qui t'arrive, Hyuuga-chan, ça te gêne ?
- C'est pas elle…
L'adolescent avait murmuré tellement bas qu'il avait été forcé de lui faire répéter.
- C'EST PAS ELLE, JE TE DIS !
Un tsundere.
Il était souvent apparut au yeux de Kyoshi Teppei que ça puisse être le cas, tout comme il était certain que son capitaine ne le détestait pas autant qu'il ne le prétendait, mais à présent, c'était très clair pour lui.
Il connaissait parfaitement la mauvaise foie de son camarade – et était probablement celui qui la subissait le plus régulièrement - mais là, elle atteignait un point record, des sommets que lui-même n'aurait jamais pu soupçonner.
Il n'avait jamais vu Hyuuga traîner avec d'autres filles, et il serait d'ailleurs bien étonné d'apprendre que celui-ci connaissait d'autres filles. Seule la coach apparaissait dans le peu de féminité de la vie de la plupart des lycéens appartenant au club de basket – sauf, bien sur, dans le cas de Kuroko et Kagami – et Kyoshi avait du mal à croire que son camarade puisse penser à quelqu'un d'autre qu'elle dans ce genre de situation.
- Allons allons ! Tu peux bien m'avouer ça, à moi ! Ce n'est pas une honte.
Le noiraud avait envie de le frapper. Non, bien sur que non, ça n'était pas une honte, pas du tout. Ça n'était pas comme si Kyoshi Teppei venait de le trouver à moitié nu entrain de se masturber, après tout. Tout comme ce dernier ne le soupçonnait pas de se servir de l'image de leur coach pour nourrir ses fantasmes, bien sur. Et, sachant qu'au Japon, les jeunes de leur âge étaient harcelés pour moins que ça, il n'y avait absolument pas de quoi en faire un drame, évidemment!
Bref, Hyuuga Junpei était au bord du suicide.
- Riko n'a rien à voir… là-dedans.
Sa voix commençait à devenir hésitante, tremblotante. Il arrivait de moins en moins à se contrôler. Et son camarade continuait son numéro comme si de rien n'était, insouciant. Cette situation qui le gênait tant semblait leur rendre plus intime envers lui, bien plus qu'il ne l'aurait jamais cru possible.
- Alors c'est qui, dis moi ? Une actrice ? Une idole ? Un personnage de manga ? Qu'est-ce que tu préfères ?
-C-C'est pas tes affaires !
- Allezzzz quoi ! Sois marrant, un peu ! Le brun s'approcha d'avantage de son oreille, chuchotant. Si tu me dis, je te le dirais aussi !
Le capitaine manqua de s'étouffer, devenant rouge tomate au passage.
Bien sur, si tout s'était passé normalement, il aurait du tomber amoureux d'Aida Riko. Ça n'était pas tant une question de goûts personnels – il n'était réellement pas masochiste – mais malgré ses symptômes évidents de sadisme, cela ajouté à son manque de talent phénoménal en cuisine, la jeune femme avait cette volonté à toute épreuve et cette intelligence qui avait tant de fois aidé l'équipe, sans oublier que malgré son B de bonnet, elle était mignonne.
Mais ça ne s'était pas passé comme ça ; un autre inconnu s'était ajouté à l'équation, détraquant l'intégralité des calculs.
Cette personne qui avait forcé le coffre verrouillé à double tours de son cœur, qui le rendait fou de toutes les manières possible, cette personne qui le désorientait totalement, faisait battre son cœur d'une façon frénétique, ça aurait du être Riko, mais ça n'était pas le cas, tout simplement parce que…
- C'est toi… Avoua le lycéen tout bas, si bas que son camarade crut l'avoir rêvé.
- Hein ?
- NE ME FAIS PAS ME REPETER, IMBECILE ! S'égosilla le jeune homme, sa peau si rouge qu'elle n'avait rien à envier aux cheveux de Kagami.
Teppei le fixa, interdit, et cligna des deux.
- Hein ?
Il se refusait à croire ce qu'il venait d'entendre. C'était forcément le fruit de son imagination, obligé.
Mais Hyuuga en avait assez et le prit par les épaules, lui empêchant toute tentative de fuite.
- Ce que je te dis, abruti, c'est que quand je me… C'est ton image qui me vient à l'esprit. La tienne, et celle de personne d'autre, surtout pas de Riko, tu comprends ?!
Non, Kyoshi ne comprenait pas. Un fusible venait de disjoncter dans son cerveau, rendant tout résonnement sain d'esprit impossible.
Sa réponse l'avait tellement prit de court qu'il se mit à trembler, son corps réagissant de lui-même devant cette révélation qui lui semblait bien trop irréelle, et le jeune homme crut qu'il allait se mettre à pleurer.
De son côté, une crainte sourde s'était emparée du capitaine de Seirin. Son camarade tremblait, c'était probablement la réaction qu'il aurait aimé éviter un maximum. Teppei était un garçon normal, qui aimait les filles, qu'un garçon lui fasse ce genre de déclaration devait le dégoutter au plus haut point, jusqu'à lui donner envie de vomir. Maintenant, il allait très probablement le détester. Voilà pourquoi Hyuuga avait tout fait pour qu'il ne remarque rien, et jamais il n'aurait souhaité se retrouver dans ce genre de situation. Il aurait simplement voulu l'oublier avec le temps, sans qu'il ne soit au courant de ses sentiments. Mais à présent, c'était trop tard.
Le noiraud ravala le sanglot qui remontait le long de sa gorge ; trop de mal avait été fait aujourd'hui, il venait de briser leur fragile amitié, et il n'y aurait pas de retour en arrière possible, aucun moyen pour oublier ces dernières minutes, les effacer complètement de l’espace-temps comme si elles n'avaient jamais existées. le lycéen s'en rendait bien compte. Maintenant, le mieux pour lui était de partir.
Lentement, il lâcha les épaules de son vis-à-vis, évitant à tout prit son regard, ses tremblements lui faisaient déjà assez mal comme ça.. Et, attrapant son sac de cours, il se dirigea vers la sortie…
A moins qu'une main de fer ne le retienne dans sa route.
Junpei ne se retourna même pas au contact des mains de son ami, la peur lui broyant les tripes. Qu'allait-il bien pouvoir lui cracher au visage ? Qu'il le trouvait dégouttant ? Qu'il le détestait ? Qu'il ne voulait plus jamais revoir son visage ? Allait-il le frapper ? L'idée que l'homme dont il était amoureux le puisse le haïr à ce point lui tordit l'estomac, il était à deux doigts de s'écrouler.
- Je croyais que tu me détestais.
La réponse l'ahurit tellement qu'il se retourna d'un coup, croisant le regard larmoyant de son équipier. Un blocage eut lieu dans son cerveau. Il ne comprenait pas. Qu'est-ce qu'il était entrain de se passer ?
- QUOI ?!
- Tu n'arrêtais pas de m'éviter et de me crier dessus, et puis tu ne voulais même pas qu'on se tape dans la main après un match de basket ; j'ai fait celui qui s'en fiche, mais…. Ça m'a vraiment fait mal, Hyuuga. J'ai cru que… tu avais comprit que je t'aimais et que ça te dégouttait.
Le brun pleurait à présent entièrement, son corps secoué de spasmes, et Junpei se trouva soudain idiot, mais tellement idiot. Ils avaient tous deux pensés la même chose pendant tout ce temps, ce qu'ils étaient bêtes.
Oui, il s'énervait souvent contre Kyoshi, le trouvait idiot, collant, obstiné et naïf, mais c'était précisément pour ces raisons qu'il était tombé amoureux de lui. Cette sincérité à toute épreuve avait eu raison de lui, et s'il s'énervait à tout bout de champ, c'était parce-qu'il se trouvait très con d'avoir pu se faire charmer par un imbécile pareil. De même, s'il n'avait jamais osé lui taper dans la main après un match, c'était parce que le faire aurait été comme assumer ses sentiments, et il n'en était pas prêt. C'était déjà si dur pour lui, tout ça.
Une larme, unique, coula le long de sa joue.
A présent, tout était fini, ces mois de prise de conscience, de crises de larmes, c'était terminé. Kyoshi l'aimait, il lui avait dit de vive voix, et rien ne pouvait le rendre plus heureux.
D'un pas lent, fragile, il s'approcha, faisant tomber son sac sur le sol, et, tremblant, il se pencha sur son partenaire, venant essuyer les larmes qui ne cessaient de couler sur ses joues. Teppei avait toujours été très émotif malgré son cœur de fer, il suffisait de savoir toucher au bon endroit pour provoquer une réaction physique, et Hyuuga se félicita d'y être parvenu. Sans ces larmes, il n'aurait jamais su… qu'il l'aimait.
- J'aime bien ton visage larmoyant, mais je préfère ton sourire.
Le lycéen se trouva idiot d'avoir sorti quelque chose d'aussi naze, mais cette remarque eut au moins le don de faire sourire son vis-à-vis, un sourire qui fit rater un battement à son cœur.
- Je ne te savais pas si fleur bleue, Hyuuga-chan.
- Ô, ta gueule.
Et avant que Kyoshi n'ait pu rajouter quoi que ce soit, il l'embrassa.
Le geste était décousu, maladroit. C'était leur première fois à tous les deux, mais c'était la meilleur chose qu'ils avaient vécus jusqu'à ce jour. La sensation d'être enfin uni avec l'être qu'ils aimaient, cette douce chaleur qui se propageait dans leur corps alors que l'échange gagnait en fluidité, le doux ballet de leurs deux langues qui se cherchaient, se taquinaient, s'enlaçaient inlassablement à l'intérieur de leur bouche, ce baiser unique qui scellait leur union, faisant s'envoler des dizaines de papillons au niveau de leur bas-ventre, jamais ils n'auraient cru pouvoir vivre une telle chose ensemble, et c'était ça le plus beau. Que Kyoshi embrasse Hyuuga et que Hyuuga embrasse Kyoshi, qu'ils soient ensemble après tout ce qui s'était passé, aucun des deux n'aurait pu rêver mieux.
Progressivement, l'exploration s'étendit plus loin qu'à leurs bouches, les mains glissèrent sous les uniformes de sport, caressant mutuellement leurs abdominaux sculptés par le basket, Teppei embrassait le visage de son amour de toutes parts, ne lui laissant aucun répit. Les paupières, le nez, les joues, le front, la bouche, il passa chaque parcelle de peau au peine fin, souhaitant le posséder tout entier, plus que n'importe qui, plus que celle qui l'avait mis au monde, plus que le basket, plus que Hyuuga lui-même.
Et bientôt, de simple caresses ne leur suffirent plus. Ces mois entiers de frustration, ce nombre de journées où ils s'étaient retenus, bridés, ressortaient soudaient sous la plus violente forme de désir, et ils surent qu'ils ne pourraient pas s'arrêter ici.
Avec toute la tendresse dont ils pouvaient faire preuve, ils se retirèrent mutuellement leurs hauts, s'embrassant comme si leur vie en dépendait. Leur respiration était déjà haletante lorsque Kyoshi demanda, d'une voix essoufflée.
- Tu as envie de le faire ?
Pour toute réponse, son amant s'empara à nouveau de ses lèvres dans un consentement grisant, et le brun s'illumina .
Il n'arrivait pas à croire que Hyuuga était réellement entrain de l'embrasser. C'était trop beau pour être vrai, cependant, toutes les sensations qu'il lui faisaient ressentir ne pouvaient pas advenir d'un rêve : c'était bien trop fort.
Et, tandis que Junpei l'embrassait comme il en avait de nombreuses fois rêvé, ses mains descendirent lentement le long de son dos pour rentrer à l'intérieur de son survêtement, et palpèrent ces fesses si douces qu'il voulait faire siennes.
Hyuuga retint un cri indigné, la gêne toujours présente. Leur échange était encore fragile, et il avait peur que tout cela ne soit qu'une illusion, le simple fruit de son imagination, comme toutes ces nuits où il s'était éveillé trempé de sueur, avec en prime un caleçon tout collant. Teppei visitait une partie de lui que personne n'avait encore eu l'occasion d'inspecter, et il se sentait d'autant plus tendu face à la situation qu'il avait toujours souhaité au plus profond de lui que ce moment puisse arriver.
Les caresses de Kyoshi sur sa peau, il se les était imaginé tant de fois qu'il lui avait semblé les connaître par cœur, mais maintenant, tout était bien différent. Chaque contact sur sa peau nue le brûlait délicieusement, et il sembla au capitaine qu'il n'allait pas tarder à perdre la tête, s'il n'agissait pas en conséquence.
Le cœur d'acier sentit une main hésitante se glisser à l'avant de son pantalon, jusqu'à venir frôler son anatomie déjà bien gonflée, et, même si son ami continuait à l'embrasser et qu'il ne pouvait par conséquent, voir son visage, il fut certain qu'il rougit en sentant l'effet qu'il lui faisait. Timidement, il s'empara de son anatomie, et commença à la caresser.
Le brun ne put retenir un gémissement face à ce merveilleux traitement.
Son capitaine n'en rougit que plus fortement, n'arrivant pas à croire que c'était sa main qui lui procurait de telles sensations.
- Hyuuga… j'ai envie de toi…
Ces simples paroles créèrent un véritable brasier à l'intérieur de son être, si bien que le jeune homme dut cacher ses rougeurs en posant sa tête au creux du cou de son camarade, chamboulé.
- Fais… fais comme tu veux…
Kyoshi sourit face à cette timidité tsunderienne. Lui aussi était gêné, mais il savait mieux gérer ses nerfs que son ami, visiblement. Alors il l'embrassa, tendrement, pendant que ses mains vinrent écarter la peau tendre de son postérieur.
Il le prépara avec attention, le lubrifiant comme il se le devait, écartant les chaires qui allaient bientôt l'accueillir en elles, faisant bien attention à chacune des réactions de son amant. Celui-ci avait fermé les yeux et continuait tant bien que mal à s'occuper de son sexe, les joues rouges en sentant l'endroit si spécial où Teppei était entrain de le toucher. A certains moments, il se cambrait, et là, la beauté de son visage était inégalable. Tout ce plaisir à l'état brute qui semblait exploser en lui, c'était Kyoshi seul qui le lui procurait, et le jeune homme ne s'imaginait d'ores et déjà ne plus pouvoir vivre sans lui, se demandant comment il avait fait pour tenir aussi longtemps sans dépasser les bornes.
Le lycéen embrassa son oreille.
- Dis… Je peux, Hyuuga ?
Le garçon à lunettes hocha la tête tout en ravalant sa salive, appréhendant la situation malgré la tendresse dont son amant faisait preuve; et, lorsque Kyoshi retira l'intégralité de leurs vêtements avant de glisser lentement en lui, il ne put s'empêcher de se tendre face à cette intrusion nouvelle .
- Hn…
- Détends-toi, Hyuuga.
- Hn… Facile… a dire… Commenta-t-il alors que le brun attendait son signal à l'intérieur de lui. Le capitaine sentait son membre imposant écarter cet endroit si intime, et à l'intérieur, c'était chaud.
Quelques instants s'écoulèrent avant que le noiraud ne se mette à remuer les hanches, surpris par son propre comportement.
- Vas-y… bouges.
Kyoshi ne se fit pas prier et commença un lent vas-et-viens encore assez douloureux, souhaitant que son coéquipier soit totalement à l'aise avant de passer aux choses sérieuses. Ce moment ne tarda pas à arriver lorsque son sexe atteignit cet endroit. Hyuuga se cambra et et long râle de plaisir s'échappa de sa bouche.
- Han ! Encore…
Et là, le jeune homme se déchargea sans réserve à l'intérieur de lui, libérant tout l'amour qu'il avait si longtemps retenu à l'état brute, laissant ressortir toute cette frustration, ce désir accumulés en lui depuis bien trop longtemps dans de délicieux vas-et-viens qui les relièrent enfin, et, à ce moment, Hyuuga eut l'intime conviction que sa vie sans lui se serait plus rien, si ce n'est un champ de ruines inexorable. Personne ne l'avait autant aimé et il n'avait jamais tant aimé qui que ce soit dans sa vie.
Tout ce qu'il désirait, c'était vivre à ces côtés.
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