• Silver intoxication

    Oeuvre originale : Karneval
     
    Son titre : Silver intoxication
     
    Genres : Romance/ Lemon
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : 18+
     
    Couple : Gareki x Yogi et inversement
     
    Résumé : Yogi a toujours souffert du manque de considération de Gareki à son égard, et si un jour sa part d'ombre venait à prendre le dessus, comment réagirait-il ?
     
    Mon blabla : C'est mon premier two-shot, j'aurais parfaitement pu le faire en One-shot mais je trouve ça tellement plus amusant de couper juste au moment où l'action devient intéressante que je n'ai pas pu m'en empêcher XD
     
     
     

    Partie 1

     

    D'aussi loin qu'il s'en souvienne, Yogi a toujours été persuadé que Gareki le détestait.

     

    D'aussi loin qu'il s'en souvienne, et ce depuis leur première rencontre, il était certain qu'il aurait tout fait pour lui paraître un peu moins désagréable.

     

    Finalement, c'est ce qu'il avait fait.

     

    D'abord pas tout à fait consentant, il avait fini par apprécier.

     

    Oui, il avait aimé se faire dominer par le tsundere brun.

     

    Il avait aimé le sourire malicieux qu'il lui avait adressé, le premier que le jeune homme lui avait offert.

     

    Il avait aimé la violence de ses gestes, le feu dans son estomac alors qu'il l'avait embrassé la première fois – sans doute pour le faire taire.

     

    Et il avait aimé, bien malgré lui, la façon possessive avec laquelle Gareki l'avait prit, se surprenant à en redemander parfois.

     

    Il aimait tout aimé, accepté sa violence acerbe en oubliant le plus important.

     

    Il l'aimait.

     

    Mais il ne pouvait pas le lui dire.

     

    Par contre, il existait une personne capable de le faire.

     

     

     

     

     

    Six ans d’écart, c'est vraiment long.

     

    Alors qu'à six ans, la plupart d'entre nous rentrent à l'école primaire, d'autres viennent à peine d'ouvrir les yeux sur ce monde, ou d'autres encore fêtent dignement leur passage au collège.

     

    Ainsi va la vie.

     

    Six ans de plus ou de moins, mais qu'importe après tout ?

     

    Lui en avait vingt-et-un et l'autre quinze à peine.

     

    Dans d'autres circonstances, on aurait pu le prendre pour un pédophile.

     

    Sauf que le dominant, ce n'était pas lui.

     

    Lui, il était la chienne, le bouche-trou, un parfait objet sexuel que le brun utilisait parfois – même souvent – pour satisfaire ses hormones d'adolescents fébrile.

     

    Mais quand on aime on ne compte pas.

     

    Foutaises.

     

    Yogi, lui, il avait compté.

     

    Il n'avait pas pu s'en empêcher.

     

    Cinq cent douze rejets.

     

    Deux cent quatre vingt seize baisers – ou plutôt combats de langues.

     

    Dix-huit rares caresses.

     

    Trente-quatre fellations.

     

    Quarante-neuf pénétrations.

     

    Et surtout, zéro signe d'affection.

     

    Alors on avait beau dire ce que l'on voulait, ces chiffres lui faisaient quand même mal.

     

    Pour certains autres, c'était tellement évident.

     

     

     

     

     

    Yogi s'était toujours cru endurant.

     

    Pas que ce ne soit pas le cas – il faisait après-tout partit de l'élite de circus – mais il sentait au fond de lui qu'il lui manquait quelque chose.

     

    Peut-être tout simplement cette rage de vaincre, cette envie de combattre jusqu'au bout que possédait si bien Gareki.

     

    Une ambition dont il était tombé amoureux .

     

    Mais aussi dont il manquait cruellement.

     

    Gareki, même s'il ne valait rien face à lui en combat, savait parfaitement comment agir pour déstabiliser ses ennemis – en l’occurrence, lui – et pour obtenir ce qu'il voulait – donc encore lui.

     

    Ça pouvait durer des heures, le brun n'était jamais rassasié de son corps et n'hésitait pas à s'en resservir, encore et encore.

     

    On le possédait, il se pliait face à la douleur.

     

    On le prenait, il gémissait de plaisir.

     

    Il savait pourtant qu'il ne lui aurait fallu que d'un petit coup de bassin pour échanger les positions et hop ! Ils serait devenu en l'espace d'une seconde celui qui mène la danse.

     

    Il aurait parfaitement pu le dominer, prendre place dans son corps comme lui l'avait fait et en abuser jusqu'à l'usure.

     

    Oui, il aurait pu.

     

    Mais il ne se sentait pas capable.

     

    Parce-que malgré tout, il était toujours amoureux de Gareki.

     

    Et c'est là qu'au fond de lui, une lumière s'alluma.

     

    Une lumière des ténèbres.

     

     

     

     

     

    Jour habituel pour Yogi.

     

    Après avoir rempli toutes ses fonctions d'agent, joué avec Nai et Tsukumo, taquiné un peu Jiki, essayé d'attirer l'attention de Gareki... Pour seulement récolter des « tsk » agacés de sa part, il n'avait pas été surprit de le découvrir en rentrant dans sa chambre, se jetant sur lui tout en lui disant d'une voix étrangement sensuelle qu'il allait regretter de l'avoir autant emmerdé toute la sainte journée.

     

    C'est ainsi qu'il s'était retrouvé au sol, les fesses levées alors que le jeune homme brun martyrisait son pauvre anus.

     

    L'air était intoxiqué par l'odeur du sexe.

     

    La transpiration et les larmes se mêlaient sur ses joues.

     

    Bientôt, son propre sperme vint s'ajouter à ce subtile mélange.

     

    Tiens, celui de Gareki aussi.

     

    Puis une erreur.

     

    Sans doute un coup de rein trop fort.

     

    Peut-être son visage s'était-il frotté au sol.

     

    Ou alors était-ce simplement un coup du destin.

     

    Qui sait ?

     

    En tous cas, le pansement qu'il gardait toujours au dessous de son œil se décolla.

     

    Et au fond de Yogi, quelque chose se brisa.

     

    Un bruit sourd, une voix macabre retentit à l'intérieur de lui.

     

    Une voix qui criait vengeance.

     

    Brusquement, la couleur de ses cheveux vira au gris argenté, et l’expression de son visage fut remplacée par un sourire aussi effrayant que malsain.

     

    Silver Yogi venait d'être libéré.

     

     

    Partie 2

    -Toi...

    Yogi-pas-gentil lui offrit un sourire enjôleur, la façon dont ses dents blanches étaient visibles et l'étrange lueur qui dansait dans ses yeux indiquaient parfaitement le fond de ses pensées. « Tu vas souffrir » disaient-elles avec machiavélisme.

    -Tiens tiens, comme on se retrouve .

    Gareki eut des frissons entendant cette voix bien trop charmeuse à son goût. La situation n'annonçait rien de bon.

    Avec langueur, le Yogi sombre se retira de la position dans laquelle son double était quelques instants plus tôt, c'est-à-dire le postérieur levé et le pénis de son camarade à l'intérieur de lui. Ainsi, il put faire correctement face au brun, le défiant ouvertement du regard alors que celui-ci possédait toujours une érection bien présente, cette dernière s'imposait entre eux deux d'une façon peu orthodoxe.

    Silver Yogi lui mit une baffe qui le surprit énormément, et ce pour cause : il ne l'avait pas vu venir.

    -Aie, mais t'es taré toi !

    -Ça, c'est pour le coup de pied de notre première rencontre.

    Sur ces mots il se jeta littéralement sur le noiraud, lui dévorant les lèvres sans la moindre forme de douceur avant de remonter doucement sur sa joue, le mordillant et allant jusqu'à son oreille qu'il fit devenir écarlate.

    Gareki était époustouflé par la rapidité avec laquelle son « ennemi » agissait, d'autant plus qu'il avait bloqué ses jambes, lui empêchant tout mouvement.

    L'adolescent ne pouvait que subir, subir et se taire.

    -Maintenant, on va jouer, et tu vas payer... Lui chuchota l'argenté tout en s'emparant de son membre déjà dressé par ses premiers ébats avec sa personnalité blonde.

    Dans une dernière tentative, le jeune homme tenta de relever son genou pour l'atteindre là où ça faisait mal... que Black Yogi évita habillement.

    Mauvaise idée.

    Sa résistance l'excitait.

    -Pas la peine de tenter de t'échapper, tu as amplement mérité cette punition.

    D'un coup, il souleva le brun et rentra entièrement en lui sous son hurlement. Heureusement que les murs des chambres étaient bien isolés.

    Sans pitié pour Gareki qui n'avait encore jamais été le uke (1), il commença des mouvements brusques et violents qui eurent rapidement raison de lui.

    Il aurait aimé le faire souffrir plus longtemps, l'entendre crier plus fort, le voir pleurer plus longuement, mais le voir soumis était beaucoup trop jouissif, et il ne tarda pas à se libérer.

    Et alors que son bourreaux s'éloignait de lui tout en souriant de son état pitoyable, le noiraud comprit qu'il n'avait pas terminé d'avoir mal.

     

     

    -Ne m'approches pas avec ta seringue ou je me suicide.

    Akari reposa mollement son objet sur la table de petit déjeuner, soupirant d'exaspération.

    -Tu ne devrais pas être ici, c'est pour le bien de Yogi...

    -Sauf que je n'ai encore rien fait de mal, alors foutez-moi la paix !

    « Rien fait de mal », Gareki faillit rire à cette affirmation, mais ses cordes vocales étaient trop usées pour qu'il parvienne à exprimer son hilarité sarcastique.

    Une semaine.

    Voilà une semaine que Silver Yogi avait remplacé le blondin.

    Par conséquent, une semaine qu'il ne dormait pas.

    Les autres l'avaient bien remarqué à ses énormes cernes et à sa voix cassée, mais ils n'avaient fait aucune remarque.

    Ça valait mieux pour sa fierté.

    Être un esclave sexuel était déjà assez humiliant sans que les autres le sachent.

    Yogi-pas-gentil était cruel avec lui.

    Et le pire, c'était qu'il savait parfaitement pourquoi.

    Et Gareki ne put s'empêcher de se dire qu'il méritait cette punition.

     

     

    -Suces-moi.

    Le brun s'exécuta en automate, sa langue fatiguée caressant la virilité du plus âgé qui lui tirait violemment les cheveux face au plaisir qui l'inondait, gardant les yeux ouverts pour voir l'expression misérable qui peignait son visage épuisé et sali.

    Le jeune homme tremblait de tous ses membres, ne parvenant presque plus à tenir debout. L'épuisement le rattrapait, il le sentait.

    Et lorsque l'argenté éjacula sur son visage, il se laissa aller et s'évanouit.

     

     

    -Mais réveilles-toi, merde !

    Dans l'infirmerie de circus, assis sur Gareki, la personnalité sombre du blond lui donnait des baffes à ne plus en finir.

    Il avait envie de le faire, et s'il ne se réveillait pas, tant pis, il le violerait pendant son sommeil !

    C'était dire à quel point il était désespéré...

    -Yogi...

    Le jeune homme sursauta en entendant le prénom de son égaux, dit d'une manière si douce qu'il crut rêver.

    Gareki avait les yeux mis-ouverts, encore perdu dans la vague, semblant presque inconscient de ce qu'il disait.

    -Yogi...

    C'était un souffle imperfectible, mais il entendait bel et bien sa voix.

    -Pardonnes-moi...

    L'autre fronça un sourcil, pas certain de ce qu'il venait d'entendre.

    -J'ai beau te faire du mal...

    Ah ça oui qu'il lui faisait du mal !

    -J'ai beau constamment te rabaisser...

    L'argenté attendait la suite, impatient.

    -C'est parce-que je n'arrive pas à assumer que je t'aime.

    Et là, une vague de culpabilité envahit le Yogi au cœur sombre, comprenant qu'il venait de faire une grosse erreur, et à l'intérieur de son être, une lumière augmenta.

    -L'amour est compliqué, n'est-ce pas ?

    -Tu l'aimes ?

    -Oui, je l'aime malgré tout, il reste le seul pour moi.

    Alors la partie sombre du blond se laissa transporter, échangeant de position avec son égaux dans un anneaux de lumière qui réveilla l'ancien délinquant.

    -Qu'est-ce qui c'est passé ? Demanda Yogi, ayant évidemment tout oublié.

    -Rien du tout, viens, allons dans ma chambre...

     

     

     

    (1) L'uke est le soumis dans une relation.


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