• D'un bleu glacé

    Genres : Romance/ Drame
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating :  13+
     
    Couple : Aomine x Kise
     
    Résumé : Aomine n'est plus le même. Il a changé. Beaucoup trop changé.
     
    Mon blabla : Je crois qu'on ne peut pas faire plus court, comme résumé. Mais l'histoire aussi est courte et sans bonne humeur, donc ça va bien. Evidemment, je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas la lire si vous ne voulez pas déprimer.
     
     
     

    «  Mets ce soutien-gorges. Et plus vite que ça. »

    Aomine Daiki était un fainéant arrogant, un profiteur qui n'allait plus depuis longtemps à l’entraînement, un cancre qui dormait en cours, doublé d'un pervers totalement dérangé.

    Un pervers dérangé qui l'habillait en fille pour coucher avec lui, parce que le jeune homme était soit-disant quelqu'un qui aimait par dessus tout les grosses poitrines et les formes féminines, que pour rien au monde il n'aurait abandonné le plaisir de ces courbes généreuses pour la dureté des hommes, et que si Kise n'était pas content, il n'avait qu'à aller voir ailleurs.

    Mais Kise lui, il ne voulait pas aller voir ailleurs, il ne voulait personne d'autre que lui pour combler ses nuits, et c'était d'autant plus douloureux que le mannequin était parfaitement conscient qu'il n'était pas indispensable à Aomine, puisqu'il pouvait avoir qui il voulait. C'était d'autant plus douloureux que lui l'aimait passionnément et intégralement, sans pouvoir imposer aucune résistance contre sa personnalité impétueuse, sans être capable de lui dire non quand celui-ci lui ordonnait d'une voix parfaitement glaciale de se travestir en femme pour satisfaire ses fantasmes malsains.

    «  Enfiles cette jupe. » «  Et n'oublies pas la petite culotte. »

    C'était d'autant plus douloureux car une fois qu'il était totalement habillé, il n'y avait aucune place pour la douceur, pas le moindre instant pour exprimer son amour. Juste sa bouche et le pénis de celui qui était son modèle qui se rencontraient l'espace de quelques minutes, ou, moins fréquemment, son postérieur qui était prit sans la moindre préparation préalable, bestialement.

    C'était d'autant plus douloureux que, même après avoir été humilié de la sorte, même après avoir été enfoncé plus bas que terre, il retournait vers lui. Et ça serait toujours ainsi. Infiniment, il je jetterai toujours dans les griffes de la panthère noire, parce-qu'il l'aimait, il l'aimait comme un dingue, et qu'il ne pouvait absolument pas s'en passer. Plus maintenant, alors que son emprise était si forte sur sa personne. Alors qu'il était devenu totalement accro. Drogué.

    Kise n'avait pas le choix, son corps et son cœur appartenaient déjà au jeune homme.

     

     

    «  Kise. »

    Le jeune homme releva la tête à l'entente de cette voix si addictive, qui l'avait totalement envoûté. Aomine était là, son regard bleu nuit perçant posé sur lui, ses sourcils froncés lui donnant un air sérieux, presque agressif.

    «  Attend moi dans les vestiaires après l’entraînement. »

    Et c'était tout, rien d'autre. Pas un seul mot de plus, pas un regard pressé ou même désireux, seulement ses deux billes froides, blasées, qui accompagnaient son expression depuis des mois déjà. Depuis qu'il n'avait plus personne à battre. Ce regard qu'il avait connu autrefois passionné, animé d'une joie de vivre et d'un amour pour le basket incommensurable, il lui faisait tellement mal, maintenant qu'il était si vide. Vide de toute émotion. Vide d'amour.

     

     

    «  Tu es en retard »

    «  Désolé, Aominecchi. C'était à mon tour de ranger . »

    Mais ça, le jeune prodige ne pouvait pas le savoir, puisqu'il séchait l’entraînement depuis des semaines. Il ne pouvait pas savoir que toute leur génération était peu à peu entrain de plonger dans les ténèbres. Bientôt, ils le rejoindraient tous, et ils ne seraient plus que cinq marionnettes désarticulées par leur arrogance et leur trop grand talent. Il ne pouvait pas savoir que ces vêtements féminins qu'il lui jeta à la figure, Kise n'avait qu'une seule envie : les brûler. Les faire retourner à l'état de cendre pour les oublier, oublier ce qu'il était obligé de subir de jour en jour s'il voulait que celui qu'il aimait fasse attention à lui.

    Alors, son honneur d'être humain en miettes, le blond enfila la tenue, tremblotant. Ces vêtements qui le grattaient et lui donnaient la nausée, ces affaires tellement proches du corps qui ne lui laissaient aucune liberté de mouvement, enfonçaient sa fierté plus bas que terre. Cette lingerie immonde, dégoûtante. Ce bleu clair. Ce jaune canari. Ce rose pâle. Ces vêtements de femme.

    Kise ne pouvait pas faire face à cette humiliation quotidienne, et Aomine s'en fichait bien, tant qu'il pouvait en tirer son plaisir égoïste. Cette lueur arrogante et sadique qui brillait dans ses yeux lorsqu'il le faisait jouir.

    Et lorsqu'il vint se placer derrière lui, sa grande main remontant le long de sa cuisse, le blond fut parcourut d'un frisson. Cet homme qu'il avait d'abord admiré, puis aimé passionnément. Ce prodige du ballon orange qui aimait par dessus tout ce sport, l'adolescent qu'il ne pourrait jamais vaincre, peu importe combien de fois il essayait, car il était né avec un ballon de basket dans la main ; il lui semblait que cette personne s'éloignait de plus en plus chaque jour, remplacée par un félin sauvage, indomptable, qui lui était totalement impossible d'approcher. Plus l'écart se creusait entre eux, plus le mannequin avait l'impression de le perdre.

    Cette arrogance qu'il ne prenait même pas la peine de dissimulé, ce désintéressement de tout, cette froide envers le basket et ses coéquipiers, ce n'était pas de cet Aomine là dont il était amoureux. Lui, il avait été charmé par la lumière, cette aura de bonheur qui l'entourait lorsqu'il avait un ballon dans la main. Si cet aspect de sa personnalité n'existait plus, il ne pouvait qu'être dégoutté par l'infâme profiteur que Daiki était venu.

    Parce-qu'il ne faisait que le toucher sans la moindre passion, parce que cette froideur dans ses gestes ne lui ressemblaient pas, qu'il avait l'impression d'être en contact avec un bloc de glace, et que ces mains froides qui le touchaient étaient bien incapables de lui faire ressentir la moindre excitation.

    Mais ça, Aomine s'en fichait bien. Tant qu'il ressentait du plaisir, Kise pouvait bien rester de marbre à ses assauts, son but n'était pas le plaisir mutuel.

    Et lorsqu'il sentit qu'on le pénétrait doucement, sans avoir été préparé, quelque chose se brisa en lui. Et Ryouta se débatit de toutes ses maigres forces, désirant à tout prix s'éloigner de ce monstre qu'était devenu son camarade, souhaitant par dessus tout tout oublier, faire comme si il n'avait jamais été amoureux de lui, pour que son cœur le fasse moins souffrir.

    « Qu'est-ce que tu fous, Kise ? »

    « Ne m'approche pas ! NE ME TOUCHE PAS ! »

    Ils furent tous deux surpris de ces cris bien trop fort, bien trop aigus, dans lesquels étaient mêlés des pleurs. Kise Ryouta pleurait. Par sa faute.

    Et au moment où son camarade quitta la pièce, au moment où la porte des vestiaires claqua, alors que lui ne faisait que fixer la boule de vêtements féminins à ses pieds, Daiki comprit que plus rien ne serait jamais comme avant.


  • Commentaires

    1
    !?
    Mercredi 9 Septembre 2015 à 14:00
    Pff...
    2
    Yuuri
    Vendredi 25 Décembre 2015 à 20:30

    Pas de suite? ça pourrait être intéressant pourtant, de voir jusqu'au moment où Aomine redevient celui qu'il était, après avoir été battu par Tetsu et Kagami.  

    3
    Chieri Ackerman
    Mardi 14 Avril 2020 à 14:13
    Mais qu'il est con Aomine, mais qu'il est con !
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :