• Kuroko no basket

    La Génération Miracle, la fameuse équipe du collège Teikou composée de cinq génies. Une légende raconte qu'un sixième membre fantôme aurait fait partie de cette équipe, un membre que les cinq autres respectaient et considéraient comme leur supérieur. C'est la rentrée des classes au lycée Seirin et le club de basket compte désormais dans ses rangs Taiga Kagami, joueur impulsif et prometteur revenu d'Amérique, qui rêve d'écraser la Génération Miracle et devenir le numéro 1 du Japon, et Kuroko Tetsuya, garçon très effacé que personne ne remarque et peu doué pour le basket. Ce dernier aurait pourtant fait partie de la fameuse équipe de Teikou, à la grande surprise de tout le monde. Très vite, Kuroko s'intéressera à Kagami et décidera de l'aider à devenir le meilleur du Japon...

  • Nombre de chapitres : 2
     
    Statut : En cours
     
    Genres : Humour/ Romance/ Amitié
     
    Orientation sexuelle :  Yaoi
     
    Rating : 16+
     
    Couples : A voir au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire
     
    Résumé : Qui aurait cru que, entourées d'autant de beaux spécimens, Momoi et Riko deviendraient fans de yaoi? Personne. Et, qui aurait pu penser que leur esprit psychotique les mènerait à faire une chose aussi délirante ? Pas les principaux concernés, en tous cas.
     
    Mon blabla : Cette fanfiction peut tout aussi bien s'annoncer très longue qu'extrêmement courte, car, à l'heure actuelle, j'ai autant d'idées que je n'arrive pas à les mettre sur le papier.
     
     

    Chapitre 1 : Un plan maléfique 

    Nous étions le 23 novembre, jour férié au japon, et pourtant trois jeunes femmes étaient réunies dans le gymnase de l'école Serin, dont la diabolique coach Aida Riko avait fait un double des clefs.

    La tension était palpable, deux adolescentes se faisaient face, le regard implacable, chacune ne semblant pas vouloir démordre sur ses intentions. L'autre, plus âgée, se contentait d'observer ce duo de jeunes fleurs en pleine force de l'âge, nostalgique quant à sa vie de lycéenne.Cet instant de conflit silencieux sembla s'étirer à l'infini, les deux ne voulant pas lâcher. Finalement, la plus voluptueuse claqua du pied avant de prendre la parole.

    - NON ! Pas lui !

    - Il le faut et tu le sais aussi bien que moi ! Kuroko est indispensable pour le bon déroulement de nos plans !

    - Mais c'est hors de question ! Je refuse de laisser Kuroko-kun au milieu de ces... bêtes sauvages ! Je l'aime, tu m'entends ,! Je l'aime !

    La petite brunette soupira, paressant néanmoins se calmer.

    - Je le sais bien, mais c'était convenu ainsi depuis le début. J'ai bien conscience que c'est difficile pour toi... Mais ne penses-tu pas qu'il t'aurait déjà retourné ses sentiments s'ils avaient été réciproques. A fond, je suis certaine que tu connais déjà sa réponse.

    La fille aux cheveux roses baissa les yeux au sol.

    - Oui... Je la connais. Mais c'est bien plus compliqué que ça, je ne peux pas renoncer à mes sentiments pour lui du jour au lendemain alors que je l'ai aimé pendant des années.

    La coach de Seirin eut un sourire attendri en entendant les paroles de sa nouvelle amie, lui mettant une main réconfortante sur l'épaule. Les deux jeunes femmes avaient beau avoir des caractères diamétralement opposés, leurs points communs étaient non négligeables, et ce fut suite à la Winter Cup qu'elles s'étaient beaucoup plus rapprochées, se découvrant un autre point en commun qu'aucune des deux ne se serait doutée.

    - Je te comprends mais ne pleures pas, je ne veux pas que tu te sentes tristes pour ça.

    Du revers de la manche, Momoi essuya les quelques larmes qu'elle n'avait sut retenir, et sourit tristement.

    - Merci.

    C'est ce moment là que l'autre femme choisit pour intervenir.

    - Hey ! C'est tristounet de voir toutes ces larmes ! Ne nous sommes-nous pas retrouvées pour parler de choses amusantes ! Peace and love, girls!

    Les deux étudiantes virent l'ancienne basketteuse aux cheveux blonds se rapprocher doucement d'elles, et par réflexe, elles se reculèrent de quelques pas, ayant chacune déjà fait l’expérience d'un baiser surprise au milieu d'une conversation.

    - Alexandra...

    - Kuroko ? C'est difficile pour moi de me rappeler de tous les visages mais lui je m'en souviens bien, comment oublier une telle non-présence ? Lui et Kagami s'entendent si bien ! Ils sont si mignons tous les deux !

    Sentant une gaffe venir, Riko secoua ses mains en signe de croix pour lui dire de se taire, mais ça n'empêcha pas l'américaine de continuer.

    - C'est le genre de couple qu'il ne faut pas rater !

    Aida se claqua la tête dans sa paume tandis que la mine de Satsuki se décomposait.

    - Un ...couple... Murmura-t-elle d'une voix éteinte, lointaine.

    La brune se prépara à consoler une Momoi au cœur brisé, maudissant le manque de tact de leur amie, même si parfois, il pouvait s’avérer très utile.

    Ce qu'elle entendit la scotcha littéralement sur place.

    - Mais c'est génial !

    Parce-qu'au final, après le fait d'être coach et d'avoir des caractères extrêmes, qu'est-ce que ces trois filles avaient en commun au point de se réunir dans le gymnase un jour férié?

    La réponse était diablement simple, même si personne au monde ne l'aurait soupçonné. Elles avaient toutes trois un goût prononcé pour le boy's love.

    Quoi de plus étonnant dans l'environnement où elles avaient passé leur vie presque entière ? Le basket était un sport bourré de testostérone et de transpiration purement masculine, avec bien évidement son lot de tension sexuelle. Sans parler des bruits plus que subjectifs qui se faisaient entendre dans les vestiaires à la fin de l’entraînement, en tant que jeunes femmes japonaises les deux lycéennes n'avaient pas mit longtemps avant de se rendre compte de la beauté cachée de ce sport. Quant à Alexandra, sa vie de professionnelle l'avait simplement mené à se rendre compte de l'étroitesse des liens entre les joueurs, et ce fut en étudiant sur les coutumes japonaises suite au départ de ses deux disciples qu'elle fit la connaissance du yaoi. Depuis, elle dévorait un manga chaque soir avant de s'endormir.

    Par une concours de circonstances complètement hasardeux – mais fortement poussé par l'exubérance de la blonde – les trois filles s'étaient découvert ce point en commun, et depuis leurs plus grands fantasmes avaient été dévoilés à voix haute, ce qui avait mené à.... ça.

    Leur réunion était loin d'être le fruit du hasard, et cette fois-ci était la dernière de ces trois fujoshi dégénérées avant l'aboutissement de leur projet final, leur grand big bang, le top de ce dont elles rêvaient depuis des mois, voir des années pour certaines...

    - Tu m'étonneras toujours, Momoi.

    La jeune femme semblait à présent aussi excitée qu'il puce, sautillant de partout.

    - C'est d'accord alors, si Kagami-kun est là pour veiller un œil sur lui, Kuroko-kun sera moins en danger.

    - Je crois que tu m'étonneras toujours, tu t'inquiètes autant pour Kuroko que tu connais depuis le collège à peine, alors que tu n'as pas mentionné une seule fois le nom de ton meilleur ami depuis l'enfance.

    - Oh, mais Dai-chan fait justement parti des bêtes sauvages dont je parle. Lui saura très bien s'en sortir et se faire respecter avec son mètre quatre vingt-douze, c'est déjà un monstre rien qu'en le regardant, alors que Kuroko-kun est naturellement désavantagé. Mais si Kagami-kun est avec lui, alors tout s'arrange, je sais qu'ils sont suffisamment proches pour qu'il ne le laisse pas seul face à eux, et ça c'est quelque chose que l'on voit directement.

    - Le rajout de Bakagami était prévu depuis l'arrivée d'Alexandra, avec elle nous avons du totalement revoir nos plans et ajouter un coéquipier de chaque équipe, sauf dans deux cas que nous connaissons, je ne vois pas pourquoi tu t'es énervé alors que c'est ce que nous avons toujours voulu faire.

    - Sans doute les hormones, il faut dire que je suis tellement contente que nos efforts puissent être récompensés, j'ai toujours attendu ce moment.

    - Et moi donc, c'est le moment parfait pour passer à l'action, nous avons rassemblés suffisamment d'éléments et notre plan est sans faille. Des romances naîtront sans aucun doute de tout ça.

    - Je suis impatiente ! Intervint Alexandra, jubilant.

    Les trois jeunes femmes rirent, des lueurs étranges dans les yeux.

     

     

    - Tout est prêt, tu es certaine d'avoir tout mit en place ?

    - Oui.

    - Les caméras sont toutes branchées ?

    - Oui.

    - Tu n'as pas oublié pour les téléphones ?

    - Non.

    - Et s'ils n'arrivaient pas à entrer ? Le bâtiment est fermé après tout.

    - Il y a de nombreux passages, ils se débrouilleront.

    - Et la nourriture, tu y as pensé ?

    - MAIS OUI ! Tu n'as vraiment pas à t'en faire, Momoi . Ce moment est aussi important pour toi que pour moi. Chaque détail compte, jamais je n'aurais fait l'erreur d'oublier quelque chose.

    - D'accord, c'est bon je te crois, mais je suis un peu stressée.

    - Nous le sommes toutes un peu.

    - Venez voir ce que j'ai écrit, je veux avoir votre confirmation avant d'envoyer !

    Les deux adolescente se rapprochèrent de leur senpai, et lurent le message.

    - C'est du lourd ! Fit la rose avec un clin d’œil.

    - Bien joué, comme ça on est certaines qu'aucun d'eux n'osera se défiler.

    - J'envoie ?

    - Vas-y, nous n'attendons qu'eux.

    Ce fut ainsi que le premier jour des vacances d'hiver, une vingtaine de lycéens reçurent le même message.

     

    ~ Reçu d'un numéro inconnu à 09 : 02 ~

    Rendez-vous au gymnase de Seirin à 15 h, obligatoirement. Si tu ne viens pas, ton secret le plus honteux sera révélé aux yeux de tous tes camarades.

     

    - C'est pas un peu trop dur à avaler ?

    - Mais non... Ça passe tranquille.

     

     

    Comme prévu, ce fut Midorima qui arriva en premier, mécontent d'avoir du enfreindre la loi et escalader le grillage, avec cependant quelques minutes de retard par rapport à ce que l’instinct de la rose avait imaginé. En effet, celui-ci n'avait que quinze minutes d'avances. Son allure fière semblait un peu moins forte que les autres jours, à la place une crainte sourde mêlée à de la méfiance étaient palpable, et ceci s'amplifia lorsque Hanamiya Makoto arriva, quelques minutes plus tard. Le jeune homme eut un mouvement de recul, il n'était pas sans ignorer ce que le roi découronné avait fait subir à l'équipe de Seirin, et il lui demandait bien ce qu'un être comme lui lui voulait. Si ça se trouvait, il l'avait attiré dans un piège !

    Cependant, à son grand soulagement, celui-ci ne fit que lui passer devant. Connaissant les bonnes manières, Shintaro murmura un petit « Bonjour » auquel le jeune homme répondit par un large sourire malsain. L'adolescent en eut des sueurs froides.

    Heureusement, l'arrivée d'Aomine, suivi de très prêt par Takao, mit un terme à ses angoisses.

    - Tiens, Shin-chan ! Content de te voir !

    Le concerné aussi était content d'avoir des présences familières à ses côtés, bien qu'il ne l'aurait avoué pour rien au monde.

    Ce matin, alors qu'il avait reçut le message, il s'était empressé d'aller acheter son porte bonheur du jour à la grandeur maximale ( un bol de nouilles ) et s'était soigneusement préparé à toute éventualité, mais il ne s'était jamais attendu à faire face à autant de monde. Qui était l'ennemi ? Était-il seulement présent ? Ou alors, étaient-ils tous coupables ? Toutes ses théories tombaient à l'eau, à présent.

    - Qu'est-ce que vous faites ici, nanodayo ?

    Aomine, blasé, les mains dans les poches, daigna à peine lui adresser la parole, tandis que son camarade lui souriait malicieusement. Aucun des deux ne lui répondit.

    Il la sentait mal, cette histoire.

    Et Hanamiya qui ne bougeait pas, se contentant d'attendre dans l'ombre, tel une araignée qui aurait tissée sa toile. Midorima commençait sérieusement à se demander si lui et son équipe n'étaient pas derrière tout ça.

    Vraiment très mal.

    Puis, ce fut au tour d'Haizaiki d'entrer en scène, ses sourcils éternellement froncés vers une expression fâchée qui ne le quittait jamais vraiment, comme s'il en voulait à la Terre entière. Il s'avança rapidement en leur direction, si vite que Midorima craint qu'il ne les agresse. Heureusement pour eux, leur nombre était plus élevé, et il se contenta de les lorgner, s'attardant sur l'as de Touhou, qu'il fixa avec une telle rage que celui-ci n put s'empêcher de démarrer au quart de tour.

    - Quoi ?! Qu'est-ce que tu regardes ?!

    L'adolescent les regarda de haut en bas, méprisant, haineux, tel un chien se croyant surpuissant. Cela dit, ça n'aurait pas été une mauvaise idée de lui mettre une muselière.

    - Ça serait pas vous, les abrutis qui m'avez envoyé un message ?!

    - Qu'est-ce que tu racontes, ducon ?! Nous aussi, je te signale qu'on en a reçu un !

    Depuis ce qui était arrivé avec Kise a la Winter Cup, ces deux là ne pouvaient vraiment pas s'entendre.

    Comme un enchantement, Kiyoshi et Huyga apparurent de nulle part, seuls senpai du groupe, et auraient du calmer le jeu entre les deux anciens camarades… Néanmoins, à peine le capitaine de Seirin eut-il remarqué la présence de l'être qu'il devait haïr le plus au monde qu'il se jeta quasiment sur lui.

    - Tiens, Mako-chan. Il y a beaucoup de monde ! Vous avez tous été convoqués par cet étrange message ?! Sourit Teppei avec un énorme sourire, comme si c'était normal.

    - Appelles-moi encore un fois Mako-chan et je te casse l'autre jambe. Vociféra l'araignée, devenue soudain sombre.

    - Moi, si je vois encore ta grande gueule, c'est ton visage que je vais me faire un plaisir de fracasser. S'écria l'homme à lunettes, plein de rage. Vraiment, cet homme l'insupportait. Comment pouvait-il être aussi… mauvais ?

    Midorima en avait marre, ça gueulait de tous les côtés. Aomine et Haizaiki étaient à deux doigts d'en venir aux mains. Kiyoshi essayait tant bien que mal de raisonner son capitaine alors que celui-ci menaçait le jeune homme connu comme était le tricheur, qui lui-même insultait son ancien camarade. Et Takao qui s'accrochait à lui comme une sangsue. Tout autour de lui n'était plus qu'un capharnaüm incompréhensible.

    Et au moment où le superstitieux pensa que ça ne pouvait pas être pire, Kagami et Kuroko arrivèrent.

    - Midorima-kun, Kiyoshi-senpai, Hyuga-senpai, Aomine-kun, Takao-kun. Kuroko les salua poliment, snobant magnifiquement les deux autres qu'il ne pouvait pas supporter. Lui aussi avait sa propre rancœur. Jamais il ne pourrait pardonner l'un d'avoir blessé Kiyoshi à un point inimaginable, ni l'autre d'avoir attaqué Himuro et Alexandra.

    - Kuroko, enfin quelqu'un de censé dans ce monde de brutes ! Se moqua Takao, toujours sociable peu importe les circonstances.

    Takao aimait bien Kuroko parce que dans un sens, ils étaient pareils. Et, même si Kuroko n'en laissait rien paraître, la présence de Takao ne lui était pas insupportable, loin de là. Cette joie de vivre en toute situation devait avoir ses bons côtés, et toute la génération des miracles s'était accordée pour dire que c'était un camarade comme lui qui lui fallait pour leur meilleur shooteur.

    - Taiga ?

    Tout le monde fut surpris en entendant la voix d'Himuro, accompagné de son géant de coéquipier. Personne n'ignorait que leur lycée se trouvait à quatre heures de train. Ils ne pouvaient pas être venus ici par hasard, pas aujourd'hui, pas tout ce monde en même temps. Était-il possible que…

    - Muro-chin, j'ai faim, c'est quand qu'on rentre ?

    Tatsuya lui adressa un sourire jovial et lui répondit:

    - Il faut d'abord qu'on sache ce qui se passe.

    - Mais j'en ai marre, moi ! Je suis fatigué et je m'ennuie ! Et en plus, j'ai faim.

    Murasakibara était un véritable gamin, s'était à se demander comment un jeune homme aussi adulte que l'américain était capable de rester avec lui, voir même de jouer les baby-sitter…

    D'ailleurs, en parlant de gamin…

    Une furie blonde se jeta dans les bras du susnommé, qui en perdit l'équilibre. Kise Ryouta serra très fort celui qu'il appelait son meilleur ami, si bien qu'on fut forcé de lui venir en aide avant qu'il ne meure asphyxié.

    Le mannequin bouda, franchement contrarié.

    - Franchement, t'es trop gamin, Kise.

    - Bouh ! T'es méchant, Aominecchi !

    Et s'en suivirent des pleurs de crocodile qui exaspérèrent toutes les personnes présentes.

    - Silence, Ryouta.

    Tous se figèrent à l'entente de cette voix royale, cette intonation orgueilleuse qu'ils ne connaissaient que trop. Akashi Seijurou, accompagné des rois découronnés de son équipe et de Nijimura arrivait, son aura envahissant les lieux.

     

     

    - J'imagine que l'empereur ne se déplace jamais sans ses serviteurs. Soupira Momoi, impressionnée.

    - Il faut qu'on s'en débarrasse. Trancha la petit brune, contrariée dans ses plans.

    - Évidemment…

     

     

    Tous étaient enfin là, tous ces lycéens qui attendaient devant le gymnase de Seirin, s’agitant de plus en plus au fur et à mesure que le temps passait. Certains commençaient à s'impatienter, d'autres se doutaient déjà que quelque chose ne tournait pas rond. Tant de personnes rassemblées dans un tel endroit le premier jour des vacances, ça n'était clairement pas normal. C'était carrément louche…

    Cependant, les portes du gymnase s'ouvrirent dans un craquement sinistre.

    - Vous croyez qu'il faut qu'on rentre ?

    - Je ne vois pas d'autre explication…

    - Dépêchons-nous d'en finir ! J'ai autre chose à faire, moi !

    Akashi entra en premier, suivi de ses équipiers.

    Et alors que tout le monde s'enfonça dans le grand bâtiment et que la porte claqua, fermée, tous comprirent qu'ils venaient d'entrer dans la gueule du loup…

     

    Chapitre 2 : Début du jeu

    - Shit. Pesta Kagami en forçant sur la porte… sans grands résultats.

    Celle-ci était bel et bien verrouillée, impossible à ouvrir.

    - Rien à faire, ont est enfermés ici. Se résigna-t-il, sous les soupirs des autres adolescents.

    Visiblement, ça ne réjouissait personne de se retrouver dans un tel endroit le premier jour des vacances, et moins encore en compagnie de leurs adversaires. Ils avaient tous quelque chose de plus important à faire, aspiraient à d'autres activités durant la période de Noël.

    Mais visiblement, les joueurs qui leur avaient fait un coup pareil s'en fichaient pas mal. D'ailleurs, en parlant du loup, ce fut à ce moment que le panneau des scores se mit à clignoter, annonciateur d'un message qui leur était sans aucun doute adressé.

    - Regardez ça. Lâcha Kuroko, aussi neutre qu'à l'accoutumée.

    Et l'ensemble de la salle obéit.

    «  Bonjour tout le monde,

    L'ensemble de la salle participe à un jeu,

    Vous allez rester tous ensemble pendant les vacances,

    Et nous observerons votre comportement.

    PS : Ne vous inquiétez pas, vos familles ont été prévenues.

    PPS : Tout acte de rébellion ou de violence envers le jeu ou vos camarades sera sévèrement réprimandé.

    PPPS : N'oubliez pas que vous allez vivre en communauté pendant un certain temps, tâchez de bien vous entendre. »

    Et le panneau redevint noir. Comme le néant.

    Pendant, un certain temps, la salle demeura dans le silence, tous ayant du mal à considérer ces faits comme véridiques. Et pourtant, c'était bien vrai, ils étaient enfermés par ils ne savaient quel malade mental pour une durée qu'ils ignoraient tous. C'était ridicule, certes, mais plus réel que jamais. D'autant plus qu'une telle dose d'adolescents, d'adversaires enfermés dans un si petit espace, ça ne pouvait que créer des étincelles.

    - Non !

    La surprise fut unanime lorsque Kise Ryouta se réagit en premier, ayant revêtu un masque sérieux qu'il ne possédait que lorsqu'il jouait au basket.

    - Je suis mannequin, j'ai des apparitions à faire, des shootings auxquels je dois participer. Même si ça à l'air amusant, je ne peux pas me permettre de disparaître comme ça. Et puis, c'est les vacances de noël, quoi. Pas de cadeaux, pas de fêtes de fin d'années, pas de nouvel an ? Et puis quoi encore ?!

    Son intervention donna l’alerte à tout le monde, comme s'il s'agissait d'un clignotait qui leur aurait dit quand agir, et les jeunes hommes commencèrent à s'agiter, à lancer des «  C'est vrai, ça !» et d'autres «  Hors de question de passer mes vacances avec autant de mecs ! », si bien, qu'au final, la salle ne fut plus qu'un amoncellement de grognements et de refus catégoriques qui se fracassaient contre les murs de la façon la plus chaotique qui soit.

     

     

    - On passe au plan B ? Soupira Riko en interrogeant ses complices du regard.

    - Plan B. Confirmèrent celles-ci avec un fin sourire.

     

     

    Et tandis que tous s'insurgeaient contre ce jeu « injuste » auquel aucun n'avait demandé de participer, les lumières de la salle s'éteignirent d'un coup, plongeant les lycéens dans l'obscurité la plus complètement alors que l'alarme incendie, trafiquée, se mit à sonner de toutes ses forces, provoquant, en plus d'un mal aux tympans, le silence instantané.

    Alors, le panneau des scores s'éclaira, lettres spectrales dans la nuit, leur délivrant un autre message.

    «  N'oubliez pas que ce n'est pas vous qui commandez, ici. »

    Cet avertissement sans appel leur donna à tous la chair de poule. Qui pouvait ben être derrière tout ça ? Qui leur en voulait suffisamment pour les enfermer comme des animaux et les contraindre à suivre ce qui semblait être planifié à l'avance ? Sans aucun doute quelqu'un d'intelligent…

    «  Maintenant, déposez vos affaires dans les vestiaires. »

    C'était un ordre.

    Tous obéirent avec une soumission presque déconcertante. Même Akashi se laissait dicter ce qu'il devait faire.

    Et lorsqu'ils déposèrent les sacs qui certains avaient emportés dans le vestiaire de Seirin, quittant ainsi la pièce, les jeunes femmes comprirent pourquoi ils avaient tous été si dociles.

     

     

    - Certains se sont cachés dans les douches.

    - Ils nous attendent.

    - Ce sont les joueurs de Rakuzan. Seul leur capitaine est retourné dans la salle principale.

    - Parfait. C'est l'occasion ou jamais.

     

     

    - Tu crois que ça va marcher ?

    - Peu importe. Les ordres du capitaine sont sacrés.

    - Je me demande qui peut bien être derrière tout ça…

    - Tu le sais déjà, Nijimura-kun.

    Lança capitaine de Teiko eut un mouvement de recule en reconnaissant la voix féminine qu'il avait tant entendu au collège.

    - Pas possible…

    Momoi Satsuki apparut, sortant de la bouche d'aération. Le jeune homme crut d'abord à une mauvaise blague, mais force était de constater que la demoiselle était bel et bien devant lui, en chair et en os.

    - Tu…

    - Je suis une des administratrice de ce jeu, et j'ai besoin de vous pour que tout se passe correctement.

    -… C'est à dire ?

    - Toi et Mibuchi-san resterez dans le jeu et ferez ce que je vous dirais. Elle se tourna vers les deux autres rois découronnés. Quant à vous, vous êtes libres de vous en-aller.

    - Je vois… Et… pourquoi est-ce qu'on t'obéirait ? Demanda le noiraud, un sourire de stratège aux lèvres.

    Momoi lui rendit son sourire, imperturbable.

    - Parce-que, c'est moi qui décide des règles, ici, et que, si tu vas contre ma volonté – comme révéler mon identité aux autres participants, par exemple – tu le regretteras. Crois-moi, tu comprendras assez vite de quoi je parle. Alors vous feriez mieux de devenir mes agents doubles, si vous tenez à vos petits secrets.

    Les deux concernés ne purent qu’acquiescer, la peur au ventre.

    Ils auraient au moins aimé savoir pourquoi ils étaient retenus de cette manière.

     

     

    Lorsque les deux adolescents retournèrent dans la salle commune, seuls, tout le monde se pressa pour les interroger.

    - Alors ?

    - Vous l'avez vu ?

    - Où sont les deux autres ?

    Les deux s’interrogèrent du regard, encore incertains de la réponse qu'ils devaient donner. Finalement, ce fut Mibuchi qui répondit :

    - On ne se souvient plus bien. Je crois qu'on nous a endormis. Et quand on s'est réveillés, nos camarades avaient disparus.

    Le noiraud ferma les yeux d’appréhension. Ça n'était pas possible. Ils ne pouvaient pas gober un mensonge aussi gros.

    - Mais qui est ce dingue enfin ?!

    - Ne me dites pas que l'on va disparaître petit à petit !

    - C'est flippant, cette histoire !

    Rassurés, ils ne purent qu’acquiescer, en accord avec leurs adversaires. Cette histoire était diablement flippante, et plus encore pour eux qui détenaient la vérité, car ils savaient à présent que Momoi avait des complices. Après tout, elle avait bien stipulé être «  une des administratrices », ce qui signifiait qu'il existait au moins une autre personne aussi dégénérée que la jeune coach…

     

     

    - La salle était organisée pour notre arrivée. Affirma Akashi, qui les surplombait tous malgré sa petite taille.

    - C'est exact. A côté des toilettes, on a branché un réfrigérateur et un micro-ondes, ce qui signifie que notre arnaqueur avait déjà prévu de nous garder plusieurs jours, nanodayo. Confirma l'amateur d'astrologie tout en remontant ses lunettes.

    - Belle déduction, Shin-chan !

    - Nos portables ne captent pas le réseau, des brouilleurs ont sûrement été installés.

    - Plusieurs matelas sont également empilés au fond de la salle. Fit remarquer le joueur fantôme, dont la présence se ressentait encore moins qu'à l'accoutumée, entouré de tous ces colosses.

    - Et ce n'est pas tout. En fouillant dans les casiers des vestiaires, j'ai trouvé du shampoing, du dentifrice et même des préservatifs ! Intervint Aomine, visiblement satisfait, brandissant sa trouvaille aux yeux de tous.

    - Toutes les portes sont verrouillées, nous sommes pris au piège ! Stressa Hyuuga, loin d'être ravi à l'idée de devoir cohabiter avec autant d’adversaires dans un endroit aussi réduit. Il se sentait un peu comme un des mangas de Yoshiki Tonogai ( 1 ), la tension meurtrière en moins, bien sur.

    Néanmoins, sa phrase avait fait augmenter la crainte dans la salle, dont les adolescents commençaient à s'agiter, scandant le fait que non, ils ne pouvaient définitivement pas rester ici pendant toutes les vacances. Et cette marrée de peur qui, lentement, augmentait, eut rapidement raison d'Haizaiki, toujours fidèle à lui-même.

    - Mais fermez-là, bande de crétins !

    L'ancien joueur de Teiko n'eut aucun mal à obtenir le silence, il fallait dire que sa réputation le précédait. Cet homme qui n'aimait pas vraiment le basket, qui jouait juste « pour tuer le temps » comme il le disait si bien, et qui n'avait pas hésité à s'en prendre à Alexandra et Himuro sur un coup de tête, qui sait comment il allait réagir à la situation.

    - Quinze ados qui disparaissent, ça ne passe pas inaperçu ! Les flics vont forcément nous trouver ! Expliqua-t-il, le regard haineux.

    Peu après, un message s'afficha sur la tableau des scores.

    «  Ce matin, vos proches ont tous reçu ce message :

    Je passe les fêtes chez un ami. C'est dans un village de campagne alors il n'y aura sûrement pas de réseau. Ne vous inquiétez pas pour moi. »

    Fuck ! Grinça Kagami entre ses dents.

    - Force est d'avouer que notre ravisseur à pensé à tout… Fit Teppei, pensif.

    - C'est un sacré malade ! Intervint Midorima.

    - Je vais vraiment rater mon shooting ! Désespéra le mannequin.

    - Nous sommes coincés… comme des rats… Stressa Hyuuga.

    - Si vous voulez mon avis… Tous se tournèrent en direction de la personne la plus sadique qui existait dans le monde du basket, Hanamiya Makoto, l'un des rois découronnés. C'était la prmière fois qu'il ouvrait la bouche depuis qu'ils étaient enfermés, s'étant contenté de les observer brailler. Ce fut sûrement pour cette raison que ses paroles furent aussi bien écoutées par l'ensemble des lycéens.

    - … Je pense qu'on devrait simplement attendre et lui obéir docilement.

    - Mais tu es fou ?!

    - Lui obéir ? Et puis quoi encore ?!

    Si nous sommes enfermés et que seule cette personne sait que nous sommes là, elle est probablement la seule à pouvoir nous libérer, il serait donc de rigueur d'être docile.

    Oui, ça se tenait, il n'y avait pas vraiment d'aussi solution, du moins pas pour l'instant. Ils feraient peut-être mieux de s'en tenir à ça.

    - T'as sûrement, raison, mec. Concéda Aomine. Ça serait trop chiant de chercher comment partir, autant attendre qu'on nous fasse sortir d'ici. Moi, en tous cas, c'est ce que je vais faire.

    Et il entra dans les vestiaires, à la recherche de ses précieux magazines, après tout, quoi de mieux pour se distraire ?

    Les autres acquiescèrent. C'était vrai qu'ils ne pouvaient pas faire grand-chose d'autre, de toute façon, alors autant attendre patiemment…

     

     

    - Cet Hanamiya est vraiment intelligent.

    - C'est bien vrai, dommage qu'il ait un si mauvais fond… Et de si gros sourcils...

    - Les filles, ça ne serait pas le moment parfait pour envoyer l'annonce ?

    - Si, parfaitement. Vas-y, que les choses sérieuses commencent….

    Et elles rirent en songeant à ce qui allait bientôt se passer.

     

     

    Tandis que l'as de Touhou fouillait dans son sac à la recherche de ses trésors, tous les autres étaient dans la salle, encore trop étourdis par leur situation pour agir normalement.

    Ils purent donc tous profiter du long message qui s'afficha sur le tableau des scores.

     

     

    - Mais où sont ces fichus magazines ?!

     

     

     

    «  Bienvenue dans le jeu de la tentation,

    Durant ces vacances, vous allez tous devoir cohabiter,

    Et nombreuses seront les tentations auxquelles vous devrez faire face... »

     

     

    - Pourquoi je ne les trouve pas ?! J'étais pourtant certain de les avoir emportés.

     

     

    « Mieux vous vous comporterez,

    plus vous aurez de chances de vous en sortir indemnes... »

     

     

    - Mais où je les ai foutus, bordel ?!

     

     

    « Et si, par malheur, l'un de vous déroge à la règle,

    Il sera humilié ici même. »

     

     

    - Ah, il sont là !

     

     

    « Aucun de vous n'est à l'abri…. »

     

     

    Aomine écarquilla les yeux en remarquant que les magazines n'étaient pas ses magazines.

     

     

    «  Et nous avons d'ores et déjà un accusé,

    Pour avoir été celui qui, le premier,

    S'est rebellé devant la grâce du jeu :

    Kise Ryota. »

     

    - Ahhhhhhhhhhhh !

    Aomine débarqua dans la salle, criant comme si un fantôme était à ses courses, mais les seuls mots qui leur parvenaient étaient des «  Ma Mai-chan ! » «  Magazines » ou encore « Pas à moi » ; et alors qu'il arrivait à leur hauteur, le regard perdu dans la vague, le visage livide, l'ensemble des lycéens comprit la raison d'un tel effroi.

    Sur la première page du magazine où aurait dû figurer sa Mai-chan, son idole adorée, se trouvait une autre personne, nue, dans une position bien subjective.

    Une personne dont tous ne connaissaient que trop bien les traits.

    Et pour cause, lui aussi était présent dans la salle.

    Kise Ryota.

     

     

    ( 1 ) Auteur de Judge et de Doubt, deux mangas que je vous conseille fortement !

     

    Chapitre 3 : Une cohabitation s'annonçant dentesque !

    Le silence s'était fait dans le gymnase, tous méditants sur ce qu'ils venaient de voir, sur ce fameux magazine qui en avait bouleversé plus d'un, et pour cause, c'était Kise, leur Kise Ryota, aussi naïf qu'innocent, qui posait dedans.

    Sur la première image qui tenait en double page, le jeune homme était simplement allongé sur le parquet, dans une pose des plus éloquente. Ses jambes puissantes étaient maintenues à l'avant, croisées l'une sur l'autre, alors que l'un de ses coudes le tenait à moitié relevé, laissant ainsi une vue oblique sur son torse finement sculpté par les années de pratique du basket. Une photographie assez banale, pour un mannequin. Toutefois, c'étaient les autres clichés qui posaient problèmes.

    Kise seulement vêtu d'une chemise, sous un jet d'eau qui trempaient son vêtement blanc jusqu'à voir chaque parcelle de sa peau comme si le morceau de tissus n’existait pas.

    Kise allongé dans un lit, nu, ses tétons luisants sous la lumière des projecteurs, la main posée sur sa cuisse découverte qui remontait de façon à ce qu'on ne puisse distinguer la partie la plus intime de son anatomie.

    Kise de dos, le centre de la photographie fixée sur sa chute de reins exceptionnellement musclée, même pour un mannequin.

    Et enfin, Kise totalement découvert, en présence de deux autres hommes plus âgés tout aussi bien vêtus. L'un avait mit deux doigts dans sa bouche tandis que l'autre entourait sa taille de ses jambes puissantes.

    L'ensemble des lycéens avaient mit un certain temps avant de retrouver l'usage correct de sa parole.

    - J'y crois pas… Fit Takao, le souffle coupé.

    - Un magazine… gay… S'indigna Kagami dans un murmure.

    Chacun était choqué à sa manière, d'apprendre que le tellement honnête, le tellement populaire Ryota Kise avait caché un secret tel que celui-ci. Kise… leur Kise qui posait dans ce genre de magazines, ça leur paraissait bien irréel. Ils ne pouvaient pas imaginer que l'idole de ces demoiselles ait ce genre de penchants.

    Et pourtant, les preuves figuraient devant leurs yeux, responsables d'une soudaine agitation dans la salle.

    - Ryota, j’espère que tu as une bonne explication. Trancha la voix d'Akashi, maître de cérémonie.

    Le concerné se mordit la lèvre inférieure, mal à l'aise.

    - Et bien… C'est que… C'était à un moment où il n'y avait plus beaucoup de contrats… alors mon agente m'a proposé… ça. C'était court et bien rémunéré… je… je n'avais aucune raison de refuser.

    - Ah oui ? Et ça, ce n'est pas une raison évidente, nanodayo ?! Désespéra Midorima en mettant en évidence l'érection d'un des deux hommes, qui était en contact direct avec la peau de son dos.

    - Ça n'est pas si terrible que ça. Dédramatisa le blond, toujours aussi contracté. Jamais il n'aurait souhaité que tous ses ex camarades et adversaires voient ces clichés. Jamais. Qui pouvait bien être l'auteur d'un coup aussi horrible ?

     

     

    - Vous n'avez pas l'impression d'y être allées un peu trop fort ?

    - Mais non, il faut bien donner l'exemple…

     

     

    - Dans tous les cas, il faut se débarrasser de cette horreur… Dit le tigre de Seirin, non sans ajouter à son expression une grimace de d’égout. Voir Kise nu… il en avait encore des frissons d'effroi…

    - Si personne n'en veut, je les prends. Chantonna celui qui fut viré de l'équipe de Teiko, un sourire carnassier à l'appui de ses paroles. N'importe qui aurait pu comprendre que ses intentions à l'égard du mannequin étaient tout sauf saines.

    Kise le mannequin à la une d'un magazine gay… ça ferait un bon scandale. Songea-t-il avec une satisfaction non dissimulée.

     

     

    - Pourquoi tu as voulu ajouter Haizaiki, au juste ? Demanda Alexandra avec le souvenir de la fois où cet homme l'avait étranglé.

    - Pour donner un peu de piquant à la situation…. Dit Riko, un grand sourire au lèvres.

    Les deux autres femmes ne purent réprimer un tremblement. Pas de doute, cette fille était vraiment sadique...

     

     

    Tout le monde savait que la réputation du jeune homme était en jeu à travers ce magazine. Mais ce fut l'as de Touhou qui réagit le premier.

    - Non. Ce magazine, je l'ai trouvé dans mon sac. Maintenant, il est à moi.

    - C'est ça. Et qu'est-ce que tu vas en faire ? Te branler dessus ? Se moqua Haizaiki, cynique.

    - Même pas en rêve ! S'écria l'adolescent, ses émotions malmenées au plus haut point.

    Lorsqu'il achetait les magazines de Mai-chan, il n'était pas rare de voir le blond en tête de couverture d'un papier féminin. Ces clichés là montraient son côté glamour, mais là, il venait de voir une nouvelle facette du jeune mannequin. Un côté à la fois sexy et provocateur qu'il n'aurait jamais imaginé chez lui. C'était pourtant loin d'être la première fois qu'il l voyait nu. A la douche après l’entraînement, c'était normal, entre mecs. Mais là, c'était un Kise beaucoup plus sexy qu'il voyait, un Kise séduisant, presque désirable. Cependant, il avait conscience que ses pensées n'étaient pas « normales », qu'elles étaient même extrêmement tendancieuses, et qu'il fallait à tout prix qu'il les chasse.

    Bref, il avait l'impression de vivre un retournement de cerveau.

    - Aominecchi, ça va ? Tu es tout rouge.

    Celui-ci reprit brusquement connexion avec la réalité.

    - Il faut croire que Daiki l'hétéro n'est pas si hétéro que ça. Je l'avais bien dit, tes photos, il va s'en servir pour son plaisir solitaire.

    - TA GUEULE ! S'énerva Aomine, le sang chaud.

    Ma seule idole est Mai-chan. Ma seule idole est Mai-chan. Ma seule idole est Mai-chan. Se persuada-t-il.

    - Y'a que la vérité qui fâche.

    - Mais fermes-là !

    - N'y compte pas trop, mon gars.

    La tension augmentait de plus en plus entre les deux adolescents. Ils n'avaient jamais pu se blairer, ça n'était pas de la veille et ça ne changerait sûrement jamais. Néanmoins, cette dispute était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase.

    Et tandis que les intonations de voix augmentaient, et tandis que l'on sentait que les deux garçons n'allaient pas tarder à en venir aux mains, Nijimura décida d'intervenir avant que leurs bourreaux ne s'en occupent.

    Comme au collège, il n'hésita pas à s'interposer entre les deux joueurs, leur assenant un coup sur la tête à chacun.

    - Vous n'avez donc pas grandi ?! On est tous sur les nerfs, on est tous sur le même bateau je vous signale ! Ce n'est pas une raison pour se sauter dessus à chaque occasion, il faut savoir se contrôler. Qu'on soit tous enfermés ici implique certaines règles de vivre en communauté, et la première est d'éviter tout conflit superflus !

    Le jeune homme n'aurait pas pu réagir mieux. En tant qu'ancien capitaine, ses paroles avaient presque – j'ai bien dit presque - le même impact que celles d'Akashi.

    Les deux adversaires cessèrent donc leur dispute puérile, se contentant de se fixer en chiens de faïence. L'expression Dogs eats dogs n'avait jamais été aussi vraie.

     

     

    - Un vrai gardien de la paix ! Siffla Alexandra, sincèrement impressionnée.

    - Nijimura est calme, et il a l'avantage de les connaître aussi bien l'un que l'autre. C'était le plus à même de gérer la situation. Expliqua la rose avec fierté dans la voix.

    - Ça, c'est sur, il a sut gérer, peut-être même un peu trop bien, si vous voyez ce que je veux dire...

     

     

    L'ambiance générale était redevenue plus ou moins calme. A présent, les jeunes étaient tous éparpillés dans la gymnase, conscients qu'il était déjà tard, et qu'il fallait qu'ils dorment un minimum. Les matelas au sol, ils profitaient d'abord d'un repas improvisé des quelques aliments qu'ils avaient trouvés dans le frigo avant que le sommeil ne se fasse d'avantage ressentir. L'assemblée bailla de concert, exténuée par cette journée riche en événements.

    Tous s'endormirent rapidement, cueillis par l'idée de tranquillité que leur inspirait l'univers des rêves.

    Tous, sauf un.

    Celui-ci attendit quelques minutes d'être certain que tout le monde soit endormi avant de se lever le plus discrètement possible, ses pas légers glissants sur le parquet du gymnase. Il se dirigea vers les vestiaires.

    Dans le noir absolu, il tata le lumière. La pièce s'éclaira d'un coup, agressant ses pupilles. Mais il ne se formalisa pas d'une si petite douleur et alla directement vers la pile d'affaires, dans le fond de la pièce.

    Sans honte, il fouilla dans le sac qui l'intéressait, en ressortant le magazine qui avait fait polémique quelques heures plus tôt. Ses doigts fins caressèrent le papier glacé, passant dessus les images qui l'avaient tant troublé, mais dont il n'avait rien osé dire.

    Et le jeune homme se laissa aller aux nouvelles émotions qui le submergeaient.

    Et le jeune homme commença à sa masturber, son esprit emplit d'images sexy de Kise Ryota.

     

     

    Le réveil fut brusque.

    Ce fut comme si un gyrophare retentissait dans leurs oreilles dans leurs oreilles, si intensément qu'il ne leur fallut qu'un dixième de seconde pour se redresser, droits comme des pics. Il leur fallut encore un certain temps pour se rappeler où ils se trouvaient.

    - Ô, fuck. Grogna Kagami, tel un tigre en captivité.

    Cette pensée était commune à toute autre personne présente dans la salle.

     

     

    - En sachant que nous allons devoir vivre un certain temps ensemble – du moins jusqu'à-ce qu'on trouve un moyen de sortir d'ici – il va falloir établir un minimum de discipline. Annonça Akashi après la déjeuner.

    En voyant le chaos dans lequel celui-ci s'était déroulé ( du bruit de tous les côtés, des boites de céréales volant d'un bout à l'autre de la salle, une plaquette de beurre qui avait malencontreusement atterri sur le sol, à l'endroit exact où Midorima avait posé son pied… ) il avait trouvé l'idée d'établir un ordre primordial. Et quoi de mieux qu'un empereur pour instaurer sa dictature ?

    - Le mieux serait de rétablir les tâches et quelques règles de base à respecter pour le respect d'autrui. Je ne veux surtout pas que ce qui s'est passé hier se reproduise. Continu-t-il en fixant Haizaiki et Aomine, son aura menaçante se propageant dans leur direction. Ces deux là n'étaient pas faits pour s'entendre, certes, mais il y avait un minimum de savoir-vivre !

    Il attendit qu'ils aient bien saisis le message, puis laissa ses lèvres s'étirer dans un sourire sadique.

    - Bien, je vous laisse vous arranger entre vous.

    S'en suivirent plusieurs minutes de discussion intense, d'arrangements et de pots de vins ridicules tels que « Si tu fais ça à ma place, je te donne ma collection entière de Berserk. ». Finalement, il fut juste convenu que Kagami, épaulé de Takao et Murasaibara, s'occuperaient des repas, et que les autres veilleraient à la propreté du gymnase. Bien évidemment, interdiction de proliférer des paroles discriminatoires envers ses colocataires, ni de sa battre avec. Tout ce qui se passait dans le gymanse, restait dans ce gymnase. Pour le reste, c'était chacun pour soit.

    Himuro soupira, il se demandait bien à quel moment précisément il avait pu être entraîné dans cette histoire…

    Il le savait, pourtant. A l'instant où l'instinct paternel qu'il entretenait pour Murasakibara lui avait alerté qu'il devait accompagner son camarade au lieu de rendez-vous - alors qu'il avait l'intention de poser un lapin – il avait sut que ça ne se passerait pas comme prévu. Il ne s'était pas trompé.

    Quelque chose lui disait qu'il allait le regretter, amèrement, même.

    Mais malgré cela, même s'il avait été au courant du piège qui les attendait, est-ce qu'il aurait pu abandonner son ami à ce triste sort, lui qui tenait si fermement à venir ? Il en doutait. Il n'était pas surnommé la nounou du géant pour rien.

    L'américain n'eut pas plus le temps d'approfondir sa réflexion qu'un message s'afficha sur le panneau des scores.

    «  L'heure de la punition est venue,

    A nos chers Aomine et Haizaiki,

    Pour ne pas avoir suivis le conseil de bien vous entendre,

    Vous êtes condamnés à être attachés et enfermés dans la même pièce par vos camarades ici présents,

    Et ce, pour la durée de six heures

    PS : Les camarades qui n'obéiront pas verront un de leur secret révélé.»

    Putain de sa mère ! Gueula Haizaiki, si fort que sa voix résonna dans le gymnase.

    Le silence s'ensuivit. Chacun hésitait à s’exécuter, par soucis de respect de leur fierté masculine, parce que non, décidément, aucun être humain n'accepterait d'être détenu comme un prisonnier en présence d'un homme qu'il déteste.

    Néanmoins et contre toute attente, Kuroko prit la parole.

    - Ce n'est pas une mauvaise idée.

    - Quoi ?! Hurla Aomine, offusqué.

    - C'est la meilleure manière de vous faire retenir la leçon. Et puis, honnêtement, ça ne vous fera pas de mal d'être enfermés un petit moment.

    - Six heures putain ! T'appelles ça un petit moment, toi ? Et je te signales qu'on est déjà enfermés !

    Visiblement, l'idée de son ancienne ombre n'avait pas l'air d'enchanter la panthère de Touhou, qui, pour exprimer son mécontentement, s'agitait comme un diable.

    Mais Kuroko ne s'en formalisa pas, ne daigna même pas lui répondre. Il savait que ses paroles avaient déjà fait leur petit chemin dans la tête des autres adolescents, qui commençaient déjà à se dire que oui, décidément, une telle punition n'était pas si mauvaise que ça, finalement. Et que, surtout, ça leur éviterait d'avoir un de leur secret révélé. Aucun ne tenait à vivre le même genre d'humiliation que Kise…

    - Choppez-les ! Fit finalement Nijimura.

    Connaissait Momoi, elle avait dû assimiler un tas d'informations sur chacun d'entre eux, il valait donc mieux lui obéir docilement. Sans compter le fait qu'elle avait un esprit tellement tordu qu'elle serait capable de dénoncer le fait que lui et Mibuchi étaient des agents doubles. Le plus sur était définitivement de jouer la carte de la sûreté.

    Tous lui obéirent sans hésitation, sautant sur les deux jeunes hommes, qui, malgré leurs forces respectives, ne purent pas faire grand-chose contre la soudaine attaque qui avait lieu sur leur personne. Force est tout de même d'avouer qu'ils se débattirent du mieux qu'ils purent, Kagami obtient d'ailleurs un joli coquart de la part d'Haizaiki et Aomine amocha sérieusement Hyuga.

    Mais ce ne fut pas suffisant.

    Les deux jeunes hommes laissèrent échapper un océan d'insulte lorsqu'ils se retrouvèrent enfermés dans le placard à balais, attachés l'un à l'autre de dos par une paire de menottes qu'Haizaiki lui-même avait emporté ( ironie du sort ).

    - Merde ! Tetsu ! Tu me le paieras ! Menaça Aomine.

    - Bordel de chienne ! S'époumona son adversaire, rouge de colère

    L'adolescent ne croyait pas si bien dire.

     

     

    - Laissez mijoter les ingrédients ensemble quelques heures et vous obtiendrez une explosion. Se moqua Riko, resplendissante.

    Leur plan n'aurait pas pu mieux se dérouler…

     

     

    Shit... Il ma pas raté… Se plaint l'as de Seirin, dont Midorima, en futur médecin compétent, vérifiait l'état.

    - En effet, tu vas avoir l’œil gonflé pendant un moment. Il faut soigner ça. Et dire que je n'ai même pas mon objet chanceux du jour… Et dire que je ne sais même pas quel est mon objet chanceux du jour… nanodayo. Déprima-t-il tout en examinant son patient

    - Heureusement que celui qui nous retient à tout prévu. J'ai trouvé ça dans un des casiers. Intervint Himuro en lui tendant une trousse de premiers secours.

    Miradorima y trouva tout ce dont il avait besoin.

    - Fermes les yeux.

    Kagami obéit . Il posa un coton alcoolisé sur sa blessure.

    - Aieuh !

    - Calmes-toi un peu, nanodayo.

    - Mais ça fait mal !

    - Tu es trop douillet.

    - Pas plus que n'importe qui !

    - Alors arrêtes de bouger ou je vais te faire mal, bakagami, nanodayo.

    - Qui tu traites de bakagami ?

    Midorima aurait bien aimé lui lancer une remarque cynique, mais son regard ( comme celui de tout le monde présent dans la salle ) fut attiré par un nouveau message sur le panneau des scores :

    « Mettez-vous en place !

    Ce soir, le jeu est

    ACTION OU VERITE ! »

    Le shooter miracle serra les dents. Pour le coup, il se sentait mal, ce jeu.

     

     

    À suivre...

     


    7 commentaires
  • Genres : Romance/ Drame
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating :  13+
     
    Couple : Aomine x Kise
     
    Résumé : Aomine n'est plus le même. Il a changé. Beaucoup trop changé.
     
    Mon blabla : Je crois qu'on ne peut pas faire plus court, comme résumé. Mais l'histoire aussi est courte et sans bonne humeur, donc ça va bien. Evidemment, je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas la lire si vous ne voulez pas déprimer.
     
     
     

    «  Mets ce soutien-gorges. Et plus vite que ça. »

    Aomine Daiki était un fainéant arrogant, un profiteur qui n'allait plus depuis longtemps à l’entraînement, un cancre qui dormait en cours, doublé d'un pervers totalement dérangé.

    Un pervers dérangé qui l'habillait en fille pour coucher avec lui, parce que le jeune homme était soit-disant quelqu'un qui aimait par dessus tout les grosses poitrines et les formes féminines, que pour rien au monde il n'aurait abandonné le plaisir de ces courbes généreuses pour la dureté des hommes, et que si Kise n'était pas content, il n'avait qu'à aller voir ailleurs.

    Mais Kise lui, il ne voulait pas aller voir ailleurs, il ne voulait personne d'autre que lui pour combler ses nuits, et c'était d'autant plus douloureux que le mannequin était parfaitement conscient qu'il n'était pas indispensable à Aomine, puisqu'il pouvait avoir qui il voulait. C'était d'autant plus douloureux que lui l'aimait passionnément et intégralement, sans pouvoir imposer aucune résistance contre sa personnalité impétueuse, sans être capable de lui dire non quand celui-ci lui ordonnait d'une voix parfaitement glaciale de se travestir en femme pour satisfaire ses fantasmes malsains.

    «  Enfiles cette jupe. » «  Et n'oublies pas la petite culotte. »

    C'était d'autant plus douloureux car une fois qu'il était totalement habillé, il n'y avait aucune place pour la douceur, pas le moindre instant pour exprimer son amour. Juste sa bouche et le pénis de celui qui était son modèle qui se rencontraient l'espace de quelques minutes, ou, moins fréquemment, son postérieur qui était prit sans la moindre préparation préalable, bestialement.

    C'était d'autant plus douloureux que, même après avoir été humilié de la sorte, même après avoir été enfoncé plus bas que terre, il retournait vers lui. Et ça serait toujours ainsi. Infiniment, il je jetterai toujours dans les griffes de la panthère noire, parce-qu'il l'aimait, il l'aimait comme un dingue, et qu'il ne pouvait absolument pas s'en passer. Plus maintenant, alors que son emprise était si forte sur sa personne. Alors qu'il était devenu totalement accro. Drogué.

    Kise n'avait pas le choix, son corps et son cœur appartenaient déjà au jeune homme.

     

     

    «  Kise. »

    Le jeune homme releva la tête à l'entente de cette voix si addictive, qui l'avait totalement envoûté. Aomine était là, son regard bleu nuit perçant posé sur lui, ses sourcils froncés lui donnant un air sérieux, presque agressif.

    «  Attend moi dans les vestiaires après l’entraînement. »

    Et c'était tout, rien d'autre. Pas un seul mot de plus, pas un regard pressé ou même désireux, seulement ses deux billes froides, blasées, qui accompagnaient son expression depuis des mois déjà. Depuis qu'il n'avait plus personne à battre. Ce regard qu'il avait connu autrefois passionné, animé d'une joie de vivre et d'un amour pour le basket incommensurable, il lui faisait tellement mal, maintenant qu'il était si vide. Vide de toute émotion. Vide d'amour.

     

     

    «  Tu es en retard »

    «  Désolé, Aominecchi. C'était à mon tour de ranger . »

    Mais ça, le jeune prodige ne pouvait pas le savoir, puisqu'il séchait l’entraînement depuis des semaines. Il ne pouvait pas savoir que toute leur génération était peu à peu entrain de plonger dans les ténèbres. Bientôt, ils le rejoindraient tous, et ils ne seraient plus que cinq marionnettes désarticulées par leur arrogance et leur trop grand talent. Il ne pouvait pas savoir que ces vêtements féminins qu'il lui jeta à la figure, Kise n'avait qu'une seule envie : les brûler. Les faire retourner à l'état de cendre pour les oublier, oublier ce qu'il était obligé de subir de jour en jour s'il voulait que celui qu'il aimait fasse attention à lui.

    Alors, son honneur d'être humain en miettes, le blond enfila la tenue, tremblotant. Ces vêtements qui le grattaient et lui donnaient la nausée, ces affaires tellement proches du corps qui ne lui laissaient aucune liberté de mouvement, enfonçaient sa fierté plus bas que terre. Cette lingerie immonde, dégoûtante. Ce bleu clair. Ce jaune canari. Ce rose pâle. Ces vêtements de femme.

    Kise ne pouvait pas faire face à cette humiliation quotidienne, et Aomine s'en fichait bien, tant qu'il pouvait en tirer son plaisir égoïste. Cette lueur arrogante et sadique qui brillait dans ses yeux lorsqu'il le faisait jouir.

    Et lorsqu'il vint se placer derrière lui, sa grande main remontant le long de sa cuisse, le blond fut parcourut d'un frisson. Cet homme qu'il avait d'abord admiré, puis aimé passionnément. Ce prodige du ballon orange qui aimait par dessus tout ce sport, l'adolescent qu'il ne pourrait jamais vaincre, peu importe combien de fois il essayait, car il était né avec un ballon de basket dans la main ; il lui semblait que cette personne s'éloignait de plus en plus chaque jour, remplacée par un félin sauvage, indomptable, qui lui était totalement impossible d'approcher. Plus l'écart se creusait entre eux, plus le mannequin avait l'impression de le perdre.

    Cette arrogance qu'il ne prenait même pas la peine de dissimulé, ce désintéressement de tout, cette froide envers le basket et ses coéquipiers, ce n'était pas de cet Aomine là dont il était amoureux. Lui, il avait été charmé par la lumière, cette aura de bonheur qui l'entourait lorsqu'il avait un ballon dans la main. Si cet aspect de sa personnalité n'existait plus, il ne pouvait qu'être dégoutté par l'infâme profiteur que Daiki était venu.

    Parce-qu'il ne faisait que le toucher sans la moindre passion, parce que cette froideur dans ses gestes ne lui ressemblaient pas, qu'il avait l'impression d'être en contact avec un bloc de glace, et que ces mains froides qui le touchaient étaient bien incapables de lui faire ressentir la moindre excitation.

    Mais ça, Aomine s'en fichait bien. Tant qu'il ressentait du plaisir, Kise pouvait bien rester de marbre à ses assauts, son but n'était pas le plaisir mutuel.

    Et lorsqu'il sentit qu'on le pénétrait doucement, sans avoir été préparé, quelque chose se brisa en lui. Et Ryouta se débatit de toutes ses maigres forces, désirant à tout prix s'éloigner de ce monstre qu'était devenu son camarade, souhaitant par dessus tout tout oublier, faire comme si il n'avait jamais été amoureux de lui, pour que son cœur le fasse moins souffrir.

    « Qu'est-ce que tu fous, Kise ? »

    « Ne m'approche pas ! NE ME TOUCHE PAS ! »

    Ils furent tous deux surpris de ces cris bien trop fort, bien trop aigus, dans lesquels étaient mêlés des pleurs. Kise Ryouta pleurait. Par sa faute.

    Et au moment où son camarade quitta la pièce, au moment où la porte des vestiaires claqua, alors que lui ne faisait que fixer la boule de vêtements féminins à ses pieds, Daiki comprit que plus rien ne serait jamais comme avant.


    3 commentaires
  • Genres : Romance / Amitié / Song-fic
     
    Orientation sexuelle : Yaoi 
     
    Rating :  13+
     
    Couple : Kuroko x GDM
     
    Résumé : Maintenant qu'une telle chose lui est arrivée, maintenant que Kuroko à perdu confiance, est-ce que cette génération en laquelle il a placé tant d'espoirs sera capable de le sortir du gouffre ? Rien n'est moins sur...
     
    Mon blabla : OS plutôt sombre, viol, torture mentale et tout le tralala, pas pour les âmes sensibles, donc ( je me demandes si des âmes sensibles se risquent encore à venir sur mon blog... )
     
     
     

    D'abord, il y avait eu la honte, une honte si puissante qu'elle érafla tout sur son passage, si bien que la douleur n'était venue que bien plus tard dans l’esprit de Kuroko. L'état post-traumatique dans lequel il était resté pendant toute la scène avait quelque chose d'effrayant, d'irréel, comme s'il se refusait à admettre que ce qui lui arrivait était vrai, comme s'il ignorait tout ce qui était entrain de se passer. Car au fond de lui, c'était impossible, on ne pouvait pas lui faire ça. Qui le détestait au point de lui faire subir une chose pareille ? Comment tout ça avait bien pu lui arriver ?

     

    D'ici rien ne part, rien de bouge

     

    Une alliance maléfique. Deux êtres qui, pour le bien du monde entier, n'étaient pas voués à se rencontrer, et qui avaient fait connaissance devant des shoot de vodka. Hanamiya Makoto et Haizaiki Shougo. Ces deux personnes qui haïssaient si fort la génération des miracles, d'une haine commune qui ne faisait que les ronger de jour en jour, cette folie détestable qui les liait l'un à l'autre. Tout avait semblé avoir été crée pour ce jour, ce jour où ils s'unirent dans un plan commun : détruire cette génération d'enfants monstrueux qui ne méritaient pas leurs talents.

    Et pour ce faire, quoi de mieux que de s'attaquer à leur lien le plus petit, le plus faible et le plus inoffensif ?

     

    Arrêt sur écran vivant

     

    Tout été devenu noir autour de lui. Cette abîme infiniment profonde dans laquelle les deux lycéens l'avaient jeté, et dont il ne se sentait pas assez fort pour en remonter la pente, elle était le poids de tout ce qu'il avait vécu, tout ce dont il ne voulait surtout pas penser mais qui revenait sans cesse le hanter, comme une litanie sans fin. Et Kuroko aurait voulu s'arracher les oreilles pour ne plus jamais l'entendre, et il aurait voulu s'arracher les yeux pour ne plus jamais les voir, et il aurait voulu s'arracher la peau pour oublier leur contact dégoûtant qui persistait à y rester, comme s'ils avaient gravé leur présence à l'intérieur même de sa chaire.

    Tout n'était que supplice pour le jeune passeur qui ne faisait qu'attendre, attendre que tout cela cesse, attendre la fin de cette sanglante comédie. attendre qu'on vienne enfin l’extirper de cet affreux cauchemar.

    Car il ne pouvait pas accepter qu'on l'ait violé.

     

    Isolée, vaincue, sans doutes

    Aliénée, pas même un battement

     

    Quand il avait reçut une invitation d'un numéro inconnu, le jeune homme avait froncé un sourcil, dubitatif, et s'était empressé de demander à qui il avait à faire. La réponse qu'il reçut ne l'aida pas vraiment.

    ~ Akashi, nouveau numéro. Dépêches-toi ~

    Kuroko n'avait aucune raison de croire à un piège.

    Mais quand il était arrivé au point de rendez-vous, quand il avait remarqué la couleur des cheveux de celui qui portait de maillot de Rakuzan, sa curiosité l'avait piqué, et il s'était indéniablement rapproché de son interlocuteur.

    - Haizaiki-kun, pourquoi tu portes la veste d'Akashi-kun ?

    Avait qu'il n'ait pu entendre la réponse, quelqu'un l'avait assommé par derrière. Sonné, il tomba aux pieds de ses ravisseurs qui esquissèrent un énorme sourire.

    - Pour mieux te violer, mon enfant. Répondit Haizaiki dans un élan d'humour noir de mauvais goût.

     

    Et que le l'espace où j'en crève

    Devienne un autre néant

     

    «  C'est qu'elle à l'aire d'aimer ça, cette petite chienne »

    Ils le prenaient, le malmenaient, violaient d’avantage son âme que son corps alors que le jeune homme perdait petit à petit la notion de la réalité, se laissait glisser dans un gouffre sans fond. Il ne pouvait pas lutter contre leurs assauts aussi bien physiques que verbaux, ceux qui l'enfonçaient plus bas que terre, et ce jusqu'à lui faire perdre le peu d'humanité qui lui restait et à laquelle il s'accrochait désespérément, encore assez fou pour croire que quelqu'un puisse venir le sauver avant qu'il ne soit totalement brisé, alors qu'à l'intérieur de lui il se rendait bien compte que c'était inutile, que personne ne viendrait l'extirper des griffes de ses bourreaux.

    Et tandis qu'il s'éloignait de plus en plus dans la noirceur, la vision d'un arc-en-ciel rayonnant s'imposa à son esprit.

     

    J'aimerai qu'on me ramène

     

    Quand la génération des miracles au grand complet, avertie par un coup de fil anonyme, le retrouva, recroquevillé sur lui-même, cette image de l'enfant pur et innocent brisé eut raison d'eux. La rage intense qui les traversa les brisa de toutes part, comme des dominos qui tomberaient les un après les autres, et, à ce moment là, les deux adolescents crurent les avoir vaincus.

     

    Je ne reconnais plus les gens

    Seule tout au fond de ma haine

     

    Kuroko avait à peine conscience qu'on l'avait déplacé, ne se rendait compte qu'à moitié que des gens lui parlaient, s'occupaient de lui comme on s'occupe d'un nouveau-né. Il y avait beaucoup de couleurs. Du bleu. Du vert. Du jaune. Du rose. Du rouge. Du violet. Cet arc-en-ciel qui l'avait éveillé et qui le maintenait en vie alors qu'il ne désirait qu'une chose : rester enfermé à jamais au fond de son gouffre pour ne plus être blessé. Tous ces gens qu'il avait connu, apprécié, aimé, ils n'étaient plus que des noms, à présent. Sa passion pour le basket n'était plus que poussière. Tout avait disparu pour laisser place à la douleur, ce grand vide qui aspirait toute émotion positive.

    Pourrait-il un jour aimer la vie à nouveau ?

     

    La peine est mon dernier amant

     

    L'arc-en-ciel était resté. Toujours. Ces douces lumières à ses côtés, telles des petits miracles, l'illuminaient de leur présence. Et Kuroko le sentait, progressivement, ses lumières le soulevaient, embrassaient son âme meurtrie, pensaient ses plaies encore ouvertes. Les sept couleurs n'étaient à présent plus qu'une seule et même entité, réunie dans le but de le reconstruire. Et ça marchait, le jeune homme le savait.

    Car on était jamais que plus fort à sept.

     

    Il faudrait que je me lève

    Respire et marche vers l'avant

     

    Il n'était pas seul . Ils étaient sept, au total, une entité vivante qui l'aidait de jour en jour à aller mieux, l'épaulerait jusqu'à-ce qu'il soit totalement rétabli, et peut-être même au-delà. Kuroko croyait en ce pouvoir ce l'arc-en-ciel, il croyait que l'amitié, au-delà de l'amour, ou bien que l'amitié puisse devenir un amour commun, pouvait réparer n'importe quelle blessure si on lui laissait le temps de cicatriser. Il croyait à une nouvelle vue, au repos que ses amis pouvaient lui procurer. Avec eux, il pourrait à nouveau fermer les yeux sans crainte, car ils seraient là pour veiller à le protéger.

    Parce-qu'il était l'une de leur couleur, parce-qu'ils étaient ses miracles.

     

    Bâtisse a nouveau la grève

    Enterrée par mes sables mouvants

     

    Un bouclier d'Egide, inébranlable, qui le protégerait quoi qu'il arrive, c'était son rêve qui se réalisait. Tous leurs liens perdus renforcés à jamais. Rien que pour ça, Kuroko avait la sensation qu'il pourrait revivre mille fois cette humiliation, tant qu'ils étaient là, à ses côtés. Ces six amis qui n'en étaient pas vraiment. Avec lesquels il avait vécu tant de choses, quelles soient bonnes ou mauvaises. Ces six personnes qui avaient illuminées sa vie de collégien, l'avaient obligé à dépasser ses propres limites, elles étaient à présent à ses côtés, le faisant totalement ressortir du gouffre sombre dans lequel il était tombé. En réalité, le problème ne venait pas du viol, mais il était beaucoup plus ancien. Le viol n'avait été que l'élément qui avait fait déborder le vase.

     

    Et me souvenir celle

    Qui n'existe plus vraiment

    Redevenir la rebelle

    Et la bête vaincue par l'enfant

     

    A leur côté, il sentait qu'il pouvait évoluer. Non pas devenir la personne qu'on avait brisé, non pas recoller les petits morceaux un à un, petit à petit, mais plutôt le rénover, faire de lui quelqu'un de nouveau, de plus fort, quelqu'un qui oserait compter sur les autres, qui n'aurait pas peur de clamer son affection pour la génération des miracles, aussi étrange et tordue soit-elle. Au fond de lui, Kuroko était persuadé que le changement avait déjà commencé à s’opérer, que le phénix allait renaître encore plus resplendissant qu'auparavant, et déployer ses ailes sur l'assemblée ébahie, montrer au monde entier que non, il n'était pas mort, qu'il était plus vivant que jamais, et que tout cela avait été possible uniquement grâce au pouvoir de l'arc-en-ciel.

     

    J'y crois encore

    On est vivant tant qu'on est fort

    On a la foi quand on s'endort la rage au ventre

     

    Parce-que le jaune, soleil resplendissant, était là pour lui sourire et le faire rire tous les jours. Parce-que le vert, derrière ses allures froides, était aux petits soins plus que quiconque. Parce-que le bleu, malgré sa maladresse, était sa lumière la plus étincelante. Parce-que le rouge, le maître de tous, avait fait de lui ce qu'il était. Parce-que la rose, typiquement féminine, l'avait toujours aimé passionnément. Parce-que le violet, quoi qu'il puisse en dire, était un pilier puissant pour lui. Seul, il n'était rien, mais ensemble, ils formaient la génération des miracles, et ils étaient plus puissants que quiconque. Unis, jamais personne ne pourrait les briser, car ils se reconstruiraient mutuellement indéniablement, cent, mille fois s'il le fallait.

    Ils étaient la génération des miracles. Ils n'étaient qu'un. Et personne, personne, ne pouvait les briser.

     

    J'y crois encore

    A tout jamais

    Jusqu'à la mort

    Le silence a eu tort

    J'y crois encore



    1 commentaire
  • Genres : Romance / Lemon/ PWP
     
    Orientation sexuelle : Yaoi 
     
    Rating :  18+
     
    Couple : Teppei x Hyuga
     
    Résumé : Au moment où Teppei surprend Hyuga entrain de se faire plaisir dans les vestiaires, il est loin de se douter de l'endroit où cette situation va les mener...
     
    Mon blabla : Mon second couple préféré de Kuroko no basket ! J'adore la volonté de Kyoshi qui fait de lui un de mes personnages préférés !
     
     
     

    Kyoshi Teppei était profondément choqué.

    Tellement qu'il lui fallut quelques secondes d'adaptation pour bien assimiler le fait qu'il se trouvait dans les vestiaires du club de basket, en présence de son capitaine et meilleur ami, et qu'il venait de le surprendre entrain de se… Masturber.

    Le jeune homme était encore suspendu dans son mouvement, comme figé dans l'espace. Aucun d'eux n'osait faire le moindre mouvement. Tout ça leur semblait si irréel, il faut dire.

    Kyoshi cligna des yeux. Deux fois. Hyuuga en fit de même. Quelques secondes s'écoulèrent.

    Puis, comme prit d'une violente poussée de conscience, ils crièrent au même moment, comme un seul homme.

    - HAAAAAAAA !

    Le noiraud se redressa d'un coup, remettant son pantalon qui avait glissé le long de ses jambes musclées alors que son camarade détournait le regard, mal à l'aise. Ce n'était pas tous les jours qu'on voyait son capitaine dans une situation aussi embarrassante.

    Hyuuga boucla sa ceinture, le visage en feu, n'osant pas lever les yeux vers son coéquipier. Il avait tellement honte. Que pouvait-il bien faire, maintenant ?

    - Tu-tu-tu-tu-tu n'as rien vu, ok ?!

    Assis sur un des bancs des vestiaires, il fixait ses chaussures, anxieux. Qu'est-ce que Kyoshi allait bien pouvoir penser de lui, à présent ?

    Le jeune homme était tellement aux prises avec ses émotions qu'il ne remarqua pas le sourire taquin qui, tel un smile banane, déforma le visage de son vis-à-vis.

    - Ah ah ah, bien sur que j'ai tout vu, elle est bonne, celle-là !

    Le cœur de Junpei rata un battement. Son ami n'avait pas réellement dit ce qu'il venait d'entendre, si ?

    Il releva lentement la tête vers son coéquipier, et l'énorme sourire qui l'illuminait comme une créature pure et sincère ne lui dit rien qui vaille. L'adolescent ravala sa salive lorsque le brun s'assit à ses côtés, passant un bras amical autour de ses épaules alors que lui rougissait, on ne peut plus gêné.

    - Et bien vu, même ! Je ne te pensais pas aussi coquin, Hyuuga-chan.

    - Ta gueule ! Rugit ce dernier, avec la férocité d'un tigre placé sous somnifères….

    Teppei le secouait de toutes parts, et le lycéen sentit bien, à travers ses gestes, qu'il cherchait lui-même à refouler un certain embarras, ce qui ne l'empêcha pas d'aller encore plus loin dans le jeu de la dépravation.

    D'une lenteur calculée, il s'approcha de son oreille, et ce jusqu'à-ce que son souffle échoue dans ses cheveux.

    - Alors, Hyuuga-chan, je parie que tu pensais à notre chère coach, c'est bien ça ?

    Le dit « Hyuuga-chan » ne savait pas ce qui le déstabilisait le plus : le fait que son ami soit si proche de lui ou bien ce qu'il venait de lui dire.

    - La coach ?! Nan mais ça va pas bien dans ta tête ?!

    Le brun ne put s'empêcher de laisser échapper un rire léger en voyant la tête que tirait son capitaine. Les sourcils froncés et la bouche grande ouverte dans un cri d'horreur, sans oublier de légères rougeurs sur ses pommettes. Épique !

    - Ah ah ah, tu verrais ta tête !

    - Normal si tu sors des conneries pareilles ! S'énerva le jeune homme, lui donnant un puissant coup sur le haut du crâne.

    Cette remarque l'avait tellement mit en colère qu'il en avait presque oublié sa gêne initiale – presque.

    - Ben quoi, j'ai bien raison pourtant, non ?

    - Mai-mai-mais qu'est-ce qui te fait dire ça ?! Est-ce que j'ai l'air d'être maso ?!

    Kyoshi ne put s'empêcher de rire franchement, heureusement que la jeune femme n'était pas là pour entendre les propos de son capitaine, ou bien il aurait été contrait de rentrer chez lui en rampant.

    - Bizarre, j'étais pourtant certain qu'elle et toi, vous….

    - Et ben tu t'es gouré, crétin ! L'interrompit Junpei avant qu'il n'ait eut le temps de sortir une connerie de plus.

    Mais les rougeurs sur ses joues persistaient, et avec elles les pensées du seconde année – qui, de toute façon, n'aurait jamais lâché l'affaire si facilement.

    - Allons allons ! Tu sais bien qu'on peut tout se dire, entre mecs ! T'as pas besoin de le cacher, si t'en pinces pour Riko, c'est normal de faire ça. Et puis, elle est plutôt mignonne, j'imagine, alors ça doit être plutôt b….

    - KYOSHI !

    Ce dernier leva les yeux vers son capitaine, qui évitait sciemment son regard, les joues encore plus rouges que les cheveux de Kagami. Teppei n'en sourit que plus largement, visiblement, il avait touché un point sensible.

    - Qu'est-ce-qui t'arrive, Hyuuga-chan, ça te gêne ?

    - C'est pas elle…

    L'adolescent avait murmuré tellement bas qu'il avait été forcé de lui faire répéter.

    - C'EST PAS ELLE, JE TE DIS !

    Un tsundere.

    Il était souvent apparut au yeux de Kyoshi Teppei que ça puisse être le cas, tout comme il était certain que son capitaine ne le détestait pas autant qu'il ne le prétendait, mais à présent, c'était très clair pour lui.

    Il connaissait parfaitement la mauvaise foie de son camarade – et était probablement celui qui la subissait le plus régulièrement - mais là, elle atteignait un point record, des sommets que lui-même n'aurait jamais pu soupçonner.

    Il n'avait jamais vu Hyuuga traîner avec d'autres filles, et il serait d'ailleurs bien étonné d'apprendre que celui-ci connaissait d'autres filles. Seule la coach apparaissait dans le peu de féminité de la vie de la plupart des lycéens appartenant au club de basket – sauf, bien sur, dans le cas de Kuroko et Kagami – et Kyoshi avait du mal à croire que son camarade puisse penser à quelqu'un d'autre qu'elle dans ce genre de situation.

    - Allons allons ! Tu peux bien m'avouer ça, à moi ! Ce n'est pas une honte.

    Le noiraud avait envie de le frapper. Non, bien sur que non, ça n'était pas une honte, pas du tout. Ça n'était pas comme si Kyoshi Teppei venait de le trouver à moitié nu entrain de se masturber, après tout. Tout comme ce dernier ne le soupçonnait pas de se servir de l'image de leur coach pour nourrir ses fantasmes, bien sur. Et, sachant qu'au Japon, les jeunes de leur âge étaient harcelés pour moins que ça, il n'y avait absolument pas de quoi en faire un drame, évidemment!

    Bref, Hyuuga Junpei était au bord du suicide.

    - Riko n'a rien à voir… là-dedans.

    Sa voix commençait à devenir hésitante, tremblotante. Il arrivait de moins en moins à se contrôler. Et son camarade continuait son numéro comme si de rien n'était, insouciant. Cette situation qui le gênait tant semblait leur rendre plus intime envers lui, bien plus qu'il ne l'aurait jamais cru possible.

    - Alors c'est qui, dis moi ? Une actrice ? Une idole ? Un personnage de manga ? Qu'est-ce que tu préfères ?

    -C-C'est pas tes affaires !

    - Allezzzz quoi ! Sois marrant, un peu ! Le brun s'approcha d'avantage de son oreille, chuchotant. Si tu me dis, je te le dirais aussi !

    Le capitaine manqua de s'étouffer, devenant rouge tomate au passage.

    Bien sur, si tout s'était passé normalement, il aurait du tomber amoureux d'Aida Riko. Ça n'était pas tant une question de goûts personnels – il n'était réellement pas masochiste – mais malgré ses symptômes évidents de sadisme, cela ajouté à son manque de talent phénoménal en cuisine, la jeune femme avait cette volonté à toute épreuve et cette intelligence qui avait tant de fois aidé l'équipe, sans oublier que malgré son B de bonnet, elle était mignonne.

    Mais ça ne s'était pas passé comme ça ; un autre inconnu s'était ajouté à l'équation, détraquant l'intégralité des calculs.

    Cette personne qui avait forcé le coffre verrouillé à double tours de son cœur, qui le rendait fou de toutes les manières possible, cette personne qui le désorientait totalement, faisait battre son cœur d'une façon frénétique, ça aurait du être Riko, mais ça n'était pas le cas, tout simplement parce que…

    C'est toiAvoua le lycéen tout bas, si bas que son camarade crut l'avoir rêvé.

    - Hein ?

    - NE ME FAIS PAS ME REPETER, IMBECILE ! S'égosilla le jeune homme, sa peau si rouge qu'elle n'avait rien à envier aux cheveux de Kagami.

    Teppei le fixa, interdit, et cligna des deux.

    - Hein ?

    Il se refusait à croire ce qu'il venait d'entendre. C'était forcément le fruit de son imagination, obligé.

    Mais Hyuuga en avait assez et le prit par les épaules, lui empêchant toute tentative de fuite.

    - Ce que je te dis, abruti, c'est que quand je me… C'est ton image qui me vient à l'esprit. La tienne, et celle de personne d'autre, surtout pas de Riko, tu comprends ?!

    Non, Kyoshi ne comprenait pas. Un fusible venait de disjoncter dans son cerveau, rendant tout résonnement sain d'esprit impossible.

    Sa réponse l'avait tellement prit de court qu'il se mit à trembler, son corps réagissant de lui-même devant cette révélation qui lui semblait bien trop irréelle, et le jeune homme crut qu'il allait se mettre à pleurer.

    De son côté, une crainte sourde s'était emparée du capitaine de Seirin. Son camarade tremblait, c'était probablement la réaction qu'il aurait aimé éviter un maximum. Teppei était un garçon normal, qui aimait les filles, qu'un garçon lui fasse ce genre de déclaration devait le dégoutter au plus haut point, jusqu'à lui donner envie de vomir. Maintenant, il allait très probablement le détester. Voilà pourquoi Hyuuga avait tout fait pour qu'il ne remarque rien, et jamais il n'aurait souhaité se retrouver dans ce genre de situation. Il aurait simplement voulu l'oublier avec le temps, sans qu'il ne soit au courant de ses sentiments. Mais à présent, c'était trop tard.

    Le noiraud ravala le sanglot qui remontait le long de sa gorge ; trop de mal avait été fait aujourd'hui, il venait de briser leur fragile amitié, et il n'y aurait pas de retour en arrière possible, aucun moyen pour oublier ces dernières minutes, les effacer complètement de l’espace-temps comme si elles n'avaient jamais existées. le lycéen s'en rendait bien compte. Maintenant, le mieux pour lui était de partir.

    Lentement, il lâcha les épaules de son vis-à-vis, évitant à tout prit son regard, ses tremblements lui faisaient déjà assez mal comme ça.. Et, attrapant son sac de cours, il se dirigea vers la sortie…

    A moins qu'une main de fer ne le retienne dans sa route.

    Junpei ne se retourna même pas au contact des mains de son ami, la peur lui broyant les tripes. Qu'allait-il bien pouvoir lui cracher au visage ? Qu'il le trouvait dégouttant ? Qu'il le détestait ? Qu'il ne voulait plus jamais revoir son visage ? Allait-il le frapper ? L'idée que l'homme dont il était amoureux le puisse le haïr à ce point lui tordit l'estomac, il était à deux doigts de s'écrouler.

    - Je croyais que tu me détestais.

    La réponse l'ahurit tellement qu'il se retourna d'un coup, croisant le regard larmoyant de son équipier. Un blocage eut lieu dans son cerveau. Il ne comprenait pas. Qu'est-ce qu'il était entrain de se passer ?

    - QUOI ?!

    - Tu n'arrêtais pas de m'éviter et de me crier dessus, et puis tu ne voulais même pas qu'on se tape dans la main après un match de basket ; j'ai fait celui qui s'en fiche, mais…. Ça m'a vraiment fait mal, Hyuuga. J'ai cru que… tu avais comprit que je t'aimais et que ça te dégouttait.

    Le brun pleurait à présent entièrement, son corps secoué de spasmes, et Junpei se trouva soudain idiot, mais tellement idiot. Ils avaient tous deux pensés la même chose pendant tout ce temps, ce qu'ils étaient bêtes.

    Oui, il s'énervait souvent contre Kyoshi, le trouvait idiot, collant, obstiné et naïf, mais c'était précisément pour ces raisons qu'il était tombé amoureux de lui. Cette sincérité à toute épreuve avait eu raison de lui, et s'il s'énervait à tout bout de champ, c'était parce-qu'il se trouvait très con d'avoir pu se faire charmer par un imbécile pareil. De même, s'il n'avait jamais osé lui taper dans la main après un match, c'était parce que le faire aurait été comme assumer ses sentiments, et il n'en était pas prêt. C'était déjà si dur pour lui, tout ça.

    Une larme, unique, coula le long de sa joue.

    A présent, tout était fini, ces mois de prise de conscience, de crises de larmes, c'était terminé. Kyoshi l'aimait, il lui avait dit de vive voix, et rien ne pouvait le rendre plus heureux.

    D'un pas lent, fragile, il s'approcha, faisant tomber son sac sur le sol, et, tremblant, il se pencha sur son partenaire, venant essuyer les larmes qui ne cessaient de couler sur ses joues. Teppei avait toujours été très émotif malgré son cœur de fer, il suffisait de savoir toucher au bon endroit pour provoquer une réaction physique, et Hyuuga se félicita d'y être parvenu. Sans ces larmes, il n'aurait jamais su… qu'il l'aimait.

    - J'aime bien ton visage larmoyant, mais je préfère ton sourire.

    Le lycéen se trouva idiot d'avoir sorti quelque chose d'aussi naze, mais cette remarque eut au moins le don de faire sourire son vis-à-vis, un sourire qui fit rater un battement à son cœur.

    - Je ne te savais pas si fleur bleue, Hyuuga-chan.

    - Ô, ta gueule.

    Et avant que Kyoshi n'ait pu rajouter quoi que ce soit, il l'embrassa.

    Le geste était décousu, maladroit. C'était leur première fois à tous les deux, mais c'était la meilleur chose qu'ils avaient vécus jusqu'à ce jour. La sensation d'être enfin uni avec l'être qu'ils aimaient, cette douce chaleur qui se propageait dans leur corps alors que l'échange gagnait en fluidité, le doux ballet de leurs deux langues qui se cherchaient, se taquinaient, s'enlaçaient inlassablement à l'intérieur de leur bouche, ce baiser unique qui scellait leur union, faisant s'envoler des dizaines de papillons au niveau de leur bas-ventre, jamais ils n'auraient cru pouvoir vivre une telle chose ensemble, et c'était ça le plus beau. Que Kyoshi embrasse Hyuuga et que Hyuuga embrasse Kyoshi, qu'ils soient ensemble après tout ce qui s'était passé, aucun des deux n'aurait pu rêver mieux.

    Progressivement, l'exploration s'étendit plus loin qu'à leurs bouches, les mains glissèrent sous les uniformes de sport, caressant mutuellement leurs abdominaux sculptés par le basket, Teppei embrassait le visage de son amour de toutes parts, ne lui laissant aucun répit. Les paupières, le nez, les joues, le front, la bouche, il passa chaque parcelle de peau au peine fin, souhaitant le posséder tout entier, plus que n'importe qui, plus que celle qui l'avait mis au monde, plus que le basket, plus que Hyuuga lui-même.

    Et bientôt, de simple caresses ne leur suffirent plus. Ces mois entiers de frustration, ce nombre de journées où ils s'étaient retenus, bridés, ressortaient soudaient sous la plus violente forme de désir, et ils surent qu'ils ne pourraient pas s'arrêter ici.

    Avec toute la tendresse dont ils pouvaient faire preuve, ils se retirèrent mutuellement leurs hauts, s'embrassant comme si leur vie en dépendait. Leur respiration était déjà haletante lorsque Kyoshi demanda, d'une voix essoufflée.

    - Tu as envie de le faire ?

    Pour toute réponse, son amant s'empara à nouveau de ses lèvres dans un consentement grisant, et le brun s'illumina .

    Il n'arrivait pas à croire que Hyuuga était réellement entrain de l'embrasser. C'était trop beau pour être vrai, cependant, toutes les sensations qu'il lui faisaient ressentir ne pouvaient pas advenir d'un rêve : c'était bien trop fort.

    Et, tandis que Junpei l'embrassait comme il en avait de nombreuses fois rêvé, ses mains descendirent lentement le long de son dos pour rentrer à l'intérieur de son survêtement, et palpèrent ces fesses si douces qu'il voulait faire siennes.

    Hyuuga retint un cri indigné, la gêne toujours présente. Leur échange était encore fragile, et il avait peur que tout cela ne soit qu'une illusion, le simple fruit de son imagination, comme toutes ces nuits où il s'était éveillé trempé de sueur, avec en prime un caleçon tout collant. Teppei visitait une partie de lui que personne n'avait encore eu l'occasion d'inspecter, et il se sentait d'autant plus tendu face à la situation qu'il avait toujours souhaité au plus profond de lui que ce moment puisse arriver.

    Les caresses de Kyoshi sur sa peau, il se les était imaginé tant de fois qu'il lui avait semblé les connaître par cœur, mais maintenant, tout était bien différent. Chaque contact sur sa peau nue le brûlait délicieusement, et il sembla au capitaine qu'il n'allait pas tarder à perdre la tête, s'il n'agissait pas en conséquence.

    Le cœur d'acier sentit une main hésitante se glisser à l'avant de son pantalon, jusqu'à venir frôler son anatomie déjà bien gonflée, et, même si son ami continuait à l'embrasser et qu'il ne pouvait par conséquent, voir son visage, il fut certain qu'il rougit en sentant l'effet qu'il lui faisait. Timidement, il s'empara de son anatomie, et commença à la caresser.

    Le brun ne put retenir un gémissement face à ce merveilleux traitement.

    Son capitaine n'en rougit que plus fortement, n'arrivant pas à croire que c'était sa main qui lui procurait de telles sensations.

    - Hyuuga… j'ai envie de toi…

    Ces simples paroles créèrent un véritable brasier à l'intérieur de son être, si bien que le jeune homme dut cacher ses rougeurs en posant sa tête au creux du cou de son camarade, chamboulé.

    - Fais… fais comme tu veux…

    Kyoshi sourit face à cette timidité tsunderienne. Lui aussi était gêné, mais il savait mieux gérer ses nerfs que son ami, visiblement. Alors il l'embrassa, tendrement, pendant que ses mains vinrent écarter la peau tendre de son postérieur.

    Il le prépara avec attention, le lubrifiant comme il se le devait, écartant les chaires qui allaient bientôt l'accueillir en elles, faisant bien attention à chacune des réactions de son amant. Celui-ci avait fermé les yeux et continuait tant bien que mal à s'occuper de son sexe, les joues rouges en sentant l'endroit si spécial où Teppei était entrain de le toucher. A certains moments, il se cambrait, et là, la beauté de son visage était inégalable. Tout ce plaisir à l'état brute qui semblait exploser en lui, c'était Kyoshi seul qui le lui procurait, et le jeune homme ne s'imaginait d'ores et déjà ne plus pouvoir vivre sans lui, se demandant comment il avait fait pour tenir aussi longtemps sans dépasser les bornes.

    Le lycéen embrassa son oreille.

    - Dis… Je peux, Hyuuga ?

    Le garçon à lunettes hocha la tête tout en ravalant sa salive, appréhendant la situation malgré la tendresse dont son amant faisait preuve; et, lorsque Kyoshi retira l'intégralité de leurs vêtements avant de glisser lentement en lui, il ne put s'empêcher de se tendre face à cette intrusion nouvelle .

    - Hn…

    - Détends-toi, Hyuuga.

    - Hn… Facile… a dire… Commenta-t-il alors que le brun attendait son signal à l'intérieur de lui. Le capitaine sentait son membre imposant écarter cet endroit si intime, et à l'intérieur, c'était chaud.

    Quelques instants s'écoulèrent avant que le noiraud ne se mette à remuer les hanches, surpris par son propre comportement.

    - Vas-y… bouges.

    Kyoshi ne se fit pas prier et commença un lent vas-et-viens encore assez douloureux, souhaitant que son coéquipier soit totalement à l'aise avant de passer aux choses sérieuses. Ce moment ne tarda pas à arriver lorsque son sexe atteignit cet endroit. Hyuuga se cambra et et long râle de plaisir s'échappa de sa bouche.

    - Han ! Encore…

    Et là, le jeune homme se déchargea sans réserve à l'intérieur de lui, libérant tout l'amour qu'il avait si longtemps retenu à l'état brute, laissant ressortir toute cette frustration, ce désir accumulés en lui depuis bien trop longtemps dans de délicieux vas-et-viens qui les relièrent enfin, et, à ce moment, Hyuuga eut l'intime conviction que sa vie sans lui se serait plus rien, si ce n'est un champ de ruines inexorable. Personne ne l'avait autant aimé et il n'avait jamais tant aimé qui que ce soit dans sa vie.

    Tout ce qu'il désirait, c'était vivre à ces côtés.

     


    2 commentaires
  • Genres : Lemon/ PWP/ Humour
     
    Orientation sexuelle : Yaoi 
     
    Rating :  18+ 
     
    Couple : C'est une surprise... enfin, en quelque sorte...
     
    Résumé : " Tu ne me croiras jamais " avait dit Kagami en s'adressant à celle qui lui avait apprit le basket, et, c'était un fait, elle ne l'avait en effet pas cru. Comment son élève adoré avait-il pu devenir aussi dévergondé ?
     
    Mon blabla : Je poste cet OS le 28 mars à l'occasion du premier avril .Je ne peux pas vous en dire plus, si ce n'est que s'il existait un rating 100+, c'est celui-là que j'aurais choisi.
     
     
     

    - You'll never believe me, this is a crazy story! Tu ne me croiras jamais, c'est une histoire de dingue ! Avait dit Taiga au téléphone, semblant inhabituellement nerveux, alors que son mentor l'écoutait à l'autre bout du combiné.

     

     

    Kagami se demandait pourquoi il avait accepté de suivre Kuroko ; son ombre l'emmenait toujours plus loin dans ce lieu qu'il ne connaissait absolument pas, et une crainte sourde commençait à lui tordre les tripes, ça n'était pas qu'il n'avait pas confiance en son partenaire, seulement, il ne connaissait que trop bien le petit côté fourbe que le jeune homme essayait à tout prit de cacher, avec un membre de la génération des miracles, il valait mieux ne pas endormir sa méfiance.

    - Oï ! Tu comptes m'emmener où, là ?

    Le passeur ne prit pas la peine de s'arrêter et répondit du ton neutre qui faisait parti intégrale de sa réputation.

    - Tu verras bien.

    Ça m’avance, comme réponse. S'était contenté de marmonner le roux dans sa barbe, tandis qu'ils continuaient leur route.

    Ils devaient déjà marcher depuis vingt minutes, et l'américain ne savait pas du tout où ils étaient, et pour cause, son diabolique camarade avait prit grand soin de lui couvrir la vue en stipulant que l'endroit où ils se rendaient était « tenu secret », le tigre de Seirin devait donc se contenter de ses quatre autres sens.

    D'après lui, ils se trouvaient à l'intérieur depuis un bon bout de temps, et ils montaient toujours plus haut dans les étages. Plus leur ascension se faisait, et plus les sons se faisaient rares. Kagami avait presque l'impression d'être dans un entrepôt insonorisé, prêt à être vendu à une bande de Yakuzas ou quelque chose dans le genre.

    Ne crains rien, mon vieux. On est le premier avril, Kuroko te fait simplement une blague, c'est tout.

    Le lycéen se promit d'égorger son coéquipier pour toutes les craintes qu'il était entrain de lui faire subir, et ce dès qu'il aurait retrouvé l'entier usage de ses yeux.

    Ce fut précisément à cet instant que Tetsuya s’arrêta net, surprenant le plus grand de taille qui buta contre quelque chose qui semblait être une porte de féraille.

    A travers, seuls quelques infimes sons filtraient. Kagami pouvait seulement entendre la mélodie d'une musique J-pop assez basique, comme on en trouvait plein au Japon.

    - Nous sommes arrivés, Kagami-kun.

    Le bandeau quitta ses yeux, et, dans un même temps, la porte s'ouvrit.

    La première chose qu'il vit fut l'expression d'extase de Midorima alors que son frère de cœur était entrain de le prendre par derrière.

     

     

    - This is a bad joke? C'est quoi, une mauvaise blague ?

    - And again, this is just the beginning … Et encore, ce n'est que le début…

     

     

    - TATSUYA ?!?

    Le prénom avait résonné dans la salle assez remplie, attirant tous les regards sur lui. A cet instant, Kagami aurait préféré avoir la même faculté que son ombre et pouvoir filer sans que personne ne s'en aperçoive, se faire le plus discret possible afin de se fondre dans la masse. Il ne fit pas attention aux autres personnes présentes pour autant, concentré sur un unique individu.

    - Hello, Taiga, what are you doing ? Bonjour, Taiga, qu'est-ce que tu fais là ?

    - ENFOIRE ! C'est à moi de te demander ce que t'es entrain de foutre !

    Son ami d'enfance était encore à l’intérieur du shooter le plus talentueux de la génération des miracles et conversait avec son petit frère de cœur comme si ce n'était qu'un détail sans importance.

    - Ce que je fais ? Ça ne se voit pas assez ? Tu veux peut-être un dessin pour t'enseigner la chose ?

    - SUREMENT PAS ! Ce que je veux, c'est que tu m'expliques pourquoi t'es entrain de culbuter Midorima !

    - En fait, c'est Murasakibara qui m'a invité, je ne fais que suivre la tendance. Je ne pensais pas que les japonais étaient aussi libertins.

    C'était probablement parce-qu'ils étaient loin d'être « libertins », en principe. Au Japon, le sexe était un sujet encore très tabou. Songea le roux en posant son regard sur quelqu'un d'autre pour la première fois depuis qu'il était dans cette pièce. Murasakibara. Murasakibara qui avait son pénis enfoncé dans la bouche d'Aomine, qui lui-même se faisait pomper par Reo. L'américain étouffa avec peine un cri horrifié.

    Kagami ne voyait qu'une seule solution : il était entrain de délirer. Quelqu'un l'avait drogué à son insu, c'était impossible, autrement.

    Ce fut à cet instant qu'une sorte de gémissement rauque attira son attention, et le jeune homme vit avec horreur le visage d'Akashi en état de jouissance avancée alors qu'il se faisait prendre par Kise et Takao en même temps, au même endroit.

    Oh my god…

    - Kagami-kun, qu'est-ce qui ne va pas ?

    Le tigre de Seirin repporta son attention sur son ombre… qui se trouvait être nu comme à la naissance. Sa peau laiteuse reflétée par la faible lumière présente dans la pièce semblait être tout à fait appétissante. Songea-t-il avant de se coller une gifle mentale, les joues rougies d'avoir osé penser à son coéquipier de cette manière.

    - Qu-qu-qu'est-ce que c'est que ce bordel ?!

    Son doigt pointa tour à tour les étudiants présents dans la pièce ; Kuroko garda une expression neutre.

    - Je crois que dans ton langage, on appelle ça une partouze.

    La simple évocation de ce mot prononcé d'une manière si crue le chauffa jusqu'aux oreilles.

    -Idiot ! Je-je-je-je le sais bien, ça ! Ce que je te demande, c-c-c-c'est pourquoi tu m'as emmené dans ce foutoir ?!

    Le fantôme de Teiko réfléchit un certain temps avant de trouver une réponse convenable.

    - Ça serait assez long à expliquer, mais grosso-modo, je peux te dire que c'est une tradition pour notre équipe depuis la quatrième de faire ça, et que, comme cette années nous sommes séparés, nous avons décidés que nous pourrions chacun inviter un de nos équipiers à se joindre à la partie.

    Drôle de tradition. Pensa l'américain en fronçant un sourcil, pas très convaincu malgré ce qu'il avait devant les yeux.

    Il ne se rendit compte qu'au bout d'un certain temps que son camarade le fixait,l'air imperturbable. Un peu décontenancé, il se désigna du doigt, une expression encore très étonnée déformant son visage.

    - Quoi ?! Moi ?!

    Kuroko fit oui de la tête, l'air de rien.

    - C'est hors de question ! S'emporta-t-il, aussi rouge que la couleur de ses cheveux.

    Son ami pencha la tête, tel un chiot incomprit, mais il tint tête de toutes ses forces.

    - Non ! Non ! Et non ! Je refuse, tu m'entends ?! Jamais je ne servirai de vide couilles à une bande de tarés mégalomanes ! JAMAIS !

    Mais le jeune homme aurait peut-être dû exprimer ses pensées de manière un peu plus raffinée, car visiblement, son discours avait attiré l'attention de bon nombre de prédateurs qui s'approchaient maintenant de lui, des lueurs presque animales dans les yeux.

    - Des tarés, vraiment ?

    - Je refuse de me faire insulter de mégalo par un type comme toi.

    - Déshabillons-le !

    - Violons-le !

    - A l'attaque !

    - NOOOOON !

     

     

    - And after, what happened to you? Et après, qu'est-ce qui t'es arrivé ?

    - After that, it went to hell … Ensuite, ça a viré à l'enfer...

     

     

    Kagami n'avait jamais eu aussi honte de toute sa vie. Il était totalement déshabillé, mis à nu devant une dizaine de prédateurs, totalement sans défense alors que des yeux scutateurs parcouraient toutes les parties de son anatomie une à une.

    Il frissonna.

    - Il est pas très détendu, le gars. Fit remarquer Aomine inutilement, plus pour enfoncer le clou que pour l'aider, d'ailleurs.

    Le grand mat avait encore quelques gouttes de la semence de Murasakibara sur les commissures de ses lèvres et dans ses cheveux, et son membre était à moitié gonflé. Visiblement, les protestations du jeune homme avaient interrompue une partie cruciale de la « partie ».

    - Tu as raison, il faudrait commencer en douceur, avec quelqu'un en qui il a confiance, nanodayo. Raisonna Midorima, des rougeurs aux joues. Sa face cachée – perverse - venait tout de même d'être dévoilée à cet abruti de lion, ça n'était pas rien !

    Tout le monde se tourna vers son ombre, qui se contenta de dire :

    - Je ne crois pas que je sois la personne adaptée pour ça.

    Tout le monde secoua la tête, acquiesçant. Chaque joueur de la génération des miracles ne se souvenait que trop bien de leur première fois ensemble. Kuroko était intimement lié à son jeu de basket, si bien qu'on avait tendance à oublier qu'il était humain, lui aussi, qui plus est un jeune homme en pleine santé… et avec des mensurations assez hors du commun. Kise, qui avait été le cobaye dans un commun accord de l'équipe, n'avait pas pu s’entraîner pendant dix jours, après ça. Bien que les années se soient écoulées et que la bande ait acquis un certain savoir-faire, il valait toujours mieux avoir le rectum bien élargi avant d'être le partenaire sexuel d'un tel monstre…

    Leur but n'était pas de traumatiser Taiga.

    - Si personne n'est partant, ça ne me dérange pas de détendre Kagamicchi !

    Kise Ryota, avec son éternel sourire rayonnant. Trop souriant. Pensa le lycéen. Parfois, cette effusion de joie le faisait sérieusement douter sur son cas. Était-il possible que ce jeune mannequin à qui la vie semblait réussir dans tous les domaines se dogue ? Ça lui paraissait invraisemblable, mais on ne savait jamais. La génération des miracles était tellement imprévisible, la situation dans laquelle il se trouvait présentement en était la preuve concrète.

    - De même, ça sera un plaisir de m'occuper de Taiga.

    La dit Taiga écarquilla les yeux en reconnaissait la voix d'Himuro, qui s'approchait dangereusement en même temps que le copieur de techniques.

    - Ha ! Non ! Qu'est-ce que vous foutez ?! N'approchez pas !

    Et au moment où la main aguicheuse du mannequin se posa à l'intérieur de sa cuisse, le rouquin dut se rendre à l'évidence : il était piégé.

    Bien malgré lui, Kagami fut témoin de cette main qui remonta petit à petit, d'une manière sensuelle, et qui engloba tendrement son membre. Le contact des doigts chauds sur son anatomie l’électrifia.

    Au même moment, on l'enlaça par derrière, deux mains protectrices venant s'amuser avec ses tétons alors qu'une bouche audacieuse mordilla doucement son lob.

    - Détends-toi, Taiga.

    Un tremblement remonta le long de son échine lorsqu'il reconnut la voix de celui qu'il considérait comme son frère, son frère qui était actuellement entrain de lui tripoter les tétons tout en lui soufflant des phrases excitantes au creux de l'oreille. Le jeune homme avait l'impression de se retrouver dans un hentai sans queue ni tête, et tout cela avait la particularité de l'angoisse.

    Cependant, la main active de Kise sur son membre eut rapidement raison de lui, et, sans s'en rendre compte, il relaya la partie de lui qui lui hurlait que tout ce qui se passait était malsain au second plan, laissant le mannequin le pomper d'un geste expert. En plus d'être beau et d'être un as au basket, il était également doué pour ce genre de choses… Et Himuro qui continuait son doux traitement au niveau de son torse ; c'était le paradis.

    Sans pouvoir se contrôler, il laissa échapper un gémissement.

    Mais le blond ne sembla pas être satisfait de sa performance, car il s'accroupit, la tête à quelques centimètres du membre à présent bien gonflé de son adversaire, et l'avertit :

    - Je vais te faire encore plus de bien, Kagamicchi.

    Et il le prit totalement en bouche.

    Le lycéen ferma les yeux sur le coup de toutes les sensations que lui provoquèrent cette cavité humide qui l'englobait entièrement.

    Sans le concerter, le copieur commença une série de vas-et-viens lents et profonds, torturant l'américain dont la respiration devenait de plus en plus rapide et saccadée au fil du temps. Cette bouche merveilleuse qui semblait être tout droit sortie de l'un de ses fantasmes les plus inavouables, c'était Kise qui la possédait, et il savait diablement bien s'en servir.

    Le sexe durcissait encore à l'intérieur de sa bouche, le rendant de plus en plus excité lui-même. Ryota pouvait entendre la respiration irrégulière de son adversaire de basket, à qui, parfois, venait s'ajouter quelques gémissements rauques.

    Et lorsqu'il sentit le foutre chaud se répandre à l'intérieur de sa cavité buccale, il se sentit clairement récompensé.

    Kise leva la tête et avala le tout avec un grand sourire, et ce malgré le goût infect qui menaçait de lui broyer les entrailles.

    - Merci de m'avoir rempli, Kagamicchi.

    Celui-ci cacha son visage avec ses mains pour ne rien montrer de sa honte, qui colorait joliment sa peau jusqu'à ses oreilles.

    Il se sentait tellement honteux d'avoir apprécié ce qu'on venait de lui faire subir, pire, que son corps en redemande.

    -Missions accomplie, Kise. L'interpella Akashi.

    L'adolescent ne se rappela qu'à ce moment de l’existence de toutes ces personnes qui étaient présentes et qui avaient très probablement assistés à la scène, il n'en devint que d'autant plus rouge que de s'être laissé submerger par le plaisir au point d'en oublier le monde autour de lui. Ils avaient tout vu, tout entendu, tout.

    Kagami n'attendait qu'une seule chose : maintenant que tout était terminé, il voulait vite partir.

    Mais ça n'arriva pas.

    Il n'y eut pas de libération, même sous condition, juste les étudiants qui se dispersaient à nouveau dans la pièce.

    Taiga resta stupéfait quelques instants en voyant le corps frêle de son camarade se mettre à quatre pattes et réclamer la venue du jeune homme possédant l'oeil du faucon, qui ne se fit pas prier pour déposer une bonne dose de lubrifiant sur son rectum avant de s'enfoncer doucement en lui sous les cris conciliants de ce dernier.

    Il avait vraiment l'impression d'être dans un hentai.

    Sauf que tout cela était bien réel, il pouvait clairement voir l'expression d’extase de celui qui était devenu son meilleur ami alors que le brun accélérait la cadence.

    - Oui ! Takao-kun, plus fort !

    Le tigre de Seirin ravala bruyamment sa salive, s'en était trop pour lui, son corps commençait déjà à chauffer à nouveau, et il sentait une érection douloureuse se former au niveau de son entrejambe.

    - Tu ne devrais pas laisser ça comme ça, ou ça va finir par vraiment te faire mal.

    Kagami sursauta, surprit sur le fait, et détailla avec surprise celui qui venait de lui adresser la parole. Reo. Il était plutôt beau, pour un japonais, et bien proportionné en plus de cela. Sa verge pointait jusqu'au niveau de son nombril.

    - Tu peux parler, toi. Ironisa le roux, avec un large sourire aux lèvres pour la première fois de la soirée.

    Le jeune homme fit un sourire en coin, et s'assit auprès de l'américain, détendu.

    - Il faut soulager ça rapidement, alors.

    Le jeune homme sentit très clairement une main experte envelopper sa fierté, mais il ne résista pas, s'étant déjà résigné à cette partie de jambes en l'air traditionnelle, trop fatigué pour se mentir en disant qu'il n'en avait pas envie.

    Automatiquement, il amena sa propre main sur le sexe durci de son actuel partenaire, clairement décontenancé. C'était la première fois de sa vie qu'il avait l'occasion de toucher un autre sexe que le sien, la première fois qu'il faisait des choses aussi intimes avec quelqu'un d'autre, et il avait fallu que ça arrive de cette manière. Franchement, que lui était-il arrivé ? Taiga avait l'impression de louper un point important, quelque chose de primordial, même .

    Alors, tandis que leurs mains caressaient respectivement le pénis de l'autre dans ses mouvements circulaires assez décousus, il désigna du menton Akashi et Midorima qui jouaient au Jan-Ken-Pon pour savoir qui aurait l'honneur de prendre l'autre.

    - Alors, comment tout ça est arrivé ?

    Les mouvements de pompage étaient de plus en plus rapide, et leur respiration agissait en conséquence. Masturber une autre personne… quelle drôle d'expérience.

    Reo soupira, l'air frustré.

    -A vrai dire, je n'en sais rien.

    Non loin, Tatsuya et Aomine étaient en pleine position du six/neuf, jamais le jeune homme n'aurait pensé voir son frère de cœur comme ça un jour. Et dire qu'il lui avait même tripoté les tétons !

    - Tu veux dire que toi aussi, tu as été embarqué contre ton gré ?

    Les mouvements sur leur anatomie étaient de plus en plus précis, les décharges qui traversaient sa colonne vertébrale étaient des plus délicieuses. Le roux ne voulait surtout pas que ça s'arrête, sous aucun prétexte.

    - J’obéis à mon empereur, je n'ai pas cette notion de la volonté propre, ou en tous cas pas comme tu l'entends. Tant que je peux passer du temps avec mon capitaine, je suis heureux. Et puis, il faut dire que c'est plutôt agréable, tout ça.

    En effet, c'était vraiment bon, le roux ne pouvait pas le nier. Rien que de sentir la main active sur son sexe l’étourdissait de bonheur.

    - Vous êtes vraiment tous barrés.

    - Dit celui qui est entrain de masturber un autre gars.

    - Je te retourne le compliment.

    Kagami pouvait très clairement entendre les hurlements d’extase du mannequin qui se faisait visiblement bien traiter par un Murasakibara plus gourmand que jamais : ce dernier avait recouvert sa peau de chocolat fondu et autres sucreries et léchait actuellement chaque parcelle de son corps.

    Décidément, la génération des miracles avait un grave grain.

    - Donc, si je comprends bien, tout cela n'est rien d'autre qu'une tradition malsaine inventée par ces tarés de génies du basket.

    Le noiraud acquiesça tout en accélérant le rythme sur sa verge douloureusement tendue. Le pré sperme qui coulait en son long faisait glisser plus fluidement sa main.

    - En gros, c'est ça. Et j'imagine qu'ils ont choisis ce jour précis parce que tout est permit, et que par conséquent, ils peuvent prendre cette « partie » comme une blague.

    Le roux ne savait pas s'il devait admirer ou craindre cette génération d'as pour avoir des idées comme celles-ci. Seuls des fous pouvaient imaginer des trucs aussi tordus, et surtout les mettre à l'action.

    - En fait. Toi, tu es venu avec Akashi. Takao avec Midorima. Himuro avec Murasakibara. Kuroko m'a amené de force. Mais qu'en est-il de Kise et Aomine, je n'ai vu aucun de leur camarade.

    La cadence accélérait de plus en plus. Leur virilité étaient au summum du gonflement, continuant inlassablement à les caresser de haut en bas.

    - Je crois avoir comprit que Kise s'est fait frapper par son sempai lorsqu'il lui en a parlé ; quel maso celui-là. Quand a Aomine, selon lui «  personne dans mon équipe n'est assez intéressant », c'est ce qu'il a dit, mais je pense plutôt qu'il sèche tellement les entraînements qu'il n'en connaît aucun suffisament.

    Kagami resta sans voix, et pour cause : il se sentait venir. Son membre était parcouru de pures sensations aphrodisiaques, et il haletait tellement qu'il lui était impossible de former deux mots à la suite. Une délicieuse sensation qui se rependit jusqu'au bout de ses orteilles le gagna soudain, et tous deux se libérèrent en même temps dans la main de l'autre.

    Taiga venait de vivre son premier orgasme.

    Mais il en voulait encore.

     

     

    - You're starting to scare me. Tu commences à me faire peur.

    - And this is far from over… Et c'est loin d'être terminé…

     

     

    Le jeune homme, hébété par son état post-orgasmique, se rendit compte d'un changement d'atmosphère dans la pièce qu'au moment où l'on le lia pieds et mains à une chaise, incapable d'esquisser le moindre mouvement.

    - Hey ! Mais qu'est-ce que vous foutez ?! Libérez-moi immédiatement !

    Mais visiblement, le libérer ne faisait pas partie de leur programme, et Kagami s'en rendit rapidement compte lorsque Akashi, régnant en grand maître malgré le fait qu'il soit aussi dévoilé que l'ensemble de ses camarades, lui adressa la parole, son éternel sourire sadique de celui qui sait tout étirant ses lippes.

    - Tu es un sacré pervers, Taiga. Probablement le plus pervers d'entre nous tous.

    - QUOI ?! Mais c'est Kuroko qui m'a envoyé ici ! C'était sûrement pas mon idée !

    - Ça ne ne change rien. Trancha le jeune capitaine. Tu as apprécié tout ce qui t'a été fait ici. Tu es un pervers, le pire de tous. Et on va te le prouver. Je parie que tu vas jouir rien qu'en nous regardant.

    Il ponctua sa phrase d'un large sourire qui fit froid dans le dos à l'américain.

    - Je suis pas assez dérangé pour ça , tu peux parier tout ce que tu veux !

    Son sourire s'élargit encore plus.

    - Soit. Si tu gagnes, tu pourras me demander ce que je veux. Une étrange lueur traversa son regard. En revanche, si tu perds, tu devras laisser Kuroko te chevaucher.

    - Marché conclus.

    Le lycéen ne savait absolument pas ce qu'il risquait.

    Mais le jeune homme aux yeux vairons, lui, en était parfaitement conscient, et ce fut avec un sourire des plus provocateurs qu'il s'agenouilla devant l'as de Touhou, son visage à la hauteur de sa virilité. Au même instant, Murasakibara se plaça derrière son ancien capitaine, son membre collé contre ses fesses, s'y frottant d'un geste frénétique.

    Kagami ravala difficilement sa salive en entendant le roux gémir. Il aurait peut être du se taire, finalement.

    Le pompon résidait dans le fait qu'à l'instant où Akashi prit la hampe du basané en bouche, Midorima fut « contraint » de se mettre à quatre pâtes devant le tigre de Seirin.

    - Comme ça, si tu te jouis, Shintaro en aura plein la figure. Commenta Seijuru alors qu'il procurait mille délices à l'ancienne ombre de Kuroko.

    - Essaies de ne pas salir mes lunettes, nanodayo. Fit le vert, rouge écrevisse.

    L'adolescent sentit un afflux de chaleur en direction de la partie infèrieure de son corps. Il était mal.

    Et il se réconforta dans l'impression de s'être fait piéger lorsqu'il vit, à deux pas de du trio Aomine/ Akashi/ Murasakbara, son ombre qui était entrain de tailler une pipe à Himuro et Kise, alternant à tour de rôle. Les pures sensations de plaisir qui passaient sur leurs visages étaient purement enhivrantes, et Taiga imagina sans peine la bouche fine de son camarade envelopper sa propre intimité pour lui faire subir les mêmes traitements qu'il était entrain d'afliger aux deux lycéens.

    Ça commençait vraiment à chauffer, là.

    Et alors qu'il reposait son visage sur le groupe d'Akashi pour empêcher son corps de réagir, son regard capta pile poil l'action durant laquelle l'anatomie du géant rentrait dans l’intimité de son ancien capitaine, et ce sous les cris rauques de l'un et de l'autre.

    -Atsushi, hmmmmm…

    Raté. Pensa le joueur de Seirin en détournant le regard… pour tomber sur un Takao entrain de léchouiller le postérieur de Rep. La vue qu'il avait sur la langue taquinant l'antre du deuxième année le fit devenir rouge tomate, et il sentit clairement que son membre gonflait encore.

    Peu importe où il regardait, chaque recoin de la pièce lui offrait une vision des plus érotiques.

    - Si tu pouvais te dépêcher, ça m'arrangerait, nanodayo.

    Et ce fut à cet instant qu'il entendit plusieurs cris d'orgasme, ce qui lui suffit pour se libérer. Le liquide blanc coula sur le visage de Midorima, qui, avide, se pourlécha les lèvres.

    Le sourit d'Akashi devint si grand qu'il en était effrayant.

    - Pervers.

    L'étudiant baissa les yeux, il ne pouvait pas dire le contraire. Il était clairement, irrémédiablement un pervers.

    - Tetsuya ! A toi de jouer !

    Le concerné pencha la tête, dubitatif.

    - Tu es sur ?

    - Ça fait parti de notre pari. Insista l'empereur, sadique.

    - D'accord. Fit le jeune homme, haussant des épaules.

    Il s'approcha, et Kagami écarquilla les yeux en voyant ce qui constituait l'entrejambe en érection de son ami.

    - QUOI ?! Me dites pas qu'il compte me…. Me mettre ce truc ?!

    Tout le monde hocha la tête dans un mouvement commun.

    - MAIS C'EST IMPOSSIBLE !!! IL VA M'ECARTELER !

    Son visage dépeignait tout l'effroi qu'il ressentait au moment présent.

    - Mais non, tu vas juste ressentir un petit picotement, c'est tout.

    - COMME SI J'ALLAIS CROIRE CA !

    Kagami essaya tant bien que mal de s'enfuir, fuir cette bande d'horribles sociopathes aux passe-temps des plus vicieux, mais on le plaqua au sol de tout le poids de Murasakibara, et, lorsque le roux sentit son partenaire s'approcher dans son dos, il ne put s'empêcher d'évacuer tout l'effroi qui traversa sa colonne vertébrale.

    - NOOOOOOOOOOOOOON !!!

     

     

    - That is to this moment that i woke up. C'est à ce moment là que je me suis réveillé. Avoua Kagami, assez mal à l'aise au téléphone.

    Dans un premier temps, aucune réponse ne lui parvint, et le jeune homme commençait sérieusement à s’inquiéter lorsqu'il entendit une drôle de voix, à l'autre bout du fil.

    - So like that, you dream of me, Taiga? Alors comme ça, on rêve de moi, Taiga ?

    Kagami faillit lâcher le combiné.

    - TATSUYA !?!

    - Parfaitement. Bien que cette-fois-ci, je sois habillé. Répondit ce dernier, avec un ton légèrement moqueur.

    Le rouquin rougit jusqu'aux oreilles. Ce n'était pas possible ! Ce genre de situation ultra gênante ne pouvait pas lui arriver, à lui !

    - Tatsuya, pourquoi c'est toi qui as le téléphone d'Alex ?

    - En fait, on est entrain de préparer le premier avril quand tu l'as appelé, du coup, elle a mit sur haut parleur. Mais si tu veux savoir, nous ne sommes pas que tous les deux. Il y a aussi Kuroko-san, Kise-kun, Midorima-kun et Takao-kun, tu veux leur parler ?

    - PAS QUESTION !!!

    Le jeune homme raccrocha, la honte transpirant par tous les pores de sa peau.

    Il avait envie de disparaître...

     


    6 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique