• Hyouka

    Oreki Hotaro est un lycéen, qui agit toujours de manière assez désinvolte et réfléchie. Un jour, il pénètre dans le "Koten Bu" (Club de littérature classique) tel que recommandé par sa sœur aînée, car ce dernier n'a plus aucun membre et risque d'être dissout. Il y rencontre Chitanda EruFukube Satoshi, et Ibara MayakaChitanda est d'une nature très curieuse qui ne laisse jamais tomber un mystère tant qu'elle ne connait pas la fin de l'histoire. Fukube, quand à lui, à une excellente mémoire mais n'arrive pas à construire ses propres hypothèses. Ibara est assez stricte avec les autres, tout comme-elle même. Au fil de l'histoire, le Club de littérature classique va alors résoudre plusieurs enquêtes, certaines plus conséquentes que d'autres, afin de satisfaire la curiosité de Chitanda ou encore sous la demande d'autres élèves.

  • Genres : Romance / Amitié
     
    Orientation sexuelle : Yaoi 
     
    Rating : 13+
     
    Couple : Hotaro x Satoshi 
     
    Résumé : Satoshi en a marre. Marre de jouer la comédie. Marre de mentir. Marre de toujours devoir se cacher derrière les mêmes sourires. Marre de vivre de cette manière.
     
    Mon blabla :  One shot publié en l'honneur de quelqu'un qui se reconnaîtra. J'espère être parvenue à retranscrire ta manière de penser. Ne pers pas espoir! Tu es quelqu'un de merveilleux!
     
     

    Je suis une base de données. Je ne réfléchis pas, j'enregistre, je capte toutes les informations, constamment à l’affût de chaque détail, du moindre élément qui pourrait constituer un mystère. Pour autant, je ne réfléchis pas, non. Jamais. Je laisse ça à Hotaro, lui est fait pour donner des conclusions. Pas moi.

    Et pourtant.

    Et pourtant au fond de moi, je le ressens aussi, cet ennui mortel qui l’assaille constamment, cette impression de suffoquer dans cette vie de tous les jours, d'assister à une pièce de théâtre quotidienne. Et je ne le comprends que trop, la preuve en est que je suis le seul à rester avec lui, le seul à le connaître.

    Et dans un sens, c'est assez amusant, parce-que lui, et ne me comprend pas du tout.

     

     

    Encore une journée banale...

    - Je t'aime, Fukube-kun. Je... je t'ai toujours admiré. Est-ce que tu voudrais bien... euh... disons... sortir avec moi ?

    Avec son lot de greluches écervelées qui viennent me confesser leur amour.

    J'ai envie de crier, fort, mais je ne le fais pas. A la place c'est un sourire doux qui se dessine sur mon visage, et je m'incline comme le fait cette fille.

    - Je suis désolé mais je ne peux pas te retourner tes sentiments.

    Je relève la tête, lentement. Son air hésitant à été remplacé par une expression de tristesse que je ne connais que trop bien. Celle dont je fais de mon mieux pour la cacher au monde.

    - C'est parce-que tu sors avec Ibara-san, c'est ça ? Vous êtes toujours ensembles.

    Toujours cette même question stupide.

    - Non, moi et Mayaka ne sortons pas ensembles . Mais je ne suis pas attiré par toi non plus. Pardon.

    Se confondre en excuses, faire semblant d'être désolé alors je sais déjà ce qui va arriver, puisque ça arrive tout le temps. Les filles au cœur brisé ne sont pas très originales.

    Et je ne me trompe pas. Un fois de plus, la fille s'enfuit en courant, parcourue de sanglots. Et j'ai l'impression que tout ceci est injuste, parce-que ce qu'elle vient de vivre, en comparaison de mon quotidien, il est trente fois plus douloureux. Et pourtant je ne pleure pas, moi.

    Mais je ne dis rien, ne bouge même pas. Je reste simplement là à regarder son dos s'éloigner. Celui d'une fille qui n'avait malgré ses sentiments pour moi jamais eu la moindre chance de remporter mon cœur, et cela pour une seule raison.

    Je suis gay.

    Je suis gay depuis ma naissance, depuis les premiers instants où mes yeux se sont ouverts sur ce monde, j'aime les hommes, c'est naturel pour moi, et ça n'est pas prêt de changer.

    Et quelque part, ça me fend le cœur, car j'aurais sûrement eu une vie beaucoup plus facile si j'avais été hétéro.

    Mais c'est comme ça, je n'y peut rien, alors je me tais, et je continue de sourire comme si de rien n'étais, comme si le fait que je sois un bourreau des cœurs était un avantage pour moi, et non pas une corvée.

     

     

    - Tiens, Chitanda et Mayaka ne sont pas là ? Me demande Hotaro plus par obligation que par curiosité.

    - Mayaka à été retenue à la bibliothèque, quant à Chitanda, elle avait apparemment des choses à faire chez elle. Lui répondis-je en déposant mon sac de cours sur la seule table de notre club de littérature.

    - Ah...

    Mon meilleur ami tourne la tête vers la fenêtre, rêveur comme toujours. Il a beau jouer les indifférents, je sais parfaitement ce à quoi – ou plutôt à qui - il pense en regardant dehors, et même si le sourire que j'affiche est là pour dire le contraire, ça me fait vraiment mal.

    Je m'assois à distance raisonnable de lui tout en attaquant un de mes monologue auquel ni lui ni moi ne faisons attention. Lui absorbé dans ses pensées, et moi, absorbé par ses yeux.

    Si on me le demandait, je serais totalement incapable de me rappeler de quand exactement je suis tombé amoureux de lui. Peut être que ça à toujours été le cas, simplement. Depuis notre première rencontre, depuis la seconde où je l'ai vu, dès lors, il n'a cessé de m'intriguer. Que ce soit par son allure flemmarde et désinvolte ou par cette étrange capacité de réflexion, il m'a toujours fasciné. Je n'ai jamais cherché à me poser plus de questions que nécessaire. Pour moi ça ne pouvait être que lui, j'en étais persuadé.

    Et malgré la complexité de la situation, je le suis encore aujourd'hui.

    - Quand est-ce que tu comptes demander à Chitanda de sortir avec toi ?

    Oreki se retourna un peu trop rapidement.

    - Mais qu'est-ce que tu racontes ?

    Le jeune homme feint l'indifférence, mais ses joues sont tout de même légèrement rougies, ô, ça n'est presque rien, mais venant de lui c'est déjà beaucoup. Et je songe que c'est tout de même assez amusant de voir mon meilleur ami troublé, même si j'aurais préféré être la cause de ce rougissement.

    - Allons allons ! N'essaie pas de me faire de cachotteries ! Ça se voit que tu en pinces pour elle !

    Mon ton est le moins sérieux possible, mais au fond de moi je ne l'ai jamais été autant.

    - Satoshi...

    Ignorant sa voix condescendante, j'ajoute, un smile banane trop grand pour être honnête déformant mes traits :

    - Si tu veux je peux lui demander ce qu'elle pense de t.. AIEUH !

    Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que mon camarade m'assomme avec un des livre de recueil que nous avions vendus au festival de l'année dernière.

    - Ne dis pas de bêtises, baka.

    - Ben quoi ?

    Il reste silencieux un moment, mon cœur pèse une tonne dans ma poitrine.

    - Tu sais très bien pourquoi.

    Oui, je sais. Ou plutôt, je sais qu'il sait. C'est comme ça. Hotaro a toujours été doué pour faire des conclusions, voilà pourquoi il est évident qu'il connaisse mes sentiments. En même temps, je n'ai pas vraiment essayé de les lui cacher . Je n'en ai trouvé aucun intérêt alors qu'il ést évident qu'Oreki est tout ce qu'il y avait de plus hétéro, il n'y a qu'à regarder la façon dont il louche sur les décolletés de Chitanda...

    - Et alors ? Ça n'a rien à voir avec elle.

    - Certes, mais tout de même.

    Pourquoi ais-je autant envie de pleurer ?

    - C'est bon, Hotaro. C'est de ma faute. C'est moi qui ne suis pas normal. Je m'y suis déjà préparé alors...

    - JE N'AI JAMAIS RIEN PENSE DE TEL !

    Il se lève et me prend par le col, probablement désireux de faire disparaître le sourire idiot que j'affiche depuis tout à l'heure. Oups, voilà qu'il hausse le ton. C'est sans doute la première fois que je le vois énervé. Lui qui d'habitude est toujours si... blasé.

    - Tu...

    Soudain, ce que je puisse ne serais-ce que terminer ma phrase, il m'embrasse. J’écarquille brusquement les yeux, surpris. Le contact sur mes lèvres ne dure qu'une demi seconde avant qu'Hotaro ne se retire, détournant le regard, visiblement gêné. Jamais je ne l'ai vu aussi craquant, j'ai envie de le prendre dans mes bras et de lui faire pleins de bisous partout.

    Au lieu de ça je reste là, figé sur place. En automate, mon bras se lève et je passe mes doigts sur mes lèvres. Ais-je rêvé ce contact?

    - Hotaro...

    L'étudiant se tourne vers moi et je vois ses yeux. Ses magnifiques yeux verts limpides emplis d'un sentiment que je ne connais que trop bien. Le doute. Et je sais ce qui s'est passé, ce qui se passe, et surtout ce qui va se passer.

    Enfin, je ne le sais pas, je le décide, plutôt.

    Mon corps bouge de lui même, et je plaque mes lèvres contre les siennes, prenant sa bouche d'assaut d'une manière bestiale, le faisant basculer par terre et s'asseoir au sol, contre le mur. Oreki, d'abord étonné, prend rapidement part au baiser. Et pour la première fois je me sens bien, vraiment. J'embrasse l'homme que j'aime, qui me rend la pareille, et rien d'autre ne compte, tout le reste a disparu.

    Finalement, je ne laisserai pas Chitanda Eru avoir Hotaro si facilement. Je vais me battre. Foi d'une base de données !


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