-
Genre : DrabblesOrientation sexuelle : AucuneRating : Tout publicCouple : Aucun
Résumé : L et Light, Light et L. Un début, une fin, une fin, un début. Toute une histoireMon blabla : Deux drabbles sur un manga qui m'a mit deux baffes, deux drabbles sur un animé que je n'aurais jamais pu croire aussi bouleversant, deux écrits sur deux personnages qui aussi addictifs qu'intéressants.Start
« Je suis tout à toi »
Ça avait commencé avec cette phrase au sous-entendu à peine voilée, cette traque mortelle dans laquelle tous deux mettaient leur vie en jeu. Lui qui l'avait ouvertement provoqué, il était bien plus intelligent que le commun des mortels. Sûrement au moins autant que lui. Ils jouaient dans la même cour, tous les deux.
Dès lors, ils avaient comprit que les autres ne seraient que de simples pions sur un échiquier, tandis qu'eux, en parfaits maîtres de jeu qu'ils étaient, pourraient les manipuler selon leur bon vouloir.
Parce-qu'au final, ça n'était que ça, une distraction. Un simple jeux auquel les deux jeunes hommes participaient pour combler leur ennui.
Light l'avait compris dès le départ. Eux deux étaient semblables. Ils incarnaient tous deux les idéaux d'une justice naïve en laquelle seuls des gamins pouvaient croire. Et aucun n'était prêt à lâcher prise. Ils aiment beaucoup trop gagner pour ne serais-ce qu'envisager goûter au goût de la défaite
Car celui qui gagnerait deviendrait officiellement la justice, le Dieu capable de juger tous ceux qui se mettraient en travers de leur chemin, celui qui régnerait en maître sur tous ces humains corrompus et abrutis par les médias. Le vainqueur ultime. Le jeune homme comptait prouver qu'il en était capable plus que n'importe qui.
C'était pour cela que Light voulait à tout prix gagner.
votre commentaire -
Genres : Lemon/ RomanceOrientation sexuelle : YaoiRating : 18+Couple : One-sided Touji x Harutora / Kagami x Touji
Résumé : Tu es seul, Touji. Et tu le seras toujours. Celui que tu aimes ne sera jamais tien, alors laisse-moi faire, laisse-moi te posséder entièrement. Laisse-toi tomber dans les méandres de la vengeance, me nourrir de ta haine, te consumer par ma présence. Tu aimeras, je te le promets.Mon blabla : Je n'ai pas pu résister, voilà un lemon sur les deux personnages que je préfère dans Tokyo ravens, parce-que ces deux là ont trop plus la classe que ces deux empotés de Natsume et Harutora XDSeul.
Tu es si seul, Touji. Terriblement seul.
Et tu as mal, tellement mal.
Tu essaies de jouer la comédie, de sourire tant bien que mal, mais à moi tu ne peux pas me mentir.
Je suis l'ogre en toi, une partie de toi. Je sais tout même ce que tu te refuses à avouer.
Et ouais, deux esprits dans un même corps, c'est un peu à l'étroit.
Je ressens chacune de tes émotions, ton sang qui s'écoule douloureusement de ton cœur à chaque fois que tu les vois, eux deux, main dans la main, ensembles.
Et tu as beau sourire, à l'intérieur, tu cries, Touji.
Car il t'a abandonné.
Cet homme qui a été le seul à t'accepter, celui dont tu veux voir le sourire éternellement. Le seul pour qui tu aurais donné ta vie sans concession, avec joie, même. Il t'a simplement oublié.
Il a oublié jusqu'à ton prénom, ne se souvenant plus que du sien.
Mais sois honnête, Touji. Au fond de toi tu le savais, n'est-ce pas ?
Tu l'as toujours su.
Dès qu'il t'a présenté cette Hokuto tu as compris l'entourloupe, et c'est probablement ce qui t'a fait le plus mal.
Qu'elle lui ait menti tout ce temps, et que malgré tout il l'aime, elle.
Elle, et non pas toi.
Tu le ne le sais que trop.
Et je sens ton cœur qui se déchire en mille morceaux alors que tu penses à lui. Lui qui malgré tes sentiments ne sera jamais à toi. Jamais.
Harutora, où devrais-je dire Yakou, à présent ?
D'ailleurs, tu ne sais même pas où il est. Mais il y a une chose que tu n'ignores pas, c'est qu'importe où il se trouve, il ne pense sûrement pas à toi, mais à elle.
Et ça, tu as beau le nier de toutes tes forces, ça te fait quand même terriblement mal.
Et petit à petit ton cœur s’effrite, et je sens tes barrières s'affaiblir, ta méfiance se dissiper alors que tu n'en peux plus de jouer la comédie.
Et bientôt ton masque se brise, et je peux enfin prendre possession de ton corps.
Tout ça à cause de lui.
I kicked and punched, hitting those dark emotions over and over. It made me feel better. That night, I couldn't stop smiling the whole night. I smiled as I cried.
~~~
J'ai frappé et frappé, frapper ces sombres émotions encore et encore. Ça m'a fait me sentir mieux. Cette nuit-là, je n'ai pas put arrêter de sourire de la nuit entière. Je souriais comme je pleurais.
Dès la seconde où il ouvrit les yeux, Touji comprit qu'il s'était passé quelque chose. Quelque chose de grave.
Cette odeur d'alcool et de bétadine mélangée aux médicaments, sous parler de celle de la mort, omniprésente, qui planait tout autour de lui. Le bip significatif d'un électrocardiogramme résonnant dans son crâne fatigué, le bruit de pas de personnes qui se pressaient non loin, et puis cette blancheur... le plafond de sa chambre était d'un blanc immaculé, couleur colgate. Aucun doute à avoir, il se trouvait dans un hôpital.
Le jeune homme tenta de s'asseoir, ce fut sans grande surprise que sa tête le tourna affreusement. Une tête sur laquelle était posée une dizaine de sceaux. C'était officiel, l'ogre en lui avait prit le dessus, et le pire, c'était qu'il en connaissait totalement la raison.
- T'as enfin fini de roupiller. Fit une voix grave non loin.
Touji releva soudain la tête, croyant reconnaître ce son. Et il ne s'était pas trompé. Assis dans un angle de la pièce, ses jambes posées sur sa table de chevet, des écouteurs visés dans les oreilles, ses multiples piercing brillants à la lumière de la lune, un sourire maléfique étirant ses lèvres, il était là. L'homme dont la réputation n'était plus à faire, l'un des douze généraux divins, un onmyoji indépendant, le mangeur d'ogres, Kagami Reiji. Sommes toutes, quelqu'un d'abominable.
Touji serra des dents en se souvenant de son familier qui les avait attaqué lui et ses camarades, et au côté mesquin de cet homme qui avait toujours su que les choses se dérouleraient ainsi.
- T'as pas l'air très content de me voir.
- Non, ça se voit tant que ça ?
Le sarcasme ne dut pas plaire à l'homme qui se leva soudain, crachant un mollard comme s'il avait été à l’extérieur, avant de s'avancer soudain vers lui, soudain devenu prédateur, chacun de ses pas énonçant une vérité.
- Tu fais le malin maintenant, petit merdeux, mais y'a pas si longtemps ça n'était pas vraiment le cas. Le binoclard, la fille aux gros nichons, et même cette gamine appelée la prodige. Tous. Tu les as tous attaqués, un par un, si proche de les tuer. Si je n'étais pas arrivé, tu les aurais tous butés à l'heure qu'il est, alors tu ferais mieux de fermer ta grande gueule et de me remercier, bâtard.
Le mangeur d'ogres fit une pause, les sourcils froncés à l'extrême, maintenant devant lui, et reprit, mauvais.
- Mais le pire c'est que j'aurais parfaitement pu dévorer ton ogre, m’imprégner de ta force vitale, et tu serais simplement mort, et personne n'en aurait eu quelque chose à foutre. Mais je l'ai pas fait, et tu sais pourquoi ? Parce-que ton putain d'ogre, c'est pas une simple bêbête, ah non, mais un vrai titan, le descendant d'une lignée ultrapuissante, et que même moi il m'aurait consumé si j'avais tenté de le bouffer. L’apprivoiser, c'est la seule manière de fonctionner. C'est pourquoi j'ai décidé que tu serai à moi et à personne d'autre. Je vais faire de toi mon familier, alors rentres-toi bien ça dans ta petite tête de semi-ogre !
Nouvelle pause, un sourire sadique apparut sur son visage de dément. Le brun essaya de ne pas penser à ses paroles qui lui donnaient sommairement envie de vomir. Plutôt mourir que de servir un gars comme lui !
- Mais ça n'est pas la seule raison qui m'a poussé à te laisser en vie, gamin. Tu es si pathétique. Toute la nuit tu n'as pas arrêté de crier son nom à toutes les sauces « Harutora » par ci, « Harutora » par là, on aurait dit une adolescente en pleine crise, pitoyable. Mais dans un sens c'est assez drôle, hein ? Un mec comme toi qui s'entiche de la réincarnation de Yakou tout en sachant qu'il ne sera jamais à toi, c'est même badant ! C'est à cause de lui que tu t'es transformé, n'est-ce pas ?
L'étudiant fit un saut en comprenant que cet homme savait tout. Tout ce qu'il avait toujours gardé pour lui, son secret ultime. Kagami s'approcha à quelques centimètres seulement de son visage, à tel point que le métisse pouvait sentir son halène à l'odeur de cigarette, et murmura :
- Alors gamin, ça fait quoi d'être rejeté ?
Son cœur s'arrêta net à l'entente de cette question, toute cohérence quittant son corps déchiré en même temps que son cœur. Et il péta les plombs.
- Ta gueule !
Mais Touji était encore faible, et il ne put esquisser le moindre mouvement de défense lorsque le blandin le prit par les cheveux, le soulevant jusqu'à être à la hauteur de sa tête.
- C'est toi qui devrais te la fermer, petit con. Tu n'es pas en position de contester mes paroles, tu ne peux presque pas bouger. Je peux faire ce que je veux de toi.
Le brun ne prit pas son avertissement en compte et lui cracha au visage.
Comme prévu, il se reçut à coup en pleine face et tomba avant de retomber dans son lit, à moitié sonné par le crochet du droit qu'il venait de prendre.
Furieux, l'omnyuji indépendant arracha les écouteurs de ses oreilles, les paroles de Sick of it de Skillet à un volume sonore ridiculement puissant se déversant dans la pièce alors qu'il le prenait par le col sans la moindre douceur, le secouant comme un prunier, un sourire malsain et amusé étirant ses lèvres, une lueur prédatrice dans les yeux .
- T'es vraiment intéressant comme gosse ! On dirait presque que t'as envie de te faire butter ! J'aime !
- T'es un malade, taré !
- Et c'est toi qui dit ça, monsieur-j'aime-Harutora-Tsuchimikado . Il est temps pour toi d'apprendre la vie.
L'étudiant fit tout pour ne pas le faire transparaître, mais ces paroles l'effrayèrent plus que tout.
- Et qu'est-ce que tu comptes me faire ? Me frapper jusqu'à-ce que je ne puisse plus reconnaître mon reflet dans le miroir ? Je m'en moque à présent !
L'homme eut un rire sombre.
- Rien de tout cela, il serait dommage d’abîmer ce beau visage d’enculé à ce point. Je te l'ai dit : tu seras mon familier . Et pour cela je vais commencer par te montrer que c'est moi le maître.
Pourquoi le semi-ogre avait une mauvaise intuition ? Et pourquoi diable le plus âgé était-il entrain de lui écarter sa blouse d’hôpital ?!
- T'as vraiment un beau petit cul, tapette. Je sens que je vais pouvoir m'amuser.
Touji ouvrit les yeux en grand, comprenant où la mangeur d'ogres voulait en venir. Ça n'était pas possible ! Pourquoi vouloir lui faire subir une telle chose ?
- C'est de la pédophilie !
- Et alors ? Après ça tu seras à moi et personne ne trouvera quelque chose à redire à ça. Je fais ce que je veux de ce qui m'appartient.
- Tu es dégueulasse ! Et ce mec là, Shaver, tu lui fais la même chose ?! C'est ton vide couilles quotidien c'est ça ?!
- Oh oh ! Serais-ce une crise de jalousie ?
- Rien de tel ! Espèce de malade mental ! Paraphile !
Sans surprise, l'adulte lui mit un coup dans les côtes qui le fit se plier.
- Oui, j'ai d'étranges penchants, et oui, ils m'accompagnent même dans mes relations sexuelles, ce qui est parfois problématique puisque à moins d'être masochiste personne ne le fait de manière consentante . Mais que ça soit clair : jamais je ne baiserais cette mauviette qui ne fait que gémir qu'il s'emmerde toutes les trente secondes !
- Alors pourquoi moi ? J'ai également un tas de soucis.
- Sauf que toi tu as su les garder sous clef pendant tout ce temps. N'importe qui aurait craqué après ça. Lui ne fait que se plaindre et gémir comme une gamine. Il me fatigue.
- En même temps je le comprends, il doit falloir de sacrés nerfs d'acier pour te supporter !
- Ça, tu pourras en juger bientôt. En attendant, tu ne peux pas savoir à quel point tu m'excites.
Kagami tira un coup sec sur sa blouse qui se déchira, dévoilant sa nudité complète à l'autre homme qui esquissa un sourire malsain en laissant échapper un sifflement impressionné.
- Pour un môme, t'es monté comme un cheval dis donc ! Quel gâchis ! Si t'avais pas été assez con pour aimer Harutora, t'aurais eu un succès monstre auprès des nanas.
Touji tenta tant bien que mal de dissimuler sa gêne en affichant une expression furieuse, son agresseur ne fit que ricaner et sortit son propre membre déjà bien gonflé de son pantalon.
- Mais ma propre grosseur me suffit amplement, t'auras déjà assez mal au cul avec ça.
Une vague de panique fit trembler son épiderme en imaginant cet objet forcer l'entrée de son intimité, quelque chose dont il avait pourtant si souvent rêvé de faire avec son meilleur ami l'effrayait à présent qu'une autre personne lui donnait l'occasion de le vivre.
Soudain, le général divin le retourna violemment, exposant son postérieur relevé à sa vue. Le métisse serra les dents, s'attendant à une intrusion douloureuse, mais étrangement, elle ne vient pas.
Au lieu de cela, le brun sentit une main englober sa virilité, pour imprimer un rythme de pompage dessus, et il entendit que l'homme faisait de même avec son propre membre, à une telle proximité de son rectum qu'il sentait quelquefois la hampe frôler la peau bronzée de ses fesses. Bien malgré lui, le semi-ogre ressentit du plaisir et commença progressivement à se détendre. Personne ne l'avait encore touché de cette façon, il s'était toujours donné du plaisir seul, et il fallait l'avouer : Reiji était terriblement doué.
Son illusion prit fin lorsque ce dernier jouit sur ses fesses, le jeune homme ne sembla comprendre qu'à ce moment à quoi allait servir sa semence. Un instant trop tard puisqu'il sentit quelque chose de bien trop gros pénétrer son entrée.
Sa respiration se coupa alors que le mangeur d'ogres progressait en lui, c'était bien plus douloureux qu'il ne se l'était imaginé, une vive brûlure immergea ses reins alors que l'homme arrivait au bout, comment avait-il fait pour être excité à nouveau aussi rapidement ? C'était un monstre !
Arrivé au bout, le blandin se retira complètement, pour se rengainer aussitôt en un coup brutal. Et, sans lui laisser un seul instant pour s'habituer à cette douloureuse intrusion, il initia d'amples coups de reins, changeant à chaque fois d'angle de pénétration. Sans surprise, après quelques déchirantes allées et venues, Touji se cambra d'un coup en sentant une soudaine poussée de plaisir dans tout son corps.
- Je te présente ta prostate, j’espère que vous allez bien vous entendre. Ironisa l'onmyoji indépendant en accélérant la cadence.
A partir de ce moment, le jeune homme ne sut plus se retenir, se laissant aller à cette nouvelle vague de plaisir qui inondait son corps, se rendant à compte de l'autre homme qui lui aussi ne se retenait plus, griffant sa chaire bronzée alors que sa bouche, vorace, laissait de multiples morsures tout au long de sa colonne vertébrale. C'était violent, rapide, instinctif, mais c'était bon.
L'Ato ne tarda pas à venir, sonné par toutes ces sensations qui l'envahirent, son orgasme rapidement suivi par celui de son partenaire qui se laissa choir à ses côtés, se fichant pas mal de savoir qu'ils étaient dans un lieu publique, et que n'importe qui aurait pu les surprendre ainsi.
- Tu es à moi, ne l'oublies pas, je t'ai fait mien dès à présent.
He kicked and punched, hitting those dark emotions over and over. He made me feel better. That night, I couldn't stop smiling the whole night. I smiled as I cried.
-
Il a frappé et frappé, frapper ces sombres émotions encore et encore. Il m'a fait me sentir mieux. Cette nuit-là, je n'ai pas put arrêter de sourire de la nuit entière. Je souriais comme je pleurais.
Tu as changé, Touji. Je le sens.
Tu auras beau te mentir autant que tu le veux, je ne suis pas dupe.
Tu aimes Harutora ?
Non.
Bien sur que tu l'aimes ! C'est ton meilleur ami, celui là même qui t'a sauvé la vie ! C'est naturel d'en être tombé amoureux !
Tu détestes Natsume ?
Non.
Ah ah ah ! Ne me fais par rire ! Tu la hais de tous tes membres, ne souhaitant que sa mort, c'est écrit dans tes yeux émeraudes à chaque fois que tu t'attardes un peu trop longtemps sur elle !
Et Kagami, tu le hais ?
Oui.
Pas si sur ! Tu n'es qu'un menteur !
Il est le seul à avoir remarqué ta souffrance, il n'y en aura pas d'autre en ce monde.
L'unique qui, peut importe l'ampleur de ton secret, n'aurait eu pitié de toi pour rien au monde.
Celui-là seul qui a chassé toutes ces émotions négatives en toi, les aspirant simplement. Comme si c'était la chose la plus naturelle au monde.
Il t'a brisé, avoues-le.
J’avoue.
Mais il t'a également reconstruit, façonné à l'image la plus forte que tu connaissais de toi.
A présent, tu n'es plus Touji Ato, simple étudiant dans une école d'onmyojis, amoureux de la réincarnation de Yakou.
A présent, tu es Touji Ato, le familier de Kagami Reiji, et tu le protégera quoi qu'il en coûte.
Car à présent, tu lui appartiens corps et âme.
Et étrangement, tu ne t'es jamais senti aussi libre.
1 commentaire -
Genres : Lemon/ Romance/ AmitiéOrientation sexuelle : YaoiRating : 18+Couple : One-sided Touji x Harutora
Résumé : L'idée qu'il pourrait avoir la personne qu'il aime, Touji l'avait depuis longtemps abandonnée. Mais ce soir là, les étoiles devaient être de son côté, même si c'était pour un court instant.Mon blabla : C'est un amour non-réciproque, donc assez tristounet, si vous n'avez pas le moral je vous déconseille de lire cette histoire, a moins que vous aimiez avoir le blouse. Parce-qu'à mes yeux, moi qui suis la seule personne qui ne doit pas aimer Natsume, il y a bien fallut que je trouve mon lot de romance dans ce manga où Touji est juste le meilleur personnage.- Félicitations, futurs onmyojis !
Des cris enthousiastes traversèrent la foule tandis que les étudiants trinquaient à leur réussite, n'arrivant pas à croire que oui, ils venaient de survivre à une catastrophe paranormale, mais qu'en plus de cela tous passaient en seconde année. La joie était à l'instant, figée sur les visages de ces adolescents qui se lâchaient complètement, sachant qu'au lendemain ils auraient un mois entier de vacances pour pouvoir décuver de leur seule folie de l'année. Tout était beau en cette fraîche soirée de printemps. Chacun s'amusait avec ses amis. Tenma, Kyôko et il en passait ; toutes les premières années étaient réunies dans cet instant de convivialité.
Enfin presque.
Deux personnes manquaient néanmoins à l'appel, deux camarades sans lesquels Harutora ne se sentait pas de faire la fête. Natsume et Touji. Il les avait perdu en début de soirée à cause de la foule un peu trop compacte et les cherchait déjà depuis un bon moment. La fête était maintenant bien entamée et toujours aucune trace d'eux. L'étudiant commença à stresser, et s'ils étaient en ce moment même en plein rendez-vous nocturne ? L'idée lui semblait ridicule, mais le doute restait présent.
Après encore dix minutes de recherches acharnées – plus un shoot de vodka qu'un petit malin était parvenu à faire passer en douce à la fête – le jeune homme dut se rendre à l'évidence : ses coéquipiers n'étaient pas là. Alors, réservant les chambres pour le dernier instant en espérant de toute son âme qu'ils ne s'y trouvaient pas, le familier commença à chercher de plus en plus loin, en dehors de l'espace de la soirée. Très rapidement, ses pas le menèrent en direction du toit.
La peur d'y découvrir quelque chose lui enserrant les tripes, le jeune homme poussa doucement la porte ; la première chose qu'il y vit fut une Natsume à moitié en larmes, qui le poussa sans même calculer sa présence avant de disparaître dans les escaliers, partie plus vite que son ombre.
Et puis, accoudé à la barrière, fixant l'horizon, les cheveux aux vents, une bière à la main, l'air pensif, il y avait son meilleur ami. Touji Ato.
Que s'était-il passé entre eux ?
- Décidément, cet endroit est vraiment ton préféré. Mais je n'arrives toujours pas à m'habituer au fait que tu aies arrêté de fumer.
Le brun cilla au son de sa voix, et se retourna avec un sourire énigmatique qui n'atteignait cependant pas ces yeux, ceux-ci empreints d'un sentiment qu'il voyait quelquefois chez son ami, mais qu'il n'avait jamais su définir.
- Ici, tout est calme, le temps semble comme figé, éternel. Je trouve ça reposant. Quant aux cigarettes : essaierais-tu de me contraindre à recommencer ?
Harutora s'avança dans la semi-obscurité, un vent léger s'abattant sur lui. En hauteur, il faisait bien plus frais qu'à la fête, où se mêlaient personnes bourrées, fumée de cigarettes et odeur de transpiration. Mais cette fraîcheur, loin d'être désagréable, était plutôt bien venue, lui permettant de doucement redescendre sur terre.
- Loin de moi cette idée, mais je trouve que tu te rattrapes beaucoup sur l'alcool, pour une personne qui a prit des résolutions. Ne me dis pas que tu as fait boire Natsume. Répondit le blond en désignant deux packs de bière au sol. Trois canettes étaient déjà vides.
Le métisse partit dans un fou-rire incontrôlé.
- Ah ah ah ! Tu me fais bien rire ! Comme si c'était possible qu'elle boive, elle. Cette fille est mademoiselle parfaite, à l'entendre elle n'a aucun vice tel que l'alcool !
C'était quoi cette amertume dans sa voix ? Que s'était-il passé ?
- Touji...
- Mais toi, tu es un mauvais garçon. N'est-ce pas bakatora ? Je t'autorise donc à pomper dans ma réserve.
Le Tsuchimikado se méfiait comme la peste de Touji soul, n'oubliant pas son passé de délinquant. Mais consentit néanmoins à prendre une canette, venant s'accouder à la barrière à ses côtés, admirant le ciel de nuit.
- Et dire qu'ici, à Tokyo, on ne voit que la grande ourse. Je trouve ça tellement dommage, pas toi ?
Son ami au bandeau ne répondit pas, semblant absorbé par il ne savait quoi. La familier commençait réellement à se poser des questions .
- Touji, j'ai vu Natsume qui s'enfuyait d'ici en pleurant. Qu'est-ce qui s'est passé pour que ça arrive ?
Son camarade reporta enfin son attention sur lui, une lueur de souffrance passant dans ses pupilles émeraudes, mais elle fut cependant si rapide que le garçon eut l'impression qu'il l'avait rêvée.
- Tu es bien curieux.
C'était quoi cette façon de détourner le sujet ?
- Non, pas curieux. Juste concerné. Vous êtes mes deux meilleurs amis. S'il se passe quelque chose entre vous, j'aimerais être mis au courant plutôt qu'à l'écart.
- Dairenji Suzuka.
Suzuka... ? Il voulait dire la gamine qui l'avait embrassé au festival de l'année dernière ?
- Pardon ? Pourquoi tu parles d'elle tout à coup ?
- Tu m'as dit qu'elle t'avait donné ton premier baiser, tu te souviens ? Et avec Natsume, Kon, et Hokuto, si on peut vraiment la compter, ça fait quatre.
Harutora n'y comprenait rien, le sens de la conversation lui échappait totalement.
- Quatre quoi ?
Les mains du brun se serrèrent sur la canette de bière à peine commencée qu'il vida en un coup.
- Quatre rivales.
Le cerveau de Haru était en mode beug.
- Des …rivales ?
- Définition du mot rival : Gugus ayant le même objectif qu'un autre gugus.
- Çà, je le sais ! Mais je ne comprends pas ! Qui est le rival de qui, et pourquoi ?!
Le semi-orgre prit une autre canette de bière mais n'en but pas, alors que lui la descendit de moitié.
- Ces quatre filles, elles sont mes rivales.
L'alcool à outrance lui faisait vraiment dire des choses étranges.
Harutora rit nerveusement pour faire disparaître son malaise.
- Je ne vois pas en quoi elles sont tes rivales, votre objectif n'est pas du tout le m-
Ses mots se perdirent définitivement alors qu'une paire de lèvres se posait sur les siennes. Le jeune homme resta tétanisé, devenu plus rouge qu'une tomate. Était-ce réellement le Touji calme taciturne qu'il connaissait si bien qui était actuellement entrain de l'embrasser ? Était-il possédé ?
La désastre spirituel se retira lentement, se mordillant la lèvre, signe évident de culpabilité.
- Je ne sais pas pour cette Suzuka, après tout je ne la connais pas. Mais pour Natsume et Kon, c'est bel et bien le même. Nous voulons tous les trois te protéger. Il n'y a que moi qui suis de trop.
Touji partait dans son délire, un sourire nostalgique, un brin triste, à l'appui. Et Harutora sentit au plus profond de lui sa souffrance, d'une telle intensité qu'il ne serait jamais capable de la supporter si elle lui avait appartenu. Il ne comprenait pas d'où elle venait, il n'avait jamais comprit.
- Me protéger ? Je ne crois pas, non. Kon, peut-être, mais Natsume et toi, vous avez des choses bien plus importantes à réaliser. Et tu n'as jamais été de trop .
Touji sourit, légèrement. Un sourire indescriptible, un petit peu moqueur, mais aussi tellement plus.
- Bakatora...
- Je ne suis pas idiot !
Rire amer.
- Oh que si ! Ou alors tu es totalement aveugle, au choix, parce-que je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi à côté de la plaque que toi !
- Hey ! Ce n'est pas très gentil !
Le rire de son ami se fana, redevenant sérieux. Le brun leva la main sur le visage se son camarade, et caressa doucement sa joue, s'attardant sur l'étoile de sang qui resterait à jamais gravée dans sa chaire. Le familier stoppa sa respiration. Trop près. L'idée que le jeune homme puisse encore l'embrasser comme tout à l'heure lui embrasa les joues.
Touji eut un sourire tendre.
- Tu es si naïf. Un vrai gamin.
Le tigre prit la mouche.
- Bon, ça suffit les insultes !
L'étudiant redevint grave, exercent une légère pression sur l'étoile.
- Cette marque, elle est le signe de ton appartenance envers Natsume. Tu es son familier et son cousin, vous êtes liés par le sang des Tsuchimikado, et par un lien bien plus puissant encore ; et ça, je ne peux rien y faire...
Le métisse se stoppa quelques secondes. L'adolescent retint sa respiration, présageant quelque chose de grave.
- ...Parce-qu'elle t'aime, et que toi aussi, tu as des sentiments pour elle. Bien plus forts que l'amitié. Termina le semi-ogre, la voix brisée.
Harutora se mit à trembler de tous ses membres, ressentant le mal de son ami s'insinuer dans sa chaire. Il souffrant tant. Cette sensation lui donna tellement le tournis qu'il se vit obligé de s'asseoir pour ne pas flancher
L'Ato laissa retomber sa main sur ses genoux, et s'assit à ses côtés sur le sol froid, fixant le béton. Visiblement, il n'avait pas encore fini.
- Tu sais, je suis censé ne ressentir aucune émotion. Enfin, je dis bien censé, car si c'était réellement le cas, mon cœur ne me ferait pas autant souffrir à chaque fois que je pense à toi, et plus encore quand nous sommes éloignés, de plus en plus chaque jour qui passe.
Le blond ne dit rien, que pouvait-il répondre à ça ? Il ne connaissait pas cette sensation. Juger lui était bien interdit. Et puis entendre son camarade parler aussi ouvertement était si rare, lui qui d'ordinaire était si réfléchi. L'alcool pouvait vraiment accomplir des miracles.
- Et puis ton père a remarqué ce changement en moi, et il m'a dit exactement ce à quoi je m'attendais. Que je pouvais rester à tes côtés, mais que jamais tu ne pourras m'appartenir. Je le comprends, mais je ne peux pas m'empêcher de lui en vouloir, c'est plus fort que moi.
Touji s'arrêta quelques secondes, le regarda, souffrant, et inspira un grand coup pour se donner du courage.
- Tu n'as aucune idée d'à quel point c'est difficile de jouer les indifférents au quotidien, de faire comme si je me fichais de toutes ces filles qui retournent à ton passage, puis de toutes ces rumeurs qui circulent entre toi et Natsume, toi et Kon, et parfois même un triangle amoureux entre toi, moi et Natsu', quand les commères sont inspirées, tout en se disant que je suis l'intrus dans cette histoire, le seul qui n'aura jamais droit au bonheur, allant même jusqu'à vous pousser dans les bras l'un de l'autre pour que tout se passe normalement. C'est bien pire que d'être torturé. En fait, c'est en soit une forme de torture.
Le jeune homme ne lui avait encore jamais dit, ces trois mots qui faisaient toute la différence, mais il ne faisait aucun doute aux yeux de Harutora que c'était ce qu'il avait voulu retranscrire dans ce long discours, un discours déchirant, qui l'avait totalement prit au dépourvu, brisé comme il ne l'avait jamais été.
Touji Ato était amoureux de lui .
Ça sonnait totalement irréel, et pourtant c'était ce qu'il y avait de plus vrai dans sa vie, il le sentait. Toutes ses craintes que ses deux amis se mettent ensemble et le laissent à l'écart étaient infondées, ridicules même, et il savait à présent que Touji les avait ressenties en dix fois pire. Tout ça parce-qu'il l'aimait . C'était tellement... inattendu qu'il ne savait quoi répondre.
- Je...
- Alors je te demandes de t'en aller, avant que mes désirs ne prennent possession de mon corps et que je ne réponde plus de mes actes. Comme tu t'en doutes, je n'ai jamais bien tenu l'alcool. Et je ne sais pas ce que je pourrais te faire lorsque je ne parviendrais plus à me contrôler.
- Tu m'aimes...
- Bravo, Einstein !
- Tu m'as aimé... tout ce temps ?
Touji but cul sec une canette et la balança avec les autres. Le blond n'osait plus toucher la sienne.
- Ouais, toujours. Comme un dingue. Et tu peux me croire : ça m'a pourri la vie.
- Pourquoi ?
- Pourquoi toi ? Comme si je le savais. C'est pas comme si j'avais choisi, de toute manière.
- Non, pas ça, mais pourquoi tu as gardé ça pour toi ? Tu aurais du me le dire !
L'ogre de moitié eut un rire amer.
- Ouais, c'est ça ! Et comment penses-tu que t'aurais réagi, si j'étais arrivé et que je t'avais balancé de but en blanc « Je t'aime, je n'arrête pas de penser des trucs dégueulasses sur toi et moi, sors avec moi. » ? Tu m'aurais rejeté, et on ne se serait plus jamais revu, ce qui aurait été bien pire.
Harutora ne pouvait pas le nier, sa réaction aurait probablement été proche de celle-ci. Après tout, ils n'étaient pas dans un conte de fées, il n'allait pas lui rouler la pelle du siècle et finir ses jours avec lui.
- Mais tu souffrais...
- Exact, je souffres, je me fais bouffer par l'amertume. Si tu savais comme je t'en ai voulu au début de ne pas pouvoir me donner ce que je voulais, mais au final, tu n'y peux rien. Toi et Natsume allez finir ensembles, ça à été décidé bien avant votre naissance. C'est comme ça que l'histoire va se terminer.
- Et toi ?
- Moi ? Je ne suis rien. Un simple pot de fleurs destiné à décorer, avec un amour contre-nature pour le personnage principal, exactement le genre de personnage qui sera sacrifié sans une once de culpabilité dans l'avancement du récit, je ne suis même pas censé exister.
- Je ne veux pas que tu meures.
- Tu ne le veux pas, mais ça arrivera. Et tu continueras à avancer de l'avant, avec Natsume dans tes bras. N'ai-je pas raison ?
Si, totalement, et c'était ça le plus tragique. Connaître sa fin avant le début, c'était si triste pour un adolescent de son age.
Touji eut un long soupir.
- Maintenant que tu connais toute la vérité, pars, s'il-te-plait. Pars avant que je ne te fasse du mal.
Le familier prit une grande résolution.
- Non.
- Non, quoi?
- Je ne m'en vais pas. Je reste avec toi. Tu es soul, qui sait ce que tu pourrais faire si je te laisse seul.
- Qui sait ce que je pourrais te faire si on reste tous seuls.
- Je m'en moque, je suis un grand garçon. Je suis suffisamment mature pour décider ce qui est bon pour moi. Je n'ai pas l'intention de fuir le problème, ni de m'en plaindre, d'ailleurs.
Le brun taciturne sourit, mauvais, et se releva.
- Mature, hein ? Ce que tu fais n'est ni plus ni moins qu'un caprice de gamin. Tu ne te rends pas compte une seule seconde d'à quel point je suis dangereux, malsain.
Harutora avait envie de s'enfuir en courant devant ce virement de comportement, mais il ne se dégonfla pas. Pas maintenant.
Son ami soupira.
- Bakatora ! Tu es un abruti !
Pour accompagner ses paroles, le lycéen shoota dans la pile de canettes, et donna un bon coup de poing sur le sol.
- Es-tu si bête que tu ne te rends pas compte que je risque de te violer ?!
Le jeune homme ravala difficilement sa salive.
- Si... mais... je...
- Tu quoi ?
- J'ai...
- Tu as quoi ?
- J'AI UNE ERECTION !
Harutora l'avait crié si fort qu'on devait l'avoir entendu à l'autre bout de la ville, son teint était plus rouge que jamais. De son côté, le cerveau de la défaillance spirituelle venait de se déconnecter de la réalité.
- Tu... as une-une... é-r-e-c-t-i-o-n ?
Le blond devint encore plus rouge – si cela était possible – et commença à bégayer.
- Mais, mais je n'y peux rien moi-moi ! C'est- c'est toi-toi qui m-m'as embrassé ! Et puis tu-tu m'as dit-dit que tu m'aimais a-alors j'ai eu envie-vie que tu-tu recommences ! Et puis-puis tu as dit tou-toutes ces cho-choses bizarres que tu voulais me-me faire a-alors...
Un autre genre d'expression, beaucoup plus malsaine, prit place sur le visage du métisse. Ses paroles semblaient avoir détruit sa dernière barrière de contrôle. Mais étrangement, le jeune homme ne le regrettait pas, aucunement.
- Ah ah, une érection, hein ? Tu auras vraiment cherché à me chauffer jusqu'au bout, toi. Vicieux !
Touji se rassit à ses côtés, langoureux, et mit une main câline sur sa cuisse, qui remonta lentement en son intérieur. Le jeune homme déglutit, mais ne se rétracta pas. Pas maintenant. Il voulait connaître l'ampleur de ses sentiments.
Son meilleur ami emprisonna sa bouche quelques secondes, laissant se promener ses mains baladeuses un peu de partout sur son corps svelte.
- J'ai rêvé si souvent de toi, tu ne peux pas savoir à quel point je te désire. Je veux te toucher là, ( il pinça un de ses tétons ) là, ( légère pression sur son membre déjà bien gonflé) et puis surtout... là. A travers ses vêtements, un doigt caressa cet endroit, la partie la plus intime de son corps, qui n'avait jamais été possédée de sa vie, et Harutora se cambra lentement, gémissant de gêne.
Le brun soupira, résigné, et cessa ses attouchements, posant ses mains à sur les épaules de l'homme qu'il aimait depuis le début, plantant son regard émeraude dans ses yeux couleur améthyste.
- Je te laisse une dernière chance de refuser, Haru, une seule. Après ça je ne répondrais plus de mes actes, que ça soit clair.
L'espace d'un instant, le Tsuchimikado eut envie de s'enfuir, de laisser cette affaire derrière lui, de simplement oublier. Mais cette idée s'en alla aussi vite qu'elle était arrivée dans le regard voilé de son de son meilleur ami. Et il pouvait dire sans la moindre once d'hésitation que dans cette histoire, c'était lui qui souffrait le plus. Lui et personne d'autre.
Alors il accomplit le seul acte qui lui était interdit, celui qu'il avait inconsciemment réservé à son amie d'enfance et qu'il allait finalement lui offrir sans remords, aucun. Avec une extrême douceur, il posa ses mains sur ses joues et y déposa ses lèvres dans un tendre baiser. Touji n'en revint tellement pas qu'il fit les yeux ronds, trop surpris pour ne serais-ce que lui répondre.
- Une nuit, ma première, je te l'offre. Sois le garçon qui m'aime sans la moindre barrière, libère-toi de toute ta frustration, ton amour. Après tout redeviendra comme avant, tu sauras à nouveau mon meilleur ami et rien d'autre, car je dois accomplir ce pourquoi je suis né. J'en suis désolé.
Ses yeux brillèrent, donnèrent l'impression qu'il était au bord des larmes
- Ne t'excuse pas, s'il-te-plait, c'est bien trop cruel de ta part. Simplement... embrasses-moi encore.
Sa voix était suppliante, comme celle d'un enfant. Maintenant qu'il le voyait sans masque, sans son désintéressement habituel, le familier le trouvait plus vrai que quiconque, d'une beauté incommensurable. Alors il le fit sans se poser de questions. Cette unique nuit lui appartenait, à lui et rien qu'à lui. Pour que le jeune homme comprenne à quel point son amour était incommensurable, destructif.
Rapidement le brun prit le dessus, par peur que tout se termine trop vite, que le matin arrive avant qu'il n'ait pu découvrir chaque recoin de son anatomie, comme on explore une île au trésor infiniment vaste. Sa mâchoire descendit le long de son cou, le couvrant de baisers, puis une insistance de ses lèvres qui suçotèrent sa peau jusqu'à-ce qu'une belle marque violacée apparaisse, sceau semblable à l'étoile de sang en dessous de son œil gauche, en souvenir de cette nuit, la seule où il serait sien.
Sa paume s'égara sur son uniforme qui semblait maintenant être la plus affreuse des gênes, d'une seule main il retira son T-shirt, pouvant ainsi admirer le torse agréable de l'adolescent, celui qu'il avait aimé malgré l'incapacité de leur relation. L'espace d'une seconde, les étudiants se fixèrent sans ciller, dans un silence serein, c'était leur instant rien qu'à eux, et il était magique.
Ce fut Harutora qui brisa ce moment, retirant le bandeau de son ami avant de laisser ses mains s'égarer dans ses cheveux soyeux, si doux pour ceux d'un garçon. Son meilleur ami savoura ce contact, et recouvra son torse nu de baisers, puis une lèvre sur un de ses tétons, et le familier eut l'impression que la chaleur de sa peau venait d'augmenter de trente degrés. Ses mains quittèrent ses cheveux pour s'agripper à son dos tandis que Touji le faisait durcir d'une façon délicieuse.
Ce dernier s'attaqua au pantalon de son camarade, en descendant la fermeture avant qu'une main vienne s'amuser avec son érection. Lorsque son anatomie rencontra l'air libre, Haru frissonna, son tressaillement naquit sur son épiderme comme un raz-de-marée, et il se mordit la lèvre pour ne pas laisser échapper de bruit gênant.
- Ne te retiens pas, je veux tout entendre de toi.
D'une main experte, le brun commença à pomper sur l'anatomie de son équipier tandis que sa voisine découvrait chaque parcelle de son corps, retirant chaque morceau de tissu qui la gênait dans sa tâche. Mais ça n'était pas assez. Il aurait aimé posséder plus de mains pour pouvoir le recouvrir entièrement, tout sentir sous ses doigts, le faire sien de cette manière, douce et exquise.
Mais bientôt tout prit fin, son meilleur ami se libéra dans sa main, son liquide blanc sortant de sa verge en de puissants jets. Son état retomba alors que le sien était au summum de l'excitation.
Rapidement, Touji retira son T-shirt et son pantalon, dévoilant, à travers son boxer, sa virilité érigée à son maximum, telle la tour de Pise. Le familier déglutit en voyant l'ampleur de la bosse.
- Je n'ai aucune maladie, ne t'inquiètes pas.
- C'est censé me réconforter ? Ça ne rentrera jamais !
- Détends-toi, il ne faut surtout pas que tu stresses, sinon je vais te faire mal.
- Tu as l'air bien renseigné, dis-donc.
- Normal, je t'ai attendu toutes ces années, tu ne te rends pas compte du nombre de vidéos et de livres j'ai vu sur ce sujet. Après tout, je reste un adolescent de quinze ans avec mes hormones qui me travaillent comme tout le monde.
La jeune homme parut soulagé pour une raison qui lui échappa. Étrangement, il n’esquissa pas le moindre mouvement de fuite lorsque son camarade sortit son membre dressé, un sachet de lubrifiant qui semblait avoir traîné dans ses poches – probablement pour bagnole, mais c'était le cadet de ses soucis – et qu'il se tartina avec, de tout son long.
- Je vais devoir te préparer, ça risque de ne pas être marrant.
Le blond hocha la tête, ayant confiance en son ami, et se laissa faire, docilement. Il sentit une première intrusion, minime, dans son rectum. C'était une étrange sensation, mais pas vraiment désagréable, seulement dérangeante. Touji se concentra à exercer des mouvements corrects, pour bien le préparer, tandis qu'il ajoutait un doigt qui passa presque inaperçu, faisant des mouvements de ciseaux avec ses doigts lubrifiés. Soudain, le tigre se cambra légèrement, surpris, alors qu'un râle de plaisir passa sa gorge.
- Trouvée. Sourit le métisse, satisfait.
Il s'appliqua à frapper à nouveau, toujours au même endroit, ce paquet de nerfs qui lui faisait voir des étoiles, le faisant gémir sans retenue, jusqu'à-ce qu'il n'en puisse plus et le demande de lui-même.
- Viens... mets-là...
Jamais Harutora n'aurait pensé dire quelque chose d'aussi gênant de sa vie, ça se vit à la façon dont son visage entier devint pourpre, même ses oreilles étaient rouges.
L'Ato ne se fit cependant pas prier et prit son meilleur ami par dessous les épaules, le faisant s'asseoir sur son membre douloureusement dressé, forçant lentement la barrière de son intimité, c'était serré, étroit, mais c'était bon, tellement bon. Il avait simplement l'impression de retrouver une partie de lui-même perdue depuis longtemps, trop longtemps.
Le semi-ogre se leva, 'tora accroché à lui, et se servit du mur comme support, le dos de son camarade appuyé contre, ses mains sous ses fesses pour le retenir alors que les jambes du blond avaient mécaniquement entouré son bassin pour ne pas tomber. Il donna un premier coup de rein, les deux gémirent de concert. Et puis la bourrasque l'emporta.
Touji se laissa totalement aller à son instinct, le pilonnant sans la moindre pause, sans aucune modération, le prenant simplement, à coups rapides, saccadés, pressés, touchant à chaque fois sa prostate dans un délicieux supplice.
- Harutora, je t'aime. Je t'aime, je t'aime, Harutora. Je t'aime, Harutora.
Le métisse ne cessait de répéter cette phrase, telle une litanie, et c'était la plus belle mélodie existante, et la plus dramatique aussi. Son prénom était son seul repère, il le priait, l'implorait, le vénérait, d'une voix tellement tragique, d'une tristesse infinie, car il savait que ça serait leur seule et unique fois.
Le familier se demanda s'il serait un jour capable d'aimer de cette manière, sans concession, bouleversé. Il en doutait. Cette façon déchirante de vivre, l'essence même de son âme, c'était propre à Touji, il y en avait pas deux dans l'univers.
Le blond, lui, criait simplement, laissait échapper son plaisir sans restriction, aucune, une sensation de bien être s'emparant de chacun de ses membres, l'embrasant de partout, même ses organes semblaient être en feu.
Quelqu'un aurait parfaitement pu monter sur le toit et assister à toute la scène, peut-être même que c'était le cas à ce moment précis, peut-être. Mais les deux étudiants n'en avaient cure, ils étaient partis loin, très loin dans le monde qu'ils s'étaient crées.
Puis leurs regards se croisèrent, et le brun semblait au bord des sanglots, son désir le ravageant, détruisant chaque parcelle de son être alors qu'il avait l'impression d'exploser dans son corps.
Doucement ils s'approchèrent, Harutora cessa de gémir et Touji ne dit plus son prénom, seules leurs lèvres se rencontrèrent tandis qu'ils fermaient les yeux, visionnant des millions d'étoiles incandescentes qui explosaient au même moment. La jouissance éternelle.
Bien après l'orgasme les deux amis restèrent là, dans les bras l'un de l'autre, à mille lieux de l'endroit où ils se trouvaient réellement. L'un troublé et l'autre anéanti. Si proches, et pourtant, si éloignés l'un de l'autre.
Parce-que c'était leur destin. C'était écrit dans les étoiles. Harutora Tsuchimikado était promis à une autre personne.
1 commentaire -
Oeuvre originale : One piece X Fairy tailNombre de chapitres : 5Statut : En coursGenres : Humour/ Romance/ Amitié / CrossoverOrientation sexuelle : Hétéro / YaoiRating : Tout publicCouples : Zoro x Robin, Grey x Lucy, Couple surpriseRésumé : Un contact. Une rencontre qui n'aurait jamais du être. La simple interférence entre certains mages de la plus puissante guilde de Fiore et un équipage reconnu mondialement. Ces deux équipes qui en aucun cas n'étaient vouées à se faire face allaient créer des liens indélébiles . Plus forts que la mission, plus forts que la séparation. Crossover One piece X Fairy tail. Là où Fiore serait une île du nouveau monde et où la team Natsu aurait pour mission de capturer les mugiwara.Mon blabla : J'avais cette fiction en tête depuis trèèèèès longtemps, peut-être depuis le début, en fait, et je suis donc extrêmement contente d'avoir enfin put trouver le temps de l'écrire ! J'espère que votre enthousiasme est aussi puissant que le mien.
Chapitre 1 : Cap vers une nouvelle aventure
Roronoa Zoro avait rarement été aussi paisible, tranquillement assit dans la vigie, la pièce qu'il s'était en quelque sorte approprié. Les appareils de musculation qui s’entassaient et l'odeur de transpiration ambiante étaient des signes qui ne trompaient pas. De tout l'équipage, il était sans aucun conteste celui qui prenait le plus soin de son corps au quotidien, bien plus que cet espèce de cuistot pervers efféminé ou que les deux seules femmes de l'équipage qui pourtant à eux trois battaient le record mondial de temps passé dans la salle de bain. Disons que c'était une toute autre sorte de soins, autant physique que spirituel, et qui demandait une forte d'ose d'énergie.
Mais ce jour là, quelque chose l'empêchait justement de fermer l’œil, et ce malgré que la soirée soit bien avancée et qu'il venait de terminer une série de dix mille pompes. Le jeune homme ne savait pas exactement ce que c'était, il n'arrivait pas à décrire la raison qui l'entravait dans son sommeil. C'était comme si son instinct lui même lui ordonnait de rester éveillé, comme une sorte d'anticipation spontanée lui disant qu'il aillait se passer quelque chose. Ça n'avait rien de rassurant.
L'homme aux trois sabres tenta de réprimer un frisson qui n'en fit qu'à sa tête, parcourant sa colonne vertébrale avant de venir se terminer dans sa nuque. Pas qu'il ait spécialement froid, mais les derniers événements avaient eu don de le rendre encore plus paranoïaque qu'il ne l'était déjà. Il avait pourtant déjà frôlé la mort des centaines de fois, mais cette fois-ci, ça avait quelque chose de différent. Il n'aurait su dire en quoi.
- Notre fine lame aurait-elle des difficultés à s'endormir ?
Zoro se redressa à peine à l'entente de cette voix féminine. Il aurait pu la sentir arriver à des kilomètres s'il n'avait pas été autant prit dans ses pensées, mais ces derniers temps, ça n'était pas rare que la jeune femme lui rende visite en fin de soirée. Probablement parce qu'ils se ressemblaient plus qu'ils n'auraient voulus le croire. Le sabreur esquissa un sourire en y repensant.
- Ouais, j'arrive pas à fermer l’œil.
- Moi non plus.
Et plus un mot pendant quelques minutes.
C'était ce que le « chasseur de pirates » appréciait le plus chez l'archéologue, son silence. Elle n'usait pas plus des mots qu'il ne le fallait, exactement comme lui. Même lorsqu'elle vint s'asseoir non loin de lui, elle ne lui adressa pas la parole, attendant le moment qu'ils jugeraient propice.
- C'est comme le calme avant la tempête. Angoissant.
Il n'aurait pas dit mieux.
- On en a déjà essuyé pas mal, des tempêtes.
Robin eut un petit sourire.
- C'est vrai. J’espère seulement que notre roi sera une fois de plus à la hauteur pour la braver.
L'homme aux cheveux verts haussa un sourcil, se redressant d'un coup devant le sous-entendu.
- Bien sur ! Luffy va devenir le roi des pirates ! Évidemment qu'il est assez fort pour…
Le manieur de sabres s’interrompit en remarquant le sourire amusé de la noiraude, très vite accompagné d'un rire léger.
- Je plaisantais.
Zoro ne put empêcher quelques rougeurs de peindre ses joues alors qu'il réalisait qu'il s'était bêtement emporté. Bougon, il se rassit, les mains croisées sur son torse, visiblement contrarié, mais ne voulant pas trop le montrer.
- Monsieur serait-il entrain de bouder ?
- Bien sur que non ! S'emporta-t-il avant de se ressaisir d'un coup, se sentant vraiment ridicule d'agir comme un gamin. Cette femme perfide était vraiment la seule personne à savoir aussi bien la faire sortir de ses gonds, Luffy et Sanji n'étaient rien comparé à elle qui savait manier à la perfection ses réactions. Jamais il ne se serait emporté aussi facilement pour des choses aussi puériles avec quelqu'un d'autre, et ce malgré son caractère.
- Je te jure… Les femmes sont toutes les mêmes, toutes des diablesses… Murmura-t-il, de mauvaise foi, ce qui amusa encore plus la survivante d'Ohara.
- Toutes ?
- Oui.
- Vraiment toutes ?
- Oui.
- Toutes, toutes, toutes ?
- Mais oui je te dis !
Le bretteur rougit une fois de plus, et ça recommençait.
Il essaya de se calmer, un peu distrait de son inquiétude principale. C'était également l'une des raisons pour laquelle il appréciait Robin. Ils avaient cette complicité qui avait le don de le détendre. Sa présence avait quelque chose d'harmonieux sans pour autant être écrasante, elle était le calme incarné. Et surtout elle ne posait pas trop de questions. Il savait qu'elle aimait bien le taquiner, puisque celle-ci en avait fait sa distraction favorite, mais elle savait quand s'arrêter et comment changer de sujet. C'était, selon Zoro, l'incarnation de la femme parfaite.
- Je pense savoir d'où nous vient cette soudaine appréhension.
Le jeune homme posa son attention sur l'archéologue qui regardait dans le hublot, comme hypnotisée. Il se fit une petite place à ses côtés.
Une île était en vue.
Une nouvelle aventure était sur le point de commencer.
La vie était une source constante d'ennui . Il suffisait qu'elle le laisse rentrer une seconde dans son cercle et c'était terminé. Cette routine monotone qui s'était progressivement installée dans son quotidien avait fini par gagner sur sa raison. Si, quelques mois plus tôt, elle aurait béni ce calme, elle le trouvait maintenant horrible, il sonnait comme un vide dans son esprit devenu presque aussi combatif que celui de la salamandre. Depuis qu'ils étaient redevenus la plus puissante guilde de Fiore, depuis que le dernier pilier de l'alliance baram avait été éliminé, Fairy tail n'avait plus de véritable objectif, pas d'aventure assez forte pour la faire vibrer comme avant.
Bref, Lucy se faisait définitivement chier.
Voilà trois semaines que son équipe n'était pas partie en mission, trois semaines qu'ils se la coulaient douce alors que la limite pour payer son loyer approchait. Maintenant, elle regrettait amèrement d'avoir craqué sur cette magnifique paire d'escarpins à 50 000 joyaux. C'était probablement la dernière folie qu'elle se permettait avant un bon bout de temps.
- Ahhhhhhh ! Pitiéééééééé ! Faites quelque chose ! Se plaint cette dernière en s'accoudant au bar de la guilde.
La jeune barmaid sourit de manière compatissante. C'était déjà la septième fois de la matinée qu'elle ruminait de manière théâtrale. Tout le monde à la guilde était au courant de la raison de son apitoiement, y compris ceux qu'on ne remarque jamais, passants leur vie entière en tant que banals figurants sans jamais avoir leur moment de gloire.
Et sincèrement, tout le monde s'en fichait.
Même son meilleur ami ne semblait pas se soucier de son sort. En effet, il semblait largement préférer provoquer son coéquipier taciturne plutôt que de lui tenir compagnie. Mais connaissant son caractère, elle ne pouvait pas lui en vouloir.
Wendy et Carla aussi l'avaient abandonné, parties ensembles en mission dans la ville voisine en prétextant que c'était suffisamment facile pour qu'elles puissent se débrouiller toutes les deux. Ils fallait dire pour leur défense que chercher les bijoux de mariage d'un couple n'avait pas l'air très difficile.
Elle était seule au monde.
Puis soudain, le scintillement d'une armure à ses côtés, la légère odeur d'une friandise parfum fraise flottant dans les airs, un timbre familier à son oreille.
- Je crois qu'il faudrait secouer ces deux là. Je commences à avoir besoin de me défouler.
L'Heartifilia releva des yeux pleins d'étoiles en direction de sa sauveuse, celle qui lui avait accordé son sésame tant désiré. Erza Scarlett lui souriait de façon bienveillante, un magnifique sourire en coin qui aurait rassuré n'importe qui.
- Tu as trouvé une mission ?
- Plus ou moins… répondit la rouquine d'un air énigmatique, piquant la curiosité de sa camarade. Mais au fond d'elle, une pointe d'angoisse ne put s'empêcher de la submerger. La dernière fois que la jeune femme avait prit cet air, elle lui avait annoncé que leur équipe était sélectionnée pour participer au tournois des grands jeux magiques.
- Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je vais regretter ma question.
Un sourire naquit sur le visage de la Reine des fées, donnant froid dans le dos à la blonde.
Sa main s’égara à l'intérieur de son armure avant qu'elle n'en ressorte la demande de mission en question. Ça n'était pas une feuille normale. Dessus étaient inscrites les photos de neuf personnes accompagnée d'une prime plutôt faramineuse, tellement élevée que la mage stellaire en perdit l'usage de sa voix pendant quelques secondes.
Elle ravala sa salive, hébétée, et demanda :
- Des pirates ?
- C'est exact, d'après les éclaireurs de la marine mondiale, ils devraient arriver dans la semaine à Fiore. Notre but sera de les interpeller en les rencontrant et de sympathiser avec eux afin de leu sous-tirer plusieurs informations, après quoi nous devrons les arrêter.
- Ça à l'air simple, mais vu ce que le gouvernement nous donne en échange, j'imagine qu'il doit y avoir un truc louche… Laissa entendre Lucy, soudain moins partante à l'idée de cette mission.
- Disons que l'équipage est composé de personnes assez mystérieuses. Parmi eux ; il y a leur capitaine, fils de Dragon le révolutionnaire ; et Nico Robin, la dernière survivante d'Ohara, seule personne à pouvoir ressusciter les armes antiques.
La jeune femme à la chevelure blonde détailla les photographies avec un œil sceptique.
- Ils ont pourtant l'air inoffensifs. Fit-elle remarquer en s'attardant sur la première photo ; celle où un gamin d'à peine son âge souriait à l'objectif toutes dents dehors.
- Il ne faut pas se fier aux apparences. Beaucoup de personnes les ont surestimés et s'en sont mordus les doigts. Ces personnes sont dangereuses et il faut mettre fin à leurs agissements, ils représentent une menace égale à celle des démons du livre de Zelef, mais au niveau mondiale. Voilà pourquoi notre guilde à été sollicitée pour les appréhender. Maintenant que nous sommes redevenus les plus forts de Fiore, nous sommes la référence pour ce genre de mission.
Malgré ce long discours, la fille aux clés hésita, se mordit l'intérieur de la joue.
- Je ne sais pas… ça à l'air tellement… délicat. Je ne suis pas certaine que cette mission soit faite pour notre équipe. Peut-être que nous devrions la laisser à une équipe plus compétente comme par exemple la team Raijin…
Titania devina son appréhension et en sourit.
- Tu dis ça à cause de ces deux là, c'est ça ? Dit-elle en désignant les rivaux qui étaient – comme toujours – en pleine dispute enfantine.
- Exactement. Avec ces deux cas, je me demande si il sera vraiment possible de marcher selon les demandes du gouvernement.
- Ne t'inquiètes pas pour ça, je les ai déjà prévenus et ils m'ont jurés qu'ils se tiendraient tranquilles, sans quoi il y a quelques photos compromettantes qui pourraient malencontreusement être divulguées.
Elle reconnaissait bien là sa camarade.
- Erza, tu es diabolique.
- Je sais. Sourit-elle, machiavélique.
Sur ces dernières paroles, la mage aux armures se leva de son tabouret et tapa dans ses mains, remettant pour quelques instants de l'ordre dans la guilde la plus bruyante du royaume.
- Natsu, Grey ! Arrêtez immédiatement vos gamineries et ramenez-vous, on part en mission !
C'était parti pour une nouvelle aventure.
- Écoutez-moi bien ! Nous allons bientôt débarquer sur Fiore, appelé le royaume des mages ! Peu de choses sur cette îles sont inscrites dans mon manuel, mais y a quelques changements par rapport aux autres terres ! D'abord, la monnaie est différente. Ici, nous paieront en joyaux, qui est à peu près équivalent aux berrys. Le log pose met assez de temps à se recharger, donc il va falloir trouver de quoi s'occuper sans s'attirer d'ennuis ! Expliqua la navigatrice, explication qui sonnait plus comme une mise en garde aux oreilles de certains matelots.
Le jour se levait lentement, et pourtant tout l'équipage était déjà bien éveillé. L'annonce de l'arrivée à une nouvelle destination était à chaque fois sacrée sur ce navire, mais surtout une bonne occasion pour faire la fête. Mais malgré tout ils n'avaient pas trop abusés à cause de l'anniversaire de leur adoré capitaine qui approchait à grands pas. Célébration qu'ils auraient sûrement la chance de fêter sur cette île.
Chacun attendait le débarquement avec impatience alors que le morceau de terre se faisait de plus en plus imposant à leur vue.
Ils sentaient qu'ils allaient vivre une aventure hors du commun !
Au même moment, cinq des mages de la plus puissante guilde de Fiore mirent les pieds dans le petit port de Magnolia, déterminer à vivre une nouvelle aventure qui s'avérerait plus compliquée qu'ils ne le croyaient en cet instant.
Chapitre 2 : Sur le terrain de l'ennemi
Dans la petite ville portuaire de Magnolia, la journée commençait à peine. L'aurore, semblable à des myriades d'or, se reflétait sur les eaux calmes secouées de quelques vaguelettes imperceptibles à l’œil humain. Quelques pêcheurs partaient déjà en mer tandis que les marchands matinaux ouvraient progressivement leurs boutiques colorées. Une certaine demoiselle aux yeux violets ne portant que pour seuls vêtements un parcourt et un haut de maillot de bain fut éjectée à coups de pieds d'un bar portuaire, titubante, les joues rougies, décidant de rejoindre sa guilde en espérant que la barmaid daignerait lui servir le tonneau de saké qu'on venait de lui refuser. Il n'était pourtant que six heures du matin et la plupart des habitants dormaient bien au chaud, enfouis dans leurs couvertures.
C'était, somme toute, une matinée banale à Magnolia.
Et pourtant.
Et pourtant, cinq personnes, cinq mages habituellement paresseux, cinq mages qui avaient pour coutume de dormir jusqu'à point d'heure, ces cinq là faisaient pour une fois exception dans ce tableau quotidien.
Ayants étés affublés la vieille d'une mission bien distincte, ils se retrouvaient à l'entrée du port, assis sur l'un des nombreux ponton permettant au petit nombre de bateaux de s'amarrer.
Ils n'étaient là que depuis une dizaine de minutes, mais ce fait ne les empêchait pas de s'être plaints dès lors où ils avaient posés les pieds à l'entrée.
- L'odeur de poisson mort est insupportable ! Avait braillé le seul mage de glace de l'équipe en se bouchant les narines, offensant par ce fait un certain chat bleu possédant, en plus du don de paroles, des ailes d'ange.
- C'est pas vrai d'abord ! C'est une très bonne odeur !
- Tch, n'importe quoi ! Ça me donne la nausée, je te jure que je vais finir par gerber. Surenchérit le brun avec plus de convictions, d'avantage pour embêter l'Exceed que pour l'odeur.
Aussitôt, des larmes de crocodile naquirent au bord des yeux de ce dernier qui alla se réfugier entre les deux généreux « atouts » de leur équipière blonde, pleurnichant à l'intérieur de son décolleté prononcé.
- Luuuuuuuuuuuucyyyyyyyyyy ! Grey il m'embête ! Il dit que le poisson, ça sent mauvais ! Hein que c'est pas vrai ?!
- Mais oui, Happy. Ne pleures pas… Fit la mage stellaire en serrant plus fortement le petit corps contre sa poitrine, faisant laisser échapper un petit sifflement agacé au noiraud qui n'avait déjà plus que son pantalon.
- Tch, profiteur...
Il n'en fallut pas plus pour attirer l'attention du jeune homme aux cheveux roses ( qui jusque là était distrait par le mouvement des gerris qui glissaient à la surface de l'eau ) . Le sang chaud, sa première réaction fut évidente.
- Oy ! Enfoiré de caleçon ambulant ! Si t'embêtes encore une fois Happy, je te crame la gueule !
Une sublime phrase emplie d'amour et de bonnes intentions à laquelle son rival répondit tout aussi aimablement !
- C'est pas tes affaires le lézard, retournes faire tes flammes de fête foraine et fout moi la paix !
- Quoi ?! Répètes l'exhibitionniste !
- Parce qu'en plus d'avoir le mal des transports, tu es sourd ?
- Bâtard, je vais te démolir la tronche !
- J'ai hâte de voir ça, petite frappe !
Et, sans plus de cérémonie, ils se jetèrent l'un sur l'autre, créant rapidement un mirage de combat autour d'eux, se rouant de coups sous les yeux impuissants de leurs deux camarades… avant que leur petite entrevue ne soit arrêtée par une main de fer.
Les deux hommes déglutirent en reconnaissant la poigne de celle qui était surnommée Titania, la reine des fées.
- C'est pas bientôt fini les âneries ?!
Sans surprise, les deux concernés se confondirent en excuses tout en étant bras-dessus bras-dessous, clamant haut et fort à quel point leur amitié était bien plus puissantes que leurs petites disputes quotidiennes. Le pire, c'était qu'ils croyaient mentir, mais en réalité ils disaient la vérité, il suffisait de voir le respect qui avaient l'un pour l'autre. Chacun aurait donné sa vie pour l'autre.
Lucy soupira devant cette scène qu'elle ne connaissait que trop. Et dire que la journée venait tout juste de commencer. Elle pria intérieurement pour que les pirates arrivent le plus tôt possible…
Non loin de là, un certain équipage était en pleine effervescence.
- La côte approche ! Nous allons amarrer dans une crique proche du port, tous à vos postes !
Les matelots obéirent à leur impétueuse navigatrice, heureux de pouvoir enfin rejoindre la terre ferme après tout ce temps passé sur le Sunny. Ça n'était pas qu'ils n'aimaient pas vivre à bord du navire, loin de là. Seulement, leurs provisions étaient presque à sec, ils ne mangeaient plus que des animaux marins depuis au moins une semaine, ce que le coq de l'équipage disait « mauvais pour la santé et l'équilibre alimentaire » et cela commençait à lasser le capitaine qui avait besoin de VIANDE.
- A moi les gigots ! S'écria d'ailleurs ce dernier, un filet de bave coulant de sa bouche ( oui oui, comme pour les chiens ) alors qu'il s'imaginait avaler le met. Depuis la veille, il était excité comme une puce. « Insupportable », selon les dires de la rousse.
Pour sa défense, il fallait dire que son état d’excitation n'avait fait qu'augmenter dans l'idée d'une nouvelle aventure qui approchait. Rien qu'à l'idée qu'il allait bientôt débarquer, son sang bouillonnait dans ses veines et il avait l'envie irrépressible de sourire comme un idiot. Du Luffy tout craché, en somme.
Et dire qu'il voyait l'île si proche, c'était un tel supplice. Il lui aurait pourtant suffi de tendre un petit peu les bras et il y serait arrivé sans difficulté… L'envie était tellement forte…
- Ils arrivent ?
- Je ne sais pas, on est mal placés par rapport au reste de l'océan. Ils pourraient venir de tous les côtés.
- Happy, tu ne veux pas faire un petit tour en hauteur ? Préviens-nous si tu vois un bateau avec une proue en forme de tournesol.
- Aye sir !
Le chat bleu s'envola sous les yeux de ses camarades.
- Sérieux, quel équipage aurait un tournesol en guise de proue ? C'est du n'importe quoi ! Se moqua le brun, ayant du mal à croire à cette mascarade.
- Ça pourrait être super classe ! Le contra son rival.
- Toi, fermes là ! Je t'ai pas sonné !
- Et puis quoi encore ?! Tu vas…
Cette charmante discussion fut stoppée net par un regard de la jeune femme aux cheveux roux.
- Raaaah, j’espère qu'ils vont bientôt arriver, j'ai vraiment besoin de cet argent… Fit la mage stellaire en pensant à son loyer, pensée qui la stressa automatiquement. Bientôt, elle commença à ressentir cette angoisse de partout dans son corps, si bien que se tenir assise devenait de plus en plus difficile. La tête pleine d'images de sa propriétaire entrain de lui demander une somme d'argent pharamineuse, elle se leva, ressentant soudain le besoin de marcher pour penser à autre chose.
La tentation lui vrillant les tempes, Luffy tendit les bras vers l'île, s'accrochant au phare le plus proche avant de prendre une impulsion sans remarquer le petit point blond qui se déplaçait dans cette direction.
La jeune femme vit son ami ailé venir vers lui.
- Tu les as vu.
- Oui, mais attention, il y a un proj… POUSSES-TOI!
Trop tard, la blonde n'eut pas le temps de tourner la tête qu'un projectile humain lui tomba dessus.
Et bientôt elle ne distingua plus rien.
Rien que le néant.
Ce fut une sensation de ballottement, comme si elle se fut trouvée dans une charrette, qui la réveilla.
Aussitôt ses pupilles d'un marron chocolaté exposées à la lumière trop forte qu'elle grogna en refermant les yeux, un peu secouée par cette étrange sensation d'être ballottée qui persistait. Encore étourdie, elle réinitialisa son geste avec cette fois-ci plus de précaution, ouvrant une paupière après l'autre comme si ça avait été la première fois. Le cadre qu'elle découvrit la chamboula plus encore.
Elle se trouvait dans une petite pièce de quelques mètres carrés seulement. Sur les murs en bois se trouvaient de nombreuses étagères peuplées de produits en tous genres, la plupart ayant l'aspect de médicaments. Un bureau se trouvait en face de son lit, une sorte de raton-laveur était assis et semblait travailler sérieusement, habillé d'une blouse et d'un de ces appareils pour mesurer les battements du cœur. Pendant un instant, Lucy se demanda si elle n'était pas en train de rêver, mais la voix calme de l'animal la fit revenir sur terre.
- Tu es réveillée.
Le petit animal la fixait avec ses grands yeux ronds, attendant probablement une réponse, et la jeune femme ne put s'empêcher de se dire qu'il était vraiment mignon.
- Visiblement… ( Répondit-elle après un moment, regardant tout autour d'elle en s’asseyant dans son lit. ) Où suis-je ?
La boule de poiles sembla hésiter à lui répondre, mais finit tout de même par lui donner une réponse du bout des lèvres.
- Sur le le Thousand Sunny, le bateau du futur roi des pirates .
La mage stellaire écarquilla les yeux.
Un bateau pirates ?! Je me suis fais enlevée ! Songea-t-elle avec horreur en parcourant la pièce de son regard angoissé comme pour vérifier qu'une bande de voyous des mers n'allait pas apparaître et lui sauter dessus pour lui infliger elle ne savait qu'elle traitement. Peut-être même qu'on allait la violer. Une demoiselle aussi charmante au milieu de sales forbans… Rien que d'y penser, la terreur s'emparait de ses membres.
Le raton-laveur s'approcha d'elle, la faisant sortir de ses pensées. Il lui tendit une pile de vêtements.
- Sanji à saigné du nez sur les tiens, alors il Nami à bien voulu t'en prêter. Ses jambes sont un peu plus fines, mais tu devrais parvenir à rentrer en forçant un peu.
La jeune femme laissa passer son regard de la pile de vêtements au visage impassible de l'animal en se demandant si finalement, elle n'était pas entrain de rêver...
J'ai l'impression de faire une mauvaise imitation de Kana… Songea la mage stellaire en s'observant dans la glace.
Elle était habillée d'un mini short qui laissait peu de place à l'imagination et d'un haut de maillot de bain qui ne cachait pas grand-chose non plus, exactement comme sa collège maniant les cartes avait l'habitude de se vêtir… en trois fois plus vulgaire. Surtout qu'elle n'avait pas ses clefs, ce qui renforçait cette sensation d'être mise à nu. La blonde commença vraiment à stresser en se demandant combien de temps elle pourrait garder ces vêtements sur son corps avant qu'ils ne lui soient arrachés et qu'elle perdre le peu de pudeur qui lui restait. La jeune femme avait beau toujours porter des vêtements un peu osés, elle ne pouvait pas supporter l'idée de servir de rince l’œil ( et plus si affinités ) à une bande de pervers. Ses camarades en profitaient déjà assez quotidiennement…
Ce fut donc les jambes flageolantes qu'elle ouvrit la porte du pont… pour littéralement tomber sur le cul.
En effet, ayant glissé sur le plancher humide, elle se retrouva à dégringoler les marches de l’escalier une par une avant de se retrouver sur ce qu'il lui sembla être de la pelouse.
- Puis-je vous aider, mademoiselle ?
La dite demoiselle, encore un peu étourdie, leva les yeux en direction de la charmante personne qui venait de lui proposer de la relever… et perdit instantanément toutes ses couleurs.
- AHHHHH ! UN SQUELETTE.
L'homme, loin d'être offusqué, se baissa à sa hauteur avant de lui demander d'une voix beaucoup plus grave, cette fois :
- Pourriez-vous me montrer votre culotte ?
Lucy était à deux doigts de le frapper, mais elle fut devancée par une furie rousse.
- Nan mais ça va pas la tête ?!
La jeune femme était très belle et semblait avoir une poigne diabolique, la preuve en fut qu'une bosse poussa sur le crane pourtant sans peau de la créature surnaturelle.
- Excuses ce malpoli, il ne connaît les bonnes manières que quand ça l'arrange. En fait, je m'appelle Nami, et lui c'est Brook. Lui sourit la même femme en lui tendant la main, ayant complètement changé de personnalité.
La constellationniste resta longtemps à fixer la main tendue, hagarde, si bien qu'elle ne remarqua pas un corps se déplacer aux côtés de la rouquine.
- Pardonnes-là, à force de rester avec des idiots, elle a fini par devenir longue à la détente.
La concernée releva la tête d'un seul coup à l'entente de cette voix familière.
- Erza !
Tout le soulagement qu'on pouvait lire de ce simple mot était monstrueux. Erza était là, alors il ne pouvait rien lui arriver de mal. Dans sa tête, c'était une certitude.
- Tu as perdu connaissance, et ces personnes se sont proposées pour les premiers soins. Expliqua la mage chevalier avec un mini sourire qui lui donna froid dans le dos. Quand Erza souriait comme ça, c'était qu'elle avait prévu quelque chose.
- C'est bien normal ! C'est cet idiot qui lui est tombé dessus ! Grogna la femme rousse en tirant un jeune homme brun par l'oreille. Celui-ci leva la main en guise de salutation.
- Pardon.
Lucy avait de plus en plus l'impression de rêver, et cette sensation s'amplifia lorsqu'une femme un peu plus âgée que la première, qui avait de magnifiques yeux bleus, s'approcha d'elle.
- Pardonnes-moi pour cette agitation. Je m'appelle Robin, Nico Robin. Bienvenue sur le Thousand Sunny, le bateau du tristement célèbre Monkey. D Luffy.
Il avait suffit de cette phrase pour que la blonde comprenne enfin, pour qu'elle assimile toutes les informations et qu'elle en tire une conclusion. Et elle comprit mieux pourquoi son amie souriait autant.
Ils avaient dores et déjà pénétré sur le terrain de l'adversaire.
Chapitre 3 : Evasion !
Il était aux alentours de midi dans la ville portuaire répondant au nom de Magnolia. A cette heure, qu'y a-il de plus naturel que d'être tranquillement assis autour d'une table tout en dégustant un bon repas avec les personnes qui nous sont chères ?
- Lucy-chan, comment tu trouves ma cuisine ?
- Très bonne. S'efforça de répondre la jeune femme tout en tentant d'ignorer les mains un peu trop baladeuse du cuisinier qui l'abordait, des cœurs au fond des yeux.
Elle ne savait pas comment c'était arrivé, mais elle et son équipe mangeaient à présent en compagnie d'un équipage pirate réputé pour les nombreux crime qu'il avait commit, ce même équipage pirate auquel ils devaient soutirer des informations avant de le livrer au gouvernement. Autant dire que la situation était légèrement… tendue.
- Hey dusourcil ! Ta bouffe est délicieuse ! Dit son coéquipier cracheur de feu tout en s'empiffrant entre deux vomissements dus à son mal des transports.
- Je m'appelles Sanji, San-ji. S'agaça le blond à qui il s'était adressé.
- Oui, si tu veux, dusourcil !
- Je vais lui en coller une !!! S'énerva pour de bon le maître coq du navire.
- Laisses courir, il a rien dans le crâne, ce foutu lézard. Se moqua Grey qui avalait son plat avec rapidité.
- Toi, rhabilles toi, le pervers !
- Pervers, moi ? Tu te fous de ma gueule ?! Qui c'est qui louche sur le décolleté de Lucy depuis tout à l'heure ?!
- BON ?! C'EST PAS BIENTOT FINI ?! Firent Nami et Erza en cœur, rétablissant l'ordre sur la table.
- A vos ordres, Nami-swan, Erza-sama. S'inclina le love cook alors que le mage de glace ruminait dans sa barbe que les femmes étaient toutes pareilles.
Ça n'a pas l'air de déranger ceux-là. Soupira la jeune femme, mentalement.
- Pendant que j'y pense, vous savez s'il y a une bibliothèque en ville ? Intervint Robin, une femme plutôt calme et calculée, sûrement très intelligente. Le genre de personne dont ils devraient faire attention durant l'accomplissement de leur mission, en avait déduit Erza.
La constellationniste releva la tête, soudain intéressée.
- Tu aimes lire ?
- Oui, beaucoup. J'adore particulièrement les textes historiques. Lui sourit gentiment la noiraude.
- Moi aussi ! Même si je préfère les récits d'aventure !
- C'est un bon point commun, les livres ont l'air de te passionner.
La blonde rougit un peu, joua quelques instants avec la poche de son short ( prêté par Nami ) avant de dire tout bas :
- J'écris, enfin du moins j'essaie.
Un rire nerveux s'échappa d'entre ses lèvres.
- Mais c'est très bien. Le jour où tu te feras publier, je te lirais avec plaisir. Fit l'archéologue avec toujours le même sourire bienveillant.
- Merci… Rougit la jeune femme.
- Bref ! Cette ville à l'air plutôt vaste ! Je me demandes s'il y a des magasins d'armements ! S’extasia le canonnier de l'équipage, Usopp. Sans doutes le plus grand mytho de la Terre.
- Pas vraiment, c'est plutôt un port de pêche, mais il me semble qu'il y a une boutique dans le style. Si tu veux, je t'y emmènerai. Lui répondit le mage constructeur, ayant sauté sur l'occasion pour mener à bien sa mission. Il avait toujours était assez perfide et savait que pour ce genre de mission, s'en prendre d'abord aux plus faibles était le moyen le plus sur d'obtenir la récompense.
- Superrrr ! Comme ça je pourrai vous accompagner ! Cantonna le cyborg en slip de bain, alias Franky. Cet équipage était principalement constitué de demeurés…
- Mais c'est parfait ! Comme ça moi et Erza pourront aller faire les boutiques comme elle me l'a promis, pas vrai Erza ?!
La jeune femme confirma les dires de la navigatrice d'un mouvement de tête. Elle se sentait d'humeur coquette, aujourd'hui.
- Quand à moi, je comptes sur Lucy pour me faire visiter la bibliothèque, ça ne te dérange pas ? Demanda la noiraude.
- Pas de souci. Lui répondit la mage stellaire avec un clin d’œil.
- J'aurais adoré vous accompagner, mais il faut absolument que je refasse le stock de nourriture. Je pensais aller faire un tour au marché pour trouver des aliments, est-ce que la ville à des spécialités culinaires ? S'inquiéta le cuisinier de l'équipage, toujours présent pour ces demoiselles.
- Pas vraiment, notre guilde à bien sa propre marques de pâtisseries, mais on ne peut pas vraiment parler de spécialités locales. Ce sont plutôt des choses qui se vendent dans n'importe quelle boulangerie avec des noms différents.
- Votre… guilde ?
Happy perdit sa couleur bleue en se rendant compte de sa faute ; mais, fort heureusement, la mage aux armures avait prévu que quelque chose dans le genre allait forcément arriver, avec l'équipe de bras cassés à laquelle elle s'était attachée. Et après mûre réflexion, elle en avait conclu que le mieux serait encore de dire la vérité, du moins le maximum qu'ils pouvaient en dire sans se faire démasquer.
- Notre royaume est un peu spécial, il fonctionne différemment des autres îles sur lesquelles vous avez pu accoster. Dans ce pays, la magie se transmet de génération en génération, chacun à se propre spécialité. Ces gens qui savent la contrôler sont appelés des mages, et ceux-ci sont souvent regroupés dans des « guildes », des sortes d'organisations pour venir en aide aux citoyens en échange de rémunération. Mes amis et moi faisons partis de la plus puissante de toutes, Fairy tail ! Ses yeux brillaient de fierté alors qu'elle achevait sa phrase par un poing levé au ciel.
- De la magie ?! Quel genre de magie?! S'intéressa le capitaine avec des étoiles dans les yeux alors qu'il avalait en une bouchée une énorme part de poisson géant.
- Aye ! De la magie dans ce genre là ! S'exclama l'Exceed en prenant son envol.
- Troooooop cooooool !!! S’extasièrent en cœur Luffy, Chopper et Usopp, totalement émerveillés par cette créature angélique qui pouvait voler tout naturellement, sans avoir besoin de l'aide d'un quelconque fruit du démon. Tout le monde l'était plus ou moins, mais ils étaient bien les seuls à le montrer aussi ouvertement.
- Je vais l'apprivoiser ! Sortit le garçon au chapeau de paille tout en étirant un bras dans la direction du félin qui se retira de justesse de sa trajectoire.
- Pas question ! C'est mon ami ! Fit le mage de feu avec tout le mal du monde. En effet, le mal des transports avait déjà eu raison de lui. Ainsi se retrouvait-il avachi dans un coin de la pièce, luttant tant bien que mal pour ne pas rendre sur le parquet le délicieux repas auquel il avait eu droit avant d'être attaqué de nausées.
Le brun laissa tomber son idée après avoir été frappé à de multiples reprises par sa navigatrice. Ce genre de chose arrivait tout le temps, et pourtant, il trouvait toujours un moyen de se faire réprimander, à croire que le futur roi des pirates avait des penchants masochistes.
- Luffy ! Tu es vraiment irrécupérable ! Pour la peine, tu vas garder le navire aujourd'hui ! Tu as compris ? Interdiction d'aller faire le pitre ! Ça t'apprendra à assommer les jeunes femmes !
- Ne t'inquiètes pas pour moi, c'est déjà oublié… Fit la blonde en agitant les mains, mal à l'aise.
Nami ne l'écouta pas plus que les autres et tira la joue de son capitaine.
- Ce gars est un vrai phénomène, si on ne lui met pas de limites, il est capable de faire tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi. Alors crois-moi, il vaut mieux qu'il reste sur le navire. ( Elle s'arrêta un instant, puis reprit : ) Zoro, tu vas le surveiller !
Ce dernier, habillé tout de vert avec des cheveux de couleur semblable, toujours grincheux, vida son verre de saké d'une traite avant de répondre.
- Sûrement pas, sorcière, je vais faire la tournée des bars, trouves-toi un autre pigeon.
La jeune femme ne s'offusqua pas le moins du monde de ce surnom désagréable et posa son regard sur le musicien, qui était aimablement entrain de se gratter le derrière.
- Désolé, ma chère Nami, mais mes groupies m’appellent, je vais voir pleins de petites culottes oh oh oh !
- Aye ! J'accompagne le squelette ! Intervint Happy, tout content.
Non sans avoir donné une bonne leçon au squelette pervers, la navigatrice reporta son attention sur le rêne.
- Ça ne me dérange pas de rester sur le navire, j'ai justement quelques expériences terminer.
- Merci Chopper, tu es un ange ! S'enthousiasma la rouquine, très lunatique.
Erza ne put s'empêcher d'esquisser un sourire, grâce à son génie légendaire, leur plan fonctionnait à merveille…
- Et… qu'est-ce qu'on fait de celui-là ?
« Celui-là », c'était bien évidemment Natsu, un Natsu qui était actuellement étendu sur le pont, livide. Et dire qu'ils étaient tous ou presque sur le point de partir, il fallait bien évidemment que cet idiot de service et son abruti de mal des transports vienne les ralentir. Lucy pesta intérieurement, ça n'était vraiment pas son jour.
- Laissez-le, il a juste besoin de se reposer. Les rassura la reine des fées, confiante. Et le mage de glace devina à son sourire en coin qu'il connaissait depuis des années qu'elle avait prévu cette situation depuis le début. Erza Scarlett n'était pas connue comme étant une diablesse pour rien. Ce taux de fourberie lui fit froid dans le dos, il ne valait vraiment mieux pas l'avoir en ennemie !
- Vous êtes surs ? Il a vraiment l'air de souffrir. S'inquiéta le médecin.
- Évidemment, cet idiot à juste mangé trop vite et maintenant il le paye. Se moqua Grey, toujours prêt à enfoncer son rival plus bas que terre.
- Toi… je vais te…
Le chasseur de dragons n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une nouvelle vague de nausées le prit, arrachant un rire moqueur au noiraud.
- Bon, on peut y aller ? Bailla le manieur de sabres à tête verte, déjà ennuyé.
- Oui, c'est bon ! J'ai suffisamment attaché Luffy !
Tout le monde se retourna en entendant les paroles de la jeune femme, abordant le pauvre garçon qui avait été ligoté avec ses propres membres… Tant de cruauté. Sur ce point, le deux rousses se ressemblaient beaucoup.
Mais le temps de plainte fut de courte durée, et bientôt, les compagnons quittèrent un par un le navire.
Monkey D. Luffy avait l'habitude de bouder pour tout et n'importe quoi ( surtout pour n'importe quoi… ) dans toutes les situations, qu'elles soient imaginables ou non. Il avait fait la moue tellement de fois dans sa vie qu'on ne pouvait plus le compter. Et, comme une fois n'était pas coutume, cette fois encore, il boudait.
Il boudait contre cette diablesse de Nami et contre ses incapables de subordonnés qui ne lui étaient même pas venus aide, et, ce même s'il avait réussi à se libérer à la seconde même où elle avait quitté le bateau. C'était tout de même son corps, nah !
Mais surtout, il boudait contre sa propre incapacité à ne pas pouvoir résister à la rouquine dont l'autorité se faisait de plus en plus pesante. Il était tout de même le capitaine et était assez grand pour faire ce qu'il voulait . Un homme tel que lui qui avait combattu les ennemis les plus coriaces n'avait pas besoin de se faire garder par son médecin de bord, encore moins sur son propre navire.
Et, tel un enfant qui aurait été privé d'anniversaire, il rouspétait contre cette injustice.
- Pfff, c'est vraiment pas drôle, je m'ennuiiiiiie !
Une grondement plaintif lui répondit, et le jeune homme - qui se croyait jusqu'à lors seul – baissa les yeux sa source du bruit. Ses pieds. Il fut surprit de découvrir une tignasse rose qui ne faisait ni plus ni moins que vomir à ses pieds.
- Hey ! Mes godasses ! Nami va me tuer !!!
- Hmph… Excuses-moi… Lui répondit l'autre homme entre deux vomissements.
Luffy leva un sourcil et, malgré l'odeur, s’accroupit au niveau de son invité.
- Tu te sens vraiment pas bien, hein ?
- Pas ma faute… la mer… les transports… peux pas… Articula le chasseur de dragons avant de vomir une nouvelle fois. Le brun aborda le pont avec crainte, Nami n'allait vraiment pas être contente…
- Tu as le mal des transports, c'est ça ?
Dragnir confirma ses dires d'un bref mouvement de tête. Rien que de bouger lui donnait des nausées atroces.
Mais l'homme au chapeau de paille ne semblait pas être de cet avis ; aussi, ce fut un large sourire qui étira ses lippes, un sourire qui réussit à faire oublier ses problèmes au malade l'espace d'un instant… avant de reprendre la couleur bleue qui le caractérisait si bien lorsqu'il était dans un transport.
- Tu veux descendre, c'est ça ?
Cette fois, le jeune homme réussit avec peine à faire « oui » de la tête.
Le sourire du capitaine s'élargit.
- Je vais t'aider !
Trente secondes et quelques vomissements plus tard, Natsu se trouvait sur l'épaule de son nouveau compagnon de mauvaise fortune, prêts à sauter du pont pour rejoindre la terre ferme.
Luffy ne put s'empêcher de jeter un coup d’œil à la porte à la porte de l'infirmerie en se demandant comment réagirait le rêne en le voyant parti.
- Bah, je suppose qu'il est trop occupé pour s'en rendre compte…
Et, sur ces mots, il s'élança sur le sol de Magnolia en compagnie du mage de feu le plus puissant du pays.
Un tremblement remonta le long de la colonne vertébrale de la fille adoptive de Belmer, qui frissonna.
- Tu as froid ? Demanda Erza, néanmoins pas très étonnée. Il était vrai qu'en se promenant avec une telle tenue, tomber malade ne devait pas être très difficile.
- Non, j'ai un mauvais pressentiment. Répondit toutefois la navigatrice en regardant autour d'elle, inquiète comme si le ciel pouvait soudain lui tomber sur la tête. Il fallait dire qu'avec le capitaine qu'elle avait, ce genre de chose était tout à fait susceptible d'arriver…
- Luffy, j'ai préparé un remède pour… oh…
Tony Tony Chopper cligna des yeux à plusieurs reprises avant de se rendre à l'évidence : Son capitaine était parti.
Le rêne ne put s'empêcher de laisser échapper un soupir, il espérait seulement qu'il allait éviter de se faire remarquer… Enfin, le plus possible ,quoi
Connaissant le phénomène, c'était loin d'être gagné…
Sanji se pinça. C'était bien Luffy qu'il venait de voir passer en poursuivant un sanglier multicolore ? Non, impossible. Il avait forcément dû rêver…
Il fallait vraiment qu'il songe à arrêter la cigarette.
- Bref, qu'est-ce qui pourrait bien faire plaisir à mes dulcinées ?!
Chapitre 4 : Péripéties
- S'il eut été un paradis, c'est la vision que je m'en fais. Sourit Nico Robin en parcourant les étagères toujours plus nombreuses de livres sous les yeux amusés de la mage stellaire qui acquiesça à ses dires, heureuse d'avoir trouvé quelqu'un qui semblait avoir la même philosophie qu'elle.
L'archéologue marchait entre les ouvrages, semblant dans son élément. Seul un fin sourire étirait ses lèvres toutes aussi fines, mais c'était suffisant pour comprendre l'ampleur de sa satisfaction, peut être mêlée à un peu de mélancolie. Elle ne savait pas si ça n'était qu'une impression ou autre chose, mais il lui semblait percevoir dans l'éclat bleuté des yeux de la jeune femme une sorte de mélancolie douloureuse à chaque fois qu'elle effleurait un ouvrage, comme si elle se remémorait un souvenir lointain et regretté.
Elle aurait aimé en savoir un petit peu plus sur cette mystérieuse femme, comprendre la tragédie qui semblait l'entourer, mais ça ne faisait pas partie de son métier. Si elle était payée, c'était pour la capturer, pas pour la comprendre et encore moins pour sympathiser. C'était déjà une erreur de se sentir autant en confiance avec elle.
- Les livres… tu as vraiment l'air de beaucoup les aimer. C'est comme si… tu étais en symbiose avec l'essence même des arbres qui ont permit de les créer. C'est la première fois que je vois ça.
- J'ai beaucoup lu lorsque j'étais jeune.
Elle restait vague, fermée, et Lucy comprit sans qu'elle n'ait besoin de l’énoncer que c'était de là que venait tout de problème. De son enfance, de son passé. Et, bien qu'elle se soit promis de ne pas s'investir plus que nécessaire, elle ne pu s'empêcher de se dire qu'elle ferait tout pour savoir ce qui avait bien pu se passer. Tout pour comprendre la fille qui était appelée « L'enfant du démon ».
- Keys-san ( 1 ), tu es dans la lune ?
Lucy reprit contenance à l'entente de ce surnom dont on l'avait affublé. C'était toujours mieux que « la cosplayeuse » de Bixrow mais elle aurait préféré être appelée par son prénom.
- Désolée, j'étais partie…
- Ça, je m'en étais bien rendue compte. Ça fait cinq fois que je t'appelle. La taquina la jeune femme avec un mini sourire dont elle seule avait le secret.
La blonde rougit, honteuse d'avoir été prise sur le fait, et continua sa visite avec cette femme au rire cristallin qui semblait porter le poids du monde entier sur ses épaules.
Zoro ne savait pas comment il s'était retrouvé dans ce bar, ni comment il avait fait pour se mettre à boire avec cette inconnue.
Une belle jeune femme d'environs vingt ans, brune, bien roulée, plutôt énergique, et qui avait une descente encore plus facile que la sienne. Elle était venue le voir alors qu'il était – comme à son habitude – perdu en lui disant qu'il était tout à fait son genre et lui avait proposé un verre, comment refuser ?
Mais le manieur de sabres avait pour coutume de rester sur ses gardes peu importent les circonstances, aussi, il restait les yeux fixés sur l'étrange tatouage qui recouvrait la partie inférieure du ventre de la brune en se demandant si cette marque était commune à tous les gens de l'île, telle une malédiction qui pourrait également toucher les mugiwaras s'ils ne faisaient pas attention…
Le noiraud observait les deux rigolos qu'il avait accompagné d'un œil calme, essayant de rester le plus naturel possible alors qu'en réalité, il avait envie de se lier d'amitié avec eux, de plaisanter naturellement, de rentrer dans leur conversation sans avoir l'impression de les trahir. C'était pourtant son travail, et le mage de glace comptait bien l'accomplir, seulement, il avait l'impression de se sentir sale en abusant de la confiance de personnes qui avaient l'air d'être les plus honnêtes du monde.
Grey secoua la tête à cette pensée, ça n'était pas possible, ils n'étaient forcément pas pirates pour rien. Vu comme ils étaient recherchés, ils avaient du commettre des crimes abominables.
- Il n'y a vraiment pas grand-chose. Se plaint l'homme au long nez en abordant tristement les matériaux qui s'étalaient sur les étagères de la petite boutique où ils étaient entrés.
- C'est un port de pêche, pas une base militaire. Répondit l'exhibitionniste, bougon.
- Houla ! Du calme mon pote ! Ta copine t'a superrr refusé hier soir dans son lit où quoi ? Fit le ciborg avec une pose étrange .
Grey bégaya, ses joues légèrement rougies :
- Je-je n'ai pas de copine.
L'homme aux cheveux bleus parut réellement surprit.
- Ah bon ? Tu n'es pas avec la blonde ?
- NON !
- Je croyais vu comme tu la regardais…
- Je ne la regardais pas…
Le charpentier mit ses épaules autour des siennes.
- Elle te plaît, non ?
- Elle est plutôt jolie, mais…
- Alors où est le problème ? La vie est superrr trop courte pour se poser des questions. Fonces !
Le brun soupira mais ne put s'empêcher de sourire légèrement. Pour ce qui était de ne pas s’attacher, il avait totalement raté sa mission...
Happy dansait, il dansait sous l'effet que lui procurait la musique du roi de la soul en se disant que jamais il n'avait vu un musicien aussi talentueux. Et à l'entrée de sa guilde, les applaudissements formaient un brouhaha incessant. Ce squelette avait décidément le swing dans la peau, si bien que l'Exceed en avait totalement oublié sa mission.
Oui, Sanji était censé faire les courses et non, pour une fois, il n'avait pas prévu ça. Ce qui ne l'empêchait absolument pas d'avoir laissé ses provisions en plan lorsqu'il avait rencontré Nami-swan et Erza-sama et que celles-ci lui avaient demandées de l'aide pour transporter leurs emplettes. Comment un gentleman de son rang aurait-il pu refuser une telle requête ? Il aurait été indigne de son rang de chevalier de ces dames.
Le voilà donc chargé comme un bœuf, suivant les deux jeunes femmes qui marchaient d'un pas assuré en direction de la guilde de la mage en bavardant de toutes choses comme si elles se fussent connues depuis des années. Sa Nami-swan semblait vraiment bien s'entendre avec cette femme forte et imposante, peut être un peu trop, et le blond se demandait ce qui se cachait derrière ce sourire qu'il connaissait suffisamment en tant que pirate, s’interrogeant sur ce qu'elle et ses amis pouvait bien leur vouloir.
Cependant, il ne put pousser sa réflexion plus loin qu'ils étaient déjà arrivés devant le grand bâtiment au centre de la ville. Quelle ne fut pas la surprise des trois personnes lorsqu'ils virent le squelette pervers et le chat narquois assis devant l'entrée, se défoulant sur un morceau de soul alors qu'une foule les entourait
- Brook ! Happy ! Quel hasard !
- La vie est belle et les jeunes vierges fleurissent, ma chère Nami, est-ce que je peut voir votre cul-
La jeune femme n'attendit pas la fin de la chanson pour lui mettre une correction dont il se souviendrait.
- Celui-là je te jure ! Tu as besoin d'aide pour rentrer les affaires à l'intérieur ?
- Ce sont des courses pour une amie et Sanji s'est déjà proposé. Répondit Erza en entrant dans sa guilde, suivie du cuisinier qui tomba des nues et de la rousse qui ne sembla même pas surprise.
- Marimo !
Le manieur de sabre daigna à peine lui adresser un regard, encore assis en présence de la brune qui l'avait abordé plus tôt.
- Tiens, love cook.
- Je ne sais pas pourquoi, mais voir ta tête suffit à m'énerver, tête d'algues.
- Je peux t'arranger ça, si tu veux, le pervers. Fit le sabreur en posant une main sur ses lames.
- Quand tu peux, sabreur de pacotilles.
Ils étaient deux doigts d'en venir aux mains lorsque la reine des fées intervint humblement.
- Deux bras de plus, c'est parfait ! Ça te dirait de m'aider à transporter ma nouvelle armure chez moi ? Je te montrerai ma collection.
Zoro, toujours intéressé à l'idée de voir des équipements, sourit pour la première fois de la journée.
- C'est d'accord, mais seulement si celui-là ne vient pas. Dit-il en désignant le jeune homme aux sourcils en spirale.
- Hey !
- Vendu, mais j'ai déjà proposé ça au squelette, alors il vient.
- Pas de problèmes.
Les deux combattants se serrèrent la main. Il fallait croire qu'ils avaient reconnus chez chacun cette rage de vaincre qui caractérisait les combattants de leur espèce.
- Nami-swan ! On est enfin seuls tous les deux ! Chantonna le cuisinier charmeur avec des cœurs dans les yeux. Mais cet enthousiasme prit fin et son visage se décomposa lorsqu'il vit sa rouquine préférée entrain de serrer l'Exceed bleu contre sa poitrine, celui-ci ronronnant en se mouvant un peu plus entre ses « atouts ».
- Happy, tu as le poil tellement doux !
Le blond frôla la dépression. Vaincu par un stupide matou...
Zoro Roronoa n'en avait peut être pas l'air, mais il aimait les armes de beauté, il appréciait les heures qu'un forgeron avait passé sur le fer pour les rendre plus grandiose qu'elles pouvaient l'être, il aimait le travail de qualité et les jolis détails, préférant les travaux soignés réalisés par des personnes vraiment passionnées. Ainsi, les armes étaient imprégnées des soins qu'elles avaient reçues et n'en devenaient que plus puissantes. Alors, en tant que sabreur de renommée, il était normal qu'il soit émerveillé par un tel spectacle.
Devant lui, pas seulement des armes, mais en plus des armures de toute beauté, époustouflantes. Les équipements passaient de la tenue traditionnelle de guerrière aux armures élémentaires. C'était la première fois de sa vie qu'il voyait une collection aussi complète, il y en avait de quoi rester bouche bée.
- Yohohoho ! C'est sublime ! Je n'avais encore jamais vu ça !
Et il n'était visiblement pas le seul à penser ça, vu la façon qu'avait son équipier squelette d'admirer chaque équipement, un par un, de ses eux ébahis, et ce bien qu'il n'ait pas d'yeux.
Le manieur de sabres soupira en voyant la vivacité de son camarade. Pire que Luffy, des fois…
- Ça te plaît ? Demanda la guerrière à ses côtés, ses lèvres retroussées en un petit sourire satisfait. Visiblement, elle ne doutait en aucun cas de la réponse qu'il allait lui donner.
- C'est impressionnant. J'imagine que ta force aussi l'est.
La reine des fées ne confirma pas ses dires, elle n'en avait pas besoin, ils étaient tous deux des combattants expérimentés et savaient parfaitement flairer la puissance des potentiels adversaires. Voilà pourquoi le sabreur se méfiait de cette femme et de ses acolytes. En même temps, il avait toujours tendance à se méfier de la Terre entière...
- Ma préférée est la bunny girl, il n'y en a pas une qui te plaît plus que les autres ? Demanda la rousse, comme pour conserver le feu de la conversation.
Zoro leva un sourcil en voyant la tenue aux oreilles de lapin qui était apparemment la préférée de la jeune femme, mais se garda de commenter ses goûts vestimentaires. Au lieu de cela, son regard se reporta sur une autre tenue. Un pantalon japonais brodé de flammes avec pour haut un alliage de bandages et comme armes deux grosses épées.
- La hakama, en effet, ça colle bien à ton style. Elle est plutôt pratique pour les combats difficiles.
Sa façon de parler de combats était trop détendue, presque amicale, et pourtant, le chasseur de pirates ressentit un étrange malaise dans ses paroles, comme si elle hésitait à parler de ses techniques, non seulement avec lui, mais avec tous les membres de l'équipage. Et cette sensation persista tout le long de leur conversation que l'homme passa un œil accusateur posé sur la mage aux armures.
Zoro en était à présent certain, cette femme leur cachait quelque chose.
La flamme incandescente brilla dans ses yeux émerveillés par ce petit miracle avant de s'éteindre d'un seul coup.
- Encore ! Réclama-t-il en grand gamin qu'il était.
- Laisses-moi un peu me reposer, mec. C'est pas un tour de fête foraine, il demande de l'énergie. En plus, j'ai la dalle.
Un son suspect provenant de son estomac confirma les paroles du jeune homme à la chevelure rose qui grimaça en se grattant l'arrière du crane, gêné.
- Je te comprends, moi aussi je commence à avoir fin. Lui dit le brun en lui offrant un de ses sourires naïfs désarment, le genre de sourire honnête qui donnait l'impression à Natsu de commettre le pire des crime en abusant de la confiance d'une personne aussi franche. Il était pourtant supposé être celui qui sa trouvait « du bon côté », mais quelque chose l'empêchait de pleinement se sentir dans son bon droit, comme une impression qui lui enserrait le cœur.
Peut-être parce que ce mec lui ressemblait.
Peut-être parce que leurs objectifs ne semblaient pas être si différents que ça, finalement.
Peut-être parce qu'il avait l'impression d'abuser de sa gentillesse.
Peut-être parce qu'en acceptant la mission, il avait cru devoir se battre contre une bande de pirates sanguinaires, et qu'il s'était retrouvé devant… ça.
Une garçon tout souriant accompagné de ses amis.
Le chasseur de dragons en était certain, Monkey D. Luffy n'était pas quelqu'un de mauvais. Il avait juste sa propre vision de la justice, un peu comme toutes les guildes qu'il avait eu à combattre jusqu’à maintenant.
Un peu comme Fairy tail.
Leurs deux clans se ressemblaient trop, c'était ça qui clochait. Il lui était impossible de dire comment il aurait réagi si les rôles avaient étés inversés. Peut-être se serait-il fâché, probablement senti trahi, il se serait éventuellement battu, mais une chose était certaine, jamais il ne les aurait pardonnés de s'être comportés aussi salement avec eux.
Alors qu'ils avaient soignés une de leurs amies, alors qu'ils les avaient si gentiment accueillis, nourris.
Natsu avait du mal à croire que tout cela n'était que mensonges, que tout ce qui s'était passé était de la pure comédie séquestrée par sa propre équipe, par lui-même. Il ne se reconnaissait plus.
Détruire une équipe soudée, ça n'était pas ça, son travail.
( 1 ) Keys-san vient du fait que Robin à l'habitude de donner des surnoms aux gens ( exemples : M. Nez à Usopp où M. le sabreur pour Zoro ) J'ai donc logiquement choisi ce surnom par rapport aux clefs célestes de Lucy ( Keys= clefs en anglais ).
Chapitre 5 : Révélations ( 1 )
Tout au long de sa vie, que ce soit par des membres de sa famille, ses compagnons ou simplement des adversaires rencontrés durant son voyage, Monkey D. Luffy s'était d'ores et déjà prit des tas de raclées ; néanmoins, celle-ci lui semblait être la plus puissante depuis un certain temps.
Que ce soit ses lèvres gonflées, les deux coquards qu'il portait à chaque œil comme un panda ou la glace trois boules qu'il affichait clairement sur son crâne, il semblait qu'il mettrait un certain temps à s'en remettre.
- Abruti ! Je t'avais dit de ne pas descendre du navire ! Le gronda sa subordonnée, rouge de rage, ses dents pareilles à des lames de rasoir et son poing rencontrant régulièrement le visage de brun alors qu'elle le secouait comme un pommier.
Le jeune homme aurait bien aimé se défendre contre cette accusation, il lui aurait alors dit qu'un certain chasseur de dragons s'était senti si mal à bord de son navire qu'il n'avait pas eu d'autre choix que de l'aider à en descendre ( ce qui n'aurait été un mensonge qu'à moitié ) ; seulement, la navigatrice s'était si bien occupée de déformer son visage qu'il n'était même plus capable de sortir une phrase correcte sans souffrir de mille douleurs.
Et cet idiot de Natsu qui recevait le même traitement de la part de son bourreau à la chevelure écarlate n'était bien évidemment pas en position de le défendre.
- Idiot ! T'aurais pas pu le retenir au lieu de l'encourager ?!
La situation était encore pire pour ce dernier qui avait en plus retrouvé son éternel mal des transports, et ce malgré le fait que le navire soit en état d'arrêt.
Il était à deux doigts de rendre ses tripes sur sa camarade lorsque son sésame apparut sous forme d'une petite fiole couleur rose bonbon.
Le médecin de l'équipage s'avança d'un pas fier.
- Ça m'a prit tout l'après-midi, mais j'y suis finalement arrivé. Ce remède devrait faire disparaître ton mal des transports pendant un certain temps.
- Tu es un ange tombé du ciel ! S'écria la mage stellaire qui avait le mauvais souvenir de toutes ces fois où son ami s'était vidé sur ses affaires. Le nombre de vêtements qu'elle avait du jeter à cause de ses nausées était assez impressionnant.
Et ça fonctionna, à peine un quart d'heure après avoir avalé le liquide – immonde – les premiers effets commencèrent à se faire ressentir, une demi heure après, il était devenu aussi énergique que sur la terre ferme. Dansant déjà bras-dessus, bras-dessous avec qui voulait bien l'accompagner avant d'entendre le gong ultime :
- Le banquet est prêt !
- Que la soirée commence !
Le repas avait été une « tuerie », comme l'avait si bien dit le mage aux cheveux couleur corbeaux. Un ensemble de mets tous plus délicieux les uns que les autres accompagnés d'un alcool doux et du musique entraînante qui avaient suffis à enivrer la plupart des personnes présentes à bord de ce navire. Et pourtant, Grey faisait parti des rares personnes qui étaient encore – à peu près – conscientes de leurs actes. Calmement accoudé à la rambarde du Sunny, il regardait la mer avec laquelle son mentor ne faisait plus qu'un depuis plusieurs années.
- Toi aussi, tu fais une pose ?
Le mage de glace reconnut la voix du cuisinier de l'équipage, ce dragueur incontesté qui avait tenté à plusieurs reprises d'obtenir un rendez-vous avec l'une ou l'autre des femmes qu'il considérait comme ses sœurs. Cependant, l'idée de lui en vouloir ne lui vint pas à l'esprit, et ce fut un fin sourire qui étira ses lippes.
- J'avais besoin d'un peu de calme.
Sanji acquiesça, il suffisait de voir ce qui se passait sur le pont inférieur pour comprendre. Tandis que le musicien squelette ne cessait de jouer de sa guitare, la fête battait à son plein. Même d'où ils étaient, ils pouvaient entendre les éclats de rire de Luffy et Natsu qui venaient de faire une farce à la constellationniste en mettant un œil en plastique dans son verre, ainsi que les cris de cette dernière.
Le blond vint s'accouder à ses côtés et sortie une boite de cigarettes, les Kings Ground, d'après lui, les meilleurs au monde.
- Tu veux une clope ?
Le mage aborda le paquet pendant un certain temps. Ça faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas fumé. Son arrêt correspondait à peu près à son entrée dans la team Natsu. Lucy, qui détestait l'odeur du tabac, l'avait plus ou moins forcé à s'arrêter. Pourtant, il n'avait jamais réellement ressenti de manque.
- Pourquoi pas ? Répondit-il finalement en prenant la cigarette allumée que lui tendait son interlocuteur.
Quelques minute s'écoulèrent dans un silence serein où chacun semblait être plongé dans ses pensées.
- C'est une bonne soirée. Fit finalement le cuisinier, les yeux rivés non pas sur la mer qu'il voyait chaque jour à perte de vue, mais sur les étoiles.
- Oui. Répondit simplement le noiraud, taciturne.
- Dommage qu'aucune de ces demoiselles n'ait accepté que je lui fasse la cour. J'aurais bien aimé connaître un peu mieux Lucy-chan.
Grey tiqua à cette phrase.
- Celle que tu appelles Lucy-chan, c'est ma meilleure amie, et elle mérite mieux qu'un coureur de jupons dans ton espèce.
- Pourquoi ? Tu es quoi, pour elle, son protecteur ? Son garde du corps ?
- Non, mais… Le mage constructeur se bloqua, il ne savait pas comment finir sa phrase. C'était juste, il n'était rien de tout ça, alors mais quoi ? Qu'est-ce qui lui donnait le droit d'intervenir dans les relations de la jeune femme ? Qu'est-ce qui l'angoissait à ce point ?
Pour le coq, c'était clair, et il esquissa un sourire, accompagné d'un léger rire, avant d'écraser sa cigarette.
- J'ai compris. Je ne te la piquerai pas.
Avant que Grey n'ait le temps d’interpréter entièrement sa phrase, l'homme était à mi-chemin dans les escaliers. Il se retourna, un sourire clairement amusé à l'appui.
- Mais tu devrais lui faire comprendre tes sentiments avant que quelqu'un d'autre ne le fasse.
L'alcool et la musique tournaient à plein régime en lui, l'un dans son sang et l'autre dans ses oreilles. Il avait l'impression d'être grisé de sensations toutes plus exquises les unes que les autres. Alors qu'il était ballotté entre le menteur professionnel et sa plus fidèle équipière, Natsu avait l'impression d'être sur un nuage.
Et dire que plus tôt dans la journée, ses vomissements étaient si intenses que sa peau avait prit une couleur bleutée. Jamais il n'aurait cru pouvoir s'amuser sans l'aide de Wendy sur un bateau, ce rêne était vraiment un génie !
A l'écart, le manieur de sabres aux trois boucles d'oreilles savourait pleinement les bien faits du liquide alcoolisé, ses joues devenues déjà bien rouges face à tout ce qu'il avait ingurgité. Ce qui ne l'empêchait pas de toujours être sur ses gardes, baladant un œil méfiant sur le navire.
Il ne faisait pas confiance à cette bande de sorciers sortis d'on ne savait où, plus particulièrement après avoir ressenti ce doute chez la rouquine. Elle avait pourtant essayé de lui cacher un maximum, et nul doute qu'elle y serait arrivé face à la plupart des autres membres de l'équipage, mais lui ne se prenait pas au jeu. Il savait que quelque chose n'allait pas.
- Ils nous cachent quelque chose.
Zoro ne cilla même pas lorsque que la noiraude vint s'asseoir à ses côtés, son fluide lui ayant indiqué sa présence derrière lui depuis un certain temps.
- Clairement. Se contenta-t-il de répondre, tout en vidant de moitié son verre de saké.
Robin fixa l'objet entre ses mains, d'une telle intensité que l'homme finit par soupirer en lui donnant le puits d'alcool.
- Reste à savoir quoi. Poursuivit-elle après avoir prit une longue gorgée.
Elle rendit le verre à son camarade qui le termina.
- Nous sommes sur un bateau pirates, il n'y a pas beaucoup de solutions.
- C'est dommage, moi qui les appréciais… Je vais devoir les espionner. Dans cette situation, mon pouvoir est bien pratique
- C'est la vie. Répondit le bretteur du tac au tac.
Robin ne put s'empêcher de rire devant l'air rustre de son ami, ce côté fataliste qu'elle avait longtemps éprouvé et qu'elle possédait encore un peu aujourd'hui, elle l'aimait bien, elle trouvait que ça faisait partie du charme de l'homme.
- Tu as raison. Néanmoins... Dit-elle avec un sourire énigmatique, avant de se lever, d'un coup. Elle fit un pas, puis deux, et se retourna.
- Jamais ils n'arriveront à nous briser, et tu le sais mieux que quiconque, n'est-ce pas ?
Le manieur de sabres confirma ses dires d'un mouvement de têtes, avant de compléter sa phrase.
- Car nous sommes l'équipage du futur roi des pirates.
Il avait cru qu'il pourrait danser ainsi toute la nuit, mais le malaise l'avait brusquement rattrapé. Non pas que son aversion envers les transports soit totalement revenue, mais le jeune homme sentait bien qu'il ne devait pas trop bouger, sans quoi ses tripes ne tiendraient pas le choc.
Alors il s'était simplement assis, cédant sa place au garçon au chapeau de paille qui avait entraîné Lucy dans une danse sans queue ni tête, totalement maladroite et endiablée. Le chasseur de dragons avait soufflé un grand coup en observant la scène, lui simple spectateur.
- Tu as vraiment l'air super intéressé.
Natsu sursauta, prit en flagrant délit par le charpentier de l'équipage. Il avait voulu s'expliquer, mais les bégaiements qui franchirent sa bouche ne l'aidèrent.
- Euh.. Je.. Ah…
Le cyborg s'était assis à ses côtés, une bouteille de cola dans ses mains démesurées.
- Ben, c'est comme ça l'adolescence. J'imagine que c'est une étape nécessaire.
Le jeune homme ne comprenait pas. Il ne comprenait pas cet être même pas humain qui semblait lui faire une leçon de vie. Il avait envie de se mettre en colère, de lui dire que c'était faux, mais au fond de lui, il savait bien que ça ne servait à rien de se leurrer.
- Je ne pensais pas… que ça arriverait…
L'arme humaine posa une main sur son épaule alors qu'il vidait sa bouteille de liquide gazeux.
- Bah, t'inquiètes pas, c'est pas si grave que ça. En revanche, je te conseille de lui parler rapidement, parce que j'ai l'impression que t'es pas le seul intéressé.
Le mage de feu acquiesça, il avait bien vu le regard de son rival sur le couple de danseurs, ce regard froid et insistant si caractéristique de sa personne.
Et en ce moment, il le voyait parfaitement aller vers eux et prendre le bras de la blonde dans le but de la mener à l'écart.
C'était promis, il allait lui parler.
Lucy ne savait plus où elle en était. Il n'y avait même pas cinq minutes, elle était entrain de danser en compagnie de tous ces gens forts sympathiques, et voilà que son ami maniant la glace l'avait isolé de tout ce joli monde, qu'est-ce qui lui prenait ?
Le jeune homme la tirait toujours plus à l'écart sur le navire, dans des endroits sombres qui lui donnaient la chair de poule.
- Mon bras ! Tu le serres trop fort !
Aussitôt, la pression sur sa peau disparut, et la blonde pressa son bras engourdi par tant de mauvais traitements. Le jeune homme était sur le point de prendre la parole, mais son amie le coupa net.
- Alors, tu vas me dire ce qui ce passe ?!
- Tu le sais.
Sa voix sonnait dure, tranchante, et la constellationniste en resta un instant ébahie.
- De quoi ?! Qu'est-ce que je suis censée savoir ?
- Ne fais pas l'idiote, Lucy, tu vaux mieux que ça.
Cette fois, le regard océan impénétrable de son coéquipier commençait à lui foutre la trouille.
- Mieux que quoi ? Je ne comprends pas où tu veux en venir.
- Ce sont nos ennemis, Lucy.
Cette phrase lui arriva en pleine figure comme un coup de poing dévastateur.
- Je le sais bien !
- Tu le sais, et pourtant tu as baissé ta garde face à eux, je t'ai bien vue .
Ce ton accusateur lui enserra la poitrine, et la magicienne crut qu'elle allait se mettre à crier, mais elle préféra calmer sa respiration avant de reprendre.
- Je… Je ne suis pas la seule… Natsu aussi a….
- Natsu est un imbécile.
Cette fois-ci, la jeune femme ne trouva pas la force de répliquer. Ils résistèrent un moment dans le silence le plus complet, l'un un regard dur à l'appui et l'autre la bouche grande ouverte.
- Dis-moi que tu as un plan, Lucy, dis-moi que tu ne fais pas tous ça pour rien, dis-moi que tu n'as pas sympathisé avec eux.
Mais la vérité était là, et la blonde ne pouvait simplement pas la démentir.
- Grey…
- Y'a pas de Grey qui tienne ! Tu te mets en danger ! Et tout ça pourquoi ?! Parce que tu as pitié de l'ennemi !
- Je n'ai pas pitié d'eux !
Elle avait levé la voix, et même elle en parut surprise.
- Alors quoi, Lucy ? Qu'est-ce qui peut bien valoir la peine que tu t'exposes ainsi ?
L'Heartfilia fixa ses chaussures avant de répondre :
- Je veux… les comprendre. Je veux savoir comment ils en sont arrivés là, quels choix les ont menés où ils en sont aujourd'hui.
- Mais ça n'est pas notre travail, ça !
- Peut-être, mais ça me tient à cœur !
Le mage resta quelques secondes silencieux, bouche bée, fixant le sol.
- Et tu trouves que c'est une raison nécessaire ?
Lucy le confirma, déterminée.
- Oui, je le trouve.
Grey leva les yeux vers elle, et tout à coup plus rien n'était pareil. La flamme colère qui animait son regard avait disparue, remplacée par une pointe de tristesse, et un peu de crainte, peut-être.
- Même si je te le demande ?
- Même si tu me le demandes.
Le noiraud baissa les yeux au sol, mais les releva une seconde plus tard… avant de lui empoigner les épaules et de poser maladroitement ses lèvres contre les siennes, dans un geste précipité.
Le choc fut tel que la jeune femme eut l'impression que le monde s’effondrait autour d'elle, plus rien ne lui paraissait réel, et ce sentiment s'amplifia lorsque son ami se retira brusquement, et après un regard empli de remords, partit en courant.
À suivre...
1 commentaire -
Nombre de chapitres : 2Statut : En coursGenres : Humour/ Romance/ AmitiéOrientation sexuelle : YaoiRating : 16+Couples : A voir au fur et à mesure de l'avancement de l'histoireRésumé : Qui aurait cru que, entourées d'autant de beaux spécimens, Momoi et Riko deviendraient fans de yaoi? Personne. Et, qui aurait pu penser que leur esprit psychotique les mènerait à faire une chose aussi délirante ? Pas les principaux concernés, en tous cas.Mon blabla : Cette fanfiction peut tout aussi bien s'annoncer très longue qu'extrêmement courte, car, à l'heure actuelle, j'ai autant d'idées que je n'arrive pas à les mettre sur le papier.
Chapitre 1 : Un plan maléfique
Nous étions le 23 novembre, jour férié au japon, et pourtant trois jeunes femmes étaient réunies dans le gymnase de l'école Serin, dont la diabolique coach Aida Riko avait fait un double des clefs.
La tension était palpable, deux adolescentes se faisaient face, le regard implacable, chacune ne semblant pas vouloir démordre sur ses intentions. L'autre, plus âgée, se contentait d'observer ce duo de jeunes fleurs en pleine force de l'âge, nostalgique quant à sa vie de lycéenne.Cet instant de conflit silencieux sembla s'étirer à l'infini, les deux ne voulant pas lâcher. Finalement, la plus voluptueuse claqua du pied avant de prendre la parole.
- NON ! Pas lui !
- Il le faut et tu le sais aussi bien que moi ! Kuroko est indispensable pour le bon déroulement de nos plans !
- Mais c'est hors de question ! Je refuse de laisser Kuroko-kun au milieu de ces... bêtes sauvages ! Je l'aime, tu m'entends ,! Je l'aime !
La petite brunette soupira, paressant néanmoins se calmer.
- Je le sais bien, mais c'était convenu ainsi depuis le début. J'ai bien conscience que c'est difficile pour toi... Mais ne penses-tu pas qu'il t'aurait déjà retourné ses sentiments s'ils avaient été réciproques. A fond, je suis certaine que tu connais déjà sa réponse.
La fille aux cheveux roses baissa les yeux au sol.
- Oui... Je la connais. Mais c'est bien plus compliqué que ça, je ne peux pas renoncer à mes sentiments pour lui du jour au lendemain alors que je l'ai aimé pendant des années.
La coach de Seirin eut un sourire attendri en entendant les paroles de sa nouvelle amie, lui mettant une main réconfortante sur l'épaule. Les deux jeunes femmes avaient beau avoir des caractères diamétralement opposés, leurs points communs étaient non négligeables, et ce fut suite à la Winter Cup qu'elles s'étaient beaucoup plus rapprochées, se découvrant un autre point en commun qu'aucune des deux ne se serait doutée.
- Je te comprends mais ne pleures pas, je ne veux pas que tu te sentes tristes pour ça.
Du revers de la manche, Momoi essuya les quelques larmes qu'elle n'avait sut retenir, et sourit tristement.
- Merci.
C'est ce moment là que l'autre femme choisit pour intervenir.
- Hey ! C'est tristounet de voir toutes ces larmes ! Ne nous sommes-nous pas retrouvées pour parler de choses amusantes ! Peace and love, girls!
Les deux étudiantes virent l'ancienne basketteuse aux cheveux blonds se rapprocher doucement d'elles, et par réflexe, elles se reculèrent de quelques pas, ayant chacune déjà fait l’expérience d'un baiser surprise au milieu d'une conversation.
- Alexandra...
- Kuroko ? C'est difficile pour moi de me rappeler de tous les visages mais lui je m'en souviens bien, comment oublier une telle non-présence ? Lui et Kagami s'entendent si bien ! Ils sont si mignons tous les deux !
Sentant une gaffe venir, Riko secoua ses mains en signe de croix pour lui dire de se taire, mais ça n'empêcha pas l'américaine de continuer.
- C'est le genre de couple qu'il ne faut pas rater !
Aida se claqua la tête dans sa paume tandis que la mine de Satsuki se décomposait.
- Un ...couple... Murmura-t-elle d'une voix éteinte, lointaine.
La brune se prépara à consoler une Momoi au cœur brisé, maudissant le manque de tact de leur amie, même si parfois, il pouvait s’avérer très utile.
Ce qu'elle entendit la scotcha littéralement sur place.
- Mais c'est génial !
Parce-qu'au final, après le fait d'être coach et d'avoir des caractères extrêmes, qu'est-ce que ces trois filles avaient en commun au point de se réunir dans le gymnase un jour férié?
La réponse était diablement simple, même si personne au monde ne l'aurait soupçonné. Elles avaient toutes trois un goût prononcé pour le boy's love.
Quoi de plus étonnant dans l'environnement où elles avaient passé leur vie presque entière ? Le basket était un sport bourré de testostérone et de transpiration purement masculine, avec bien évidement son lot de tension sexuelle. Sans parler des bruits plus que subjectifs qui se faisaient entendre dans les vestiaires à la fin de l’entraînement, en tant que jeunes femmes japonaises les deux lycéennes n'avaient pas mit longtemps avant de se rendre compte de la beauté cachée de ce sport. Quant à Alexandra, sa vie de professionnelle l'avait simplement mené à se rendre compte de l'étroitesse des liens entre les joueurs, et ce fut en étudiant sur les coutumes japonaises suite au départ de ses deux disciples qu'elle fit la connaissance du yaoi. Depuis, elle dévorait un manga chaque soir avant de s'endormir.
Par une concours de circonstances complètement hasardeux – mais fortement poussé par l'exubérance de la blonde – les trois filles s'étaient découvert ce point en commun, et depuis leurs plus grands fantasmes avaient été dévoilés à voix haute, ce qui avait mené à.... ça.
Leur réunion était loin d'être le fruit du hasard, et cette fois-ci était la dernière de ces trois fujoshi dégénérées avant l'aboutissement de leur projet final, leur grand big bang, le top de ce dont elles rêvaient depuis des mois, voir des années pour certaines...
- Tu m'étonneras toujours, Momoi.
La jeune femme semblait à présent aussi excitée qu'il puce, sautillant de partout.
- C'est d'accord alors, si Kagami-kun est là pour veiller un œil sur lui, Kuroko-kun sera moins en danger.
- Je crois que tu m'étonneras toujours, tu t'inquiètes autant pour Kuroko que tu connais depuis le collège à peine, alors que tu n'as pas mentionné une seule fois le nom de ton meilleur ami depuis l'enfance.
- Oh, mais Dai-chan fait justement parti des bêtes sauvages dont je parle. Lui saura très bien s'en sortir et se faire respecter avec son mètre quatre vingt-douze, c'est déjà un monstre rien qu'en le regardant, alors que Kuroko-kun est naturellement désavantagé. Mais si Kagami-kun est avec lui, alors tout s'arrange, je sais qu'ils sont suffisamment proches pour qu'il ne le laisse pas seul face à eux, et ça c'est quelque chose que l'on voit directement.
- Le rajout de Bakagami était prévu depuis l'arrivée d'Alexandra, avec elle nous avons du totalement revoir nos plans et ajouter un coéquipier de chaque équipe, sauf dans deux cas que nous connaissons, je ne vois pas pourquoi tu t'es énervé alors que c'est ce que nous avons toujours voulu faire.
- Sans doute les hormones, il faut dire que je suis tellement contente que nos efforts puissent être récompensés, j'ai toujours attendu ce moment.
- Et moi donc, c'est le moment parfait pour passer à l'action, nous avons rassemblés suffisamment d'éléments et notre plan est sans faille. Des romances naîtront sans aucun doute de tout ça.
- Je suis impatiente ! Intervint Alexandra, jubilant.
Les trois jeunes femmes rirent, des lueurs étranges dans les yeux.
- Tout est prêt, tu es certaine d'avoir tout mit en place ?
- Oui.
- Les caméras sont toutes branchées ?
- Oui.
- Tu n'as pas oublié pour les téléphones ?
- Non.
- Et s'ils n'arrivaient pas à entrer ? Le bâtiment est fermé après tout.
- Il y a de nombreux passages, ils se débrouilleront.
- Et la nourriture, tu y as pensé ?
- MAIS OUI ! Tu n'as vraiment pas à t'en faire, Momoi . Ce moment est aussi important pour toi que pour moi. Chaque détail compte, jamais je n'aurais fait l'erreur d'oublier quelque chose.
- D'accord, c'est bon je te crois, mais je suis un peu stressée.
- Nous le sommes toutes un peu.
- Venez voir ce que j'ai écrit, je veux avoir votre confirmation avant d'envoyer !
Les deux adolescente se rapprochèrent de leur senpai, et lurent le message.
- C'est du lourd ! Fit la rose avec un clin d’œil.
- Bien joué, comme ça on est certaines qu'aucun d'eux n'osera se défiler.
- J'envoie ?
- Vas-y, nous n'attendons qu'eux.
Ce fut ainsi que le premier jour des vacances d'hiver, une vingtaine de lycéens reçurent le même message.
~ Reçu d'un numéro inconnu à 09 : 02 ~
Rendez-vous au gymnase de Seirin à 15 h, obligatoirement. Si tu ne viens pas, ton secret le plus honteux sera révélé aux yeux de tous tes camarades.
- C'est pas un peu trop dur à avaler ?
- Mais non... Ça passe tranquille.
Comme prévu, ce fut Midorima qui arriva en premier, mécontent d'avoir du enfreindre la loi et escalader le grillage, avec cependant quelques minutes de retard par rapport à ce que l’instinct de la rose avait imaginé. En effet, celui-ci n'avait que quinze minutes d'avances. Son allure fière semblait un peu moins forte que les autres jours, à la place une crainte sourde mêlée à de la méfiance étaient palpable, et ceci s'amplifia lorsque Hanamiya Makoto arriva, quelques minutes plus tard. Le jeune homme eut un mouvement de recul, il n'était pas sans ignorer ce que le roi découronné avait fait subir à l'équipe de Seirin, et il lui demandait bien ce qu'un être comme lui lui voulait. Si ça se trouvait, il l'avait attiré dans un piège !
Cependant, à son grand soulagement, celui-ci ne fit que lui passer devant. Connaissant les bonnes manières, Shintaro murmura un petit « Bonjour » auquel le jeune homme répondit par un large sourire malsain. L'adolescent en eut des sueurs froides.
Heureusement, l'arrivée d'Aomine, suivi de très prêt par Takao, mit un terme à ses angoisses.
- Tiens, Shin-chan ! Content de te voir !
Le concerné aussi était content d'avoir des présences familières à ses côtés, bien qu'il ne l'aurait avoué pour rien au monde.
Ce matin, alors qu'il avait reçut le message, il s'était empressé d'aller acheter son porte bonheur du jour à la grandeur maximale ( un bol de nouilles ) et s'était soigneusement préparé à toute éventualité, mais il ne s'était jamais attendu à faire face à autant de monde. Qui était l'ennemi ? Était-il seulement présent ? Ou alors, étaient-ils tous coupables ? Toutes ses théories tombaient à l'eau, à présent.
- Qu'est-ce que vous faites ici, nanodayo ?
Aomine, blasé, les mains dans les poches, daigna à peine lui adresser la parole, tandis que son camarade lui souriait malicieusement. Aucun des deux ne lui répondit.
Il la sentait mal, cette histoire.
Et Hanamiya qui ne bougeait pas, se contentant d'attendre dans l'ombre, tel une araignée qui aurait tissée sa toile. Midorima commençait sérieusement à se demander si lui et son équipe n'étaient pas derrière tout ça.
Vraiment très mal.
Puis, ce fut au tour d'Haizaiki d'entrer en scène, ses sourcils éternellement froncés vers une expression fâchée qui ne le quittait jamais vraiment, comme s'il en voulait à la Terre entière. Il s'avança rapidement en leur direction, si vite que Midorima craint qu'il ne les agresse. Heureusement pour eux, leur nombre était plus élevé, et il se contenta de les lorgner, s'attardant sur l'as de Touhou, qu'il fixa avec une telle rage que celui-ci n put s'empêcher de démarrer au quart de tour.
- Quoi ?! Qu'est-ce que tu regardes ?!
L'adolescent les regarda de haut en bas, méprisant, haineux, tel un chien se croyant surpuissant. Cela dit, ça n'aurait pas été une mauvaise idée de lui mettre une muselière.
- Ça serait pas vous, les abrutis qui m'avez envoyé un message ?!
- Qu'est-ce que tu racontes, ducon ?! Nous aussi, je te signale qu'on en a reçu un !
Depuis ce qui était arrivé avec Kise a la Winter Cup, ces deux là ne pouvaient vraiment pas s'entendre.
Comme un enchantement, Kiyoshi et Huyga apparurent de nulle part, seuls senpai du groupe, et auraient du calmer le jeu entre les deux anciens camarades… Néanmoins, à peine le capitaine de Seirin eut-il remarqué la présence de l'être qu'il devait haïr le plus au monde qu'il se jeta quasiment sur lui.
- Tiens, Mako-chan. Il y a beaucoup de monde ! Vous avez tous été convoqués par cet étrange message ?! Sourit Teppei avec un énorme sourire, comme si c'était normal.
- Appelles-moi encore un fois Mako-chan et je te casse l'autre jambe. Vociféra l'araignée, devenue soudain sombre.
- Moi, si je vois encore ta grande gueule, c'est ton visage que je vais me faire un plaisir de fracasser. S'écria l'homme à lunettes, plein de rage. Vraiment, cet homme l'insupportait. Comment pouvait-il être aussi… mauvais ?
Midorima en avait marre, ça gueulait de tous les côtés. Aomine et Haizaiki étaient à deux doigts d'en venir aux mains. Kiyoshi essayait tant bien que mal de raisonner son capitaine alors que celui-ci menaçait le jeune homme connu comme était le tricheur, qui lui-même insultait son ancien camarade. Et Takao qui s'accrochait à lui comme une sangsue. Tout autour de lui n'était plus qu'un capharnaüm incompréhensible.
Et au moment où le superstitieux pensa que ça ne pouvait pas être pire, Kagami et Kuroko arrivèrent.
- Midorima-kun, Kiyoshi-senpai, Hyuga-senpai, Aomine-kun, Takao-kun. Kuroko les salua poliment, snobant magnifiquement les deux autres qu'il ne pouvait pas supporter. Lui aussi avait sa propre rancœur. Jamais il ne pourrait pardonner l'un d'avoir blessé Kiyoshi à un point inimaginable, ni l'autre d'avoir attaqué Himuro et Alexandra.
- Kuroko, enfin quelqu'un de censé dans ce monde de brutes ! Se moqua Takao, toujours sociable peu importe les circonstances.
Takao aimait bien Kuroko parce que dans un sens, ils étaient pareils. Et, même si Kuroko n'en laissait rien paraître, la présence de Takao ne lui était pas insupportable, loin de là. Cette joie de vivre en toute situation devait avoir ses bons côtés, et toute la génération des miracles s'était accordée pour dire que c'était un camarade comme lui qui lui fallait pour leur meilleur shooteur.
- Taiga ?
Tout le monde fut surpris en entendant la voix d'Himuro, accompagné de son géant de coéquipier. Personne n'ignorait que leur lycée se trouvait à quatre heures de train. Ils ne pouvaient pas être venus ici par hasard, pas aujourd'hui, pas tout ce monde en même temps. Était-il possible que…
- Muro-chin, j'ai faim, c'est quand qu'on rentre ?
Tatsuya lui adressa un sourire jovial et lui répondit:
- Il faut d'abord qu'on sache ce qui se passe.
- Mais j'en ai marre, moi ! Je suis fatigué et je m'ennuie ! Et en plus, j'ai faim.
Murasakibara était un véritable gamin, s'était à se demander comment un jeune homme aussi adulte que l'américain était capable de rester avec lui, voir même de jouer les baby-sitter…
D'ailleurs, en parlant de gamin…
Une furie blonde se jeta dans les bras du susnommé, qui en perdit l'équilibre. Kise Ryouta serra très fort celui qu'il appelait son meilleur ami, si bien qu'on fut forcé de lui venir en aide avant qu'il ne meure asphyxié.
Le mannequin bouda, franchement contrarié.
- Franchement, t'es trop gamin, Kise.
- Bouh ! T'es méchant, Aominecchi !
Et s'en suivirent des pleurs de crocodile qui exaspérèrent toutes les personnes présentes.
- Silence, Ryouta.
Tous se figèrent à l'entente de cette voix royale, cette intonation orgueilleuse qu'ils ne connaissaient que trop. Akashi Seijurou, accompagné des rois découronnés de son équipe et de Nijimura arrivait, son aura envahissant les lieux.
- J'imagine que l'empereur ne se déplace jamais sans ses serviteurs. Soupira Momoi, impressionnée.
- Il faut qu'on s'en débarrasse. Trancha la petit brune, contrariée dans ses plans.
- Évidemment…
Tous étaient enfin là, tous ces lycéens qui attendaient devant le gymnase de Seirin, s’agitant de plus en plus au fur et à mesure que le temps passait. Certains commençaient à s'impatienter, d'autres se doutaient déjà que quelque chose ne tournait pas rond. Tant de personnes rassemblées dans un tel endroit le premier jour des vacances, ça n'était clairement pas normal. C'était carrément louche…
Cependant, les portes du gymnase s'ouvrirent dans un craquement sinistre.
- Vous croyez qu'il faut qu'on rentre ?
- Je ne vois pas d'autre explication…
- Dépêchons-nous d'en finir ! J'ai autre chose à faire, moi !
Akashi entra en premier, suivi de ses équipiers.
Et alors que tout le monde s'enfonça dans le grand bâtiment et que la porte claqua, fermée, tous comprirent qu'ils venaient d'entrer dans la gueule du loup…
Chapitre 2 : Début du jeu
- Shit. Pesta Kagami en forçant sur la porte… sans grands résultats.
Celle-ci était bel et bien verrouillée, impossible à ouvrir.
- Rien à faire, ont est enfermés ici. Se résigna-t-il, sous les soupirs des autres adolescents.
Visiblement, ça ne réjouissait personne de se retrouver dans un tel endroit le premier jour des vacances, et moins encore en compagnie de leurs adversaires. Ils avaient tous quelque chose de plus important à faire, aspiraient à d'autres activités durant la période de Noël.
Mais visiblement, les joueurs qui leur avaient fait un coup pareil s'en fichaient pas mal. D'ailleurs, en parlant du loup, ce fut à ce moment que le panneau des scores se mit à clignoter, annonciateur d'un message qui leur était sans aucun doute adressé.
- Regardez ça. Lâcha Kuroko, aussi neutre qu'à l'accoutumée.
Et l'ensemble de la salle obéit.
« Bonjour tout le monde,
L'ensemble de la salle participe à un jeu,
Vous allez rester tous ensemble pendant les vacances,
Et nous observerons votre comportement.
PS : Ne vous inquiétez pas, vos familles ont été prévenues.
PPS : Tout acte de rébellion ou de violence envers le jeu ou vos camarades sera sévèrement réprimandé.
PPPS : N'oubliez pas que vous allez vivre en communauté pendant un certain temps, tâchez de bien vous entendre. »
Et le panneau redevint noir. Comme le néant.
Pendant, un certain temps, la salle demeura dans le silence, tous ayant du mal à considérer ces faits comme véridiques. Et pourtant, c'était bien vrai, ils étaient enfermés par ils ne savaient quel malade mental pour une durée qu'ils ignoraient tous. C'était ridicule, certes, mais plus réel que jamais. D'autant plus qu'une telle dose d'adolescents, d'adversaires enfermés dans un si petit espace, ça ne pouvait que créer des étincelles.
- Non !
La surprise fut unanime lorsque Kise Ryouta se réagit en premier, ayant revêtu un masque sérieux qu'il ne possédait que lorsqu'il jouait au basket.
- Je suis mannequin, j'ai des apparitions à faire, des shootings auxquels je dois participer. Même si ça à l'air amusant, je ne peux pas me permettre de disparaître comme ça. Et puis, c'est les vacances de noël, quoi. Pas de cadeaux, pas de fêtes de fin d'années, pas de nouvel an ? Et puis quoi encore ?!
Son intervention donna l’alerte à tout le monde, comme s'il s'agissait d'un clignotait qui leur aurait dit quand agir, et les jeunes hommes commencèrent à s'agiter, à lancer des « C'est vrai, ça !» et d'autres « Hors de question de passer mes vacances avec autant de mecs ! », si bien, qu'au final, la salle ne fut plus qu'un amoncellement de grognements et de refus catégoriques qui se fracassaient contre les murs de la façon la plus chaotique qui soit.
- On passe au plan B ? Soupira Riko en interrogeant ses complices du regard.
- Plan B. Confirmèrent celles-ci avec un fin sourire.
Et tandis que tous s'insurgeaient contre ce jeu « injuste » auquel aucun n'avait demandé de participer, les lumières de la salle s'éteignirent d'un coup, plongeant les lycéens dans l'obscurité la plus complètement alors que l'alarme incendie, trafiquée, se mit à sonner de toutes ses forces, provoquant, en plus d'un mal aux tympans, le silence instantané.
Alors, le panneau des scores s'éclaira, lettres spectrales dans la nuit, leur délivrant un autre message.
« N'oubliez pas que ce n'est pas vous qui commandez, ici. »
Cet avertissement sans appel leur donna à tous la chair de poule. Qui pouvait ben être derrière tout ça ? Qui leur en voulait suffisamment pour les enfermer comme des animaux et les contraindre à suivre ce qui semblait être planifié à l'avance ? Sans aucun doute quelqu'un d'intelligent…
« Maintenant, déposez vos affaires dans les vestiaires. »
C'était un ordre.
Tous obéirent avec une soumission presque déconcertante. Même Akashi se laissait dicter ce qu'il devait faire.
Et lorsqu'ils déposèrent les sacs qui certains avaient emportés dans le vestiaire de Seirin, quittant ainsi la pièce, les jeunes femmes comprirent pourquoi ils avaient tous été si dociles.
- Certains se sont cachés dans les douches.
- Ils nous attendent.
- Ce sont les joueurs de Rakuzan. Seul leur capitaine est retourné dans la salle principale.
- Parfait. C'est l'occasion ou jamais.
- Tu crois que ça va marcher ?
- Peu importe. Les ordres du capitaine sont sacrés.
- Je me demande qui peut bien être derrière tout ça…
- Tu le sais déjà, Nijimura-kun.
Lança capitaine de Teiko eut un mouvement de recule en reconnaissant la voix féminine qu'il avait tant entendu au collège.
- Pas possible…
Momoi Satsuki apparut, sortant de la bouche d'aération. Le jeune homme crut d'abord à une mauvaise blague, mais force était de constater que la demoiselle était bel et bien devant lui, en chair et en os.
- Tu…
- Je suis une des administratrice de ce jeu, et j'ai besoin de vous pour que tout se passe correctement.
-… C'est à dire ?
- Toi et Mibuchi-san resterez dans le jeu et ferez ce que je vous dirais. Elle se tourna vers les deux autres rois découronnés. Quant à vous, vous êtes libres de vous en-aller.
- Je vois… Et… pourquoi est-ce qu'on t'obéirait ? Demanda le noiraud, un sourire de stratège aux lèvres.
Momoi lui rendit son sourire, imperturbable.
- Parce-que, c'est moi qui décide des règles, ici, et que, si tu vas contre ma volonté – comme révéler mon identité aux autres participants, par exemple – tu le regretteras. Crois-moi, tu comprendras assez vite de quoi je parle. Alors vous feriez mieux de devenir mes agents doubles, si vous tenez à vos petits secrets.
Les deux concernés ne purent qu’acquiescer, la peur au ventre.
Ils auraient au moins aimé savoir pourquoi ils étaient retenus de cette manière.
Lorsque les deux adolescents retournèrent dans la salle commune, seuls, tout le monde se pressa pour les interroger.
- Alors ?
- Vous l'avez vu ?
- Où sont les deux autres ?
Les deux s’interrogèrent du regard, encore incertains de la réponse qu'ils devaient donner. Finalement, ce fut Mibuchi qui répondit :
- On ne se souvient plus bien. Je crois qu'on nous a endormis. Et quand on s'est réveillés, nos camarades avaient disparus.
Le noiraud ferma les yeux d’appréhension. Ça n'était pas possible. Ils ne pouvaient pas gober un mensonge aussi gros.
- Mais qui est ce dingue enfin ?!
- Ne me dites pas que l'on va disparaître petit à petit !
- C'est flippant, cette histoire !
Rassurés, ils ne purent qu’acquiescer, en accord avec leurs adversaires. Cette histoire était diablement flippante, et plus encore pour eux qui détenaient la vérité, car ils savaient à présent que Momoi avait des complices. Après tout, elle avait bien stipulé être « une des administratrices », ce qui signifiait qu'il existait au moins une autre personne aussi dégénérée que la jeune coach…
- La salle était organisée pour notre arrivée. Affirma Akashi, qui les surplombait tous malgré sa petite taille.
- C'est exact. A côté des toilettes, on a branché un réfrigérateur et un micro-ondes, ce qui signifie que notre arnaqueur avait déjà prévu de nous garder plusieurs jours, nanodayo. Confirma l'amateur d'astrologie tout en remontant ses lunettes.
- Belle déduction, Shin-chan !
- Nos portables ne captent pas le réseau, des brouilleurs ont sûrement été installés.
- Plusieurs matelas sont également empilés au fond de la salle. Fit remarquer le joueur fantôme, dont la présence se ressentait encore moins qu'à l'accoutumée, entouré de tous ces colosses.
- Et ce n'est pas tout. En fouillant dans les casiers des vestiaires, j'ai trouvé du shampoing, du dentifrice et même des préservatifs ! Intervint Aomine, visiblement satisfait, brandissant sa trouvaille aux yeux de tous.
- Toutes les portes sont verrouillées, nous sommes pris au piège ! Stressa Hyuuga, loin d'être ravi à l'idée de devoir cohabiter avec autant d’adversaires dans un endroit aussi réduit. Il se sentait un peu comme un des mangas de Yoshiki Tonogai ( 1 ), la tension meurtrière en moins, bien sur.
Néanmoins, sa phrase avait fait augmenter la crainte dans la salle, dont les adolescents commençaient à s'agiter, scandant le fait que non, ils ne pouvaient définitivement pas rester ici pendant toutes les vacances. Et cette marrée de peur qui, lentement, augmentait, eut rapidement raison d'Haizaiki, toujours fidèle à lui-même.
- Mais fermez-là, bande de crétins !
L'ancien joueur de Teiko n'eut aucun mal à obtenir le silence, il fallait dire que sa réputation le précédait. Cet homme qui n'aimait pas vraiment le basket, qui jouait juste « pour tuer le temps » comme il le disait si bien, et qui n'avait pas hésité à s'en prendre à Alexandra et Himuro sur un coup de tête, qui sait comment il allait réagir à la situation.
- Quinze ados qui disparaissent, ça ne passe pas inaperçu ! Les flics vont forcément nous trouver ! Expliqua-t-il, le regard haineux.
Peu après, un message s'afficha sur la tableau des scores.
« Ce matin, vos proches ont tous reçu ce message :
Je passe les fêtes chez un ami. C'est dans un village de campagne alors il n'y aura sûrement pas de réseau. Ne vous inquiétez pas pour moi. »
- Fuck ! Grinça Kagami entre ses dents.
- Force est d'avouer que notre ravisseur à pensé à tout… Fit Teppei, pensif.
- C'est un sacré malade ! Intervint Midorima.
- Je vais vraiment rater mon shooting ! Désespéra le mannequin.
- Nous sommes coincés… comme des rats… Stressa Hyuuga.
- Si vous voulez mon avis… Tous se tournèrent en direction de la personne la plus sadique qui existait dans le monde du basket, Hanamiya Makoto, l'un des rois découronnés. C'était la prmière fois qu'il ouvrait la bouche depuis qu'ils étaient enfermés, s'étant contenté de les observer brailler. Ce fut sûrement pour cette raison que ses paroles furent aussi bien écoutées par l'ensemble des lycéens.
- … Je pense qu'on devrait simplement attendre et lui obéir docilement.
- Mais tu es fou ?!
- Lui obéir ? Et puis quoi encore ?!
Si nous sommes enfermés et que seule cette personne sait que nous sommes là, elle est probablement la seule à pouvoir nous libérer, il serait donc de rigueur d'être docile.
Oui, ça se tenait, il n'y avait pas vraiment d'aussi solution, du moins pas pour l'instant. Ils feraient peut-être mieux de s'en tenir à ça.
- T'as sûrement, raison, mec. Concéda Aomine. Ça serait trop chiant de chercher comment partir, autant attendre qu'on nous fasse sortir d'ici. Moi, en tous cas, c'est ce que je vais faire.
Et il entra dans les vestiaires, à la recherche de ses précieux magazines, après tout, quoi de mieux pour se distraire ?
Les autres acquiescèrent. C'était vrai qu'ils ne pouvaient pas faire grand-chose d'autre, de toute façon, alors autant attendre patiemment…
- Cet Hanamiya est vraiment intelligent.
- C'est bien vrai, dommage qu'il ait un si mauvais fond… Et de si gros sourcils...
- Les filles, ça ne serait pas le moment parfait pour envoyer l'annonce ?
- Si, parfaitement. Vas-y, que les choses sérieuses commencent….
Et elles rirent en songeant à ce qui allait bientôt se passer.
Tandis que l'as de Touhou fouillait dans son sac à la recherche de ses trésors, tous les autres étaient dans la salle, encore trop étourdis par leur situation pour agir normalement.
Ils purent donc tous profiter du long message qui s'afficha sur le tableau des scores.
- Mais où sont ces fichus magazines ?!
« Bienvenue dans le jeu de la tentation,
Durant ces vacances, vous allez tous devoir cohabiter,
Et nombreuses seront les tentations auxquelles vous devrez faire face... »
- Pourquoi je ne les trouve pas ?! J'étais pourtant certain de les avoir emportés.
« Mieux vous vous comporterez,
plus vous aurez de chances de vous en sortir indemnes... »
- Mais où je les ai foutus, bordel ?!
« Et si, par malheur, l'un de vous déroge à la règle,
Il sera humilié ici même. »
- Ah, il sont là !
« Aucun de vous n'est à l'abri…. »
Aomine écarquilla les yeux en remarquant que les magazines n'étaient pas ses magazines.
« Et nous avons d'ores et déjà un accusé,
Pour avoir été celui qui, le premier,
S'est rebellé devant la grâce du jeu :
Kise Ryota. »
- Ahhhhhhhhhhhh !
Aomine débarqua dans la salle, criant comme si un fantôme était à ses courses, mais les seuls mots qui leur parvenaient étaient des « Ma Mai-chan ! » « Magazines » ou encore « Pas à moi » ; et alors qu'il arrivait à leur hauteur, le regard perdu dans la vague, le visage livide, l'ensemble des lycéens comprit la raison d'un tel effroi.
Sur la première page du magazine où aurait dû figurer sa Mai-chan, son idole adorée, se trouvait une autre personne, nue, dans une position bien subjective.
Une personne dont tous ne connaissaient que trop bien les traits.
Et pour cause, lui aussi était présent dans la salle.
Kise Ryota.
( 1 ) Auteur de Judge et de Doubt, deux mangas que je vous conseille fortement !
Chapitre 3 : Une cohabitation s'annonçant dentesque !
Le silence s'était fait dans le gymnase, tous méditants sur ce qu'ils venaient de voir, sur ce fameux magazine qui en avait bouleversé plus d'un, et pour cause, c'était Kise, leur Kise Ryota, aussi naïf qu'innocent, qui posait dedans.
Sur la première image qui tenait en double page, le jeune homme était simplement allongé sur le parquet, dans une pose des plus éloquente. Ses jambes puissantes étaient maintenues à l'avant, croisées l'une sur l'autre, alors que l'un de ses coudes le tenait à moitié relevé, laissant ainsi une vue oblique sur son torse finement sculpté par les années de pratique du basket. Une photographie assez banale, pour un mannequin. Toutefois, c'étaient les autres clichés qui posaient problèmes.
Kise seulement vêtu d'une chemise, sous un jet d'eau qui trempaient son vêtement blanc jusqu'à voir chaque parcelle de sa peau comme si le morceau de tissus n’existait pas.
Kise allongé dans un lit, nu, ses tétons luisants sous la lumière des projecteurs, la main posée sur sa cuisse découverte qui remontait de façon à ce qu'on ne puisse distinguer la partie la plus intime de son anatomie.
Kise de dos, le centre de la photographie fixée sur sa chute de reins exceptionnellement musclée, même pour un mannequin.
Et enfin, Kise totalement découvert, en présence de deux autres hommes plus âgés tout aussi bien vêtus. L'un avait mit deux doigts dans sa bouche tandis que l'autre entourait sa taille de ses jambes puissantes.
L'ensemble des lycéens avaient mit un certain temps avant de retrouver l'usage correct de sa parole.
- J'y crois pas… Fit Takao, le souffle coupé.
- Un magazine… gay… S'indigna Kagami dans un murmure.
Chacun était choqué à sa manière, d'apprendre que le tellement honnête, le tellement populaire Ryota Kise avait caché un secret tel que celui-ci. Kise… leur Kise qui posait dans ce genre de magazines, ça leur paraissait bien irréel. Ils ne pouvaient pas imaginer que l'idole de ces demoiselles ait ce genre de penchants.
Et pourtant, les preuves figuraient devant leurs yeux, responsables d'une soudaine agitation dans la salle.
- Ryota, j’espère que tu as une bonne explication. Trancha la voix d'Akashi, maître de cérémonie.
Le concerné se mordit la lèvre inférieure, mal à l'aise.
- Et bien… C'est que… C'était à un moment où il n'y avait plus beaucoup de contrats… alors mon agente m'a proposé… ça. C'était court et bien rémunéré… je… je n'avais aucune raison de refuser.
- Ah oui ? Et ça, ce n'est pas une raison évidente, nanodayo ?! Désespéra Midorima en mettant en évidence l'érection d'un des deux hommes, qui était en contact direct avec la peau de son dos.
- Ça n'est pas si terrible que ça. Dédramatisa le blond, toujours aussi contracté. Jamais il n'aurait souhaité que tous ses ex camarades et adversaires voient ces clichés. Jamais. Qui pouvait bien être l'auteur d'un coup aussi horrible ?
- Vous n'avez pas l'impression d'y être allées un peu trop fort ?
- Mais non, il faut bien donner l'exemple…
- Dans tous les cas, il faut se débarrasser de cette horreur… Dit le tigre de Seirin, non sans ajouter à son expression une grimace de d’égout. Voir Kise nu… il en avait encore des frissons d'effroi…
- Si personne n'en veut, je les prends. Chantonna celui qui fut viré de l'équipe de Teiko, un sourire carnassier à l'appui de ses paroles. N'importe qui aurait pu comprendre que ses intentions à l'égard du mannequin étaient tout sauf saines.
Kise le mannequin à la une d'un magazine gay… ça ferait un bon scandale. Songea-t-il avec une satisfaction non dissimulée.
- Pourquoi tu as voulu ajouter Haizaiki, au juste ? Demanda Alexandra avec le souvenir de la fois où cet homme l'avait étranglé.
- Pour donner un peu de piquant à la situation…. Dit Riko, un grand sourire au lèvres.
Les deux autres femmes ne purent réprimer un tremblement. Pas de doute, cette fille était vraiment sadique...
Tout le monde savait que la réputation du jeune homme était en jeu à travers ce magazine. Mais ce fut l'as de Touhou qui réagit le premier.
- Non. Ce magazine, je l'ai trouvé dans mon sac. Maintenant, il est à moi.
- C'est ça. Et qu'est-ce que tu vas en faire ? Te branler dessus ? Se moqua Haizaiki, cynique.
- Même pas en rêve ! S'écria l'adolescent, ses émotions malmenées au plus haut point.
Lorsqu'il achetait les magazines de Mai-chan, il n'était pas rare de voir le blond en tête de couverture d'un papier féminin. Ces clichés là montraient son côté glamour, mais là, il venait de voir une nouvelle facette du jeune mannequin. Un côté à la fois sexy et provocateur qu'il n'aurait jamais imaginé chez lui. C'était pourtant loin d'être la première fois qu'il l voyait nu. A la douche après l’entraînement, c'était normal, entre mecs. Mais là, c'était un Kise beaucoup plus sexy qu'il voyait, un Kise séduisant, presque désirable. Cependant, il avait conscience que ses pensées n'étaient pas « normales », qu'elles étaient même extrêmement tendancieuses, et qu'il fallait à tout prix qu'il les chasse.
Bref, il avait l'impression de vivre un retournement de cerveau.
- Aominecchi, ça va ? Tu es tout rouge.
Celui-ci reprit brusquement connexion avec la réalité.
- Il faut croire que Daiki l'hétéro n'est pas si hétéro que ça. Je l'avais bien dit, tes photos, il va s'en servir pour son plaisir solitaire.
- TA GUEULE ! S'énerva Aomine, le sang chaud.
Ma seule idole est Mai-chan. Ma seule idole est Mai-chan. Ma seule idole est Mai-chan. Se persuada-t-il.
- Y'a que la vérité qui fâche.
- Mais fermes-là !
- N'y compte pas trop, mon gars.
La tension augmentait de plus en plus entre les deux adolescents. Ils n'avaient jamais pu se blairer, ça n'était pas de la veille et ça ne changerait sûrement jamais. Néanmoins, cette dispute était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase.
Et tandis que les intonations de voix augmentaient, et tandis que l'on sentait que les deux garçons n'allaient pas tarder à en venir aux mains, Nijimura décida d'intervenir avant que leurs bourreaux ne s'en occupent.
Comme au collège, il n'hésita pas à s'interposer entre les deux joueurs, leur assenant un coup sur la tête à chacun.
- Vous n'avez donc pas grandi ?! On est tous sur les nerfs, on est tous sur le même bateau je vous signale ! Ce n'est pas une raison pour se sauter dessus à chaque occasion, il faut savoir se contrôler. Qu'on soit tous enfermés ici implique certaines règles de vivre en communauté, et la première est d'éviter tout conflit superflus !
Le jeune homme n'aurait pas pu réagir mieux. En tant qu'ancien capitaine, ses paroles avaient presque – j'ai bien dit presque - le même impact que celles d'Akashi.
Les deux adversaires cessèrent donc leur dispute puérile, se contentant de se fixer en chiens de faïence. L'expression Dogs eats dogs n'avait jamais été aussi vraie.
- Un vrai gardien de la paix ! Siffla Alexandra, sincèrement impressionnée.
- Nijimura est calme, et il a l'avantage de les connaître aussi bien l'un que l'autre. C'était le plus à même de gérer la situation. Expliqua la rose avec fierté dans la voix.
- Ça, c'est sur, il a sut gérer, peut-être même un peu trop bien, si vous voyez ce que je veux dire...
L'ambiance générale était redevenue plus ou moins calme. A présent, les jeunes étaient tous éparpillés dans la gymnase, conscients qu'il était déjà tard, et qu'il fallait qu'ils dorment un minimum. Les matelas au sol, ils profitaient d'abord d'un repas improvisé des quelques aliments qu'ils avaient trouvés dans le frigo avant que le sommeil ne se fasse d'avantage ressentir. L'assemblée bailla de concert, exténuée par cette journée riche en événements.
Tous s'endormirent rapidement, cueillis par l'idée de tranquillité que leur inspirait l'univers des rêves.
Tous, sauf un.
Celui-ci attendit quelques minutes d'être certain que tout le monde soit endormi avant de se lever le plus discrètement possible, ses pas légers glissants sur le parquet du gymnase. Il se dirigea vers les vestiaires.
Dans le noir absolu, il tata le lumière. La pièce s'éclaira d'un coup, agressant ses pupilles. Mais il ne se formalisa pas d'une si petite douleur et alla directement vers la pile d'affaires, dans le fond de la pièce.
Sans honte, il fouilla dans le sac qui l'intéressait, en ressortant le magazine qui avait fait polémique quelques heures plus tôt. Ses doigts fins caressèrent le papier glacé, passant dessus les images qui l'avaient tant troublé, mais dont il n'avait rien osé dire.
Et le jeune homme se laissa aller aux nouvelles émotions qui le submergeaient.
Et le jeune homme commença à sa masturber, son esprit emplit d'images sexy de Kise Ryota.
Le réveil fut brusque.
Ce fut comme si un gyrophare retentissait dans leurs oreilles dans leurs oreilles, si intensément qu'il ne leur fallut qu'un dixième de seconde pour se redresser, droits comme des pics. Il leur fallut encore un certain temps pour se rappeler où ils se trouvaient.
- Ô, fuck. Grogna Kagami, tel un tigre en captivité.
Cette pensée était commune à toute autre personne présente dans la salle.
- En sachant que nous allons devoir vivre un certain temps ensemble – du moins jusqu'à-ce qu'on trouve un moyen de sortir d'ici – il va falloir établir un minimum de discipline. Annonça Akashi après la déjeuner.
En voyant le chaos dans lequel celui-ci s'était déroulé ( du bruit de tous les côtés, des boites de céréales volant d'un bout à l'autre de la salle, une plaquette de beurre qui avait malencontreusement atterri sur le sol, à l'endroit exact où Midorima avait posé son pied… ) il avait trouvé l'idée d'établir un ordre primordial. Et quoi de mieux qu'un empereur pour instaurer sa dictature ?
- Le mieux serait de rétablir les tâches et quelques règles de base à respecter pour le respect d'autrui. Je ne veux surtout pas que ce qui s'est passé hier se reproduise. Continu-t-il en fixant Haizaiki et Aomine, son aura menaçante se propageant dans leur direction. Ces deux là n'étaient pas faits pour s'entendre, certes, mais il y avait un minimum de savoir-vivre !
Il attendit qu'ils aient bien saisis le message, puis laissa ses lèvres s'étirer dans un sourire sadique.
- Bien, je vous laisse vous arranger entre vous.
S'en suivirent plusieurs minutes de discussion intense, d'arrangements et de pots de vins ridicules tels que « Si tu fais ça à ma place, je te donne ma collection entière de Berserk. ». Finalement, il fut juste convenu que Kagami, épaulé de Takao et Murasaibara, s'occuperaient des repas, et que les autres veilleraient à la propreté du gymnase. Bien évidemment, interdiction de proliférer des paroles discriminatoires envers ses colocataires, ni de sa battre avec. Tout ce qui se passait dans le gymanse, restait dans ce gymnase. Pour le reste, c'était chacun pour soit.
Himuro soupira, il se demandait bien à quel moment précisément il avait pu être entraîné dans cette histoire…
Il le savait, pourtant. A l'instant où l'instinct paternel qu'il entretenait pour Murasakibara lui avait alerté qu'il devait accompagner son camarade au lieu de rendez-vous - alors qu'il avait l'intention de poser un lapin – il avait sut que ça ne se passerait pas comme prévu. Il ne s'était pas trompé.
Quelque chose lui disait qu'il allait le regretter, amèrement, même.
Mais malgré cela, même s'il avait été au courant du piège qui les attendait, est-ce qu'il aurait pu abandonner son ami à ce triste sort, lui qui tenait si fermement à venir ? Il en doutait. Il n'était pas surnommé la nounou du géant pour rien.
L'américain n'eut pas plus le temps d'approfondir sa réflexion qu'un message s'afficha sur le panneau des scores.
« L'heure de la punition est venue,
A nos chers Aomine et Haizaiki,
Pour ne pas avoir suivis le conseil de bien vous entendre,
Vous êtes condamnés à être attachés et enfermés dans la même pièce par vos camarades ici présents,
Et ce, pour la durée de six heures
PS : Les camarades qui n'obéiront pas verront un de leur secret révélé.»
- Putain de sa mère ! Gueula Haizaiki, si fort que sa voix résonna dans le gymnase.
Le silence s'ensuivit. Chacun hésitait à s’exécuter, par soucis de respect de leur fierté masculine, parce que non, décidément, aucun être humain n'accepterait d'être détenu comme un prisonnier en présence d'un homme qu'il déteste.
Néanmoins et contre toute attente, Kuroko prit la parole.
- Ce n'est pas une mauvaise idée.
- Quoi ?! Hurla Aomine, offusqué.
- C'est la meilleure manière de vous faire retenir la leçon. Et puis, honnêtement, ça ne vous fera pas de mal d'être enfermés un petit moment.
- Six heures putain ! T'appelles ça un petit moment, toi ? Et je te signales qu'on est déjà enfermés !
Visiblement, l'idée de son ancienne ombre n'avait pas l'air d'enchanter la panthère de Touhou, qui, pour exprimer son mécontentement, s'agitait comme un diable.
Mais Kuroko ne s'en formalisa pas, ne daigna même pas lui répondre. Il savait que ses paroles avaient déjà fait leur petit chemin dans la tête des autres adolescents, qui commençaient déjà à se dire que oui, décidément, une telle punition n'était pas si mauvaise que ça, finalement. Et que, surtout, ça leur éviterait d'avoir un de leur secret révélé. Aucun ne tenait à vivre le même genre d'humiliation que Kise…
- Choppez-les ! Fit finalement Nijimura.
Connaissait Momoi, elle avait dû assimiler un tas d'informations sur chacun d'entre eux, il valait donc mieux lui obéir docilement. Sans compter le fait qu'elle avait un esprit tellement tordu qu'elle serait capable de dénoncer le fait que lui et Mibuchi étaient des agents doubles. Le plus sur était définitivement de jouer la carte de la sûreté.
Tous lui obéirent sans hésitation, sautant sur les deux jeunes hommes, qui, malgré leurs forces respectives, ne purent pas faire grand-chose contre la soudaine attaque qui avait lieu sur leur personne. Force est tout de même d'avouer qu'ils se débattirent du mieux qu'ils purent, Kagami obtient d'ailleurs un joli coquart de la part d'Haizaiki et Aomine amocha sérieusement Hyuga.
Mais ce ne fut pas suffisant.
Les deux jeunes hommes laissèrent échapper un océan d'insulte lorsqu'ils se retrouvèrent enfermés dans le placard à balais, attachés l'un à l'autre de dos par une paire de menottes qu'Haizaiki lui-même avait emporté ( ironie du sort ).
- Merde ! Tetsu ! Tu me le paieras ! Menaça Aomine.
- Bordel de chienne ! S'époumona son adversaire, rouge de colère
L'adolescent ne croyait pas si bien dire.
- Laissez mijoter les ingrédients ensemble quelques heures et vous obtiendrez une explosion. Se moqua Riko, resplendissante.
Leur plan n'aurait pas pu mieux se dérouler…
- Shit... Il ma pas raté… Se plaint l'as de Seirin, dont Midorima, en futur médecin compétent, vérifiait l'état.
- En effet, tu vas avoir l’œil gonflé pendant un moment. Il faut soigner ça. Et dire que je n'ai même pas mon objet chanceux du jour… Et dire que je ne sais même pas quel est mon objet chanceux du jour… nanodayo. Déprima-t-il tout en examinant son patient
- Heureusement que celui qui nous retient à tout prévu. J'ai trouvé ça dans un des casiers. Intervint Himuro en lui tendant une trousse de premiers secours.
Miradorima y trouva tout ce dont il avait besoin.
- Fermes les yeux.
Kagami obéit . Il posa un coton alcoolisé sur sa blessure.
- Aieuh !
- Calmes-toi un peu, nanodayo.
- Mais ça fait mal !
- Tu es trop douillet.
- Pas plus que n'importe qui !
- Alors arrêtes de bouger ou je vais te faire mal, bakagami, nanodayo.
- Qui tu traites de bakagami ?
Midorima aurait bien aimé lui lancer une remarque cynique, mais son regard ( comme celui de tout le monde présent dans la salle ) fut attiré par un nouveau message sur le panneau des scores :
« Mettez-vous en place !
Ce soir, le jeu est
ACTION OU VERITE ! »
Le shooter miracle serra les dents. Pour le coup, il se sentait mal, ce jeu.
À suivre...
7 commentaires
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires