• Délicieuse souffrance

    Genres : Lemon/ PWP/ Reflexion
     
    Orientation sexuelle : Yaoi
     
    Rating : 18+
     
    Couple : Makishima x Kogami
     
    Résumé : Plaisir et douleur ont toujours été vus comme deux antithèses, et pourtant, certaines personnes s'accordent à dire que l'un n'existerait pas sans l'autre. Cette thèse m'a toujours fasciné, et moi, Mikishima Shogo, compte bien trouver la réponse. Crois-tu que tu pourrais m'y aider ?
     
    Mon blabla : J'ai essayé de respecter au maximum le caractère du personnage, en ajoutant un maximum de littérature et de réflexion psychologique. Et dans un sens, ça m'a beaucoup amusé, parce qu'au fur et à mesure que j'écrivais ça, la certitude qu'Izaya aurait parfaitement pu être à sa place s'est amplifiée, vous ne trouvez pas?
     
     

    La pluie clapotait sur les rebords de la fenêtre, ce temps maussade qui déplaisait à tant de personnes avait le don de le fasciner. Ce petit miracle qui faisait l'eau tomber du ciel était précieux. Sans celui-ci, qu’adviendrait-il des arbres nécessaires à notre respiration ? Qu'adviendrait-il des plantes indispensables à nos guérissons ? Qu'adviendrait-il des fruits et légumes essentiels à notre restauration ? Qu'adviendrait-il de l'homme ?

    - On mourrait tous sans exception. Dit-il en regardant par la fenêtre, songeant à la douleur que l'effondrement du cycle de la vie pourrait engendrer.

    - Il paraît que « la douleur est l'auxiliaire de la création », quelque chose d'inéluctable à notre fondement psychologique. Après tout, qui peut reconnaître le bonheur sans avoir auparavant connu la douleur ? Je doute que quelqu'un dans ce monde en soit capable, c'est là tout l'intérêt de notre monde.

    La pluie s'intensifia. Il sourit.

    - Il me semble que l'époque où nous vivons a perdue cette valeur. Les gens se baladent dans les rues en toute confiance. Il n'y à plus de méfiance, plus de haine, plus de douleur. C'est tellement dommage. De nos jours, vivre à perdu tout intérêt. La vie en est-même est devenue d'un ennui profond.

    L'homme se retourna, laissant entrevoir son visage sans la moindre imperfection.

    - Je m’ennuie tellement, tu ne peux pas savoir à quel point. Ce sentiment me tue, je me sens étouffer dans les banalités de la vie. J'ai absolument besoin de distraction, ça m'est primordiale.

    Il prit une courte pose, observant sa victime à travers ses orbes dorées. Cette personne à l'origine si impétueuse soumise à sa propre volonté.

    - « Le remède à l'ennui, c'est la curiosité. La curiosité, elle, est sans remède. » Et il se trouve que je suis quelqu'un d’extrêmement curieux, d'une curiosité intangible, qui à toujours besoin de réponse à mes question. C'est amusant, n'est-ce pas ?

    Son interlocuteur ne répondit pas. Il fit quelques pas en sa direction

    - Léon Bloy à dit un jour «  Mais toujours le plaisir de douleur s'accompagne. » Cette affirmation m'a toujours étonné. Elle à fait place à de nouvelles question. Parmi elles, il y a bien sur celle de savoir si c'est vrai. Je suis tellement curieux de le savoir, ce désir m'excite.

    Un pas de plus, seuls quelques centimètres les séparaient l'un de l'autre. Le bourreau posa une main sur la joue de son jouet, captivé.

    - Et toi, Kogami Shinya, toi qui a su me fasciner et me distraire comme personne ne l'avait encore fait, tu vas répondre à cette question.

    Celui-ci serra les dents en sa braquant, rassemblant ses dernières forces pour essayer de lui résister. Mais les chaînes qui le retenaient prisonnier tintèrent à peine.

    Il était séquestré dans une pièce, attaché au mur comme du bétail, en compagnie du plus grand psychopathe de l'humanité. Ça commençait bien…

    Ce dernier eut un sourire amusé en le voyant se débattre. Tant de révolte gouvernée par sa seule personne. Rien que de penser aux capacités sensationnelles de l’exécuteur qu'il détenait au creux de sa main exhalait son être, et c'était son corps qui s'enflammait de la tête aux pieds d'un désir encore inconnu à ses sens.

    - On dit que la haine est un sentiment d'amour inassouvi, quelque chose qui n'apporte que la destruction, êtes-vous d'accord avec ça, monsieur l’exécuteur ? Demanda-t-il en défaisant la cravate de son vis-à-vis de ses doigts agiles.

    Sa question ne rencontra que le silence, Makishima poursuivit en défaisant les boutons de sa chemise.

    - Je constate que tu es plutôt du genre taciturne. C'est bien dommage. Une intelligence comme la tienne mériterait d'être écoutée plus souvent.

    - Et les malades comme toi mériteraient d'être enfermés.

    L'albinos esquissa un sourire satisfait. Il avait réussi à le faire parler.

    Il écarte en grand la chemise blanche de son partenaire de jeux, dévoilant à sa vue un torse façonné par des années d'entraînement intensif.

    - « Le fou se croît sage et le sage se reconnaît fou. »

    Ses mains glissèrent sur le torse imberbe, sa bouche vint s'égarer dans le cou tendre. Ses dents titillèrent la peau douce de cet endroit avant de s'y enfoncer assez profondément pour faire couler le liquide écarlate sur la peau claire. Le goût métallique qui se déversa dans sa bouche enivra ses papilles.

    - Arrêtes...

    -« Ceux qui répriment leur désir sont ceux dont le désir est assez faible pour être réprimé. »

    Son corps se colla à celui de son martyr, s'y frottant consciemment alors que sa langue retraçait les courbes de son torse rugueux. Des tremblements d'impatience remontèrent le long de sa colonne vertébrale dans un délicieux frisson qui lui indique qu'il en voulait plus.

    Ses doigts fins glissèrent à l'intérieur du pantalon du noiraud, venant taquiner sa virilité avec malice. Kogami se mordit la lèvre, refusant catégoriquement de laisser le plaisir le submerger.

    - « Faible est la chair. »

    Son membre pulsa dans son pantalon. Il avait atteint un point de non retour. Le désir de le voir totalement soumis à sa personne avait prit le dessus sur tout. Sa respiration était de plus en plus rapide et il sentait son cœur cogner avec force dans sa poitrine, lui vrillant les tempes. La convoitise de ce corps parfait contenant un esprit épatant se répandait dans son corps tout entier, le brûlant de l'intérieur .

    - « Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. »

    Makishima Shogo n'avait pas l’intention de résister à ce brasier qui le dévorait.

    De sa main gauche, il desserra la ceinture de son prisonnier tandis que les doigts de sa main droite déjà à l'intérieur de son pantalon glissèrent plus loin encore, vers un endroit vraisemblablement encore vierge de toute pénétration. Lorsqu'il sentit les doigts fins titiller le tour de son intimité, Kogami ne put retenir son indignation.

    - Qu'est-ce que tu crois faire ?!

    L'albinos releva la tête vers son visage tordu dans une grimace de dégoût en se promettant de garder cette image en tête jusqu'à la fin de sa vie.

    - N'est-ce pas évident ? Je compte de pénétrer.

    - C'est hors de question ! Répliqua le noiraud en envoyant ses jambes en l'air, sans grands résultats. Même lui pouvait être à bout de forces.

    - Tu es à ma merci. Ricana le criminel en faisant glisser le pantalon de sa victime le long de ses jambes tout aussi musclées que le reste de son corps. Seul un boxer noir qui laissait peu de place à l'imagination demeurait.

    Mikishima prit le temps de faire le tour de sa proie, appréciant les formes sans imperfections qui s'offraient à lui. Il prit place dans le dos de l’exécuteur et griffa la chair de ses omoplates alors que celui-ci entendit très clairement le bruit d'une fermeture que l'on ouvrait. L'antagoniste sortit son membre érigé de sa prison de tissus, appréciant l'effet que la morsure de la température eut sur son être. Il abaissa le sous-vêtement de l'autre homme, impatient, et s'empara de son lob d'oreille qu'il mordilla à volonté avant de murmurer :

    - « Pour un plaisir, mille douleurs. »

    L'ancien inspecteur n'eut pas le temps d’interpréter cette phrase qu'une vive souffrance s'introduisit dans son rectum, frôlant au passage sa prostate qui lui laissa un goût amer de bien être au fond au fond de la gorge, le mal étant bien plus présent que cette minuscule source de plaisir.

    C' était atroce.

    C'était fantastique.

    Shogo ne s'était jamais senti aussi complet de toute sa vie, la chaleur et l'étroitesse autour de son objet lui faisait tourner la tête, l’enivrait d'une toute autre manière que tous les crimes qu'il avait fait commettre. «  C'était beau. C'était magnifique. Apocalyptique. » Cette phrase tournait sans arrêt dans sa tête, et pour cause, c'était l'exacte interprétation de ce qu'il ressentait. Toutes les sensations qui se propageaient en lui alors qu'il allait toujours plus profondément dans le corps de son jouet, l'extase que lui procuraient ses cris de douleur à peine retenus, c'était horriblement bon, effroyablement délicieux, atrocement sublime, cruellement fabuleux.

    Toutes les émotions qu'il percevait le transportaient indéniablement vers un point qu'il n'aurait jamais put atteindre seul, l'irrésistible ivresse de se sentir entièrement comblé s’abattit sur son corps comme un seul homme, et…

     

    … Et il se réveilla.

    La sueur qui trempait ses draps ainsi que l'étrange liquide se propageant sur son boxer lui firent comprendre que tout cela n'avait été que le fruit de son imagination.

    Pendant un bref instant, un éclair déçu passa dans ses pupilles.

    Le jeune homme se leva, un peu perdu. Le moiteur de ce mois de juin était étouffante, ses cheveux étaient collés à sa front tant la transpiration les avait rendu humides, et il venait de jouir après avoir fait un rêve érotique.

    Un rêve érotique dans lequel il violait Kogami Shinya.

    L'albinos s'arrêta devant le grand miroir présent dans sa chambre, regardant son reflet sans pour autant le voir. Trop d'images étaient encore présentes dans sa tête.

    Lui entrain de prendre Kogami, Kogami criant, totalement soumis à sa personne.

    De sa vie entière, il n'avait jamais fait ce genre de rêve, pas une seule fois. Ça venait peut être de son coefficient criminel, il n'aurait sut le dire, mais sa manière de percevoir les émotions étaient différentes de celles des autres êtres humains.

    Il ne ressentait pas de désir.

    Du moins avant ce jour.

    A présent, tout était bousculé. C'était de nouvelles sensations qui s'imposaient à lui, des sensations délicieuses, auxquelles il ne pouvait résister. Comme un aimant attiré par son compère.

    Mikishima Shogo ne put s'empêcher de laisser échapper un rire sinistre en constatant la réalité.

    Il désirait Kogami Shinya.

     


  • Commentaires

    1
    Kagura
    Lundi 29 Août 2016 à 19:24
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