• Fujoshi's world

    Nombre de chapitres : 2
     
    Statut : En cours
     
    Genres : Humour/ Romance/ Amitié
     
    Orientation sexuelle :  Yaoi
     
    Rating : 16+
     
    Couples : A voir au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire
     
    Résumé : Qui aurait cru que, entourées d'autant de beaux spécimens, Momoi et Riko deviendraient fans de yaoi? Personne. Et, qui aurait pu penser que leur esprit psychotique les mènerait à faire une chose aussi délirante ? Pas les principaux concernés, en tous cas.
     
    Mon blabla : Cette fanfiction peut tout aussi bien s'annoncer très longue qu'extrêmement courte, car, à l'heure actuelle, j'ai autant d'idées que je n'arrive pas à les mettre sur le papier.
     
     

    Chapitre 1 : Un plan maléfique 

    Nous étions le 23 novembre, jour férié au japon, et pourtant trois jeunes femmes étaient réunies dans le gymnase de l'école Serin, dont la diabolique coach Aida Riko avait fait un double des clefs.

    La tension était palpable, deux adolescentes se faisaient face, le regard implacable, chacune ne semblant pas vouloir démordre sur ses intentions. L'autre, plus âgée, se contentait d'observer ce duo de jeunes fleurs en pleine force de l'âge, nostalgique quant à sa vie de lycéenne.Cet instant de conflit silencieux sembla s'étirer à l'infini, les deux ne voulant pas lâcher. Finalement, la plus voluptueuse claqua du pied avant de prendre la parole.

    - NON ! Pas lui !

    - Il le faut et tu le sais aussi bien que moi ! Kuroko est indispensable pour le bon déroulement de nos plans !

    - Mais c'est hors de question ! Je refuse de laisser Kuroko-kun au milieu de ces... bêtes sauvages ! Je l'aime, tu m'entends ,! Je l'aime !

    La petite brunette soupira, paressant néanmoins se calmer.

    - Je le sais bien, mais c'était convenu ainsi depuis le début. J'ai bien conscience que c'est difficile pour toi... Mais ne penses-tu pas qu'il t'aurait déjà retourné ses sentiments s'ils avaient été réciproques. A fond, je suis certaine que tu connais déjà sa réponse.

    La fille aux cheveux roses baissa les yeux au sol.

    - Oui... Je la connais. Mais c'est bien plus compliqué que ça, je ne peux pas renoncer à mes sentiments pour lui du jour au lendemain alors que je l'ai aimé pendant des années.

    La coach de Seirin eut un sourire attendri en entendant les paroles de sa nouvelle amie, lui mettant une main réconfortante sur l'épaule. Les deux jeunes femmes avaient beau avoir des caractères diamétralement opposés, leurs points communs étaient non négligeables, et ce fut suite à la Winter Cup qu'elles s'étaient beaucoup plus rapprochées, se découvrant un autre point en commun qu'aucune des deux ne se serait doutée.

    - Je te comprends mais ne pleures pas, je ne veux pas que tu te sentes tristes pour ça.

    Du revers de la manche, Momoi essuya les quelques larmes qu'elle n'avait sut retenir, et sourit tristement.

    - Merci.

    C'est ce moment là que l'autre femme choisit pour intervenir.

    - Hey ! C'est tristounet de voir toutes ces larmes ! Ne nous sommes-nous pas retrouvées pour parler de choses amusantes ! Peace and love, girls!

    Les deux étudiantes virent l'ancienne basketteuse aux cheveux blonds se rapprocher doucement d'elles, et par réflexe, elles se reculèrent de quelques pas, ayant chacune déjà fait l’expérience d'un baiser surprise au milieu d'une conversation.

    - Alexandra...

    - Kuroko ? C'est difficile pour moi de me rappeler de tous les visages mais lui je m'en souviens bien, comment oublier une telle non-présence ? Lui et Kagami s'entendent si bien ! Ils sont si mignons tous les deux !

    Sentant une gaffe venir, Riko secoua ses mains en signe de croix pour lui dire de se taire, mais ça n'empêcha pas l'américaine de continuer.

    - C'est le genre de couple qu'il ne faut pas rater !

    Aida se claqua la tête dans sa paume tandis que la mine de Satsuki se décomposait.

    - Un ...couple... Murmura-t-elle d'une voix éteinte, lointaine.

    La brune se prépara à consoler une Momoi au cœur brisé, maudissant le manque de tact de leur amie, même si parfois, il pouvait s’avérer très utile.

    Ce qu'elle entendit la scotcha littéralement sur place.

    - Mais c'est génial !

    Parce-qu'au final, après le fait d'être coach et d'avoir des caractères extrêmes, qu'est-ce que ces trois filles avaient en commun au point de se réunir dans le gymnase un jour férié?

    La réponse était diablement simple, même si personne au monde ne l'aurait soupçonné. Elles avaient toutes trois un goût prononcé pour le boy's love.

    Quoi de plus étonnant dans l'environnement où elles avaient passé leur vie presque entière ? Le basket était un sport bourré de testostérone et de transpiration purement masculine, avec bien évidement son lot de tension sexuelle. Sans parler des bruits plus que subjectifs qui se faisaient entendre dans les vestiaires à la fin de l’entraînement, en tant que jeunes femmes japonaises les deux lycéennes n'avaient pas mit longtemps avant de se rendre compte de la beauté cachée de ce sport. Quant à Alexandra, sa vie de professionnelle l'avait simplement mené à se rendre compte de l'étroitesse des liens entre les joueurs, et ce fut en étudiant sur les coutumes japonaises suite au départ de ses deux disciples qu'elle fit la connaissance du yaoi. Depuis, elle dévorait un manga chaque soir avant de s'endormir.

    Par une concours de circonstances complètement hasardeux – mais fortement poussé par l'exubérance de la blonde – les trois filles s'étaient découvert ce point en commun, et depuis leurs plus grands fantasmes avaient été dévoilés à voix haute, ce qui avait mené à.... ça.

    Leur réunion était loin d'être le fruit du hasard, et cette fois-ci était la dernière de ces trois fujoshi dégénérées avant l'aboutissement de leur projet final, leur grand big bang, le top de ce dont elles rêvaient depuis des mois, voir des années pour certaines...

    - Tu m'étonneras toujours, Momoi.

    La jeune femme semblait à présent aussi excitée qu'il puce, sautillant de partout.

    - C'est d'accord alors, si Kagami-kun est là pour veiller un œil sur lui, Kuroko-kun sera moins en danger.

    - Je crois que tu m'étonneras toujours, tu t'inquiètes autant pour Kuroko que tu connais depuis le collège à peine, alors que tu n'as pas mentionné une seule fois le nom de ton meilleur ami depuis l'enfance.

    - Oh, mais Dai-chan fait justement parti des bêtes sauvages dont je parle. Lui saura très bien s'en sortir et se faire respecter avec son mètre quatre vingt-douze, c'est déjà un monstre rien qu'en le regardant, alors que Kuroko-kun est naturellement désavantagé. Mais si Kagami-kun est avec lui, alors tout s'arrange, je sais qu'ils sont suffisamment proches pour qu'il ne le laisse pas seul face à eux, et ça c'est quelque chose que l'on voit directement.

    - Le rajout de Bakagami était prévu depuis l'arrivée d'Alexandra, avec elle nous avons du totalement revoir nos plans et ajouter un coéquipier de chaque équipe, sauf dans deux cas que nous connaissons, je ne vois pas pourquoi tu t'es énervé alors que c'est ce que nous avons toujours voulu faire.

    - Sans doute les hormones, il faut dire que je suis tellement contente que nos efforts puissent être récompensés, j'ai toujours attendu ce moment.

    - Et moi donc, c'est le moment parfait pour passer à l'action, nous avons rassemblés suffisamment d'éléments et notre plan est sans faille. Des romances naîtront sans aucun doute de tout ça.

    - Je suis impatiente ! Intervint Alexandra, jubilant.

    Les trois jeunes femmes rirent, des lueurs étranges dans les yeux.

     

     

    - Tout est prêt, tu es certaine d'avoir tout mit en place ?

    - Oui.

    - Les caméras sont toutes branchées ?

    - Oui.

    - Tu n'as pas oublié pour les téléphones ?

    - Non.

    - Et s'ils n'arrivaient pas à entrer ? Le bâtiment est fermé après tout.

    - Il y a de nombreux passages, ils se débrouilleront.

    - Et la nourriture, tu y as pensé ?

    - MAIS OUI ! Tu n'as vraiment pas à t'en faire, Momoi . Ce moment est aussi important pour toi que pour moi. Chaque détail compte, jamais je n'aurais fait l'erreur d'oublier quelque chose.

    - D'accord, c'est bon je te crois, mais je suis un peu stressée.

    - Nous le sommes toutes un peu.

    - Venez voir ce que j'ai écrit, je veux avoir votre confirmation avant d'envoyer !

    Les deux adolescente se rapprochèrent de leur senpai, et lurent le message.

    - C'est du lourd ! Fit la rose avec un clin d’œil.

    - Bien joué, comme ça on est certaines qu'aucun d'eux n'osera se défiler.

    - J'envoie ?

    - Vas-y, nous n'attendons qu'eux.

    Ce fut ainsi que le premier jour des vacances d'hiver, une vingtaine de lycéens reçurent le même message.

     

    ~ Reçu d'un numéro inconnu à 09 : 02 ~

    Rendez-vous au gymnase de Seirin à 15 h, obligatoirement. Si tu ne viens pas, ton secret le plus honteux sera révélé aux yeux de tous tes camarades.

     

    - C'est pas un peu trop dur à avaler ?

    - Mais non... Ça passe tranquille.

     

     

    Comme prévu, ce fut Midorima qui arriva en premier, mécontent d'avoir du enfreindre la loi et escalader le grillage, avec cependant quelques minutes de retard par rapport à ce que l’instinct de la rose avait imaginé. En effet, celui-ci n'avait que quinze minutes d'avances. Son allure fière semblait un peu moins forte que les autres jours, à la place une crainte sourde mêlée à de la méfiance étaient palpable, et ceci s'amplifia lorsque Hanamiya Makoto arriva, quelques minutes plus tard. Le jeune homme eut un mouvement de recul, il n'était pas sans ignorer ce que le roi découronné avait fait subir à l'équipe de Seirin, et il lui demandait bien ce qu'un être comme lui lui voulait. Si ça se trouvait, il l'avait attiré dans un piège !

    Cependant, à son grand soulagement, celui-ci ne fit que lui passer devant. Connaissant les bonnes manières, Shintaro murmura un petit « Bonjour » auquel le jeune homme répondit par un large sourire malsain. L'adolescent en eut des sueurs froides.

    Heureusement, l'arrivée d'Aomine, suivi de très prêt par Takao, mit un terme à ses angoisses.

    - Tiens, Shin-chan ! Content de te voir !

    Le concerné aussi était content d'avoir des présences familières à ses côtés, bien qu'il ne l'aurait avoué pour rien au monde.

    Ce matin, alors qu'il avait reçut le message, il s'était empressé d'aller acheter son porte bonheur du jour à la grandeur maximale ( un bol de nouilles ) et s'était soigneusement préparé à toute éventualité, mais il ne s'était jamais attendu à faire face à autant de monde. Qui était l'ennemi ? Était-il seulement présent ? Ou alors, étaient-ils tous coupables ? Toutes ses théories tombaient à l'eau, à présent.

    - Qu'est-ce que vous faites ici, nanodayo ?

    Aomine, blasé, les mains dans les poches, daigna à peine lui adresser la parole, tandis que son camarade lui souriait malicieusement. Aucun des deux ne lui répondit.

    Il la sentait mal, cette histoire.

    Et Hanamiya qui ne bougeait pas, se contentant d'attendre dans l'ombre, tel une araignée qui aurait tissée sa toile. Midorima commençait sérieusement à se demander si lui et son équipe n'étaient pas derrière tout ça.

    Vraiment très mal.

    Puis, ce fut au tour d'Haizaiki d'entrer en scène, ses sourcils éternellement froncés vers une expression fâchée qui ne le quittait jamais vraiment, comme s'il en voulait à la Terre entière. Il s'avança rapidement en leur direction, si vite que Midorima craint qu'il ne les agresse. Heureusement pour eux, leur nombre était plus élevé, et il se contenta de les lorgner, s'attardant sur l'as de Touhou, qu'il fixa avec une telle rage que celui-ci n put s'empêcher de démarrer au quart de tour.

    - Quoi ?! Qu'est-ce que tu regardes ?!

    L'adolescent les regarda de haut en bas, méprisant, haineux, tel un chien se croyant surpuissant. Cela dit, ça n'aurait pas été une mauvaise idée de lui mettre une muselière.

    - Ça serait pas vous, les abrutis qui m'avez envoyé un message ?!

    - Qu'est-ce que tu racontes, ducon ?! Nous aussi, je te signale qu'on en a reçu un !

    Depuis ce qui était arrivé avec Kise a la Winter Cup, ces deux là ne pouvaient vraiment pas s'entendre.

    Comme un enchantement, Kiyoshi et Huyga apparurent de nulle part, seuls senpai du groupe, et auraient du calmer le jeu entre les deux anciens camarades… Néanmoins, à peine le capitaine de Seirin eut-il remarqué la présence de l'être qu'il devait haïr le plus au monde qu'il se jeta quasiment sur lui.

    - Tiens, Mako-chan. Il y a beaucoup de monde ! Vous avez tous été convoqués par cet étrange message ?! Sourit Teppei avec un énorme sourire, comme si c'était normal.

    - Appelles-moi encore un fois Mako-chan et je te casse l'autre jambe. Vociféra l'araignée, devenue soudain sombre.

    - Moi, si je vois encore ta grande gueule, c'est ton visage que je vais me faire un plaisir de fracasser. S'écria l'homme à lunettes, plein de rage. Vraiment, cet homme l'insupportait. Comment pouvait-il être aussi… mauvais ?

    Midorima en avait marre, ça gueulait de tous les côtés. Aomine et Haizaiki étaient à deux doigts d'en venir aux mains. Kiyoshi essayait tant bien que mal de raisonner son capitaine alors que celui-ci menaçait le jeune homme connu comme était le tricheur, qui lui-même insultait son ancien camarade. Et Takao qui s'accrochait à lui comme une sangsue. Tout autour de lui n'était plus qu'un capharnaüm incompréhensible.

    Et au moment où le superstitieux pensa que ça ne pouvait pas être pire, Kagami et Kuroko arrivèrent.

    - Midorima-kun, Kiyoshi-senpai, Hyuga-senpai, Aomine-kun, Takao-kun. Kuroko les salua poliment, snobant magnifiquement les deux autres qu'il ne pouvait pas supporter. Lui aussi avait sa propre rancœur. Jamais il ne pourrait pardonner l'un d'avoir blessé Kiyoshi à un point inimaginable, ni l'autre d'avoir attaqué Himuro et Alexandra.

    - Kuroko, enfin quelqu'un de censé dans ce monde de brutes ! Se moqua Takao, toujours sociable peu importe les circonstances.

    Takao aimait bien Kuroko parce que dans un sens, ils étaient pareils. Et, même si Kuroko n'en laissait rien paraître, la présence de Takao ne lui était pas insupportable, loin de là. Cette joie de vivre en toute situation devait avoir ses bons côtés, et toute la génération des miracles s'était accordée pour dire que c'était un camarade comme lui qui lui fallait pour leur meilleur shooteur.

    - Taiga ?

    Tout le monde fut surpris en entendant la voix d'Himuro, accompagné de son géant de coéquipier. Personne n'ignorait que leur lycée se trouvait à quatre heures de train. Ils ne pouvaient pas être venus ici par hasard, pas aujourd'hui, pas tout ce monde en même temps. Était-il possible que…

    - Muro-chin, j'ai faim, c'est quand qu'on rentre ?

    Tatsuya lui adressa un sourire jovial et lui répondit:

    - Il faut d'abord qu'on sache ce qui se passe.

    - Mais j'en ai marre, moi ! Je suis fatigué et je m'ennuie ! Et en plus, j'ai faim.

    Murasakibara était un véritable gamin, s'était à se demander comment un jeune homme aussi adulte que l'américain était capable de rester avec lui, voir même de jouer les baby-sitter…

    D'ailleurs, en parlant de gamin…

    Une furie blonde se jeta dans les bras du susnommé, qui en perdit l'équilibre. Kise Ryouta serra très fort celui qu'il appelait son meilleur ami, si bien qu'on fut forcé de lui venir en aide avant qu'il ne meure asphyxié.

    Le mannequin bouda, franchement contrarié.

    - Franchement, t'es trop gamin, Kise.

    - Bouh ! T'es méchant, Aominecchi !

    Et s'en suivirent des pleurs de crocodile qui exaspérèrent toutes les personnes présentes.

    - Silence, Ryouta.

    Tous se figèrent à l'entente de cette voix royale, cette intonation orgueilleuse qu'ils ne connaissaient que trop. Akashi Seijurou, accompagné des rois découronnés de son équipe et de Nijimura arrivait, son aura envahissant les lieux.

     

     

    - J'imagine que l'empereur ne se déplace jamais sans ses serviteurs. Soupira Momoi, impressionnée.

    - Il faut qu'on s'en débarrasse. Trancha la petit brune, contrariée dans ses plans.

    - Évidemment…

     

     

    Tous étaient enfin là, tous ces lycéens qui attendaient devant le gymnase de Seirin, s’agitant de plus en plus au fur et à mesure que le temps passait. Certains commençaient à s'impatienter, d'autres se doutaient déjà que quelque chose ne tournait pas rond. Tant de personnes rassemblées dans un tel endroit le premier jour des vacances, ça n'était clairement pas normal. C'était carrément louche…

    Cependant, les portes du gymnase s'ouvrirent dans un craquement sinistre.

    - Vous croyez qu'il faut qu'on rentre ?

    - Je ne vois pas d'autre explication…

    - Dépêchons-nous d'en finir ! J'ai autre chose à faire, moi !

    Akashi entra en premier, suivi de ses équipiers.

    Et alors que tout le monde s'enfonça dans le grand bâtiment et que la porte claqua, fermée, tous comprirent qu'ils venaient d'entrer dans la gueule du loup…

     

    Chapitre 2 : Début du jeu

    - Shit. Pesta Kagami en forçant sur la porte… sans grands résultats.

    Celle-ci était bel et bien verrouillée, impossible à ouvrir.

    - Rien à faire, ont est enfermés ici. Se résigna-t-il, sous les soupirs des autres adolescents.

    Visiblement, ça ne réjouissait personne de se retrouver dans un tel endroit le premier jour des vacances, et moins encore en compagnie de leurs adversaires. Ils avaient tous quelque chose de plus important à faire, aspiraient à d'autres activités durant la période de Noël.

    Mais visiblement, les joueurs qui leur avaient fait un coup pareil s'en fichaient pas mal. D'ailleurs, en parlant du loup, ce fut à ce moment que le panneau des scores se mit à clignoter, annonciateur d'un message qui leur était sans aucun doute adressé.

    - Regardez ça. Lâcha Kuroko, aussi neutre qu'à l'accoutumée.

    Et l'ensemble de la salle obéit.

    «  Bonjour tout le monde,

    L'ensemble de la salle participe à un jeu,

    Vous allez rester tous ensemble pendant les vacances,

    Et nous observerons votre comportement.

    PS : Ne vous inquiétez pas, vos familles ont été prévenues.

    PPS : Tout acte de rébellion ou de violence envers le jeu ou vos camarades sera sévèrement réprimandé.

    PPPS : N'oubliez pas que vous allez vivre en communauté pendant un certain temps, tâchez de bien vous entendre. »

    Et le panneau redevint noir. Comme le néant.

    Pendant, un certain temps, la salle demeura dans le silence, tous ayant du mal à considérer ces faits comme véridiques. Et pourtant, c'était bien vrai, ils étaient enfermés par ils ne savaient quel malade mental pour une durée qu'ils ignoraient tous. C'était ridicule, certes, mais plus réel que jamais. D'autant plus qu'une telle dose d'adolescents, d'adversaires enfermés dans un si petit espace, ça ne pouvait que créer des étincelles.

    - Non !

    La surprise fut unanime lorsque Kise Ryouta se réagit en premier, ayant revêtu un masque sérieux qu'il ne possédait que lorsqu'il jouait au basket.

    - Je suis mannequin, j'ai des apparitions à faire, des shootings auxquels je dois participer. Même si ça à l'air amusant, je ne peux pas me permettre de disparaître comme ça. Et puis, c'est les vacances de noël, quoi. Pas de cadeaux, pas de fêtes de fin d'années, pas de nouvel an ? Et puis quoi encore ?!

    Son intervention donna l’alerte à tout le monde, comme s'il s'agissait d'un clignotait qui leur aurait dit quand agir, et les jeunes hommes commencèrent à s'agiter, à lancer des «  C'est vrai, ça !» et d'autres «  Hors de question de passer mes vacances avec autant de mecs ! », si bien, qu'au final, la salle ne fut plus qu'un amoncellement de grognements et de refus catégoriques qui se fracassaient contre les murs de la façon la plus chaotique qui soit.

     

     

    - On passe au plan B ? Soupira Riko en interrogeant ses complices du regard.

    - Plan B. Confirmèrent celles-ci avec un fin sourire.

     

     

    Et tandis que tous s'insurgeaient contre ce jeu « injuste » auquel aucun n'avait demandé de participer, les lumières de la salle s'éteignirent d'un coup, plongeant les lycéens dans l'obscurité la plus complètement alors que l'alarme incendie, trafiquée, se mit à sonner de toutes ses forces, provoquant, en plus d'un mal aux tympans, le silence instantané.

    Alors, le panneau des scores s'éclaira, lettres spectrales dans la nuit, leur délivrant un autre message.

    «  N'oubliez pas que ce n'est pas vous qui commandez, ici. »

    Cet avertissement sans appel leur donna à tous la chair de poule. Qui pouvait ben être derrière tout ça ? Qui leur en voulait suffisamment pour les enfermer comme des animaux et les contraindre à suivre ce qui semblait être planifié à l'avance ? Sans aucun doute quelqu'un d'intelligent…

    «  Maintenant, déposez vos affaires dans les vestiaires. »

    C'était un ordre.

    Tous obéirent avec une soumission presque déconcertante. Même Akashi se laissait dicter ce qu'il devait faire.

    Et lorsqu'ils déposèrent les sacs qui certains avaient emportés dans le vestiaire de Seirin, quittant ainsi la pièce, les jeunes femmes comprirent pourquoi ils avaient tous été si dociles.

     

     

    - Certains se sont cachés dans les douches.

    - Ils nous attendent.

    - Ce sont les joueurs de Rakuzan. Seul leur capitaine est retourné dans la salle principale.

    - Parfait. C'est l'occasion ou jamais.

     

     

    - Tu crois que ça va marcher ?

    - Peu importe. Les ordres du capitaine sont sacrés.

    - Je me demande qui peut bien être derrière tout ça…

    - Tu le sais déjà, Nijimura-kun.

    Lança capitaine de Teiko eut un mouvement de recule en reconnaissant la voix féminine qu'il avait tant entendu au collège.

    - Pas possible…

    Momoi Satsuki apparut, sortant de la bouche d'aération. Le jeune homme crut d'abord à une mauvaise blague, mais force était de constater que la demoiselle était bel et bien devant lui, en chair et en os.

    - Tu…

    - Je suis une des administratrice de ce jeu, et j'ai besoin de vous pour que tout se passe correctement.

    -… C'est à dire ?

    - Toi et Mibuchi-san resterez dans le jeu et ferez ce que je vous dirais. Elle se tourna vers les deux autres rois découronnés. Quant à vous, vous êtes libres de vous en-aller.

    - Je vois… Et… pourquoi est-ce qu'on t'obéirait ? Demanda le noiraud, un sourire de stratège aux lèvres.

    Momoi lui rendit son sourire, imperturbable.

    - Parce-que, c'est moi qui décide des règles, ici, et que, si tu vas contre ma volonté – comme révéler mon identité aux autres participants, par exemple – tu le regretteras. Crois-moi, tu comprendras assez vite de quoi je parle. Alors vous feriez mieux de devenir mes agents doubles, si vous tenez à vos petits secrets.

    Les deux concernés ne purent qu’acquiescer, la peur au ventre.

    Ils auraient au moins aimé savoir pourquoi ils étaient retenus de cette manière.

     

     

    Lorsque les deux adolescents retournèrent dans la salle commune, seuls, tout le monde se pressa pour les interroger.

    - Alors ?

    - Vous l'avez vu ?

    - Où sont les deux autres ?

    Les deux s’interrogèrent du regard, encore incertains de la réponse qu'ils devaient donner. Finalement, ce fut Mibuchi qui répondit :

    - On ne se souvient plus bien. Je crois qu'on nous a endormis. Et quand on s'est réveillés, nos camarades avaient disparus.

    Le noiraud ferma les yeux d’appréhension. Ça n'était pas possible. Ils ne pouvaient pas gober un mensonge aussi gros.

    - Mais qui est ce dingue enfin ?!

    - Ne me dites pas que l'on va disparaître petit à petit !

    - C'est flippant, cette histoire !

    Rassurés, ils ne purent qu’acquiescer, en accord avec leurs adversaires. Cette histoire était diablement flippante, et plus encore pour eux qui détenaient la vérité, car ils savaient à présent que Momoi avait des complices. Après tout, elle avait bien stipulé être «  une des administratrices », ce qui signifiait qu'il existait au moins une autre personne aussi dégénérée que la jeune coach…

     

     

    - La salle était organisée pour notre arrivée. Affirma Akashi, qui les surplombait tous malgré sa petite taille.

    - C'est exact. A côté des toilettes, on a branché un réfrigérateur et un micro-ondes, ce qui signifie que notre arnaqueur avait déjà prévu de nous garder plusieurs jours, nanodayo. Confirma l'amateur d'astrologie tout en remontant ses lunettes.

    - Belle déduction, Shin-chan !

    - Nos portables ne captent pas le réseau, des brouilleurs ont sûrement été installés.

    - Plusieurs matelas sont également empilés au fond de la salle. Fit remarquer le joueur fantôme, dont la présence se ressentait encore moins qu'à l'accoutumée, entouré de tous ces colosses.

    - Et ce n'est pas tout. En fouillant dans les casiers des vestiaires, j'ai trouvé du shampoing, du dentifrice et même des préservatifs ! Intervint Aomine, visiblement satisfait, brandissant sa trouvaille aux yeux de tous.

    - Toutes les portes sont verrouillées, nous sommes pris au piège ! Stressa Hyuuga, loin d'être ravi à l'idée de devoir cohabiter avec autant d’adversaires dans un endroit aussi réduit. Il se sentait un peu comme un des mangas de Yoshiki Tonogai ( 1 ), la tension meurtrière en moins, bien sur.

    Néanmoins, sa phrase avait fait augmenter la crainte dans la salle, dont les adolescents commençaient à s'agiter, scandant le fait que non, ils ne pouvaient définitivement pas rester ici pendant toutes les vacances. Et cette marrée de peur qui, lentement, augmentait, eut rapidement raison d'Haizaiki, toujours fidèle à lui-même.

    - Mais fermez-là, bande de crétins !

    L'ancien joueur de Teiko n'eut aucun mal à obtenir le silence, il fallait dire que sa réputation le précédait. Cet homme qui n'aimait pas vraiment le basket, qui jouait juste « pour tuer le temps » comme il le disait si bien, et qui n'avait pas hésité à s'en prendre à Alexandra et Himuro sur un coup de tête, qui sait comment il allait réagir à la situation.

    - Quinze ados qui disparaissent, ça ne passe pas inaperçu ! Les flics vont forcément nous trouver ! Expliqua-t-il, le regard haineux.

    Peu après, un message s'afficha sur la tableau des scores.

    «  Ce matin, vos proches ont tous reçu ce message :

    Je passe les fêtes chez un ami. C'est dans un village de campagne alors il n'y aura sûrement pas de réseau. Ne vous inquiétez pas pour moi. »

    Fuck ! Grinça Kagami entre ses dents.

    - Force est d'avouer que notre ravisseur à pensé à tout… Fit Teppei, pensif.

    - C'est un sacré malade ! Intervint Midorima.

    - Je vais vraiment rater mon shooting ! Désespéra le mannequin.

    - Nous sommes coincés… comme des rats… Stressa Hyuuga.

    - Si vous voulez mon avis… Tous se tournèrent en direction de la personne la plus sadique qui existait dans le monde du basket, Hanamiya Makoto, l'un des rois découronnés. C'était la prmière fois qu'il ouvrait la bouche depuis qu'ils étaient enfermés, s'étant contenté de les observer brailler. Ce fut sûrement pour cette raison que ses paroles furent aussi bien écoutées par l'ensemble des lycéens.

    - … Je pense qu'on devrait simplement attendre et lui obéir docilement.

    - Mais tu es fou ?!

    - Lui obéir ? Et puis quoi encore ?!

    Si nous sommes enfermés et que seule cette personne sait que nous sommes là, elle est probablement la seule à pouvoir nous libérer, il serait donc de rigueur d'être docile.

    Oui, ça se tenait, il n'y avait pas vraiment d'aussi solution, du moins pas pour l'instant. Ils feraient peut-être mieux de s'en tenir à ça.

    - T'as sûrement, raison, mec. Concéda Aomine. Ça serait trop chiant de chercher comment partir, autant attendre qu'on nous fasse sortir d'ici. Moi, en tous cas, c'est ce que je vais faire.

    Et il entra dans les vestiaires, à la recherche de ses précieux magazines, après tout, quoi de mieux pour se distraire ?

    Les autres acquiescèrent. C'était vrai qu'ils ne pouvaient pas faire grand-chose d'autre, de toute façon, alors autant attendre patiemment…

     

     

    - Cet Hanamiya est vraiment intelligent.

    - C'est bien vrai, dommage qu'il ait un si mauvais fond… Et de si gros sourcils...

    - Les filles, ça ne serait pas le moment parfait pour envoyer l'annonce ?

    - Si, parfaitement. Vas-y, que les choses sérieuses commencent….

    Et elles rirent en songeant à ce qui allait bientôt se passer.

     

     

    Tandis que l'as de Touhou fouillait dans son sac à la recherche de ses trésors, tous les autres étaient dans la salle, encore trop étourdis par leur situation pour agir normalement.

    Ils purent donc tous profiter du long message qui s'afficha sur le tableau des scores.

     

     

    - Mais où sont ces fichus magazines ?!

     

     

     

    «  Bienvenue dans le jeu de la tentation,

    Durant ces vacances, vous allez tous devoir cohabiter,

    Et nombreuses seront les tentations auxquelles vous devrez faire face... »

     

     

    - Pourquoi je ne les trouve pas ?! J'étais pourtant certain de les avoir emportés.

     

     

    « Mieux vous vous comporterez,

    plus vous aurez de chances de vous en sortir indemnes... »

     

     

    - Mais où je les ai foutus, bordel ?!

     

     

    « Et si, par malheur, l'un de vous déroge à la règle,

    Il sera humilié ici même. »

     

     

    - Ah, il sont là !

     

     

    « Aucun de vous n'est à l'abri…. »

     

     

    Aomine écarquilla les yeux en remarquant que les magazines n'étaient pas ses magazines.

     

     

    «  Et nous avons d'ores et déjà un accusé,

    Pour avoir été celui qui, le premier,

    S'est rebellé devant la grâce du jeu :

    Kise Ryota. »

     

    - Ahhhhhhhhhhhh !

    Aomine débarqua dans la salle, criant comme si un fantôme était à ses courses, mais les seuls mots qui leur parvenaient étaient des «  Ma Mai-chan ! » «  Magazines » ou encore « Pas à moi » ; et alors qu'il arrivait à leur hauteur, le regard perdu dans la vague, le visage livide, l'ensemble des lycéens comprit la raison d'un tel effroi.

    Sur la première page du magazine où aurait dû figurer sa Mai-chan, son idole adorée, se trouvait une autre personne, nue, dans une position bien subjective.

    Une personne dont tous ne connaissaient que trop bien les traits.

    Et pour cause, lui aussi était présent dans la salle.

    Kise Ryota.

     

     

    ( 1 ) Auteur de Judge et de Doubt, deux mangas que je vous conseille fortement !

     

    Chapitre 3 : Une cohabitation s'annonçant dentesque !

    Le silence s'était fait dans le gymnase, tous méditants sur ce qu'ils venaient de voir, sur ce fameux magazine qui en avait bouleversé plus d'un, et pour cause, c'était Kise, leur Kise Ryota, aussi naïf qu'innocent, qui posait dedans.

    Sur la première image qui tenait en double page, le jeune homme était simplement allongé sur le parquet, dans une pose des plus éloquente. Ses jambes puissantes étaient maintenues à l'avant, croisées l'une sur l'autre, alors que l'un de ses coudes le tenait à moitié relevé, laissant ainsi une vue oblique sur son torse finement sculpté par les années de pratique du basket. Une photographie assez banale, pour un mannequin. Toutefois, c'étaient les autres clichés qui posaient problèmes.

    Kise seulement vêtu d'une chemise, sous un jet d'eau qui trempaient son vêtement blanc jusqu'à voir chaque parcelle de sa peau comme si le morceau de tissus n’existait pas.

    Kise allongé dans un lit, nu, ses tétons luisants sous la lumière des projecteurs, la main posée sur sa cuisse découverte qui remontait de façon à ce qu'on ne puisse distinguer la partie la plus intime de son anatomie.

    Kise de dos, le centre de la photographie fixée sur sa chute de reins exceptionnellement musclée, même pour un mannequin.

    Et enfin, Kise totalement découvert, en présence de deux autres hommes plus âgés tout aussi bien vêtus. L'un avait mit deux doigts dans sa bouche tandis que l'autre entourait sa taille de ses jambes puissantes.

    L'ensemble des lycéens avaient mit un certain temps avant de retrouver l'usage correct de sa parole.

    - J'y crois pas… Fit Takao, le souffle coupé.

    - Un magazine… gay… S'indigna Kagami dans un murmure.

    Chacun était choqué à sa manière, d'apprendre que le tellement honnête, le tellement populaire Ryota Kise avait caché un secret tel que celui-ci. Kise… leur Kise qui posait dans ce genre de magazines, ça leur paraissait bien irréel. Ils ne pouvaient pas imaginer que l'idole de ces demoiselles ait ce genre de penchants.

    Et pourtant, les preuves figuraient devant leurs yeux, responsables d'une soudaine agitation dans la salle.

    - Ryota, j’espère que tu as une bonne explication. Trancha la voix d'Akashi, maître de cérémonie.

    Le concerné se mordit la lèvre inférieure, mal à l'aise.

    - Et bien… C'est que… C'était à un moment où il n'y avait plus beaucoup de contrats… alors mon agente m'a proposé… ça. C'était court et bien rémunéré… je… je n'avais aucune raison de refuser.

    - Ah oui ? Et ça, ce n'est pas une raison évidente, nanodayo ?! Désespéra Midorima en mettant en évidence l'érection d'un des deux hommes, qui était en contact direct avec la peau de son dos.

    - Ça n'est pas si terrible que ça. Dédramatisa le blond, toujours aussi contracté. Jamais il n'aurait souhaité que tous ses ex camarades et adversaires voient ces clichés. Jamais. Qui pouvait bien être l'auteur d'un coup aussi horrible ?

     

     

    - Vous n'avez pas l'impression d'y être allées un peu trop fort ?

    - Mais non, il faut bien donner l'exemple…

     

     

    - Dans tous les cas, il faut se débarrasser de cette horreur… Dit le tigre de Seirin, non sans ajouter à son expression une grimace de d’égout. Voir Kise nu… il en avait encore des frissons d'effroi…

    - Si personne n'en veut, je les prends. Chantonna celui qui fut viré de l'équipe de Teiko, un sourire carnassier à l'appui de ses paroles. N'importe qui aurait pu comprendre que ses intentions à l'égard du mannequin étaient tout sauf saines.

    Kise le mannequin à la une d'un magazine gay… ça ferait un bon scandale. Songea-t-il avec une satisfaction non dissimulée.

     

     

    - Pourquoi tu as voulu ajouter Haizaiki, au juste ? Demanda Alexandra avec le souvenir de la fois où cet homme l'avait étranglé.

    - Pour donner un peu de piquant à la situation…. Dit Riko, un grand sourire au lèvres.

    Les deux autres femmes ne purent réprimer un tremblement. Pas de doute, cette fille était vraiment sadique...

     

     

    Tout le monde savait que la réputation du jeune homme était en jeu à travers ce magazine. Mais ce fut l'as de Touhou qui réagit le premier.

    - Non. Ce magazine, je l'ai trouvé dans mon sac. Maintenant, il est à moi.

    - C'est ça. Et qu'est-ce que tu vas en faire ? Te branler dessus ? Se moqua Haizaiki, cynique.

    - Même pas en rêve ! S'écria l'adolescent, ses émotions malmenées au plus haut point.

    Lorsqu'il achetait les magazines de Mai-chan, il n'était pas rare de voir le blond en tête de couverture d'un papier féminin. Ces clichés là montraient son côté glamour, mais là, il venait de voir une nouvelle facette du jeune mannequin. Un côté à la fois sexy et provocateur qu'il n'aurait jamais imaginé chez lui. C'était pourtant loin d'être la première fois qu'il l voyait nu. A la douche après l’entraînement, c'était normal, entre mecs. Mais là, c'était un Kise beaucoup plus sexy qu'il voyait, un Kise séduisant, presque désirable. Cependant, il avait conscience que ses pensées n'étaient pas « normales », qu'elles étaient même extrêmement tendancieuses, et qu'il fallait à tout prix qu'il les chasse.

    Bref, il avait l'impression de vivre un retournement de cerveau.

    - Aominecchi, ça va ? Tu es tout rouge.

    Celui-ci reprit brusquement connexion avec la réalité.

    - Il faut croire que Daiki l'hétéro n'est pas si hétéro que ça. Je l'avais bien dit, tes photos, il va s'en servir pour son plaisir solitaire.

    - TA GUEULE ! S'énerva Aomine, le sang chaud.

    Ma seule idole est Mai-chan. Ma seule idole est Mai-chan. Ma seule idole est Mai-chan. Se persuada-t-il.

    - Y'a que la vérité qui fâche.

    - Mais fermes-là !

    - N'y compte pas trop, mon gars.

    La tension augmentait de plus en plus entre les deux adolescents. Ils n'avaient jamais pu se blairer, ça n'était pas de la veille et ça ne changerait sûrement jamais. Néanmoins, cette dispute était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase.

    Et tandis que les intonations de voix augmentaient, et tandis que l'on sentait que les deux garçons n'allaient pas tarder à en venir aux mains, Nijimura décida d'intervenir avant que leurs bourreaux ne s'en occupent.

    Comme au collège, il n'hésita pas à s'interposer entre les deux joueurs, leur assenant un coup sur la tête à chacun.

    - Vous n'avez donc pas grandi ?! On est tous sur les nerfs, on est tous sur le même bateau je vous signale ! Ce n'est pas une raison pour se sauter dessus à chaque occasion, il faut savoir se contrôler. Qu'on soit tous enfermés ici implique certaines règles de vivre en communauté, et la première est d'éviter tout conflit superflus !

    Le jeune homme n'aurait pas pu réagir mieux. En tant qu'ancien capitaine, ses paroles avaient presque – j'ai bien dit presque - le même impact que celles d'Akashi.

    Les deux adversaires cessèrent donc leur dispute puérile, se contentant de se fixer en chiens de faïence. L'expression Dogs eats dogs n'avait jamais été aussi vraie.

     

     

    - Un vrai gardien de la paix ! Siffla Alexandra, sincèrement impressionnée.

    - Nijimura est calme, et il a l'avantage de les connaître aussi bien l'un que l'autre. C'était le plus à même de gérer la situation. Expliqua la rose avec fierté dans la voix.

    - Ça, c'est sur, il a sut gérer, peut-être même un peu trop bien, si vous voyez ce que je veux dire...

     

     

    L'ambiance générale était redevenue plus ou moins calme. A présent, les jeunes étaient tous éparpillés dans la gymnase, conscients qu'il était déjà tard, et qu'il fallait qu'ils dorment un minimum. Les matelas au sol, ils profitaient d'abord d'un repas improvisé des quelques aliments qu'ils avaient trouvés dans le frigo avant que le sommeil ne se fasse d'avantage ressentir. L'assemblée bailla de concert, exténuée par cette journée riche en événements.

    Tous s'endormirent rapidement, cueillis par l'idée de tranquillité que leur inspirait l'univers des rêves.

    Tous, sauf un.

    Celui-ci attendit quelques minutes d'être certain que tout le monde soit endormi avant de se lever le plus discrètement possible, ses pas légers glissants sur le parquet du gymnase. Il se dirigea vers les vestiaires.

    Dans le noir absolu, il tata le lumière. La pièce s'éclaira d'un coup, agressant ses pupilles. Mais il ne se formalisa pas d'une si petite douleur et alla directement vers la pile d'affaires, dans le fond de la pièce.

    Sans honte, il fouilla dans le sac qui l'intéressait, en ressortant le magazine qui avait fait polémique quelques heures plus tôt. Ses doigts fins caressèrent le papier glacé, passant dessus les images qui l'avaient tant troublé, mais dont il n'avait rien osé dire.

    Et le jeune homme se laissa aller aux nouvelles émotions qui le submergeaient.

    Et le jeune homme commença à sa masturber, son esprit emplit d'images sexy de Kise Ryota.

     

     

    Le réveil fut brusque.

    Ce fut comme si un gyrophare retentissait dans leurs oreilles dans leurs oreilles, si intensément qu'il ne leur fallut qu'un dixième de seconde pour se redresser, droits comme des pics. Il leur fallut encore un certain temps pour se rappeler où ils se trouvaient.

    - Ô, fuck. Grogna Kagami, tel un tigre en captivité.

    Cette pensée était commune à toute autre personne présente dans la salle.

     

     

    - En sachant que nous allons devoir vivre un certain temps ensemble – du moins jusqu'à-ce qu'on trouve un moyen de sortir d'ici – il va falloir établir un minimum de discipline. Annonça Akashi après la déjeuner.

    En voyant le chaos dans lequel celui-ci s'était déroulé ( du bruit de tous les côtés, des boites de céréales volant d'un bout à l'autre de la salle, une plaquette de beurre qui avait malencontreusement atterri sur le sol, à l'endroit exact où Midorima avait posé son pied… ) il avait trouvé l'idée d'établir un ordre primordial. Et quoi de mieux qu'un empereur pour instaurer sa dictature ?

    - Le mieux serait de rétablir les tâches et quelques règles de base à respecter pour le respect d'autrui. Je ne veux surtout pas que ce qui s'est passé hier se reproduise. Continu-t-il en fixant Haizaiki et Aomine, son aura menaçante se propageant dans leur direction. Ces deux là n'étaient pas faits pour s'entendre, certes, mais il y avait un minimum de savoir-vivre !

    Il attendit qu'ils aient bien saisis le message, puis laissa ses lèvres s'étirer dans un sourire sadique.

    - Bien, je vous laisse vous arranger entre vous.

    S'en suivirent plusieurs minutes de discussion intense, d'arrangements et de pots de vins ridicules tels que « Si tu fais ça à ma place, je te donne ma collection entière de Berserk. ». Finalement, il fut juste convenu que Kagami, épaulé de Takao et Murasaibara, s'occuperaient des repas, et que les autres veilleraient à la propreté du gymnase. Bien évidemment, interdiction de proliférer des paroles discriminatoires envers ses colocataires, ni de sa battre avec. Tout ce qui se passait dans le gymanse, restait dans ce gymnase. Pour le reste, c'était chacun pour soit.

    Himuro soupira, il se demandait bien à quel moment précisément il avait pu être entraîné dans cette histoire…

    Il le savait, pourtant. A l'instant où l'instinct paternel qu'il entretenait pour Murasakibara lui avait alerté qu'il devait accompagner son camarade au lieu de rendez-vous - alors qu'il avait l'intention de poser un lapin – il avait sut que ça ne se passerait pas comme prévu. Il ne s'était pas trompé.

    Quelque chose lui disait qu'il allait le regretter, amèrement, même.

    Mais malgré cela, même s'il avait été au courant du piège qui les attendait, est-ce qu'il aurait pu abandonner son ami à ce triste sort, lui qui tenait si fermement à venir ? Il en doutait. Il n'était pas surnommé la nounou du géant pour rien.

    L'américain n'eut pas plus le temps d'approfondir sa réflexion qu'un message s'afficha sur le panneau des scores.

    «  L'heure de la punition est venue,

    A nos chers Aomine et Haizaiki,

    Pour ne pas avoir suivis le conseil de bien vous entendre,

    Vous êtes condamnés à être attachés et enfermés dans la même pièce par vos camarades ici présents,

    Et ce, pour la durée de six heures

    PS : Les camarades qui n'obéiront pas verront un de leur secret révélé.»

    Putain de sa mère ! Gueula Haizaiki, si fort que sa voix résonna dans le gymnase.

    Le silence s'ensuivit. Chacun hésitait à s’exécuter, par soucis de respect de leur fierté masculine, parce que non, décidément, aucun être humain n'accepterait d'être détenu comme un prisonnier en présence d'un homme qu'il déteste.

    Néanmoins et contre toute attente, Kuroko prit la parole.

    - Ce n'est pas une mauvaise idée.

    - Quoi ?! Hurla Aomine, offusqué.

    - C'est la meilleure manière de vous faire retenir la leçon. Et puis, honnêtement, ça ne vous fera pas de mal d'être enfermés un petit moment.

    - Six heures putain ! T'appelles ça un petit moment, toi ? Et je te signales qu'on est déjà enfermés !

    Visiblement, l'idée de son ancienne ombre n'avait pas l'air d'enchanter la panthère de Touhou, qui, pour exprimer son mécontentement, s'agitait comme un diable.

    Mais Kuroko ne s'en formalisa pas, ne daigna même pas lui répondre. Il savait que ses paroles avaient déjà fait leur petit chemin dans la tête des autres adolescents, qui commençaient déjà à se dire que oui, décidément, une telle punition n'était pas si mauvaise que ça, finalement. Et que, surtout, ça leur éviterait d'avoir un de leur secret révélé. Aucun ne tenait à vivre le même genre d'humiliation que Kise…

    - Choppez-les ! Fit finalement Nijimura.

    Connaissait Momoi, elle avait dû assimiler un tas d'informations sur chacun d'entre eux, il valait donc mieux lui obéir docilement. Sans compter le fait qu'elle avait un esprit tellement tordu qu'elle serait capable de dénoncer le fait que lui et Mibuchi étaient des agents doubles. Le plus sur était définitivement de jouer la carte de la sûreté.

    Tous lui obéirent sans hésitation, sautant sur les deux jeunes hommes, qui, malgré leurs forces respectives, ne purent pas faire grand-chose contre la soudaine attaque qui avait lieu sur leur personne. Force est tout de même d'avouer qu'ils se débattirent du mieux qu'ils purent, Kagami obtient d'ailleurs un joli coquart de la part d'Haizaiki et Aomine amocha sérieusement Hyuga.

    Mais ce ne fut pas suffisant.

    Les deux jeunes hommes laissèrent échapper un océan d'insulte lorsqu'ils se retrouvèrent enfermés dans le placard à balais, attachés l'un à l'autre de dos par une paire de menottes qu'Haizaiki lui-même avait emporté ( ironie du sort ).

    - Merde ! Tetsu ! Tu me le paieras ! Menaça Aomine.

    - Bordel de chienne ! S'époumona son adversaire, rouge de colère

    L'adolescent ne croyait pas si bien dire.

     

     

    - Laissez mijoter les ingrédients ensemble quelques heures et vous obtiendrez une explosion. Se moqua Riko, resplendissante.

    Leur plan n'aurait pas pu mieux se dérouler…

     

     

    Shit... Il ma pas raté… Se plaint l'as de Seirin, dont Midorima, en futur médecin compétent, vérifiait l'état.

    - En effet, tu vas avoir l’œil gonflé pendant un moment. Il faut soigner ça. Et dire que je n'ai même pas mon objet chanceux du jour… Et dire que je ne sais même pas quel est mon objet chanceux du jour… nanodayo. Déprima-t-il tout en examinant son patient

    - Heureusement que celui qui nous retient à tout prévu. J'ai trouvé ça dans un des casiers. Intervint Himuro en lui tendant une trousse de premiers secours.

    Miradorima y trouva tout ce dont il avait besoin.

    - Fermes les yeux.

    Kagami obéit . Il posa un coton alcoolisé sur sa blessure.

    - Aieuh !

    - Calmes-toi un peu, nanodayo.

    - Mais ça fait mal !

    - Tu es trop douillet.

    - Pas plus que n'importe qui !

    - Alors arrêtes de bouger ou je vais te faire mal, bakagami, nanodayo.

    - Qui tu traites de bakagami ?

    Midorima aurait bien aimé lui lancer une remarque cynique, mais son regard ( comme celui de tout le monde présent dans la salle ) fut attiré par un nouveau message sur le panneau des scores :

    « Mettez-vous en place !

    Ce soir, le jeu est

    ACTION OU VERITE ! »

    Le shooter miracle serra les dents. Pour le coup, il se sentait mal, ce jeu.

     

     

    À suivre...

     


  • Commentaires

    1
    Yumemi
    Jeudi 1er Octobre 2015 à 18:02

    J'adore ton histoire elle est sympathique et sa change  des autres fictions j’attends la suite avec impatiente happy

     

    2
    DarKNeAne
    Lundi 5 Juin 2017 à 16:38

    Salut, j'adore ton histoire. Depuis que je l'ai lu j'attends la suite. Aujourd'hui je suis revenu la lire et j'espère que tu l'as pas abandonné et que tu mettras la suite dans un future proche. Continue comme ça yes

    3
    Nekoneko
    Samedi 23 Septembre 2017 à 17:07
    J'adore !! J'espère que la suite arrivera bientôt
    (๑•̀ㅂ•́)و✧
    4
    Annamisaki
    Dimanche 4 Mars 2018 à 16:08

    C'est pour quand la suite?

    T'as pas arrêté au moins si?cry

    5
    Kushi
    Samedi 28 Juillet 2018 à 22:59

    On veux la suiiite s'il te plaîtt  Miitsuko ! ^^

     

    6
    BadGirl
    Lundi 19 Octobre 2020 à 14:20
    Il me faut une suite. Nous sommes tous beaucoup trop impatient.
    7
    BadGirl
    Dimanche 1er Novembre 2020 à 22:27
    Tu n'as pas arrêté quand même?? Hein?
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